Pulp

Note: 3.91/5
(3.91/5 pour 11 avis)

Will Eisner Award 2021 : Best Graphic Album—New PULP est un thriller, une réflexion sur une vie de violence et un hommage appuyé aux Pulps, délivrée par la dream team constituée de Ed Brubaker et Sean Phillips.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Auteurs britanniques Les meilleurs comics Les polars de Brubaker et Phillips Les prix lecteurs BDTheque 2021 Nazisme et Shoah New York One-shots, le best-of Will Eisner Awards

Max Winters, un écrivain de Pulps dans les années 1930 à New York, est entraîné dans une histoire qui rappele celles qu'il écrit pour cinq cents le mot - des histoires mettant en scène un hors-la-loi du Far West qui rend justice à coups de revolver. Max sera-t-il aussi efficace que ses héros face à des braqueurs de banque, des espions nazis et des ennemis issus de son passé?

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Mai 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pulp © Delcourt 2021
Les notes
Note: 3.91/5
(3.91/5 pour 11 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

21/05/2021 | PAco
Modifier


Par Présence
Note: 4/5
L'avatar du posteur Présence

Auteur âgé de comics - Ce tome contient une histoire complète publiée pour la première fois en 2020, sans prépublication en mensuel. Elle a été réalisée par Ed Brubaker (scénario), Sean Phillips (dessins et encrage) et Jacob Phillips (couleurs). Elle comprend 67 planches de bande dessinée. Il s'agit d'une histoire indépendante de la série Cirminal, et qui ne nécessite aucune lecture préalable. Max Winters ne sait pas trop par où commencer son récit alors qu'il vient de frôler la mort pour la troisième fois de sa vie. À New York, février 1939 correspond à son temps présent. Il évoque un de ses récits mettant en scène deux cowboys Red River Kid et Heck Randall, deux hors-la-loi. Le Kid se retrouve au milieu de la grande rue d'une petite ville du Far-West, pour un duel au soleil. Il réagit juste au bon moment et dégaine tuant son adversaire. Puis il s'enfuit à cheval avec Randall, juste avant l'arrivée des détectives de l'agence Pinkerton. Ils se dirigent vers le Mexique, en se demandant s'ils ne pourraient pas s'y mettre au vert pour essayer de changer de vie, et espérer de vivre vieux. Mort, le responsable éditorial, achève sa lecture de la nouvelle écrite par Winters et lui indique qu'il l'accepte, sous réserve qu'il en change la fin. Jamais les personnages du magazine Six Gun Western ne doivent envisager une évolution de leur vie : ils doivent rester les mêmes, aventures après aventure, car c'est ce qu'attendent les lecteurs. Winters objecte que Robert E. Howard avait fait vieillir Conan et qu'il lui écrivait des aventures à la fois en tant que jeune aventurier, et à la fois en tant que roi plus âgé. Mort lui répète qu'il est hors de question de dévier de la formule et lui remet un paiement de 120 dollars en billets, en lui expliquant que le prix au mot a baissé parce qu'il y a trop de concurrence et que la circulation du magazine a baissé. Winter tente de protester en indiquant qu'il ne voit pas pourquoi il devrait subir les conséquences d'un accroissement de la concurrence pour l'éditeur, mais Mort lui rétorque qu'il a encore de la chance d'avoir du boulot à son âge. En rentrant chez lui, Winters marche vers la station de métro en pensant qu'il a du mal à supporter que Mort lui explique la vie, que ça le met bien en rogne de se faire ainsi flouer par un éditeur imbu de lui-même. Une fois sur le quai du métro, il voit un jeune homme juif se faire houspiller par deux gugusses costauds et bien blonds se moquant de ses papillotes. Winters avance pour s'interposer. Les deux gugusses le rouent de coup, et il tombe à terre faisant une crise cardiaque. Le plus agressif en profite, se baisse et lui fait les poches, lui dérobant ses 120 dollars. Winters perd conscience. Il se rappelle l'année 1892, la première fois où il a failli mourir. Il travaillait avec son père et son frère, au ranch à réparer une barrière. Ils avaient été pris dans une guerre de ranch et leur maison a été incendié, les obligeant à fuir à cheval. Il avait été blessé au dos et soigné par un médecin de campagne qui avait retiré la balle de manière archaïque. Un mois plus tard, son frère Spike et lui s'étaient vengé en abattant les incendiaires, et sa vie n'avait plus jamais été la même. D'un côté, Brubaker & Phillips ont relancé leur série Criminal en 2019, de l'autre, ils ont commencé à produire des récits complets publiés, sans prépublication mensuelle. Le présent récit fait partie de la deuxième catégorie. La couverture annonce un récit de genre de type Western. Passé la première séquence, le lecteur comprend qu'essentiellement le Western correspond aux nouvelles écrites par Max Winters et publiées dans des magazines imprimés sur du papier bon marché, des pulps. Ce type de magazine a été publié de 1896 à la fin des années 1950, et est passé à la postérité grâce à des personnages emblématiques comme Conan, The Shadow, Doc Savage et bien d'autres. Il y a une deuxième forme de Western qui correspond cette fois-ci aux souvenirs de Max Winters, à sa vie d'avant son installation à New York et sa carrière d'écrivain. C'est un homme d'une cinquantaine, peut-être une soixantaine d'années : c'est apparent dans les rides de son visage, dans son maintien un peu raide, dans sa tenue vestimentaire un peu stricte, et bien sûr dans sa moustache blanche. L'artiste en fait un individu au visage fermé, assez dur, ne se