L'Esprit critique
Comment faire la différence entre foi et faits ? Entre compréhension et interprétation ? Que sont les biais cognitifs ? Et se ranger du côté rationnel suffit-il à les éviter ? Est-il possible de militer objectivement ?
BDs éducatives Documentaires La BD au féminin Les coups de coeur des internautes
Quand Paul, qui n'est pas superstitieux pour un sou, rencontre la druide Masha, le courant ne passe pas. Il a beau lui expliquer l'importance de la logique, le débat vire à la mauvaise foi. Ce soir-là, Paul reçoit la visite de l'Esprit Critique, bien déterminée à lui faire comprendre en quoi consiste vraiment la pensée scientifique... Elle va bouleverser sa façon de penser... et peut-être la vôtre !
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Date de parution | 03 Mars 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
28/05/2021
| Mac Arthur
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Les avis
La réalité n'est pas un sondage. - Ce tome est un exposé sur le thème de l’esprit critique, ne nécessitant aucune connaissance préalable. Sa première publication date de 2021. Il a été réalisé par Isabelle Bauthian pour le scénario, par Gally pour les dessins et les couleurs avec l’aide de Reiko Takaku assistante couleur. Cet ouvrage compte cent-vingt pages de bande dessinées. Il se termine par une courte biographie des deux auteurs en un paragraphe, une bibliographie de deux pages, et une double page intitulée Pour aller plus loin répertoriant douze ouvrages dont La petite Bédéthèque des Savoirs T24 Crédulité et rumeurs. Faire face aux théories du complot (2018) de Gérald Bronner & Krassinsky. Un groupe de six amis, de jeunes adultes des deux sexes, mangent sur la terrasse d’un appartement, rendue plus agréable par la présence de nombreuses plantes vertes. Une nouvelle venue sonne à la porte : Masha, habillées d’une longue robe violette ; elle indique qu’elle a apporté ses photographies de fées. Elle explique : ce sont des esprits de paix et de guérison. Elle a eu l’honneur de les rencontrer plusieurs fois, leur présence silencieuse lui a appris à améliorer ses facultés méditatives. Et quand elle y est parvenue, son asthme a été soulagé. Paul Boutet ironise en répondant que sûrement ça ne peut pas être juste la balade et l’air pur. La jeune femme se ferme immédiatement : un sceptique ! Elle continue : elle aussi elle l’a été, mais elle a testé sa foi. Elle est revenue à différentes heures, sous différentes lumières, alors qu’elle était d’humeurs variées. Leur présence ne dépendait en rien de ces facteurs.la dernière fois, lorsqu’elle s’est approchée, elle a entendu un son de clochettes. Paul ajoute une remarque narquoise comme quoi ça ne l’étonne pas. Elle rétorque que bien des visionnaires ont été pris pour des fous avant qu’on ne leur donne raison, comme Galilée, Gandhi… L’hôtesse ajoute que Paul est particulièrement lourd. Un autre invité s’adresse à Paul : il n’est pas surpris car Paul a toujours eu peur de ce qu’il ne pouvait pas expliquer. L’hôtesse continue : le monde est plein de mystères, c’est bien la preuve de l’existence de forces qui dépassent les humains. Un troisième intervient : il y a d’autres explications possibles. C’est facile de voir un motif dans de l’eau ou des nuages… Peut-être qu’un gamin avait construit un barrage un peu plus haut, et que ça perturbait le courant. Masha objecte qu’elle a remonté plusieurs fois cette rivière et il n’y avait aucun barrage : ce sont bien des fées ! Elle conclut : si ce n’est pas des fées, que les autres lui prouvent. Ses interlocuteurs interloqués ne répondant pas, elle conclut qu’elle veut bien se remettre en question, mais on parle là d’une technique de communication inter-spectrale utilisée par les druides depuis des millénaires. Paul ne peut pas retenir une exclamation : Mais c’est n’importe quoi ! Masha l’achève en accusant Paul de devenir insultant pour la culture celte. Paul rentre chez lui et se lâche sur les réseaux sociaux. Au vu du titre et du texte de la quatrième de couverture, le lecteur sait qu’il s’agit d’un ouvrage de vulgarisation sur l’esprit critique. À la lecture, il constate les liens avec la méthode scientifique, ainsi qu’avec la zététique. Pour la narration de ce type d’ouvrage de vulgarisation, les auteurs optent soit pour un candide, soit pour un avatar de l’auteur qui expose et explique les différentes notions, avec une interaction plus ou moins sophistiquée avec les dessins. Ici, le procédé retenu procède un peu d’un mélange, avec le personnage principal Paul Boutet jouant le rôle du candide, et une incarnation humaine du principe de l’esprit critique. Les dessins apparaissent tout de suite très agréables à l’œil : une approche réaliste avec