Le Clan de la rivière sauvage

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Avertissement au lecteur : ce que vous avez sous les yeux n’est pas un livre. C’est une porte. L’une des portes d’entrée d’un monde fabuleux, un monde d’aventure et de magie, un monde d’émotions, de rires et d’épouvante : le monde des Grands Conteurs.


Académie des Beaux-Arts de Tournai Albums jeunesse : 10 à 13 ans D'un monde à l'autre Les petits éditeurs indépendants Pirates Renaud Dillies

Dans le petit village de Saint-Isidore, la vie est tranquille. Un peu trop d’ailleurs pour le jeune Zaki, qui rêve de vivre en vrai les aventures qu’il trouve dans les livres. Jusqu’au jour où Anacharsis, Grand Conteur itinérant, arrive et raconte aux habitants une histoire de pirates. Lorsque Zaki et son copain Choco apprennent que le vieil homme va repartir sans achever son récit, ils décident d’en découvrir la fin par eux-mêmes. Ils s’introduisent alors dans la chambre du conteur pour lire son gigantesque recueil, et sont surpris par cette peste de Mélie et sa petite sœur Loulou. Les quatre enfants sont loin d’imaginer le pouvoir du livre qu’ils vont feuilleter, ou les convoitises qu’il peut attirer… Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Juin 2021
Statut histoire Série en cours 2 tomes parus
Dernière parution : Moins de 2 ans

Couverture de la série Le Clan de la rivière sauvage © Editions de la Gouttière 2021
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

28/05/2021 | Alix
Modifier


L'avatar du posteur bamiléké

J'ai vraiment été séduit par cette nouvelle série du duo Dillies/Hautières. Si c'est exact que l'on ne retrouve pas la poésie un peu triste que parcourt la plupart des précédentes oeuvres du duo, la série renferme une grande richesse de créativité. Ainsi j'aime bien l'initiative presque scolaire que les auteurs ont proposé. Comme l'indique le bandeau sur un tome, la construction d'un récit d'aventure est du programme du cycle trois (CM1-6ème). Pour cela, les auteurs intercalent dans le récit des voix off, humoristiques et explicatives de la structure du récit. Les auteurs s'adressent ainsi directement à leurs lecteurs/rices d'une façon amusante sans être professorale. Ces remarques conviennent aux jeunes et moins jeunes et donnent l'impression de participer à la création du récit avec les auteurs. Les apartés du conteur Anacharsis complètent le propos dans le même sens pour ne pas alourdir une narration par un excès de texte off. Les scénarii des deux épisodes reprennent deux grandes thématiques du récit d'aventure : les pirates et le cap et d'épée. Cela ne s'appuie pas sur un ouvrage en particulier mais montre que le canevas peut créer une multitude de récits. Hautière et Dillies ajoutent en sus la thématique du voyage dans le temps et sa maîtrise par le narrateur. La construction des deux premiers tomes est vraiment très aboutie car la narration propose un double voire un triple récit aventureux. C'est si méticuleux que cela reste très fluide et facilement lisible. Je suis fan du trait de Dillies qui propose un graphisme original. On reconnait ses personnages d'autres séries à l'exception du petit Zaki au visage effilé et au profil de croissant de lune bleu. Il y a un petit esprit "histoire dont vous êtes le héros" dans la série ce qui permet de proposer de multiples directions ou rebondissements qui m'ont tenu en haleine. J'attends le tome 3 avec avidité car j'ai vraiment aimé cette très plaisante lecture.

09/11/2023 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue boy

Une nouvelle fois, Renaud Dillies retrouve ses compères Régis Hautière au scénario et Christophe Bouchard à la colorisation pour nous transporter dans son univers de prédilection, l’enfance, sous l’angle du conte animalier où la poésie tient une part majeure. A peine remis de son sublime Abélard, d’une tendresse infinie, auquel succédait de façon honorable Alvin, sans toutefois égaler le récit d’origine, nous attendions toujours la petite perle d’émotion digne de succéder à son « ours mal léché » et pourtant si attendrissant… Graphiquement, les deux univers et leur touche enfantine sont très proches, mais là où Abélard contenait un propos plus adulte, davantage d’âpreté et de « gros mots », « Le Clan de la rivière sauvage », en tout cas dans ce premier tome, s’adresse clairement à un public plus jeune, le récit mettant en scène de façon très classique une petite bande de gosses qui vont vivre une aventure extraordinaire, une trame qui n’est pas sans rappeler celle de « Peter Pan »… La narration fonctionne selon une structure de récits enchâssés, avec une jolie trouvaille alliant l’esprit du conte et la magie : un livre très spécial qui permet de vivre les histoires plutôt que de les lire, telle une clé ouvrant la porte vers des mondes parallèles. L’histoire de pirates narrée par le vieux conteur va prendre progressivement corps – et les enfants vont se retrouver projetés en tant que personnages de l’aventure. Si le thème est plutôt alléchant, il faut bien avouer que le récit met un peu de temps à se mettre en place. Et, alors qu’au moment où tout bascule (à la moitié du livre tout de même…), le lecteur risque bien de rester sur sa faim, voire étonné devant le peu de relief narratif. Cette histoire de pirates s’avère plutôt conventionnelle, assez peu passionnante, tandis que la charme et la poésie font cruellement défaut. Le dessin opte pour une ligne plus claire que pour « Abélard » mais les personnages sont similaires, et Choco évoque immanquablement une version enfantine du héros du diptyque précité. De même, les couleurs sont plus variées et plus vives, confirmant la cible jeunesse de l’ouvrage. En revanche, on sera peut-être moins séduit par le personnage tout bleu de Zaki, peu expressif, dont on n’arrive pas bien à définir s’il s’agit d’un oiseau ou d’une souris à plumes, d’un vague cousin extra-terrestre des Schtroumpfs ou d’une entité évadée d’un tableau abstrait (ce visage bizarrement longiligne…), ce qui échoue à susciter l’empathie, produisant même une sensation un rien désagréable. Pourtant, on évitera d’être trop sévère, préférant croire que les auteurs redresseront la barre dans le deuxième tome (s’agira-t-il d’un autre diptyque ou d’une série en plusieurs tomes ?) et sauront nous convaincre que celui-ci sera à la hauteur de nos attentes et de l’estime que l’on porte à ces auteurs. De façon générale, l’imagination est bel et bien présente, mais la construction globale s’avère moins convaincante, un peu bancale, avec une vague impression d’inachevé.

05/08/2021 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Régis Hautière et Renaud Dillies font à nouveau équipe (après Mister Plumb, Abélard et Alvin), et proposent une chouette série jeunesse chez les Editions de la Gouttière. « Le Clan de la rivière sauvage et L’Œil du serpent » est une BD d’aventure pure souche, construite sur une idée certes déjà vue, mais qui va permettre aux auteurs de nous faire voyager : un vieux grimoire magique permet à nos jeunes protagonistes Zaki, Choco et Mélie d’être transportés dans les contes qui y sont répertoriés, pour y vivre des aventures mouvementées. Ce premier tome nous fait visiter une histoire de pirates, et on retrouve tous les ingrédients traditionnels : trésor, coups fourrés, combats au sabre, ainsi qu’une bonne dose d’humour et de camaraderie. L’intrigue est prenante, et les personnages sont attachants au possible. La mise en image de Renaud Dillies est superbe, son style étant parfaitement adapté à une histoire jeunesse. Un chouette premier tome… je lirai certainement la suite, en espérant que les auteurs nous fassent visiter tous les classiques de la littérature d’aventure !

28/05/2021 (modifier)