Vieilles Canailles
Des mêmes auteurs, il y avait les «Spaghetti Brothers», ces frères respectivement mafieux, policier et prêtre, mais lorsque Don Amerigo est mort, on a cru que l’histoire était finie... Eh bien non.
Auteurs argentins Carlos Trillo Echo des Savanes Vents d'Ouest
Des mêmes auteurs, il y avait les «Spaghetti Brothers», ces frères respectivement mafieux, policier et prêtre, mais lorsque Don Amerigo est mort, on a cru que l’histoire était finie. Eh bien non. Il y a non seulement son enterrement, mais également de nombreux souvenirs à rappeler, redécouvrir, ou corriger… Et les protagonistes ne s’en privent pas. Quand même, dans cette famille, ce sont tous de sacrées canailles.
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Date de parution | Juin 1999 |
Statut histoire | Histoires courtes 2 tomes parus |
Les avis
La conclusion de Spaghetti Brothers est vraiment excellente. Trillo est un grand scénariste malheureusement assez méconnu au point que j'ai de la difficulté à trouver ses albums. Il maitrise parfaitement son sujet ici et passe de plusieurs époques sans aucun problème. Le dessin de Mandrafina est superbe en noir et blanc. Au début, je trouvais ça juste pas mal avec Amerigo qui raconte ses souvenirs, puis quand on voit de plus en plus tous les membres de la famille, j'ai totalement accroché. L'évolution des personnages est intéressante et ils sont toujours aussi délicieux dans leurs comportements souvent immoraux. J'adore l'humour noir dont fait preuve Trillo ! Bref, si vous avez aimé Spaghetti Brothers, je ne vois pas comment vous ne pouvez pas aimer "Vieilles Canailles".
Qu’est ce qui pourrait être encore plus enthousiasmant et agréable à lire que Spaghetti Brothers dans le domaine de la comédie féroce et corrosive et ne s’octroyant aucun tabou dans la peinture de cette famille déjantée de déracinés italiens ? Et bien ni plus ni moins que sa conclusion parue en deux tomes et qui se révèle aussi indispensable que réussie. Tout comme 20th Century Boys et son épilogue 21st Century Boys paru en deux tomes, ce dytique nécessite la lecture de la série fleuve d’origine pour bien en comprendre toutes les subtilités et toutes les péripéties de cette famille que j’espère pas comme les autres. Trillo a eu l’idée de génie de se plonger une bonne vingtaine d’années plus tard en mettant à l’honneur un Amerigo vieillissant qui n’a rien perdu de sa « superbe » si je peux m’exprimer en ces termes, car il mérite bien le superlatif employé par Miranda dans son avis précédent pour ses faits d’armes aussi peu glorieux que répugnants. La bonne idée ne se limite pas à cette ellipse temporelle mais également au fait que les histoires nous sont contées sous forme d’anecdotes et de tranches de vie visant à illustrer un livre de mémoires rédigé par le fils ainé de Carmela. On passe donc d’une époque à une autre avec une maîtrise narrative tout à fait exemplaire. La « famille » n’a rien perdu de sa superbe et c’est un régal sans égal que de les redécouvrir sous un nouveau jour ainsi que de découvrir l’évolution des différents protagonistes. Ce serait presque avec regret qu’on arrive à la dernière page malgré le sordide des situations évoquées mais il y a un plaisir coupable de rire et sourire à tous ces excès. En outre, l’auteur a eu le bon goût de trouver une conclusion culottée et satisfaisante en point d’orgue d’une série décidément pas comme les autres. Rien à redire sur le dessin noir et blanc de Mandrafina qui est toujours aussi bon et inspiré… Je suis vraiment sous le charme de ces dessinateurs sud-américains avec Risso et Bernet qui ont également travaillé avec Trillo, la boucle est bouclée ! Un must absolu d’humour noir et grinçant, à lire absolument dans sa totalité peut-être même encore meilleur que Spaghetti Brothers dont les quelques défauts sont gommés ici !
