Nicolas Eymerich Inquisiteur
"Eymerich avait été témoin d'horreurs de toutes sortes. Mais ce qu'il voyait maintenant le laissait interdit."
1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans Adaptations de romans en BD Auteurs argentins Ecole Emile Cohl Espagne Romans de science-fiction adaptés en BD
En 1352, à peine nommé Inquisiteur Général du royaume d'Aragon, le père Nicolas Eymeric doit faire face à des phénomènes inimaginables : apparitions dans le ciel, naissance d'enfants si monstrueux qu'il faut en dissimuler l'existence. Armé de sa foi et de son intelligence exceptionnelle, l'homme de Dieu se lance dans une enquête complexe, obscure, dangereuse. Une enquête dont les stupéfiantes ramifications s'étendent bien au-delà de sa propre époque... et de la nôtre.
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Date de parution | Mars 2003 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Cycles de 2 albums) 4 tomes parus |
Les avis
Je suis extrêmement dubitatif après ma lecture des quatre tomes de cette série dont on ne peut nier l'originalité scénaristique ou picturale. Je dois préciser également que je ne connais pas le roman éponyme et je me tâte fortement pour aller y jeter un coup d’œil, je ne pourrais donc dire si l'adaptation est fidèle ou non. Si elle est fidèle alors il doit falloir s'accrocher et surtout jongler, adapter son esprit au deux univers radicalement opposés qui nous sont proposés. D'un côté l'inquisition espagnole du XVI éme siècle, de l'autre un monde futuriste ou les vaisseaux se déplacent dans l"espace grâce aux psychisme des pilotes. Grand écart vous dis je, j'avoue que le premier changement d'univers m'a complétement déstabilisé et j'ai mis du temps à m'y retrouver. Une fois dans le truc tout c'est bien passé et l'auteur, malin tisse un réseau de fils qui d'une intrigue à l'autre se répondent. Concernant le dessin je ne connaissais pas cet auteur D.Sala. Le garçon est bluffant, tantôt imprécis dans son trait et rendant de fait une planche un peu embrouillée, il passe quelques cases plus loin à un trait net et acéré. L'impression finale est curieuse mais non dénuée d’intérêt grâce à une colorisation très maitrisée. Au final, et bien je suis assez fan, c'est une BD exigeante oscillant entre SF et fantastique, je n'invite pas à l'achat dans un premier temps car à mon avis une lecture en bibliothèque s'impose avant de sauter le pas, quoiqu'il en soit j'irais voir les autres histoires de ce dessinateur atypique mais intéressant.
Je n'ai lu que le premier roman de la série Nicolas Eymerich Inquisiteur et je n'ai pas été trop enthousiasmé même si je lui trouvais une certaine originalité et une personnalité. Avec la BD, je me suis dit que ça pouvait être intéressant de voir ce récit mis en image. Mais je ne suis pas tellement plus convaincu. Le graphisme de David Sala a lui aussi une personnalité assez marquée mais il ne me plait qu'à moitié. J'aime bien son côté peinture gothique et toute en ambiance. Par contre, je trouve ses cadrages trop rapprochés, trop claustrophobiques et lui permettant de ne dessiner qu'un minimum de décor. On est transporté de lieux en lieux mais cela ne se voit pas car on ne voit presque toujours que les visages des personnages. Et ces mêmes personnages ont des allures assez fantomatiques qui ne permettent pas bien de discerner les protagonistes concrets des visions auxquels le scénario les confrontent. Du coup, pour une lecture où j'espérais pouvoir apprécier la vue des décors de la complexe Espagne médiévale et de son contrepoint futuriste, je suis déçu. L'adaptation du roman quant à elle est très fidèle même si elle se révèle du coup un soupçon trop dense, avec un texte qui prend le dessus sur la narration graphique. J'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit au départ car l'ambiance est lourde et l'intrigue pas encore très prenante. C'est vers la fin du premier tome et sur la suite que j'ai davantage accroché, en même temps que le graphisme devenait plus lumineux. Mais comme à la lecture du roman, je n'ai pas vraiment accroché à ces histoires de mystérieuses intrications temporelles, d'impacts de la psyché sur la réalité et autres visions mystiques. Une lecture en demi-teinte donc, mais qui vaut quand même un peu par son ton assez original.
