Un avion sans elle

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Le best-seller de Michel Bussi en bande dessinée, un polar entre la Normandie et le Jura


Adaptations de romans en BD Auteurs brésiliens

Crédule Grand-Duc veut mourir. L’enquête de sa vie a échoué... Depuis dix-huit ans, il cherche l’identité de Lylie, la miraculée du mont Terrible, une petite fille rescapée du crash du vol Istanbul-Paris survenu le 23 décembre 1980. Car deux bébés étaient à bord ! Les Carville et les Vitral, deux familles que tout oppose — les Carville, issus de la haute bourgeoisie industrielle française, et les Vitral, vendeurs de frites sur la côte normande — se disputent celle que la presse ne tarde pas à surnommer "Libellule". La justice finit par confier l’éducation de Lylie aux modestes Vitral. Engagé par les Carville, le détective s’est lancé dans un périple de dix-huit ans d’interrogations, d’hypothèses, de coups tordus et d’échecs... Et puis... alors qu’il va presser la détente, Crédule observe une dernière fois la une du journal de l’époque... Soudain, tout est clair...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Mai 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Un avion sans elle © Glénat 2021
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

25/05/2021 | Blue boy
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Bussi est de plus en plus adapté en BD (je n’ai encore lu aucun de ses romans). Ici, c’est une histoire bien huilée, même si le lecteur est quand même prié d’accepter quelques petites (ou grandes) facilités scénaristiques. Il y a quand même pas mal de « hasards » heureux dans cette histoire, et j’ai trouvé que le personnage de Malvina (sa personne et son comportement, ainsi que le fait qu’elle semble échapper à toute poursuite) manquait de crédibilité. Je n’ai pas non plus vraiment compris pourquoi le détective Crédule Grand-Duc (quels nom et prénom !?) voulait se suicider en début d’intrigue. Voilà pour les bémols. Pour le reste, c’est une mécanique bien huilée donc, un polar qui se laisse lire une fois acceptées les remarques précédentes. Les indices et rebondissements sont distillés régulièrement pour entretenir suspens et intérêt (je trouve juste le happy-end final inutile). Le dessin est fluide et lisible. Mais, là aussi, j’y ai trouvé quelques défauts. D’abord personnages et accessoires et véhicules semblent un peu trop dessinés au cordeau, cela manque d’aspérité. Ça fait un peu artificiel, et la colorisation (là pour le coup je ne l’ai pas vraiment aimée) accentuant cela. Voir en particulier les libellules, qui ressemblent plus à des drones artificiels qu’à de jolis insectes. Un polar globalement plaisant, mais sur lequel je ne reviendrai pas.

02/12/2024 (modifier)
Par Jeïrhk
Note: 3/5
L'avatar du posteur Jeïrhk

J'avais repéré cette BD dans ma médiathèque depuis un moment mais j'hésitais à l'emprunter. En la feuilletant, j'avais l'impression qu'il ne s'y passait pas grand-chose, juste beaucoup de blabla. Enfin bon, la couverture me faisait de l'oeil et je me suis finalement décidé après avoir appris qu'il s'agissait d'une adaptation d'un roman. C'est un bon thriller. Même si je n'ai pas été totalement emballé, l'intrigue originale a su me captiver tout du long. J'ai quand même ressenti quelques longueurs par moments, surtout après avoir pressenti une partie importante de l'intrigue. Malgré ça, le doute persiste et l'auteur arrive plutôt bien à nous perdre et à accentuer ce doute, qui donne encore plus envie de découvrir la véritable identité de la fille. Fille dont je regrette de ne pas avoir vu davantage dans le récit, elle m'intéressait bien plus que le jeune. L'enquête menée par lui ne m'a pas déplu, mais je l'ai trouvée un peu plate. Heureusement qu'il y avait la jeune soeur détraquée pour apporter un peu de piquant à l'enquête. Le style de dessin ne m'a pas trop séduit : j'ai trouvé les visages vraiment laids ^^', et les décors trop rectilignes, trop "parfaits" dans le détail des perspectives linéaires. J'ai davantage apprécié la colorisation, qui crée une atmosphère particulière donnant l'impression de lire l'enquête, "le roman", dans une pièce éclairée par une lumière chaude. C'est plutôt bien pensé en réalité, car la narration du journal de Grand-Duc, qui accompagne notre lecture, à été écrite chez lui dans sa petite bibliothèque, illuminée justement par une cheminée, ce qui donne le ton à toute la BD. C'est d’ailleurs la première scène de la BD. En bref, un bon thriller d'environ 200 pages dont je ne regrette pas l'emprunt.