un degré signification de simplification dans la description. Des personnages jeunes sans beaucoup d’exagération dans l’expressivité de leur visage ou de leur langage corporel, immédiatement sympathiques, parfois contrariés, mais jamais animés d’émotions négatives ou destructrices. Le lecteur sait que l’ouvrage s’avèrera forcément composé de parties explicatives, et dans le même temps la première scène propose une mise en situation très concrète, opposant une jeune femme convaincue de la justesse de ses propos, de l’existence des fées, et Paul faisant preuve d’une attitude cartésienne ne pouvant pas souffrir ce genre de billevesées. Pourtant, il n’a pas le beau rôle, et les auteurs ne condamnent pas Masha par la raillerie ou la moquerie. C’est plutôt Paul qui apparaît comme obtus en dénigrant Masha sur les réseaux sociaux. L’avatar de l’esprit critique apparaît dès la page neuf, en colère contre Paul qui use d’insultes et de moqueries sur les réseaux sociaux. Cette jeune femme joue le rôle de professeur qui se lance dans un exposé construit et structuré sur l’esprit critique. Paul intervient plus ou moins pour objecter avec une situation concrète ou une remarque, pour relancer en posant une question, parfois en essayant de mettre en pratique ce que l’esprit critique vient d’expliquer. Pour autant, le lecteur n’éprouve pas la sensation de se retrouver en classe, car les auteurs mettent à profit les spécificités de ce mode d’expression : mises en situation au budget illimité, retour dans le passé sans limite d’ancienneté, intervention de scientifiques et de chercheurs illustres, représentation d’expériences classiques, observations en direct de phénomènes naturels ou sociaux. Le lecteur ressent rapidement que l’ouvrage a été conçu comme une vraie bande dessinée, scénariste et dessinatrice concevant chaque séquence ensemble avec des constructions de séquence reposant autant sur l’exposé en paroles de l’esprit critique, que sur ce qui est montré dans les dessins. Le lecteur ressent également la variété des possibilités visuelles utilisées : êtres humains en train d’interagir, facsimilé d’une conversation en messages instantanés, réseau de neurones et de synapses, dragon crachant du feu, facsimilé de diagrammes, orbites de planètes, morceaux de puzzle, jeu de plateau pour les différentes étapes de la méthode scientifique moderne, fausses affiches de publicité, utilisation de personnalités diverses (de savants comme Galilée, à un présentateur télé comme John Oliver), logos de moteur de recherche scientifique, page de résultat google, onomatopée d’effets sonores, etc. La découverte des principes de l’esprit critique se trouve ainsi incarnée au travers de Paul et de son avatar. Cette dernière rentre dans le vif du sujet avec la première évidence : une corrélation n’est pas une relation de cause à effet, citant quelques exemples remarquables et amusants, extraits de l’ouvrage Spurious correlations (2015), de Tyler Vigen. La dessinatrice reprend quatre exemples sous forme de graphique mettant en évidence des courbes similaires entre le montant des dépenses U.S. pour la science et le nombre de morts par pendaison, entre le nombre de noyades dans des piscines et le nombre de films où Nicolas Cage apparaît, entre le taux de divorce dans le Maine et la consommation de margarine, entre la consommation de fromage et le nombre de morts étouffés dans leurs draps. Suit un diagramme pour expliquer que par rapport à une moyenne, il y a autant d’individus en dessous qu’au-dessus. Sous réserve qu’il soit familier de cet auteur, le lecteur sourit en voyant Terry Pratchet (1948-2015) chevaucher une tortue dans le ciel pour donner sa définition de la science : c’est une méthode qui consiste à poser des interrogations gênantes et à les soumettre à l’épreuve de la réalité, évitant ainsi la propension de l’homme à croire ce qui lui fait du bien. À partir de la page vingt-trois, l’esprit critique se lance dans l’histoire chronologique des activités scientifiques : l’artiste représente alors des hommes des cavernes, des éléments mythologiques (scandinave, grec…). Puis viennent les premiers hommes célèbres pour leurs théories scientifiques : Pythagore Platon, Eudoxe de Cnide, Héraclide du Pont… jusqu’à arriver à Anaximandre de Milet (de -610 à -546), premier Grec connu à avoir tenté de décrire et d’expliquer l'origine et l'organisation de tous les aspects du monde de façon scientifique. Le lecteur apprécie à sa juste valeur la qualité de l’exposé, à la fois pour sa narration animée, vivante et amusante, à la fois pour la clarté de chaque point développé. La première partie aboutit à une double page présentant les différentes étapes de la méthode scientifique : observation, hypothèses, expériences, théories, évaluation par les pairs. Puis les auteurs abordent la question des pseudo-sciences sous un angle critique (avec une petite pique contre la pseudo-science qui refuse de contredire les hypothèses d’un fondateur), les présentations manipulatrices pour parer de termes scientifiques sans en observer la méthode. Le lecteur découvre ensuite la longue liste des biais cognitifs, chacun illustré par un exemple ou une mise en situation très parlante : paréidolie, biais de statuquo, effet Dunning-Kruger, effet Barnum, illusion de savoir, erreur fondamentale d’attribution, effet de halo, illusion de corrélation, biais de négativité, biais d’omission, biais de projection, biais de confirmation, effet foule, biais de la tache aveugle, illusion de fréquence, autruche, biais de cadrage, biais d’ancrage, effet de l’humour, biais rétrospectif, biais de rationalisation, illusion de savoir, illusion de fréquence, biais de représentativité. En fonction de sa culture en la matière, le lecteur retrouve ou découvre des problématiques incontournables comme la charge de la preuve (l’absence de la preuve n’est pas la même chose que la preuve de l’absence), les cinq questions de base à se poser face à une information, les parasites argumentatifs (sophisme et paralogisme, avec leurs dérivés), le fait que toutes les hypothèses ne se valent pas (entre un avis et un consensus scientifique), que la réalité n’est pas un sondage, et que l’ouverture d’esprit n’est pas synonyme de relativisme. Ils vont jusqu’à aborder la place de la foi dans l’esprit critique, à nouveau sans mépris ou même condescendance, et le caractère indispensable des émotions comme moteur de la raison. Quelle que soit sa familiarité avec l’esprit critique et la méthode scientifique, le lecteur se retrouve vite passionné par cet exposé à la forme enjoué et rigoureuse. La narration visuelle a été pensé pour participer à l’exposé en apportant elle aussi sa part d’informations, de façon diversifiée et adaptée à chaque développement. L’ouvrage présente les différentes facettes de l’esprit citrique, d’abord par la méthode scientifique, puis par les biais cognitifs, les effets de rhétorique, avec à chaque fois des exemples concrets et actuels. Le tout aboutit à une présentation cohérente de ce qu’est une démarche scientifique quel que soit l’objet de son étude, et observe des situations sociales et des communications de l’industrie du divertissement et de la société du spectacle à cette lumière. Indispensable.
Je note à la moyenne supérieur, mais la BD est assez complète sur le sujet présenté, même un poil trop riche ! Mais c'est assez didactique dans la représentation de la zététique et de l'esprit critique, avec toute ses difficultés à l'apprécier. Je connaissais le dessin de Gally, qui est une autrice de blog que j'ai suivi pendant mes années de fac sur le dessin, et qui a publiée quelques albums depuis. Bref, j'avais entendu parler de la publication de cet album, dont elle avait détaillée le processus de fabrication sur son blog. Et c'est intéressant comme façon de procéder, puisque ce sera un dialogue entre une personne qui n'est pas formée à l'esprit critique et ce fameux esprit critique qui va lui expliquer qui elle est ! Le dialogue qui s'ensuit est long et passionnant, surtout si l'on est déjà un peu formé à la pratique de la zététique. En effet, la BD liste de nombreux biais comportementaux humains que nous avons tous et qu'il est possible de débusquer facilement lorsque nous conversons, surtout avec ceux qui ne sont pas du même avis que nous. La BD est une approche pas simple, qui demande de se concentrer lors de la lecture, mais qui permets de comprendre l'origine de la pensée critique au cours de l'Histoire, puis les différents biais qui structurent l'esprit humain et enfin la mise en pratique de ce qui est exposé (d'ailleurs j'ai foiré l'exercice dans les grandes largeurs). C'est dense, comme souligné, mais j'apprécie à la fois le travail informatif mais surtout le final qui rappelle le besoin émotionnel des humains et surtout la nécessité du dialogue. La pensée critique est le fondement de la science et la façon la plus certaine d'approcher la vérité. Mais en même temps, c'est aussi une méthode lourde et contraignante qui ne peut être appliquée dans tout les aspects de la vie. Il faut se rappeler que parfois il faut savoir relâcher notre esprit aussi. Bref, un ouvrage didactique mais qui a aussi l'intelligence de poser les limites de cette méthode en même temps. C'est une piqure de rappel de la nécessité de confronter notre esprit sans cesse pour éviter de croire absurdement en des choses qui peuvent nous faire mal. Et ça, j'apprécie ! Un 3.5 rehaussé pour l'importance du propos.