Cette série a été un peu dure à lire. Tout d'abord, le graphisme est magnifique, mais curieusement cela m'empêchait de lire les bulles sans que ça m'emmerde. Peut-être que mes yeux étaient uniquement concentrés sur le dessin ou un truc comme ça. C'est une sensation dure à expliquer. Ensuite, le scénario est un peu dur à comprendre car il mélange plusieurs époques. Il faut vraiment être concentré pour tout comprendre sauf que justement le dessin me déconcentrait peu importe mes efforts et j'ai donc été largué du début jusqu'à la fin. J'ai même arrêté ma lecture plusieurs fois et je ne l'ai pas abandonnée uniquement parce que j'aimais le dessin. Avec un autre style graphisme, j'aurais peut-être apprécié cette série.
Voilà déjà plus de 10 ans que j'ai découvert l'œuvre romanesque de Valério Evangelisti et son terrible et complexe personnage de Nicolas Eymerich, Inquisiteur. C'est donc avec une certaine circonspection que j'ai suivi sa parution et son adaptation BD. Car si vous aimez les histoires simples et linéaires, ce n'est pas la peine de vous attarder sur le cas Evangelisti ! Quand j'ai lu ces romans, j'ai dû m'accrocher. Surtout au premier : on découvre l'univers de l'auteur, sa façon d'écrire et de composer et la complexité de son univers. Du coup, je me suis dit : pouyouuuuuuuu, mon couillon! Une adaptation BD, je leur souhaite bien du courage pour en tirer quelque chose de potable et d'intelligible ! Et force est de constater que Jorge Zentner et David Sala ont du talent ! Chapeau messieurs ! D'une ça tient la route. De deux, c'est beau en prime (enfin bon, après, ça, c'est question de goût !). Car 10 ans après, j'ai (re)découvert en BD avec délice cet univers torturé et radical qu'a imaginé Evangelisti. Et rien n'incarne mieux sa vision du monde que son personnage central : Nicolas Eymerich, Inquisiteur Général du Royaume d'Aragon au milieu du XIVe siècle. Froid, impitoyable, d'une intelligence retorse, le tout au service d'un dogme intransigeant. Cet inquisiteur général fait froid dans le dos et vous laisse un goût de cendre dans la bouche... Et c'est là que le tour de force opère ! Les auteurs nous font vivre et suivre avec entrain les enquêtes de cet ignoble personnage, tout en y mêlant des univers radicalement différents. Car chaque cycle est construit autour d'une enquête de Nicolas Eymerich et d'une autre intrigue se déroulant à une époque radicalement différente. Et malgré ces difficultés, on suit et on en redemande ! Graphiquement, j'ai trouvé que le travail de David Sala faisait aussi merveille. Son style graphique très personnel est tranché, tant sur le trait, la composition des planches, que dans la colorisation. On peut passer du dessin très précis d'un regard d'une rare force et profondeur, à un trait assez succin de personnage, et découvrir sur la planche suivante des paysages tout en couleur d'une grande intensité. Car Sala excelle aussi dans les ambiances et joue avec sa palette chromatique de façon assez merveilleuse. Certaines planches me collent encore à la rétine. Tels les fers rouges si chers à notre inquisiteur, il marque en profondeur et de façon définitive son lectorat : la couleur sert l'intrigue et n'est pas seulement là pour le décorum. Les planches finales du second cycle sont tout simplement magistrales. Alors, pour les amateurs de fantastique et/ou de SF un peu alambiqué, cette série est faite pour vous ! Et ne faites pas comme moi, pas la peine d'attendre 10 ans avant d'en savourer l'adaptation !