détendant que lorsqu'il est chez lui avec son épouse Rosa. Le ton de la narration visuelle est également assez sec et factuel. Sean Phillips impressionne toujours autant le lecteur : ses dessins ont une apparence un peu fruste, avec des traits irréguliers donnant une sensation de contours rugueux, et pourtant le niveau de détails est élevé et les représentations sont précises. Il recrée les environnements avec une réelle conviction : les vêtements des cowboys, les constructions en bois, les chevaux et leur harnachement, une diligence. Le lecteur voit les conventions qu'il associe au genre Western, à la fois des stéréotypes, à la fois assez consistantes pour être plausibles. Jacob Phillips utilise une mise en couleurs très spécifique pour ces passages Western, une couleur jaune orangé avec des teintes violettes, et des aplats de rouge pour la chemise de Red River Kid, sans respecter les limites des contours avec un trait encré, comme s'il y avait un filtre appliqué, une sorte de brouillard pour bien marquer qu'il s'agit d'une fiction, d'un récit écrit par Max Winters. L'artiste se montre tout aussi précis dans les scènes au présent du récit avec des reconstitutions de grande qualité : les meubles et les accessoires dans le bureau du responsable éditorial Mort, les tenues des passants sur les trottoirs, la station de métro, le petit appartement de Rosa et Max, le hall du cinéma, etc. Jacob Phillips change son mode de mise en couleurs : le lecteur n'a plus l'impression qu'il applique un filtre orangée vieilli. Il applique des couleurs dans les formes délimitées, avec une approche naturaliste. Toutefois, s'il y prête attention, le lecteur constate qu'il joue très discrètement sur les tons pour développer une ambiance lumineuse, un peu terne pour rendre compte de la faible luminosité hivernale, un peu plus vive quand la scène se déroule en intérieur sous une lumière artificielle. Il se montre tout aussi discret pour aller vers des couleurs un peu moins ternes quand Max Winters interagit avec Jeremiah Goldman, un ancien employé de l'Agence nationale de détectives Pinkerton, comme s'il aidait Winters à vivre dans une réalité plus précise. Le lecteur peut très bien ne pas analyser cette mise en couleurs et juste ressentir ses effets qui participent à la narration, qui apporte des éléments supplémentaires d'une manière parfois très subtile. Une fois passée la surprise de découvrir que le récit Western est en fait une fiction (dans la fiction) écrite par Max Winters, le lecteur se rend compte qu'il retrouve les éléments récurrents des récits de ces auteurs : une évocation du monde de l'écriture, une sorte d'attaque à main armée. Bien sûr, la situation professionnelle de Max Winters fait écho à celle des auteurs qui écrivaient pour les pulps, la puissance évocatrice de leurs écrits, leurs personnages plus grands que nature, les contraintes imposées par le mode d'édition (en particulier s'en tenir à une formule, sans pouvoir faire évoluer un personnage), le fait que les auteurs n'étaient pas propriétaires des personnages. S'il est un amateur de comics de superhéros, le lecteur y voit un écho de la situation présente des auteurs travaillant pour DC et Marvel, ainsi qu'une filiation historique dans ce mode de production avec des contrats de main d'œuvre pour les auteurs produisant à la chaîne, et susceptibles d'être remplacés par des auteurs moins chers du jour au lendemain. Il voit que Max Winters vivote avec ses revenus de misère et comprend qu'il est à la recherche d'une solution pour se constituer un petit pécule, une assurance pour ses vieux jours en cas de coup dur. Il repère également les deux références historiques majeures : la grande dépression (1929-1939) aux États-Unis, et la Fédération germano-américaine (Nazi Bund) crée en 1936. Il sait que les auteurs ont pris l'habitude de faire reposer la tension dramatique de leur récit sur un casse ou un acte criminel caractérisé il découvre ce qu'il en est pour ce récit : nature du vol, déroulement, réussite ou non. Il sourit en voyant que pour le perpétrer Max Winters se met un foulard rouge devant la bouche tout en conservant son chapeau, évoquant fortement The Shadow, mais sans le rire démoniaque, ni les Uzis. Il ne s'attend pas forcément à la suite de ce qui arrive à Max Winters. Pourtant les auteurs ont bien placé toutes les pièces du récit devant les yeux du lecteur. Il s'agit bien d'un roman noir, exécuté avec habileté et élégance, sans romantisme. Les récits de Sean Phillips & Ed Brubaker se suivent et se ressemblent : personnage désabusé, pas forcément gâté par la vie, embringué plus ou moins consentant dans une opération criminelle de petite envergure. L'art de Sean Phillips est devenu totalement invisible, intégré à la narration, et pourtant épatant si le lecteur souhaite prendre le temps de s'arrêter sur une case pour mieux voir ce qui paraît si évident, si naturel. Au départ, il peut émettre des réserves sur le travail de Jacob Phillips, un peu imprécis, jusqu'à ce qu'il découvre la fin du récit et prenne la mesure de ce qu'a accompli cette mise en couleurs. Le scénariste raconte l'équivalent d'un roman noir avec légèreté et naturel, Max Winters étant désabusé, mais pas abattu, ne se voyant pas comme une victime. Une fois le récit terminé, le lecteur se rend compte qu'il envisage différemment le personnage principal, qu'il a eu une vie avant d'être auteur de western, que l'histoire était plus dure et plus impitoyable que ce qu'il avait envisagé, un roman très noir.

