La Petite Dernière
Susie Morgenstern a écrit "La petite dernière" (Nathan) en 2015. Elle y relate une enfance heureuse, non conventionnelle, qui a déterminé sa vie. Johann G. Louis nous en livre une adaptation en bande dessinée tout en vivacité.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD Autobiographie Communauté juive Enfance(s) [USA] - Nord Est
L'année des dix ans de Susie, aux États-Unis dans le New Jersey dans les années 1950. Susie grandit dans une famille juive de trois enfants. De trois filles plus exactement : Sandra, Effie et elle, Susie, la « petite dernière ». Et c'est son grand drame d'être la troisième ! En plus, ses soeurs prennent toute la place : Sandra est « la plus jolie », Effie « la plus drôle ». Que lui reste-t-il de spécial ?
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Date de parution | 07 Mai 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Note : 2.5/5 Cette biographie de l'année des 10 ans de l'auteure ne m'a guère enthousiasmé. Elle nous plonge dans les Etats-Unis des années 1950, dans une petite ville du New Jersey, au sein d'une famille juive. On y découvre leurs trois filles au comportement légèrement déluré malgré des parents respectant les traditions judaïques. Rien de bien rebelle, juste quelques hot-dogs forcément non casher mangés en douce, ou encore des lectures à peine licencieuses. Et malgré des petites piques entre sœurs et la petite dernière qui se plaint d'être mise de côté, rien que de l'amour familial. Quelques particularités toutefois. Déjà, il y a l'héroïne qui est bien plus studieuse et littéraire que ses sœurs et qui se démarque par ses envies d'écriture et sa motivation à faire la cuisine ou encore les devoirs des autres. Et ensuite, il y a ces cousins venus d'Europe à travers lesquels elle va découvrir les traumatismes que la Shoah a laissés sur eux. Si sur le fond, ce récit aborde quelques sujets intéressants quoique pas foncièrement originaux, c'est sur la forme que je n'ai pas été convaincu. Ca ne tient pas au graphisme que j'aime plutôt bien. Les quelques dessins d'introduction de chapitre en pleine page m'ont agréablement rappelé des illustrations de livre pour la jeunesse. Les cases elles-mêmes sont moins sympathiques, notamment les personnages eux-mêmes, mais rien de rédhibitoire. Mon problème vient avant tout du rythme narratif. Je l'ai trouvé mou, souvent ennuyeux, presque vieillot. L'histoire se traîne, enchaine les évènements sans décoller, et je ne suis pas tombé sous un quelconque charme ou un attachement aux protagonistes. Je me suis plusieurs fois demandé où les auteurs voulaient en venir, quand est-ce que l'histoire allait s'entamer pour de bon. Mais au final, il ne reste qu'un témoignage, le récit d'une année telle qu'elle s'est passée, et pas davantage. Pas mal donc, mais pas très motivant à mes yeux.
Voici une lecture bien rafraichissante ! Susie Morgenstern nous raconte l’année de ses 10 ans. Une mère aimante, deux sœurs complices malgré la différence d’âge, le New-Jersey des années ’50, l’antisémitisme ordinaire, les petits plaisirs interdits, le poids du passé, la première télévision, autant d’éléments qui vont, tout au long de cette année, marquer la vie de la petite Susie. Malgré le caractère tragique ou désagréable de certains faits abordés, le ton reste résolument optimiste et joyeux. Le mérite en revient autant à la narration enjouée de Susie Morgenstern qu’au dessin vif et faussement naïf de Johann G. Louis. L’album se découpe ainsi en de multiples saynètes de longueurs différentes, et si l’ensemble est parfois décousu, la fraicheur qui se dégage du récit m’a réellement séduit.
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