Il est effectivement préférable de lire Spaghetti Brothers avant de s’attaquer à ce diptyque, car ce n’est pas seulement un épilogue à cette série mais a aussi une fonction de prequel, on y trouve beaucoup de renseignements sur le passé des personnages. Et pour rester en famille, cette histoire nous est contée par le fils de Carmela. J’ai eu souvent un petit pincement au cœur en apprenant la mort de tel ou tel personnage, mais la chance qui nous est donnée de connaître tout ou presque de leur vie procure une énorme satisfaction, car c’est plutôt rare d’être ainsi informé de la vie complète d‘un personnage. On savait qu’Amérigo était un beau salaud, mais après lecture de ces deux tomes, ce qualificatif est bien trop gentil et même « enfant de putain » reste encore trop faible pour lui ; il meurt avec humour, mais j’étais presque contente de le voir enfin crever et arrêter de nuire. Si la série principale peut se lire par petites doses, cette dernière une fois entamée, il est quasiment impossible de s’arrêter tant le suspense est prenant, d’ailleurs elle pallie à tous les petits défauts de la première, lui octroyant une des meilleurs chutes qu’il m’ait été donné de lire, essentiellement au niveau de la finition d’un récit, de plus elle garde tout son humour.
J'ai beaucoup aimé ces histoires de famille infernale même si je n'ai jamais lu Spaghetti Brothers des mêmes auteurs. Etant donné que j'avais déjà entendu beaucoup de bien de cette série et qu'il semblerait que Vieilles canailles en soit une sorte de suite, je vais tâcher de me procurer Spaghetti Brothers d'autant qu'il y a une grosse intégrale. De manière générale j'ai bien aimé les différentes lectures des oeuvres du duo Trillo Risso, cette série toujours illustrée d'un superbe dessin noir et blanc reste dans une veine d'histoires sordides. L'un des membres de la famille cherche à écrire un bouquin sur sa famille formidable. Les différentes histoires qu'il va glaner sont de petits délices.
Vieilles canailles est en quelque sorte l'épilogue de la série Spaghetti Brothers, racontant ce qu'il se passe une trentaine d'années plus tard, quand l'affreux Amerigo est à l'hospice et sur le point de décéder. A ce titre, je pense qu'il vaut vraiment mieux avoir lu Spaghetti Brothers pour apprécier Vieilles canailles. D'une part parce que le premier tome de cette série est composé d'énormément de réminiscences de la série précédente, d'autre part parce qu'elle a nettement moins de saveur pour qui ne connaît pas déjà le truculent passé de cette famille hors-normes. Dans ces circonstances, il est très difficile de parler de cette série sans la comparer à Spaghetti Brothers. Pour commencer, le dessin est très bon. Son aspect noir et blanc et faussement désuet peut rebuter ceux qui n'apprécient pas trop ce style. Mais le trait est dynamique, l'encrage moderne, bref la lecture passe de manière très fluide. Et les amateurs se réjouiront de la réussite du dessin dans son ensemble mais surtout des personnages. Quant au scénario, il reprend la recette de Spaghetti Brothers, présentant les frasques horribles et drôles de la famille Centobucchi, cette fois en les visionnant sous la forme d'anecdotes racontées par les témoins âgés de l'époque ou sous la forme de portions du roman que le jeune James écrit sur ses oncles et tantes. Le ton est toujours assez cynique, les personnages étant tournés en ridicule alors même qu'ils sont tous plus affreux, violents ou tout simplement pitoyables les uns que les autres. J'ai eu moins d'éclats de rire que lors de ma découverte de Spaghetti Brothers mais il y a également moins de longueurs dans ce récit là. Bref, une lecture plaisante mais rien d'indispensable, sauf si vous avez vraiment adoré la série précédente car vous y retrouverez le même esprit.
Oh oh que c'est bon ! Effectivement, à lire comme la suite de spaguetti brothers, ça reste donc tout aussi bon, pas de doute. Je pense que personne ne pourra lire ça au 1er degré (sinon, merci l'image des femmes, argh) et qu'on ne garde finalement que le coté dejanté de cette famille (certes un peu caricaturale) Chaque histoire est un petit plaisir que j'ai savouré sans modération, tout comme j'ai savouré "spaguetti brothers" J'ai été un peu derouté par le début du 2e tome, ça sentait un peu le rechauffé, mais finalement il est très bon aussi ce tome, et la chute, bien que prévisible, est à la mesure de ces 2 tomes.