13/04/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le principal reproche à faire à cet album est qu’il est trop court. La lecture est agréable, mais trop rapide, et on a l’impression qu’on aurait pu densifier l’intrigue (qui, finalement, n’est pas si creusée que ça), ou alors la rallonger sans peine. Mais bon, finalement, on a une petite histoire bien fichue, qui ne s’embarrasse pas trop de circonvolutions, et qui se révèle efficace. Si la fin se laisse deviner, Brubaker utilise très bien les flash-backs pour donner du relief à la personnalité de Winters, auteur vieillissant de pulps, en fin de vie et de carrière, mais qui a un passé très consistant. Et qui va avoir l’occasion de racheter une partie de ce passé, tout en assurant l’avenir de celle qu’il aime. Une vision chrétienne qui veut que la rédemption augmente ses chances d’aller au paradis… Brubaker utilise bien le contexte historique, avec ces nazillons qui dans les années 1930, Ford en tête, ont pensé faire basculer les USA dans le camp d’Hitler. Quant à Phillips, habituel compagnon de Brubaker, il est égal à lui-même, efficace, jouant un peu trop sur des ambiances sombres. Mais son dessin colle parfaitement à l’histoire. Du bon boulot, une petite lecture détente pas prise de tête, et donc recommandée. Note réelle 3,5/5.