Cette BD m'attirait réellement car son sujet m'intéresse. J'en attendais beaucoup, je n'ai pas été vraiment déçu mais pas non plus totalement convaincu. Par esprit critique, elle aborde la manière de se faire une opinion sur un sujet sans idées préconçues et avec une méthode permettant autant d'objectivité que possible. Cela explique pourquoi très rapidement, elle va décrire ce qu'est la méthode scientifique, celle qui consiste à élaborer une hypothèse puis la vérifier par l'expérience et rester ouvert en permanence au doute et à la possibilité que quelqu'un puisse un jour réussir à contredire sans équivoque possible l'hypothèse initiale. Puis elle va aborder le sujet des nombreux bais cognitifs qui parasitent les raisonnements humains et leur influence sur les mécanismes de la pensée et sur les comportements. Comme indiqué plus haut, ce sont des sujets que je trouve bigrement intéressants. Et le dessin de Gally est suffisamment agréable pour donner envie de se plonger rapidement dans la lecture. Mais j'ai été un peu noyé sous le flot d'informations que délivre cet album. Depuis des années, je retiens toujours deux BDs comme des chefs-d'œuvre de pédagogie et de vulgarisation de l'information : L'Art Invisible et Economix. Ces deux albums partagent une entame très simple à aborder et une lente mais soigneuse montée en complexité qui permet au lecteur de s'imprégner des bases du sujet et d'armer son intellect pour les passages plus difficiles. Avec l'Esprit Critique, les sujets ne sont pas particulièrement complexes mais l'information est distribuée de manière assez uniforme, sans structure évidente ni montée en puissance ni moyen mnémotechnique permettant au lecteur de bien retenir chaque élément avant de passer au suivant. Si bien que j'ai été un peu noyé par le flot d'informations, notamment par la quantité de biais cognitifs, certains étant en outre abordés assez succinctement, et malgré tout mon intérêt pour le sujet, je n'ai pas réussi à les retenir et me trouvais plusieurs fois perdu quand il est fait référence à l'un ou à l'autre de ces biais dans les pages suivantes. Concrètement cet album contient les informations promises et il n'est pas désagréable du tout, mais il peine un peu à les transmettre efficacement en première lecture et peut perdre le lecteur. Une relecture pourra être nécessaire pour qui est vraiment intéressé par le sujet pour mieux s'en imprégner.
Si cette BD ne brille pas particulièrement par son dessin (celui-ci fait néanmoins le taf), c'est son contenu qui, en ces temps troublés, constitue un allié plus que précieux. Vous me voyez venir ? Ouaih, sauf que les auteurs ne glissent aucune allusion à l'épidémie qui secoue le monde depuis presque deux ans. Pas grave : le lecteur comprendra vite qu'il s'agit ici d'un ouvrage d'urgence qui permet de se prémunir contre les arguments de groupuscules obscurs dont certains n'hésitent pas à voir dans la covid-19 un plan de conquête du monde élaboré par les reptiliens. Alors point de vue contenu, c'est du costaud y'a tout ce qu'il faut ! Des notions parfois ardues y sont abordées (telle celle de "biais cognitifs") et les mécanismes de la pensée sont méthodiquement décortiqués. Sans parti pris, les auteurs rappellent que la science, souvent perçue à tort comme le garant de la vérité, a elle aussi le droit à l'erreur, ou bien qu'elle peut également être instrumentalisée... Bon, j'ai trouvé que cette petite BD était vraiment un chouette truc. La forme BD permet d'alléger le propos en le rendant accessible au plus grand nombre (c'est quand même moins confidentiel qu'un essai jargonnant), mais surtout le fonds n'est pas sacrifié, le ton n'est pas manichéen pour un sou où la mauvaise foi serait rejetée dans les limbes honteuses de la bêtise. Oui, une piqure de rappel salutaire ! Alors platistes de tous les pays, tremblez maintenant !!!
Cet album nous propose une tentative de vulgarisation scientifique de la méthodologie utilisée pour s’assurer qu’un fait est exact mais aussi des pièges que notre esprit nous tend et qui biaisent régulièrement notre perception d’un fait. Pour y parvenir, les auteures vont user d’un style humoristique et dynamique plutôt agréable. Le dessin est très lisible, la mise en page est dynamique et plusieurs exemples bien choisis nous permettent de comprendre plusieurs concepts. Malheureusement, à côté de passages très réussis, d’autres demeurent très théoriques et compliqués à vraiment saisir, soit parce qu’ils sont trop résumés soit parce que le langage utilisé demeure trop scientifique. J’ai donc le sentiment d’avoir eu entre les mains une véritable mine d’informations mais de n’en avoir compris et assimilé que 30 à 40% du contenu, ce qui est assez frustrant. Bon, voyons le positif : je suis peut-être un peu moins con qu’avant. Le problème étant qu’au plus on apprend, au plus on se rend compte de tout ce qu’on ignore et, du coup, au plus on est instruit, au plus on réalise qu’on est con… Très certainement à réserver à un lectorat porté sur les sujets scientifiques (je crains qu’un littéraire ne dépasse pas le stade des 30 premières planches) mais si c’est votre cas, voilà un album instructif même si certains concepts sont restés trop théoriques pour moi.
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