Les Arcanes de la Maison Fleury

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Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Polar hot.


Auteurs italiens Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Les Roux ! Londres Maisons closes et prostitution Serial killers

Londres, fin du XIXe siècle. Quelque temps après la vague de terreur causée par le tristement célèbre Jack L’éventreur, une nouvelle série de meurtres embrase l’East End. Décidé à ne pas encore subir l’ire de l’opinion publique, le commissaire Barnes compte bien ne pas laisser le monstre lui glisser entre les mains. L’enquête l’amènera dans la confortable et agréable maison de Madame Fleury et de ses délicieuses pensionnaires...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Avril 2021
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Arcanes de la Maison Fleury © Tabou 2021
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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20/04/2021 | Noirdésir
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Par Hervé
Note: 4/5
L'avatar du posteur Hervé

Tome 1: le rossignol Lorsque le thriller rencontre la bande dessinée pour adulte, cela donne cela, un très bon album. La couverture donne le ton sur cette histoire. Leone Frollo, avec sa série Casino n'a désormais plus le monopole des aventures se déroulant dans un bordel. Gabriele Di Caro y a planté le décor de ce thriller, situé dans le Londres de la fin du 19ème siècle. Le dessin est particulièrement soigné pour une bd pour adulte, les dialogues nombreux ( voire trop), et les femmes aux poitrines opulentes ne manquent pas au fil des pages. Si les scènes de sexe sont très explicites, l'originalité de ce premier volume de cette série (qui en comptera 3) repose sur l'atmosphère glauque d'un Londres pas encore remis des soubresauts de Jack L'éventreur. On suit avec intérêt l'enquête du commissaire Barnes sur les meurtres atroces, et les relations d'affaires entre Madame Fleury et le mystérieux Jenkins, qui se révèle au centre d’événements qui dépassent l'ensemble des protagonistes. Un dessin réussi, une intrigue parfaitement dosée, bref un album qui mérite toute votre attention, mais à réserver à un public très averti, il va sans dire. Tome 2: les coulisses Lorsque la bd érotique rime avec excellence, cela donne "les arcanes de la maison Fleury". Avec ce deuxième volume d'une série qui en comptera trois, Gabriele Di Caro nous offre une histoire qui ne cesse de balancer entre polar et érotisme. Après un premier volume salué par la critique, l'auteur continue à déstabiliser le lecteur aussi bien dans la résolution de ces crimes qui ne cessent de toucher la maison Fleury , que dans le destin encore énigmatique de Pearl. J'espère juste, au gré des éléments distillés au fil de cet opus, que le prochain volume ne verse pas vers un ésotérisme trop appuyé.. Au niveau dessin, les amateurs de ce genre de bd ne seront pas déçus, l'auteur ayant une certaine prédilection pour les femmes aux fortes poitrines. Tome 3: Utopie Dernier volume d'une série qui s'est distinguée depuis le début par sa qualité graphique et scénaristique. L'auteur nous offre ici, certes une fin un peu précipitée, mais une conclusion qui se tient et qui pourrait même déboucher sur une nouvelle aventure. Di Caro a distillé tout au long des précédents albums des indices qui finalement prennent leur place dans cet ultime opus. Bien sûr, nous naviguons toujours entre ésotérisme et érotisme, mais il faut souligner qu'il est rare, dans les bandes dessinées dites pour adultes, que les scènes de sexe, très explicites dans cette série, soient au service d'un scénario très bien construit. Gabriele Di Caro nous a concocté une intrigue originale dans le Londres du XIXème siècle, le tout servi sur un dessin très soigné aussi bien au niveau des décors que des personnages , même si je regrette parfois des visages de loin floutés .