04/07/2022 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

Max Winter est un vieil homme qui écrit des histoires de cowboys inspirées de sa jeunesse. Mais les temps sont durs et de jeunes auteurs ne demandent pas mieux que de prendre la relève. Max a besoin d’argent et il ne voit qu’une façon d’en trouver : revenir à ses anciennes activités de hors-la-loi. Ce vieux monsieur qui n’a pas compris que les temps avaient changé depuis longtemps inspire la pitié. L’histoire se passe dans le New York des années 1930 alors que la montée du nazisme se fait sentir même aux Etats-Unis. C’est bien glauque, bien noir et il se dégage une très belle émotion de cette histoire. Les allers et retours entre le présent et le passé de Max sont très élégants graphiquement. Chacun est prisonnier de son destin pourrait être un des enseignements de ce récit.

11/06/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Les récents avis positifs sur les séries de ses deux auteurs les ont remis sous mes projecteurs. J'avais en effet négligé le duo Phillips-Brubaker ces dernières années et la lecture de ce one-shot m'a un peu rappelé pourquoi. En gros, il y a des histoires de ce duo que j'aime et d'autres que je trouve moyen, ce qui fait que ce ne sont pas des auteurs dont j'attends avec impatience les nouveautés. Ici, je trouve que le récit est sympathique, mais pas exceptionnel et je dois dire que je comprends pas trop pourquoi tout le monde est enthousiaste. Le personnage principal est attachant et c'est intéressant de voir le cours de sa vie, de sa jeunesse au temps du far-west au crépuscule de sa vie dans les années 30, sauf qu'au final l'intrigue m'a semblé un peu convenue avec peu de surprise. Il faut dire aussi que le récit est plutôt court et que du coup certains éléments qui mériteraient d'être mieux développés ne sont que survolés. Le dessin de Philips est du même niveau que d'habitude c'est à dire que ce n'est pas un dessin que je trouve particulièrement 'beau', mais c'est efficace.

23/11/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5
L'avatar du posteur Yann135

Je me suis procuré cet album les yeux fermés. Fan absolu du duo Ed Brubaker et de Sean Philipps, je ne pouvais me tromper. Et si je rajoute les avis dithyrambiques du trio magique Alix, Paco et Sloane, je savais par avance que j’allais me régaler. Petite déception cependant. L’album est moins épais que d’habitude (- de 70 planches). Max Winter est un vieil homme. Il vend des histoires pour le magazine « Six guns » à deux cents le mot ! Son héros, Red River Kid est apprécié. Le public en redemande. Ce qu’il ne sait pas, c’est que ce personnage n’est pas une invention ! En effet Max Winter relate sa jeunesse tumultueuse et aventureuse lors du crépuscule de la grande époque du Far West. Les problèmes se réglaient avec un colt ! Son employeur va le remplacer prochainement par des petits jeunes moins gourmands. La misère le guette. Il ne reste donc à Max qu’a redevenir l’homme qu’il était car il n’a pas froid aux yeux le bougre. Il va préparer un nouveau braquage … Ca tient la route. Nombreux allers et retours entre le genre western et ses hors la loi, et polar bien noir à l’époque de la montée du nazisme à New York. C’est prenant. Il y a du suspens. L’atmosphère est glauque et bien visqueuse. Le dernier round est magnifique. Tout va se finir par un bain de sang aux petits oignons. L’alchimie a encore fonctionné. C’est une tuerie cette BD mais cela se lit trop rapidement.

31/10/2021 (modifier)
Par doumé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur doumé

Je découvre le duo Brubaker Philips avec cet album, les premières impressions qui me viennent à la fin de ma lecture sont quelle efficacité et quel plaisir à la lecture. Le secret de la réussite est peut être lié à l’enchaînement des actions à des époques différentes avec une telle maîtrise qu'elle rend l'histoire très dynamique. Un album court sans aucun temps mort, nous suivons Max sur plusieurs périodes de sa vie et le scénario est juste superbe.Tous les flash-backs permettent de mieux comprendre son présent et nous sentons que notre héros est comme aspiré par un destin tragique. Le dessin est très classique pour un comics, ce n'est pas le point fort de cet album. Les couleurs utilisées pour symboliser les années 40 sont réussies et nous envoient à cette époque. Une histoire prenante et pleine d'émotions.