Cette suite des "Spaghetti Brothers" est vraiment très réussie, et c'est avec beaucoup de plaisir que l'on retrouve la famille Centobucchi. Carlos Trillo, le scénariste, a su donner un deuxième souffle à cette saga familliale. Amérigo, Carméla et les autres sont toujours là. Bien sûr, ils ont un peu vieilli, mais ils ont gardé la même verve dans leurs convictions, même si celles-ci a, pour certains, un peu changé. Leurs haines et leurs rancoeurs sont toujours aussi tenaces, et leur cruauté est intacte. Il est clair que l'âge ne les a pas assagis. Le fil conducteur du récit est James, le fils de Carméla. Celui-ci est devenu scénariste de télévision et il s'est mis en tête d'écrire un livre sur sa famille. Ce prétexte donnera lieu à quelques moments savoureux, comme par exemple quand Amerigo veut initier son frère Franck aux joies du sexe... C'est vraiment hilarant ! Cette histoire est donc un récit de souvenirs et d'anecdotes qui franchement ne manquent pas d'intérêt. Vous aurez compris qu'il est préférable de lire "Spaghetti brothers" avant d'entamer cette série. Sans ça, certaines subtilités vous échapperont. Le dessin de Mandrafina est toujours aussi impeccable. Bien sûr, celui-ci est plus aéré, mais c'est un peu normal étant donné que le format des albums est plus grand ("L'Echo des Savanes"). "Vieilles canailles" est donc une série excellente, et je me demande si Vents d'Ouest envisage de les rééditer également. En attendant, ne vous privez pas de ce petit bonheur illustré, c'est à suivre !
Le génial scénariste Trillo s’associe une nouvelle fois avec son compère Mandrafina pour une histoire reprenant le décor et les personnages de "Spaghetti Brothers". N’ayant pas encore lu cette dernière série, j’ai abordé les deux tomes de "Vieilles Canailles" sans attente particulière. L’ambiance de ces deux albums est pesante, mais cède parfois un peu trop facilement la place à un étalage gratuit de violence de mœurs. La famille Centobucchi apparaît alors comme complètement déjantée, trop déjantée pour être crédible, et on bascule très vite dans la parodie, encore faut-il être prêt à la lire (se mettre dans l’état d’esprit nécessaire). Le personnage d’Amerigo qui soutient une bonne partie de la trame narrative de ces deux albums est à l’image du ton adopté par Trillo : grandiloquent, caricatural à outrance. D’ailleurs Mandrafina ne se fait pas prier pour le croquer dans des expressions terribles, avec plusieurs dessins où Amerigo est représenté dans des postures très marquantes, et à chaque fois des faciès expressifs à l’extrême. Amerigo est le symbole de cette famille, il en est le plus turbulent représentant et à ce titre il est au centre des deux albums. Les auteurs prennent beaucoup de plaisir à le croquer, à le présenter dans tous ses travers de jeunesse dans le tome 1 comme dans toute sa folie et son abnégation, comme un leitmotiv infernal, dans le tome 2. Et ce qui fait la force de ces histoires en est aussi la faiblesse : à trop vouloir en faire, à trop vouloir se centrer sur Amerigo, les autres personnages pourtant très intéressants (les tantes du narrateur) sont un peu transparentes en comparaison. C’est fort dommage car elles avaient une authenticité dramatique réelle et de vraies histoires de femmes à raconter, de manière peut être plus intimiste, plus introvertie. Trillo a choisit de faire de ses "Vieilles Canailles" une parodie un peu burlesque, tragi-comique, avec ses relents d’exagération à l’extrême…
Echanges sado-masos de confidences et souvenirs au sein d'une famille au moeurs dissolues... Les anecdotes sont acidulées et les propos légers. Mon avis tient compte du fait que je n'ai pas encore eu entre les mains les "Spaghetti Brothers".
Vieilles Canailles est une sorte de suite à Spaghetti Brothers, mais si on est d'abord content de retrouver cette famille aux moeurs dissolues, on finit par être lassé par cette descente dans le sordide. Les 2 albums sont drôles et encore dans la veine de Spaghetti Brothers, mais ça a tendance à sentir le réchauffé.
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