28/04/2021 (MAJ le 25/02/2023) (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’avais découvert – et apprécié – le travail de Gabriele Di Caro avec Sous le Paradis, publié chez le même éditeur. Il y développait des histoires courtes dans des époques et des décors très divers. Je finissais mon avis pour cette série en souhaitant le retrouver sur d’autres séries. Voilà qui est fait, et je dois dire qu’une nouvelle fois j’ai apprécié ma lecture. En effet, Di Caro est un très bon dessinateur – en particulier des corps féminins, et ses scènes de sexe sont très réussies (il faut dire qu’une partie de l’action se déroule dans une maison close). Mais Tabou a trouvé là un auteur qui ne se contente pas de les empiler, il y a une histoire plutôt dense, et des dialogues nombreux. C’est en fait un thriller se déroulant dans le Londres de la fin du XIXè siècle : plusieurs femmes sont sauvagement assassinées, la police mène l’enquête (il faut dire qu’on est vers la fin de l’affaire de Jack l’éventreur). En parallèle, un homme mystérieux, Jenkins (de la haute société), semble tirer les ficelles de cette affaire, tandis que madame Fleury, qui tient le bordel déjà évoqué, est une femme à forte personnalité (et forte poitrine !) qui semble elle aussi promise à un rôle central. Les dernières pages relancent l’intrigue, avec un cliffhanger assez intriguant. Bref, l’aspect polar/thriller tient la route, la narration est sympa et fluide, le dessin est vraiment chouette (et pas que les scènes porno, Di Caro ne sacrifie pas les décors – extérieurs et intérieurs). J’ai aussi bien aimé la colorisation. Voilà donc une série « pour adultes » qui sort du lot. J’espère que la suite tiendra ses promesses (la série est prévue en trois tomes). En attendant, c’est une lecture recommandée – pour le public « averti » bien entendu. ************************ Le deuxième album confirme que Di Caro est un auteur érotique original. En effet, si les scènes de sexe sont encore présentes et bien fichues (et, contrairement à un autre lecteur, je trouve plutôt bien que ses femmes - toutes bien en chair ! - ne soient pas toutes de simples bimbos, mais correspondent davantage à la femme "ordinaire), il ne sacrifie pas l'intrigue, qui continue à être complexe. En plus du porno et du thriller, une touche de fantastique commence à poindre (j'espère juste qu'elle ne va pas prendre trop de place, et que Di Caro retombera sur ses pattes). Bref, c'est toujours agréable à voir (chouette colorisation, dessin bon - même si parfois les traits effacés de certains visages ne me plaisent pas), et une intrigue qui, si elle n'est pas hyper originale, se développe bien, et agrémente d'un vrai scénario une histoire de fesses. Et madame Fleury n'a pas encore livré tous ses secrets. ********************** Je viens de lire le troisième et dernier tome de cette série, qui clôt bien l'intrigue, et confirme tout le bien que j'en pensais dès le tome inaugural. S'il y a quelques longueurs dans cet album, et si la "résolution" de l'affaire est peut-être un chouia trop brutale (cet album est sans doute un peu en dessous des autres, mais il ne ternit pas la qualité de l'ensemble!), on a là une série qui se hisse dans les meilleures du genre, parce que le dessin est très chouette, mais aussi par ce que décors et intrigue sont de qualité et fouillés. Une belle reconstitution du Londres de Jack l'éventreur, des scènes de sexe bien rendues. Même si l'équilibre est parfois instable entre ces différents genre, Di Caro s'en sort très bien. Bref, une série à recommander à tous les amateurs du genre !!!

