Fleur de Tonnerre

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)

Née en 1803 près de Lorient, Hélène Jégado, surnommée par sa mère « Fleur de tonnerre », reste à ce jour la plus grande tueuse en série de l’Histoire. Accusée du meurtre de 37 personnes, elle sera guillotinée en 1852 à Rennes. En 2013, Jean Teulé s’approprie cette histoire vraie dans un roman savoureux et drôle où il brosse le tableau d’une Bretagne pétrie de superstitions. Jean-Luc Cornette et Jürg suivent la trace de Jean Teulé dans un récit à l’humour noir assumé et nous montrent cette Bretagne superstitieuse dans un style graphique qui rappelle les gravures bretonnes du XIXe siècle.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Académie des Beaux-Arts de Tournai Adaptations de romans en BD Bretagne Jean Teulé Les grandes affaires criminelles Serial killers

Fleur de tonnerre baigne depuis toute petite dans les croyances et légendes bretonnes contées par ses parents. Les « fleurs à vipère » à ne pas cueillir sous peine de voir sa langue se fendre en deux, les créatures féériques et effrayantes, imprègnent durablement l’imagination de la petite fille. De toutes ces légendes, la plus effrayante demeure celle de l’Ankou. Cette faucheuse squelettique vêtue d’une cape et d’un large chapeau parcoure les terres bretonnes avec sa charrette grinçante dans laquelle tombent, morts, les infortunés passants. À huit ans, elle entame sa carrière d’Ankou en empoisonnant sa mère avec de la belladone. Son père, démuni et ignorant la responsabilité de sa fille, se voit obligé de se séparer d’elle et de ses terres, envoyant Hélène chez sa tante où elle deviendra domestique. Devenue cuisinière, elle servira invariablement à ses employeurs des petits plats fortement appréciés qui, plus tôt que tard, finissent agrémentés d’une pincée d’arsenic. Texte : L'éditeur

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Octobre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Fleur de Tonnerre © Futuropolis 2020
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)
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24/05/2021 | Gaston
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne connais pas ce roman de Teulé, mais, si l’adaptation est fidèle, ça n’est ni le meilleur sujet ni son meilleur roman. Même si je comprends ce qui a pu le séduire, lui qui s’est fait une spécialité de puiser dans l’Histoire des histoires à décaler. Le récit est très linéaire. Nous suivons Hélène Jegado (je ne connaissais pas du tout cette tueuse en série au tableau de chasse exceptionnelle) de son enfance à sa montée sur l’échafaud. Traumatisée par une famille (sa mère surtout) cul béni et superstitieuse, appelant à craindre Dieu et l’Ankou à tout moment, Hélène va se transformer en ange exterminateur, va finir par incarner l’Ankou, en tuant à peu près tous ceux et toutes celles qu’elle approche, avec sa bonne mine serviable (elle « cuisine bien », et empoisonne à tout va, et il faut plusieurs dizaines d’années pour que certaines personnes fassent le rapprochement entre tous ces morts et qu’Hélène soit arrêtée). Comme je l’ai dit, c’est un peu lassant et répétitif. Surtout, j’ai trouvé que Teulé (ou alors Cornette dans son adaptation) mettait moins d’ironie, d’humour noir dans les dialogues et les situations. Même s’il y a quelques touches d’humour (les deux colporteurs progressivement détruit et « bretonnisés », les bonnes sœurs et leurs habits découpés et transformés en tenues de cabaret olé-olé). Mais c’est insuffisant pour dynamiser une intrigue qui manque un peu de surprises. Je n’ai pas trop compris les animaux parlant par contre. J’aime bien par contre le dessin de Jürg (quelques accointances avec celui de Dumontheuil parfois), comme à chaque fois que je croise son travail. Note réelle 2,5/5.

