Super Negra
Détournement super-trash des personnages de Disney.
Humour noir Les petits éditeurs indépendants Parodies et pastiches Requins marteaux
Mickey a découvert un nouvel endroit pour s'adonner aux plaisirs sereins de la pêche. Ravi, il y entraîne son fidèle compagnon, Dingo. Malheureusement, le coin est infesté de militaires peu scrupuleux qui n'hésitent pas à recourir au nucléaire pur éliminer les parasites. Mickey, irradié, devient alors la proie de différentes modifications génétiques qui l'entraînent dans une série de situations et de rencontres délirantes. En bonus, pour la réédition de ce comix, Winshluss met également en scène dans une courte histoire complète, Riri, Fifi, et Loulou totalement dévergondés qui n'hésitent pas à prodiguer aux jeunes lecteurs (avertis) de judicieux conseils afin de briller dans les party...
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Octobre 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne pensais pas mettre un jour cette note à un auteur que j'admire tant mais j'ai trouvé cet album vraiment mauvais. Précisons que je le découvre sur le tard, j'en attendais sans bien trop après les nombreuses pépites lues de Winshluss (Pinocchio, Smart monkey, In God we trust ...). Sans doute une œuvre de jeunesse, on trouve déjà son trait un peu underground et univers trash mais c'est encore loin d'être à maturité. Je sais bien que c'est voulu mais je trouve son dessin ici franchement moche, ça passerait encore si le fond suivait. L'auteur propose une parodie trashouille des héros de Disney. Pourquoi pas ? si ça amène quelque chose. Malheureusement ça tourne vite en rond, pas de double lecture et surtout ça oublie carrément d'être drôle. En fait j'ai trouvé ça juste vain et méchant. La provocation ne fait pas tout, heureusement l'auteur corrigera rapidement le tir par la suite.
Je savais que c'était une œuvre mineur de Winshluss, mais je pensais que j'allais m'amuser un peu et à la place je me suis ennuyé. Heureusement qu'il y a peu de pages, ma lecture a donc été courte. Ce qui m'a sauté aux yeux est que l'album manque vraiment d'originalité: c'est donc une autre parodie trash de Disney et fait dans un dessin volontairement moche. On dirait presque une parodie de la BD underground américaine. Cela ne m'aurait pas dérangé si au moins c'était marrant, mais hormis le passage avec Géo, cette parodie ne m'a pas diverti. C'est un gros délire pas drôle et l'auteur va faire bien mieux par la suite avec des œuvres plus profondes. Peut-être qu'ado j'aurais trouvé cela drôle. Je pense que je deviens trop vieux pour ce genre de truc.
Super Negra : The Mickey Mutant Show / Winshluss. – Albi : Les Requins Marteaux, 1999. Dans le précis de décomposition du petit Mickey de chez Disney, le grand Winshluss est passé maître. Jamais une bande dessinée n’a été aussi subversive, corrosive et hilarante en même temps. Mickey et Dingo partent pêcher à la dynamite dans une zone militaire d’essais atomiques. Une bombe explose en représailles. La dernière vignette en page 5 montrant Dingo éberlué et Mickey, clope au bec, lunettes de soleil vissées au museau, conduisant sur le chemin du retour, est à hurler de rire. Les radiations transforment Mickey en « super bad ». La souris devient un gros rat pourchassé par la meute des honnêtes gens, Donald en tête, hystérique et sanguinaire. Les péripéties sont à se tordre de rire. La parodie est démultipliée : Mister Hyde, Frankenstein, Godzilla… 27 feuillets en noir et blanc avec une mise en page inventive, un dessin faussement naïf et une thématique déjà bien en place : le galonné méchant et borné, l’innocence bafouée, l’asservissement et le cynisme omniprésents. On peut lire et relire cette histoire sans jamais l’épuiser. Winshluss est un génie du 9e art. Super Negra. – Les Requins marteaux, DL 2012 [1999, 2005]. Les éditions albigeoises Les Requins Marteaux remettent pour la troisième fois le couvert à propos du Super Negra de Winshluss (1999, 2005 et 2012). A chaque fois, l’opuscule se trouve modifié par ajout ou suppression d’appendices. L’édition de 2005 proposait en plus cinq planches narrant le parasitage de soirée privée par les trois pas marrants petits canards, Riri, Fifi et Loulou, petits-neveux du vieil avare Balthazar Picsou, bien loin de la bienséance disneyenne, plus proche de la voyouterie décomplexée d’aujourd’hui. Elle incluait aussi en 2e de couverture une superbe reproduction en couleur tirée de la revue Ferraille où Betty Boop s’offusque