20/04/2021 (MAJ le 25/02/2023) (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai attendu plus d'une heure au stand Tabou à Angoulême cette année, mais ça valait le coup car Gabriele Di Caro m'a fait un joli dessin ; ce gars est très doué, et je peux vous dire que la pile d'albums qui était à côté de lui le prouve. Il est tellement sollicité que les gens laissent leurs albums à dédicacer et les récupèrent samedi ou dimanche, mais heureusement, ceux qui restent sur le stand passent avant, et je comprends pourquoi c'est si long parce que Di Caro est un dessinateur très appliqué, ses dédicaces durent environ 30 à 35 mn chacune. Tout ça pour dire que j'ai acheté les 3 albums de cette série qui forment un cycle complet. Voir une telle qualité sur une Bd érotique fait vraiment plaisir, ça la sort du ghetto un peu honteux dans lequel certains esprits frileux la remisent, mais faut dire que l'éditeur Tabou est devenu une référence de qualité dans ce domaine. Et ici, je ne regrette pas ma lecture, au contraire. L'histoire est dense, épaisse, très élaborée, voire même assez compliquée car jusqu'à la fin, on ne sait pas trop où l'auteur nous emmène ; la profusion de textes laisse pantois, d'ailleurs les dialogues sont envahissants et certains hors-textes carrément redondants (ils auraient pu parfois être évités pour alléger un peu l'ensemble), tout ceci est très inhabituel pour une Bd érotique, la qualité littéraire de certains passages jette le trouble et détone par rapport aux scènes de sexe. D'autre part, Di Caro se perd un peu par endroits avec des séquences sans trop d'intérêt. Sinon, il s'agit d'une enquête policière, et sous ce prétexte d'enquête qui sert de fil rouge, on suit une sorte de réécriture des crimes de Jack l'Eventreur, avec des meurtres horribles de femmes. Parfois, on sent que Di Caro succombe à la fureur sexuelle parce qu'il glisse des scènes très torrides sans transition, entre 2 interrogations policières ou des détails sordides, cette alternance surprend. Le fait de situer les 3/4 de l'action dans un bordel est évidemment un alibi très pratique, surtout quand l'un des clients habitués joue un rôle plus que trouble dans cette histoire. En fait, j'ai trouvé le dosage entre l'aspect sérieux de l'enquête, les doutes qui s'insinuent et la partie torride fort bien agencé. Il est clair que quand on est un lecteur homme surtout, on ne peut que se laisser aller à s'encanailler avec ces délicieuses pensionnaires de la maison Fleury (dont la patronne n'est pas la dernière à aimer la fesse). Di Caro excelle dans un dessin très réaliste et surtout très soigné ; il dessine les femmes nues avec un tel talent que ça vous fout des frissons. Sur le stand Tabou, Cosimo Ferri traduisait de l'italien les quelques questions qu'on se posait pendant les dédicaces : une planche lui prend à peu près 3 à 4 jours, et ça ne m'étonne pas, Di Caro est un maniaque du détail. Il donne à ses femmes des formes très opulentes, il est très généreux sur les hanches, les fessiers et les poitrines, c'est un véritable festival, mais d'un très grand soin, ce qui confère à cette Bd un statut particulier dans le domaine de la BD érotique. D'autre part, la restitution très soignée de cette fin de XIXème siècle londonien, avec la gouaille du petit peuple, les rues mal éclairées, les rades douteux où abondent les putains de bas étage et les saoulins invétérés, mais aussi les beaux costumes de l'aristocratie anglaise et la lingerie affriolante des pensionnaires de chez Fleury sont aussi bien restitués, c'est remarquable pour Di Caro de livrer un tel mix d'enquête policière sordide, de séquences torrides, de légendes urbaines, de secte secrète aux moeurs dépravées, de peinture sociétale, de caractères machistes dans une société encore dominée par des hommes puissants ; tout ceci constitue une sorte de tour de force pour un auteur qu'il va falloir suivre de près pour son talent à la fois scénaristique et surtout graphique.

02/02/2023 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Voilà une série bien dessinée dans son ensemble, non seulement pour ses protagonistes mais aussi ses décors, et avec un véritable scénario d'intrigue policière, qui ne sort certes pas particulièrement des stéréotypes du genre, mais qui reste de facture très honorable. Etant donné son genre, on ne verra ici que des femmes sculpturales aux mensurations affolantes. Tout cela est bel et bon, mais il y a tout de même un certain nombre de choses qui m'ont un peu gêné. A commencer par le mélange des genres. Un album pour adultes, ok, c'est le genre principal, une enquête policière, ok, c'était annoncé, mais mélanger l'aspect érotique et les cadavres en montrant lesdits cadavres dans des positions érotiques, bof, l'émoustillement vacille assez sévèrement. On est donc vraiment dans un thriller multipliant les scènes pour adultes. Ensuite il y a bien évidemment l'aspect caricatural. Nous sommes dans un bordel, aussi les dames qui y travaillent sont-elles évidemment des grosses chaudasses prenant plaisir dans leur travail et qui en plus s'amusent entre elles à touche-foufoune. En-dehors des heures de travail, cela va sans dire. On pouvait certes s'y attendre, mais j'avoue que les elle sent bon ta minette adressés à une dame qui doit voir passer des litres de sperme à la semaine m'a un peu fait tiquer. Et pour en revenir au dessin, s'il est dans l'ensemble vraiment bon, il y a tout de même un certain nombre de cases où les femmes sont ratées, avec en particulier des hanches absolument énormes. Dommage. Bon, cela étant dit, on ne va pas se mentir, ça reste très agréable à lire, c'était bien le but.

30/05/2021 (modifier)