27/09/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Calimeranne

Je découvre le duo d'auteurs Ed Brubaker et Sean Phillips avec cet album ; ce n'est clairement pas le genre de BD que j'aurais achetée a priori, ne trainant que rarement dans les rayons Comics des librairies, et n'étant pas spécialement férue de polars et thrillers. Mais les récentes critiques publiées sur BDthèque - aussi bien celles concernant "Pulp" que Un été cruel - m'ont donné envie de découvrir leur univers. Et je ne regrette pas une seconde d'avoir franchi le pas ! Il n'y a pas grand chose à redire sur cet album : l'histoire est intéressante, bien racontée, et l'ambiance de New York à la veille de la seconde guerre mondiale très bien retranscrite. Le dessin, quant à lui, n'est pas vraiment le genre que j'affectionne, mais il est très maîtrisé et efficace. J'ai juste été un peu frustrée de la longueur de l'album, j'aurais volontiers plongé plus longuement dans cette histoire, et certains aspects auraient gagné à être plus développés. Quoiqu'il en soit, c'est un très bon album qui m'a beaucoup plu, j'en redemande et vais sûrement m'intéresser de plus près au reste de la production de ce duo.

30/08/2021 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Cacal69

Je découvre le duo Brubaker/Phillips et je dois avouer que je suis scotché par ce one shot. New York 1939, Max Winter écrit pour un "pulp" une série western, des histoires reprenant une partie de sa jeunesse de hors la lois. Brubaker nous distille un scénario aux petits oignons. Pas de fausses notes. Un thriller qui va crescendo jusqu'à une fin presque inévitable, sur fond de montée du nazisme. Une réflexion sur une vie de violence. J'ai apprécié la façon dont il traite la vieillesse, de choisir sa fin. Deux films de Clint Eastwood me sont revenus en mémoire : Grand Torino et Impitoyable. C'est le dessin de Phillips qui fait que je ne découvre que maintenant ce fameux duo. Il ne me faisait pas de l'œil, malgré de nombreux feuilletages. Mea culpa, j'ai apprécié son trait fin, précis et noir tout le long de ma lecture. Comme quoi, je dois dépasser mes aprioris. A lire et à posséder. Ne passez pas à côté de ce petit chef d'œuvre qui est bien plus qu'un thriller.

23/08/2021 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Si je devais noter l'ensemble de l’œuvre de messieurs Brubaker et Phillips, nul doute que je leur attribuerais la note maximum. Tout au long de leur carrière ils ont su nous concocter des scénarios tirés au cordeau, implacables où les personnages la plupart du temps ne sont pas maitres de leur destin. Tragédies grecques ou shakespeariennes, bref du très grand art. Alors comme le dit Alix si la couverture et les toutes premières pages pouvaient nous laisser croire que le duo d'auteurs laisse de côté son domaine de prédilection, il n'en est en fait rien puisqu’assez rapidement nous replongeons dans un polar pur et dur qui a fait le succès de nos deux auteurs. Une construction impeccable nous balade entre des lieux et des époques différentes, les pulps que Max écrit et ces années 30/40 qui voient aux États-Unis la montée du nazisme. Voilà un récit qui rentre dans ma bibliothèque sans aucun problème.

04/07/2021 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

La couverture et les premières pages font effectivement penser à un changement de style pour le duo Brubaker/Phillips, mais on revient très vite vers quelque chose de plus habituel : un polar bien noir et remarquablement bien écrit, se déroulant à New-York en 1939 sur fond de montée du nazisme. Le protagoniste principal vend des histoires de cowboy inspirées de sa jeunesse à un magazine « pulp », mais son passé le rattrape bientôt, et les évènements s’emballent et nous entrainent vers un dénouement bien amené… L’histoire est prenante et superbement mise en image par Phillips père et fils (au dessin et à la couleur respectivement). Un one-shot de qualité, à ne pas manquer si vous êtes amateur de polars ou de ce duo d’auteurs (ou « trio » devrais-je dire - Jacob semble être un membre permanent de l’équipe).

14/06/2021 (modifier)