18/12/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Mon ressenti est assez similaire à celui de Gaston : cette histoire n’a pas réussi à me passionner. Pourtant le sujet est prometteur : l’histoire vraie d’une tueuse en série sévissant en Bretagne dans la première moitié du XIXème siècle ! Oui mais voilà, le déroulement est très linéaire et le personnage principal semble totalement dépourvu d’émotions. Les crimes s’enchainent ainsi sans logique apparente (elle semble aussi bien tuer des gens qu’elle déteste que des personnages auxquels elle tient ou encore de parfaits inconnus). C’en devient monotone, répétitif. Par ailleurs, l’image donnée de la Bretagne de l’époque me parait très caricaturale. Comme dans toute caricature, cela s’appuie certainement sur un fond de vérité mais dans le cas présent, je pense qu’un peu plus de nuance aurait été le bienvenu, ne fusse que pour un peu affiner le portrait d’Hélène Jégado. Enfin, s’il est une chose qui me fait souvent apprécier les œuvres de Teulé, c’est bien son humour généralement noir et décalé. Mais dans le cas présent, je n’en ai trouvé aucune trace. A l’image du personnage central, ce récit semble dépourvu d’émotions. Certes, il y a bien ces perruquiers que l’on recroise de temps à autres mais leur destinée ne m’aura pas fait rire. Le dessin de Jürg, par contre, m’a plutôt bien plu. Le trait est lisible et sa rondeur est bien agréable. La colorisation donne un aspect daté qui correspond bien à la thématique. C’est malheureusement là le seul point positif que je retire de ma lecture. Bof, donc…

10/07/2023 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Je connaissais le personnage de l'empoisonneuse Hélène Jegado, dont le parcours meurtrier a été romancé par Jean Teulé. N'ayant pas lu le livre je ne me prononcerai pas sur son adaptation qui a fait aussi l'objet d'un film. Globalement la bande dessinée est assez fidèle à la biographie de Jegado sur Wikipedia. On ne sait pas exactement le décompte mais on lui impute 97 crimes étalés sur de nombreuses années même si beaucoup moins ont été retenus contre elle pour son procès survenant au moment du coup d'état de Napoléon III en décembre 1851. L'histoire est assez linéaire débutant par l'enfance d'Hélène baignée de légendes et superstitions des landes bretonnes. On n'échappe pas aux menhirs, biniou et autres danses folkloriques. Ni à la pluie... Et rapidement elle découvre les propriétés de certaines plantes puis d'une poudre blanche pour tuer les rats : l'arsenic. Et comme elle aime bien cuisiner, elle en met parfois dans ses gâteaux. Ce qui est fou c'est la vitesse d'enchaînement des meurtres dans son sillage sans qu'elle n'éveille plus de soupçons que ça. C'est vrai qu'à l'époque la mort était plus courante, et le choléra faisait rage. Le dessin est bien, une jolie colorisation sépia. Le personnage est un peu trop sexy pour être crédible, certains éléments ne sont sans doute pas réels, par exemple l'épisode du découpage des tuniques des sœurs dans le couvent, mais ajoutent une touche d'humour que doit apprécier Teulé. Pas mal.

25/05/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Jean Teulé semble être un auteur très populaire pour les adaptations en bande dessinée ! Cette fois-ci c'est son roman du même nom qui raconte la vie romancée d'Hélène Jégado. Je connais cette femme surtout de nom alors je ne sais pas trop ce qui est vrai ou faux ici. Tout ce que je sais c'est que cette bande dessinée ne m'a pas séduit. Encore une fois, Teulé se moque de la religion et des superstitions, sauf qu'ici cela n'a pas fonctionné pour moi. Je n'ai jamais lu un roman de Teulé donc je ne sais pas si c'est la faute de Teulé ou du scénariste qui a adapté son récit (ou des deux), mais je trouve que ça va trop loin dans le grotesque. Les personnages en font trop, ce qui m'amusait dans les adaptations de Teulé par Guérineau m'a agacé. Il y avait des scènes où je trouvais que ce qui arrivait était n'importe quoi. C'est quoi cette scène où des méchants bretons attaquent un bateau ? C'est vraiment arrivé dans la vraie vie ? Le pire est Jégado, que j'ai souvent trouvée effacée alors que c'est censé être le personnage principal du récit ! Au final, je n'ai pas trop compris si elle a commis des crimes parce que c'était une sociopathe ou une victime de la société (sa mère est très chiante, du moins dans la version des faits par Teulé) ou les deux. J'ai l'impression que Jégado était un prétexte pour se moquer de la société bretonne de cette époque. Il y a aussi des moments où je trouve qu'elle tue bien facilement. Je sais que la police scientifique était moins développé qu'aujourd'hui et que les gens n'avaient pas la même mentalité, mais là, Jégado est capable d'attacher une ancre autour d'un type qui est trop con pour comprendre ce qui va se passer. Dites c'est une vraie tueuse en série ou le Joker dans Batman ? Dommage parce que le sujet était intéressant et que j'aime bien le dessin.

24/05/2021 (modifier)