que les trois petits cochons, roses et grimaçants, s’amoncellent derrière son épaule pour lire la revue Ferraille qu’elle tient ou peut-être veulent-ils tout simplement bigler sur ses superbes seins qu’elle dissimule derrière le « journal préféré des petits cochons ». La 4e de couverture dévoilait les mimiques de Mickey à l’Actor Studio. Tout cela a disparu dans l’édition de 2012 mais d’autres historiettes indépendantes de l’histoire centrale où Mickey et Dingo mutent après avoir goûté aux radiations, la souris de Disney devenant un rat, Dingo virant en monstre gigantesque à l’exemple de Godzilla. On y trouve « Caroline invite ses amis à sa soirée de merde » très librement inspiré d’un album de Pierre Probst « Une fête chez Caroline ». Winshluss se délecte à pourfendre le mythe de la petite fille modèle, ici une « jeune fille sophistiquée », égocentrée qui « aime les trucs kitchs, les beaux mecs et perdre du poids ». Ses pseudo amis, Noiro, Boum et Youpi sont les « rois de l’incruste » et remplacent sans peine les trois canardeaux dépravés. Le véritable et jouissif apport est la parodie du « Temple du soleil » où Tintin devient Jean-Jean, accompagné du « Capitaine » et du chien Dagobère. Six planches extraordinaires proviennent du n° 16 de la revue Jade [1]. Bien que l’édition des Requins Marteaux reproduise les planches avec une belle qualité d’impression, le format est trop petit et le dessin fouillé de Winshluss en pâtit un peu. Nonobstant cette contrainte comme dirait le vieux schnock de professeur, amateur de baronne et de cognac, dans chacune de ses petites mains expertes, racontant les mésaventures de Jean-Jean, la trivialité est excitante, le dessin colle à la peau des personnages, les dialogues sont hilarants, le découpage proche du génie à l’exemple des deux cases où Shirley, offerte nue sur un lit d’hôtel invite Jean-Jean à une partie fine. Elle lui demande son nom et scande dans l’image suivante : « Jean-Jean ! Jean-Jean ! » dans une prise en levrette biaisée alors que le jeune reporter aventurier serait en droit de scander des borborygmes de bûcheron sous forme de « Han-han ! » mais, bien élevé, il se contente de grimacer et d’exsuder en silence sous son Marcel. Besogne accomplie, enfilant son pantalon de golf, il complimentera son amante d'un jour : « Vous êtes une fille fantastique Shirley… Je crois que je vous aime… » Jean-Jean, jeune homme niais, en prend pour son grade, notamment après la découverte de sa cuisante gonorrhée que shirley fait passer pour un coup de chaleur mais Tintin, héros inoxydable, n’en souffre pas. Winshluss est un créateur exceptionnel dont le trait expressif et la narration fluide régénère un média souvent phagocyté par des séries amidonnées. Des boues et des turpitudes humaines, Winshluss en fait de l’or en barre. [1] Fanzine créé en 1991 puis revue en 1995, stoppée en 2003, relancée en 2006 dans la collection Lépidoptère des éditions 6 Pieds sous terre.
C'est typiquement le genre de bd que je 'aime pas car elle utilise de l'expérimental. C'est beaucoup trop court, trop abstrait, plutôt mal dessinée. Certes, l'originalité venait du fait de transformer les personnages de Disney en version trash mais cela ne le fait pas. Je reste bien entendu certainement très attaché à la magie Disney qui a bercé toute mon enfance et qui continue à me procurer de la joie en tant que parent. Pourquoi nous l'enlever au profit de ce qui est vraiment malpropre et dégoûtant ? Pour un effet de style ? Pour m'arracher un sourire ? Même pas. Non merci pour le trash chic bobo ! Le fait que cela soit Winshluss ne m'impressionne guère.
C’est clairement une œuvre mineure de Winshluss, qui a sorti ailleurs des albums bien plus aboutis, avec des histoires plus étoffées. Mais la lecture de l'album reste quand même intéressante. Avec un dessin franchement moche, genre fanzine underground, Winshluss parodie les personnages de l’univers Disney, Mickey en tête – de con… Riri Fifi et Loulou sont ici un peu moins Boy Scouts que les originaux, et plus globalement tous les personnages sont à des degrés divers « tarés » : une sorte d’antithèse des originaux, positifs et béats à souhait. Et une vision nettement plus sexuée de certains de ces personnages… Cette parodie est marrante, clairement moins politiquement correcte que l’univers Disney, mais c’est encore loin de ce que Winshluss a fait dans des albums plus récents. Ce qui est frustrant, c’est aussi que c’est très vite lu. Mais c’est quand même à découvrir !