Avis portant sur le premier diptyque : Nicolas Eymerich Inquisiteur est pour moi une bonne surprise. Je ne suis pas vraiment adepte des histoires ésotériques (excepté celle du Troisième Testament), mais je dois reconnaître que l'originalité de cette bd ne me laisse pas indifférent. L'alternance entre les 2 périodes (XIV ème siècle et époque futuriste) est vraiment intéressante et bien pensée. Les auteurs ménagent ainsi le suspense de façon efficace et tissent habilement des liens entre ces 2 moments. Même si l'époque futuriste manque un peu de clarté (le projet de l'abbé Sweetlady est assez farfelu), la qualité des dessins achève de rendre ces 2 univers cohérents. J'ai particulièrement apprécié les planches où l'inquisiteur, ralliant la Castille à cheval, observe la campagne environnante et celles où l'équipage futuriste progresse dans le désert. Achever cette histoire aurait pu être difficile voire périlleux, mais les auteurs s'en sortent avec une maîtrise indéniable. Après le feu d'artifice du dénouement, l'entretien final avec le roi permet de clore en beauté ce diptyque. L'ultime case, très sobre, à la fois dans le commentaire et dans le dessin, permet de renforcer le mystère autour de l'enquêteur tout aussi charismatique qu'inquiétant. A découvrir.
Ce n'est pas seulement l'originalité que je récompense en attribuant 4 étoiles mais également l'ingéniosité de la mise en scène. Ce n'était pourtant pas une idée facile à mettre en oeuvre. Nous avons en effet un homme d'Eglise qui devient l'Inquisiteur Général du Royaume d'Aragon en 1352. Il se passe des choses étranges dans la région qu'on attribue à de la sorcellerie. Nicolas Eymerich va mener son enquête minutieusement. Or, les ramifications de celles-ci s'étendent bien au-delà de sa propre époque... et de la nôtre. En effet, on suit en parallèle les voyageurs d'astronef en l'an 2194. Le lien ne sera pas du tout évident au début. Je dois également bien avouer que cette seconde histoire dans un décor totalement futuriste est bien moins accrocheuse comme on aurait pu l'espérer. L'atmosphère que nous font vivre les auteurs est unique en son genre. Il y a également tout un pan d'idéologie religieuse sur des questions de foi. J'ai beaucoup aimé une thèse assez audacieuse qui a été posée par l'un des protagonistes : et si le diable n'était que la face cachée de Dieu ? Et si c'était bien la même personne ?... Bref, cela pose des questions assez intéressantes et cela anime notre réflexion.
Je suis entré dans cette BD comme quand j'entre dans l'univers de Enki Bilal. L'atmosphère est lourde, les couleurs extrêmement suggestives et le coup de crayon désagréable dans le détail mais joli dans son ensemble. Le thème de l'Histoire secrète est bien développé en parallèle entre deux périodes : moyen-âge et guerre froide. L'histoire est complexe sans être étourdissante et les personnages très bien campés à mon gout. Le scénario exploite les ficèles classiques de l'enquête policière avec d'agréables soupçons d'inquisition. Ce que j'ai le plus aimé c'est la manière dont sont traités des aspects atroces de la nature humaine en plusieurs temps et avec un sens de l'esthétisme graphique et scénaristique très franc. Je n'ai lu que le premier tome, mais pour le moment je ne vois pas de points faibles à cette BD : j'ai hâte d'en reprendre !
Ne connaissant pas l'œuvre d'Evangelisti, c'est la couverture qui m'a interpelé et incité à sa lecture. Une histoire racontée sous forme de diptyques. La trame de l'histoire reste la même, à savoir, la lutte du nouvel inquisiteur Nicolas Eymerich contre les cultes parallèles perçus comme sataniques par l'église chrétienne. Les ouvrages font à chaque fois le parallèle entre passé et présent en montrant le lien et les répercussions entre les deux époques différentes. Les deux diptyques restent très inégaux selon moi. La Déesse [2/5] La première histoire de Nicolas Eymerich ne m'a pas convaincu. Je n'ai pas réussi à me plonger dedans. L'histoire du culte de Diane et le parallèle effectué avec le futur est resté très confus selon moi. Je n'ai pas bien compris ce que cherchaient les astronautes à bord de leur vaisseau.... Le corps et le sang [4/5] Cette histoire morbide de secte buveuse de sang et de maladie m'a beaucoup plus captivée que la précédente. Le lien effectué avec le présent