12/08/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Ce récit à suspense est habilement mené. Difficile de ne pas céder à ma curiosité alors que le narrateur ne cesse de me titiller à coup de « mais j’y reviendrai plus tard ». Car bien plus que l’intrigue, c’est la manière dont elle m’a été racontée qui m’a séduit. Au dessin, c’est avec plaisir que j’ai retrouvé Nicolaï Pinheiro, dont le trait m’avait séduit dans « La Drôle de vie de Bibow Bradley ». Son style est ici un peu plus mainstream mais garde certaines singularités comme ce fréquent trait double sur les visages des personnages. Je pensais que, dans ce style réaliste plus classique, il allait moins me plaire mais à la lecture j’ai encore une fois pu vérifier toute l’efficacité, sans esbroufe inutile, de son trait et de sa mise en page. Au scénario, Fred Duval adapte brillamment le roman de Michel Bussi. A aucun moment, je n’ai senti de coupure ou de problème de rythme. L’histoire, elle, imaginée par Michel Bussi, est bien menée avec cet art, comme dit plus haut, de constamment titiller notre curiosité. Quelques personnages hauts en couleurs marquent également ce récit. Du coup, même si les révélations finales semblent un peu évidentes, même si certaines retournements de situations semblent un peu téléphonés ou au contraire trop faciles, j’ai lu cette enquête avec plaisir et sans avoir, à aucun moment, envie de faire une pause. Un bon divertissement grand public, entre enquête policière et roman à l’eau de rose. Je comprends que le roman ait eu un tel succès tant il est apte à plaire à un large public, et j’espère que cette adaptation en attirera un autre tout aussi charmé.

12/10/2021 (modifier)
Par dgege
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur dgege

Tout comme j'avais adoré Nymphéas noirs adapté d'un roman de Michel Bussi par Fred Duval, j'ai également beaucoup aimé "Un avion sans elle" dont le titre original inspiré d'une chanson de Charlélie Couture attisait déjà ma curiosité. Ce polar se déroule fin 1998, au 18e anniversaire de Lylie dont le détective Crédule doit livrer les conclusions de son enquête aux familles sur l'identité de cette jeune fille ayant atteint sa majorité, seule rescapée du crash de 1980. L'histoire alterne le présent et les différentes étapes chronologiques de son enquête traversant les montagnes Jurassiennes ou les plages Dieppoises, ainsi que quelques événements historiques (Mitterrand arrivant au pouvoir en mai 81 ou le 1/4 de finale de la Coupe du Monde de foot France-Brésil en juin 86...) en semant des indices et des rebondissements chers à tout thriller qui se respecte ! Le tout m'a tenu en haleine jusqu'à la révélation finale où tout s'explique, sous le charme de la beauté graphique aux superbes couleurs des personnages et décors du jeune auteur talentueux brésilien Nicolaï Pinheiro. Bref, un vrai régal que je recommande chaudement aux amateurs !

19/06/2021 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue boy

Deuxième adaptation par Fred Duval d’un best-seller de Michel Bussi après Nymphéas noirs, « Un avion sans elle » est comme son prédécesseur un « page-turner » extrêmement efficace. Il faut dire que la matière était déjà là : une intrigue diabolique et des personnages bien campés. Le travail de Duval se limitait donc — et ce n’est pas dévaluer son travail que de dire cela, ce type d’adaptation s’avérant la plupart du temps foireuse — à organiser le découpage pour que le roman corresponde aux codes de la bande dessinée, sans laisser l’impression qu’il s’agissait d’une simple adaptation. Une fois de plus, il s’en sort plutôt bien. La narration reste extrêmement fluide, et il est impossible de lâcher le livre jusqu’au dénouement final, qu’on se demanderait presque si Michel Bussi n’a pas écrit son scénario pour la BD. Le dessin de Nicolaï Pinheiro, tout en restant académique, demeure en phase avec l’histoire et plutôt agréable à l’œil. A l’évidence, la palette de couleurs riche et le cadrage très cinématographique y sont pour beaucoup. Pinheiro a su donner corps aux personnages par un trait très expressif, le plus intéressant étant sans doute Malvina de Carville, femme-enfant acariâtre bloquée dans sa croissance par une colère de douleur, inconsolable de l’absence de sa jeune sœur Lily-Rose. Par ailleurs, si Nicolaï Pinheiro semble être resté fidèle dans sa représentation de la ville de Dieppe, bénéficiant de la proximité de Duval, natif de Normandie tout comme Bussi, l’auteur de ces lignes, en tant que Franc-comtois d’origine, émettra en revanche un — très léger parce que pas chauvin pour un sou — bémol concernant les paysages jurassiens, qui selon lui évoquent plutôt les pré-Alpes (eh non, il n’y a pas de sommets aussi élevés et pointus dans le Jura…). Mais si l’on veut se montrer vraiment critique à l’égard du scénario, qui utilise de façon un peu caricaturale l’opposition entre deux classes sociales très différentes (les gentils prolos dieppois et les méchants riches de la capitale), on pourra aussi lui reprocher ses invraisemblances et ses twists de dernière minute qui sont devenus très caractéristiques du genre. Ce à quoi les amateurs pourront rétorquer que c’est le principe même d’un bon thriller. Bref, on ne va pas ergoter et bouder son plaisir, ce récit se lit très bien et il est parfaitement calibré pour ça, même si on se souviendra davantage des personnages que du fond.

25/05/2021 (modifier)