Les idoles malades
Sourdrille en tous genres.
Absurde Les petits éditeurs indépendants Requins marteaux Séries avec un unique avis
Dans cette compilation non exhaustive de contes scabreux, Sourdrille décline ses phantasmes avec une maestria de loufoquerie qui n’a rien à envier à Windsor Mac Kay, Walt Disney, Le Prisonnier ou La 4e dimension… Toute une veine romanesque où l’imagination et les érections sont au beau fixe et où son dessin d’un noir et blanc acéré rappelle les maîtres du genre : Buzzelli, Magnus et bien sûr Crumb. Mais l’intrépide Monsieur Sourdrille a su créer son propre univers, à la fois ancré dans un quotidien des plus banals, où le moindre détail sert à transformer ses troubles érotiques en phantasmes tordus.
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Date de parution | Janvier 2013 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Je trouve la couverture vraiment très belle ! Elle est en rapport avec le titre certes, mais elle n’en a aucun avec les histoires plus ou moins courtes recueillies dans cet album (très beau travail éditorial des Requins Marteaux au passage). Avec un dessin au très fin, plutôt réaliste – et très bon, usant d’un Noir et Blanc ciselé, Sourdrille développe ici son univers foutraque, jouant sur certaines obsessions (sexuelles en particulier), qui ont sans doute séduit Crumb (voir son petit texte sur la fiche de l’album). Il y a un peu de tout dans cet album. De la parodie (j’ai trouvé excellente dans son registre débile et absurde la parodie de l’univers Batman : c’est l’histoire la plus longue, et les révélations finales, comme pour certaines Patte de mouche de Trondheim – Imbroglio ou Les Aventures de la Fin de l'épisode sont assez poilantes). Beaucoup d’absurde aussi, en particulier dans la rubrique récurrente ("La fondue galloise"), s’inspirant des rêves du personnage de Winsor McCay. La quasi-totalité des personnages masculin ont le visage (plus ou moins déformé) de Sourdrille, qu’ils soient des gnomes, des géants, Batman, ou de simples paysans lourdauds, ceci ajoutant à l’humour potache de l’ensemble. C’est inégal, mais globalement très intéressant. Cela frôle parfois le trash ou le noir, sans y sombrer réellement. J’ai hésiter à le mettre en inclassable, mais je trouve qu’un certain humour noir domine.
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