est plus compréhensible selon moi. Cela manque toutefois encore de retournement de situation. On suit le cheminement de l'enquête de Nicolas Eymerich sans réelle surprise. Le dessin est cependant très original et personnel et colle parfaitement avec l'ambiance très sombre de l'histoire et au personnage principal détestable à souhait. Cette œuvre a le mérite d'éclairer le lecteur sur les méthodes utilisées par l'église afin d'enrayer et de détruire tout culte pouvant nuire à son rayonnement. Il est ainsi difficile de s'approprier le personnage principal qui apparait comme quelqu'un d'intransigeant et d'insensible. En résumé, une note moyenne sur les 2 diptyques de 3/5 en attendant la confirmation par le 3ème opus qui me permettra d'augmenter ma note globale. Originalité : 4/5 Histoire : 3/5 Dessin : 3/5 Mise en couleur : 4/5 NOTE GLOBALE : 14/20
Série graphiquement magnifique avec une vraie originalité et personnalité. Les aquarelles de l'auteur sont splendides et chaque planche est un bonheur pour les yeux. L'utilisation de palettes graphiques distinctes entre les époques pose rapidement chaque ambiance et chaque espace-temps. Le trait est quasi inexistant noyé dans la mise en couleur de premier ordre. La mise en scène est sans défaut et les effets spéciaux sont superbement rendus. Un vrai bon travail sûrement énorme dont je raffole. Concernant le scénario, nous avons initialement droit à une page se déroulant dans un présent indéfini pour plonger rapidement dans une histoire basculant tour à tour et à maintes reprises entre le futur encore une fois indéfini et le passé en l'an 1352 à Saragosse en Espagne. Au début, il est difficile de voir le lien entre ces deux époques dont le fil principal tourne autour de Nicolas Eymerich, qui se retrouve rapidement inquisiteur avec une drôle d'histoire de paganisme à résoudre et ce futur où des voyages spatiaux étranges sont maintenus mystérieux jusqu'au bout du premier cycle. L'enquête de l'inquisiteur est parfaitement menée. Le scénario est glauque à souhait nous plongeant dans une ambiance sombre et remplie du souffre de la religion dans une époque tourmentée où les croyances étaient remises en cause. Les personnages ont des vraies personnalités et de vraies gueules qui donne une vraie substance à l'œuvre. Le caractère sec, vicieux et droit dans son style, sombre, renfrogné, cassant, ambitieux du héro Eymerich ne nous permet pas de s'y attacher comme nous en avons l'habitude, par amour ou amitié par procuration. Ici, je n'ai pas réussi à apprécier cette personnalité hors norme, et pourtant la mayonnaise prend très vite à la lecture et il est difficile de lâcher l'histoire avant la dernière page. C'est contradictoire, mais la qualité de la narration comble ce qui est loin du coup, d'être un défaut. Un scénario avec un véritable intérêt om les époques s'emmêlent intelligemment pour progressivement nous laisser entrevoir les possibilités futures. Les éléments introduit dans le premier tome dont certains paraissaient franchement étrange et parfois décalé (notamment toutes les scènes dans le futur) prennent enfin leur sens dans la second tome, même si je trouve que trop d'éléments restent plutôt flous et que cela m'a relativement frustré. Le concept plutôt abstrait des voyages spatio-temporels oblige le lecteur à pas mal de réflexion et ce n'est qu'au prix d'un long questionnement que je pense avoir remis les pièces de cette partie du puzzle en place. J'ai eu du mal à passer le milieu du second tome et puis, d'un coup, tout s'accélère et la fin mélange de fantastique, d'historique, de théologie, de réflexion et d'action ; explose dans un bouquet final magnifique. La lutte du ''bien'' contre le ''mal'' est surprenante mais la vision exposée de l'auteur sur la religion reste cohérente, quoique pouvant en choquer plus d'un ;) Nicolas Eymerich, inquisiteur a l'art et la manière de nous surprendre et son modèle de pensée est complètement hors des sentiers battus. Les discours inquisitoires tant introspectifs que portés sur les prisonniers accusés de sorcellerie apporte une vision de l'église et du jugement des valeurs qui ouvrent des perspectifs inhabituelles. Le retournement de situation final, bien amené, était pour moi imprévisible, augmentant encore l'originalité et la qualité scénaristique de cette