L'Entaille
Angoulême 2022 - Fauve Polar SNCF Le quotidien d'un groupe d'adolescents est chamboulé lorsque deux jeunes filles sont retrouvées un matin, sauvagement assassinées aux abords du lycée. La présence de la police empêche Pola de dealer autour de l'école, le discret Daniel a des pulsions de plus en plus morbides, et la populaire Laurie commence à se remémorer des souvenirs traumatisants. La vie de la petite bourgade est très vite rythmée par les flashs télévisés et la rumeur d'un dangereux meurtrier armé d'une batte se propage rapidement dans la ville. La fin des cours approchant, l'avenir semble incertain, pourtant chacun veut préserver l'illusion d'une éternelle insouciance. Mais le mal est pourtant bien là, dissimulé sous leurs yeux... Véritable hommage au cinéma de genre américain, L'Entaille nous plonge dans le quotidien d'une petite ville de bords de mer dont la tranquillité est soudainement rompue pars l'arrivée d'un tueur en série.
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On y retrouve ainsi tous les codes du slasher ou du teen movie qui sont ici habilement adaptés en bande dessinée. Les planches, entièrement réalisées au crayon papier, provoquent un sentiment d'irréalité proche du rêve éveillé et nous baignent instantanément dans une ambiance feutrée. Avec L'entaille, Antoine Maillard signe un récit initiatique contemporain où les adolescents quittent subitement le monde préservé de l'enfance pour affronter un univers d'adulte, inconnu et menaçant. Ainsi, l'intrigue centrale met en exergue les états d'âme juvéniles des personnages, leurs doutes et leur mal-être quotidien, dans des moments introspectifs qui renferment une forme de poésie.
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Date de parution | 11 Mars 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Des ados dans une petite ville médiocre des USA confrontée à l'apparition d'un étrange serial killer armé d'une batte de baseball. Ambiance Charles Burns pour le mal-être adolescent et quelques passages initiatiques malaisants, ambiance polar pour ces meurtres mystérieux et la danger qui règne sur la ville, et ambiance un peu fantastique ou onirique autour de la manière dont le trouble est traité, avec de possibles hallucinations et flash-backs pas toujours évidents à capter. Je n'ai pas accroché à cette lecture. Les personnages ont un intérêt tout relatif et je ne m'y suis guère attaché. Mais c'est surtout l'aspect abscons de l'intrigue qui m'a ennuyé : trop de choses demeurent inexpliquées, comme des éléments ajoutés gratuitement par l'auteur pour faire monter une mayonnaise qui ne prend pas. A aucun moment, je ne me suis senti impliqué dans l'histoire de ces protagonistes qui m'a glissé dessus et m'a finalement laissé déçu par sa plate conclusion. Déjà que je ne suis pas amateur d'histoires de mal-être adolescent, si en plus le scénario est bancal et la narration joue la confusion hallucinatoire, ça ne m'intéresse pas.
Un album étrange, qui m’a laissé quelque peu perplexe, n’ayant pas forcément tout saisi de ce que l’auteur voulait montrer. Un tueur en série frappe au sein de la jeunesse absorbée par les fêtes de fin d’année scolaire, dans un coin paumé d’Amérique semble-t-il. On est dans un décor très classique (combien de films américains ont joué sur ce registre ?). Un peu de fantastique s’invite parfois, et on n’a pas à la fin de réponse totalement rationnelle aux questions posées par cette histoire. Ce relatif brouillard est accentué par le dessin, au rendu terne jouant sur des dégradés de gris. C’est froid, comme l’est l’intrigue, assez minimaliste (peu de texte et de dialogues). L’album vaut avant tout par l’ambiance développée, le malaise s’instillant, le lecteur restant aussi perdu, éperdu, que la plupart des adolescents de l’histoire. A voir ce que fera ensuite cet auteur, qui débute avec cet album. Il y a de l’originalité dans le traitement d’un sujet assez rebattu.
Je me retrouve dans l'avis de bamiléké. Encore une fois un album a été primé à Angoulême et je comprends pas pourquoi. Surtout que cet album a reçu le prix meilleur polar alors qu'on se focalise surtout sur la vie de certains ados et que le tueur est en arrière plan, il y avait vraiment rien d'autres comme polar en 2021 ? Donc l'album mélange le polar (un tueur en série sévit) et le roman graphique (le mal-être des ados américains). Le polar n'est pas assez développé à mon goût, on sait même pas les motivations du tueur ou alors j'ai déjà oublié. Quant aux adolescents, c'est du vu et du revu. Il y a rien d'original dans le scénario. Le dessin est pas mauvais, mais c'est typiquement le genre de style où se dégage aucune émotion. Je sais pas pour vous, mais moi lorsque je lis du polar j'aime bien me sentir excité à l'idée de découvrir le coupable et ressentir de la tension et lorsque je lis un récit sur les problèmes des ados, j'aime bien sentir de l'empathie pour eux. Ici, je me foutais du tueur, je n'ai rien ressenti lorsqu'un personnage est en danger et je me foutais de la vie de ses ados. Encore heureux que ça se lit vite....
Pour le coup, je ne suis pas vraiment en phase avec le jury d'Angoulême pour ce prix Polar 2022. La lecture de l'album d'Antoine Maillard m'a plutôt ennuyé. Encore une histoire d'ados américains livrés à eux-mêmes dans un monde de jeux-vidéos, d'alcool et de drogue à l'âge de 15/16 ans. Le scénario joue sur deux niveaux d'intrigues avec des psychopathes avérés ou en devenir et bien propres sur eux. C'est de l'archi classique déjà vu plusieurs fois sans grande originalité. L'album se lit en 20/30 minutes tellement les dialogues sont rares et d'un faible niveau. Le graphisme à dominante grise et sans couleur me rappelle un peu mes vieux cours de lycée où le prof nous apprenait à faire des dégradés avec du HB. Cela donne des visages très lisses qui ne m'ont apporté aucune émotion, ni crainte, ni horreur ni empathie. Comme le dit une des élèves interrogés par le psy : le vide. Les choix graphiques très cubiques façon maquettes d'architecte pour les décors, ville et voitures renforcent mon impression de manque de vie. Pas mon truc
L'entaille - pourquoi ce titre d'ailleurs - a vraiment une ambiance particulière. Antoine Maillard a su recréer un univers de banlieue américaine ou de petite ville endormie dans laquelle sévit un mystérieux homme, apparemment jeune, armé d'une batte. Il rôde la nuit et tape des gens. On ne voit jamais son visage masqué dans l'ombre de sa casquette, on ne sait pas qui il est. Il semble doté d'une sensibilité à combattre l'injustice en attaquant des personnes qui se comportent "mal". Quelles sont ses réelles motivations ? Il ne semble pas avoir peur de se faire prendre. En tout cas la police semble absente. On se délecte de ses 150 pages d'une traite, le dessin en niveaux de gris est superbe. Encore un beau livre soigné comme savent faire les éditions Cornélius. On pense à ces films US du genre slasher - tiens c'est peut-être ça qui donne ce titre, car 'to slash' veut dire entailler - dans lesquels des tueurs en série masqués et sadiques s'en prennent à d'innocentes créatures frémissantes. Se greffant à cela plusieurs étudiants pour qui c'est la fin d'année scolaire, des ados en transgression, une ambiance moite. Bravo pour ce premier album.
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