La Fée Assassine
Une jeune femme, en apparence calme et sans histoire, vient d'être arrêtée pour meurtre. Pour son mari, c'est la stupéfaction. Par l'entremise de l'avocat choisi pour la défendre, elle nous livre peu à peu l'histoire de sa vie.
Frères et soeurs Jumeaux, jumelles La BD au féminin Paris Secrets de famille... Une histoire de famille
C'est l'histoire de deux soeurs jumelles, d'un père absent et d'une mère abusive. C'est l'histoire d'un terrible secret de famille… Et celle d'une tragédie annoncée.
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Date de parution | 12 Février 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une enquête policière suite à un drame qui lève le voile sur un secret de famille. On commence la lecture en étant curieux de comprendre ce qu'il s'est passé lors de ce réveillon de Noël tragique, puis on la poursuit en étant fasciné et horrifié par le comportement de cette mère envers ses petites filles. La narration est claire et entraine le lecteur dans son rythme pour une lecture prenante. Le graphisme n'est pas le point qui me plait le plus ici, car je trouve la maîtrise technique limitée, le trait rigide et les anatomies parfois assez approximatives. Mais par contre, j'étais captivé par ce personnage de mère affreuse, vouant une haine viscérale à au moins l'une de ses filles mais en réalité blessant moralement autant l'une que les autres par ses manigances de perverse narcissique. Et j'étais curieux de voir où le récit allait nous mener, ce qui allait expliquer ce qu'il s'était passé lors du drame, et ce qui allait en ressortir. Cette révélation s'est révélée satisfaisante mais moins marquante ou touchante que je l'aurais espérée, et la conclusion de l'album m'a laissé un peu sur ma faim. Une bonne lecture malgré tout.
Couple dans la vie, les auteurs ont profité du confinement pour élaborer cet album. Pas féru du genre (secret de famille, enquête...), je dois dire qu’ils ont livré un travail plus qu’honnête. Une narration fluide et maligne dans sa construction, on arrive au bout sans difficulté. Le dessin et les couleurs d’Olivier Grenson aident beaucoup, j’ai trouvé la partie graphique très délicate et aérée, en dichotomie avec ce scénario « noir ». Le tout m’a bien tenu en haleine. Lecture recommandable. 3+
J'avais repéré cet album suite à la publication sur le site de l'avis de DamBDfan ; le père Noël l'ayant glissé sous le sapin à mon intention, j'ai pu me plonger dans sa lecture. Je soulignerais tout d'abord que c'est un bel objet, avec un format agréable et une pagination généreuse. Le graphisme m'a beaucoup attiré au premier regard, avec cet encrage doux qui semble être fait au crayon, et ces couleurs également très douces, un peu tristes, qui collent parfaitement au récit. C'est un style de dessin que j'affectionne, mais qui a le défaut d'être un peu trop figé, notamment au niveau des expressions du visage. Certaines maladresses m'ont parfois fait tiquer au cours de ma lecture, et ce n'est qu'au moment d'écrire cette critique que j'ai découvert - avec surprise je dois l'avouer - que le dessinateur était loin d'en être à son premier album, et qu'il avait œuvré pour des séries très connues. C'est un joli dessin, agréable à l'œil mais qui me parait perfectible. Le procédé narratif quant lui est assez classique mais efficace : un drame a lieu au début de l'histoire, et on va découvrir petit à petit comment on en est arrivé là. L'histoire nous plonge donc dans le passé de Fanny et Tania, deux sœurs jumelles. J'ai beaucoup aimé lire leur histoire, découvrir leur relation fusionnelle qui résiste au caractère malsain de leur mère. Le récit, bien construit, a le temps de se déployer au fil des 192 pages, et la narration est fluide. J'ai donc beaucoup apprécié ma lecture, mais je suis plutôt mitigée par la révélation du secret de famille à la fin de l'album. D'une part car à mon sens il n'explique pas suffisamment le geste de Fanny, et d'autre part car je me demande pourquoi ce secret a été tu durant toutes ces années. J'ai également trouvé que dans cette scène de fin, le personnage de la mère est trop caricatural dans ses réactions et la manière dont elle s'adresse à ses filles. Je retiendrai de cet album un agréable moment de lecture, la douceur de ses dessins qui tranche avec la dureté de l'histoire, ainsi que la belle relation entre ces deux sœurs. Dommage qu'à certains moments les dialogues et le dessin manquent d'un peu de naturel.
Me concernant, Olivier Grenson c’est « Niklos Koda », série que j’apprécie particulièrement. J’étais donc un peu anxieux à la lecture de cet album. Allais-je retrouver cette atmosphère si particulière dans laquelle évolue Niklos Koda ? Allais-je être déçu ou emballé ? En fait c’est un peu de tout à la fois. Ca commence fort ! Fanny vient de tuer sa sœur jumelle Tania et sa mère, le soir du réveillon de Noel ! Comment expliquer l’impensable ? Voilà le pitch de cet album. J’ai retrouvé la « patte » inimitable d’Olivier Grenson. Son trait tout en rondeur est travaillé. C’est beau visuellement avec de beaux tons tendance pastel. Très différent de la noirceur du récit. Ce contraste graphique est indéniablement une réussite. Par contre côté scénario, c’est lent mais ce n’est pas une critique. Il faut quelques planches pour comprendre le traumatisme latent des jumelles vis-à-vis de leur mère. Pas de balles qui fusent. Pas de coups juste le côté psychologique qui l’emporte. Ca va vous remuer cependant ! Cette lourdeur ambiante va vous entrainer dans une certaine torpeur et c’est ça qui est délicieux au final. Les secrets de cette famille sont dévoilés au fur et à mesure que nous progressons dans la lecture de cet album … jusqu’au drame. Une histoire glaçante à découvrir.
Oh le bel ouvrage tout en délicatesse que voilà. Enfin "délicatesse", il faut le dire vite car cette histoire va faire preuve d'une violence assez inouïe mais je n'en dirai pas plus... J'entends par "délicatesse", la façon dont est racontée l'histoire tout en subtilité et surtout la beauté du trait d'Olivier Grenson ainsi que sa manière de représenter ses personnages. J'aime m'attarder sur leurs gestes, leurs regards expressifs, touchants parfois terrifiants suivant les circonstances et leurs postures justes qui communiquent beaucoup de choses en ce qui me concerne. Je ressens cela aussi avec le style de Servais, c'est ainsi, question de sensibilité personnelle sans doute. Grenson avait déjà fleurté avec le drame psychologique dans La Femme accident parue au éditions Dupuis en 2008 et il récidive ici en compagnie de son épouse Sylvie Roge dont c'est la première bande dessinée. Pour une première, c'est assez réussi, la lecture se fait sans accroc, la mise en scène est soignée, claire et la tension dramatique monte de plusieurs crans au fil de la lecture. Celle-ci est fort attractive, on apprend à connaître doucement les divers protagonistes, on se prend d'affection pour eux, particulièrement ces deux soeurs jumelles qui paraissent si réelles et on se dit que cette histoire a déjà dû exister de par le monde. Il suffit de voir les faits divers dramatiques du quotidien. Par ailleurs, les thèmes abordés sont vastes et finement élaborés, il est question de l'enfance, de l'amour fraternel, du rejet parental avec toutes les frustrations qui en découlent... les choses de la vie en somme. Ce n'est pas un énième récit larmoyant, cela va plus loin et les auteurs évitent la caricature qu'on peut parfois rencontrer dans le style "drame social". Coup de cœur pour moi car la fin possède une belle force émotionnelle.
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