série. Ce premier diptyque est une très bonne lecture pleine de qualité. Troisième tome de cette série et début d'un nouveau cycle. Aux oubliettes les vaisseaux extra terrestres et les incantations de divinités anciennes ! Pourtant, le principe reste le même. L'auteur met en parallèle toujours deux époques. Forcément, celle de Nicolas Eymerich, 6 ans après le final du premier cycle et les années 1950 dans le sud des Etats-Unis, lorsque certains groupuscules blancs extrémistes chassaient les noirs issus de l'esclavage. De son coté, Eymerich part sur une nouvelle enquête concernant une sombre secte à laquelle personne ne croit, mais dont les forfaits sont bien réels… Ce troisième tome n'est vraiment pas porté sur l'action, mais bien sur la réflexion et sur la découverte de la ville où se déroule l'intrigue. L'ambiance est toujours aussi lourde que lors du premier cycle. Ici, on joue avec la peur et avec la psychologie des gens. C'est certainement ce qui fait l'une des deux grandes forces de cette série. Et l'inquisiteur général ne fait rien afin d'adoucir cette atmosphère pesante. Son talent est à la hauteur de ses ambitions et de son interprétation de la religion. Il est prêt à tout afin d'arriver à son but, même au plus borderline des actions. Le scénario nous amène dans les bas fonds de la cité et dans les sous sols des châteaux et des monastères. La misère n'est pas toujours là om on l'attend… Au fil des pages se livre une histoire complexe, dont les liens entre l'année 1356 et 1952 ne se tissent que dans les toutes dernières pages. Un scénario intelligent, parfaitement contrôlé. Un troisième tome de la série toujours aussi puissant et toujours aussi prenant mais qui n'est rien comparé au dernier tome de la série. Une vraie montée en puissance. L'histoire atteint ici un paroxysme rare en bande dessinée. Pas de compassion, pas d'indulgence, pas de pitié, pas d'hésitation. Difficile de traduire la force et l'horreur de ce scénario. Le nom de la rose est une fable pour enfant que l'on rangera à coté de Winnie l'ourson... L'enquête de l'inquisiteur nous emmène au plus profond de l'indicible et de l'inavouable. C'est horrible et grandiose à la fois. L'auteur ne se met aucune limite. Même si l'on pressent la fin plusieurs pages à l'avance, même si ce n'est pas la surprise qui nous étreint, c'est la force du dessin et des textes qui nous bouleverse. Les textes sont aussi puissants que le reste du scénario, l'ensemble se lit avec crainte et appréhension. Le dessin dans son style si particulier colle comme un gant à ce scénario. La puissance du trait parfois schématique et de la couleur brillante renforce cette impression de chape terrible qui pèse sur Castres et ses mystères. L'ambiance rendue est sombre et participe à cette étrange sensation de folie et de peur qui s'écoule dans chacune des ruelles, dans chacune des échoppes comme dans les palais et monastères. Dommage presque que l'histoire parallèle moderne s'en trouve diminuée. La folie de Lycurgus Pinks, la grandeur de sa puissance et de son pouvoir, les possibilités qui s'ouvrent à lui sur l'ensemble du genre humain paraissent finalement moins gênant philosophiquement. Le contexte plus luxueux des salons et salles de réunions modernes ne rendent pas le même sentiment de confinement et d'oppression. Même la fin de cataclysme, après le paroxysme de Castres n'a qu'à peine réussi à me toucher. C'est une BD qu'il faut prendre le temps de lire et contrairement à certaines productions actuelles qui se survolent plus qu'elles ne se lisent, nous avons ici une production qui a réellement du corps.
Après la lecture des 2 premiers tomes. J'en suis venu à bout mais ce fut laborieux. Je n'ai jamais réussi à rentrer réellement dans l'histoire. J'ai du passer à côté mais le dessin ne m'a pas aidé à m'investir, je réessaierai un jour de lire cette BD car elle demande d'être prête et quand on l'emprunte, on n'a pas la même souplesse dans le planning. (J'ai des BD achetées depuis plusieurs mois qui attendent toujours la lecture !!) En l'état, je retranscris mon ressenti, j'ai lu le premier diptyque mais je n'y ai pris aucun plaisir. Le projet est pourtant original avec cette double histoire en parallèle, mais l'accès n'est pas aisé. A lire avant d'investir...
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