10 euros pour ce petit livre qui vient d'être réédité en septembre. L'inflation a bon dos je trouve. Remarquez si je ramène au prix d'un Mimolette à l'Asso, on doit être sur à peu près le même rapport prix / page. Cela se lit très rapidement pour ce qui est malgré tout une édition augmentée par rapport à l'originale si j'ai bien compris avec 2 autres histoires de l'auteur en fin d'album. Reste que sur le fond, c'est plutôt drôle et ça part dans tous les sens. Ce pastiche du monde de Mickey et ses amis est irrévérencieux et préfigure ce que donnera Pinocchio quelques années plus tard. Les 2 petites histoires en plus sont sympa aussi. L'une sur une fille qui organise une soirée chez elle mais personne ne vient car c'est une connasse (sic), et l'autre histoire se demande si les femmes ne foutent pas le boxon dans les récits d'aventure. Imaginez si une grognasse se pointe au moment où on prépare un attentat contre Tintin. Ce petit là va sortir du train et l'aventure va très certainement s'arrêter là... pour laisser la place à une autre aventure à l'hôtel. Mais cela Winshluss ne le montre pas. A voir.
Voilà d’emblée une œuvre qui ne fera pas date, qui est courte, brouillonne et politiquement incorrecte mais elle fera plaisir à tous les amateurs de Winshluss dont je fais partie après les épatants Smart Monkey et Pinocchio. C’est pourtant plus de Pat Boon dont Super Negra se rapproche au plus, à savoir une petite histoire aussi crue que rapide à lire et mixant le trait cradingue et loufoque de son auteur. Pas de doute on est bien en terrain connu ici ! Ceux qui en feront la lecture ou l’acquisition sans connaitre l’auteur devront s’attendre à une vision très trash des personnages de Walt Disney, ici Pluto est un chien abruti, Dingo un simple d’esprit à baffer et Mickey un être détestable et inintéressant au possible (là on se rapproche de l’original :) ) qui va subir les effets négatifs d’une radiation nucléaire sans précèdent pendant que cette grosse salope de Minnie fera l’éducation sexuelle des neveux de Donald devenu lui-même un vil défenseur du maccarthysme dans ses pires excès…. Bref vous l’aurez vite compris, Winshluss se joue des codes cucul de Disney pour mieux les vilipender et on peut y lire une ébauche de ce que deviendra son Pinocchio en jouant sur les mêmes tableaux mais de façon plus subtile et poétique. Les dessins semblent à priori répugnants mais Winshluss n’a pas son pareil pour déformer par l’ironie un trait bien plus travaillé qu’il n’y parait et ça me convient tout à fait dans ce contexte trash si particulier. C’est moins joli que Pat Boon mais dans le même ton que Welcome to the Death Club. On rigole souvent aux mésaventures de ce Mickey de pacotille jusqu’à son forcément prévisible funeste destin !!! Impossible de lâcher le bouquin sur les 5 minutes de lecture avant la conclusion. Alors pourquoi pas plus de 3 étoiles ? Exactement pour les mêmes raisons que mes prédécesseurs ici-même qui saluent l’audace de « l’œuvre » tout en regrettant la lecture trop rapide de ce petit délire maison ! A souligner que la récente réédition de Super Negra (qu’il faut traduire effectivement au sens littéral du terme par super noir !!!) comporte également deux autres récits très courts de détournement d’icones de la bd (que je vous laisse découvrir). Un bon petit apéro couillon avant de retrouver le « maître » dans une nouvelle œuvre qu’il me tarde de découvrir un jour que j’espère proche !!!
Ce n'est peut-être pas le meilleur de Winshluss mais cette petite histoire vaut largement le détour. Elle semble avoir été écrite sur un coin de table, après un repas bien arrosé, dans un moment de délire absolu. Le graphisme est assez chaotique et le lettrage souvent tremblotant, une petite histoire sortie directement des tripes de Winshluss qui a été bien culotté ! Il a osé prendre des personnages mythiques de Disney et leur fait subir les pires sévices qui soient, attention certaines scènes pourraient choquer les plus sensibles d'entre vous. J'adore les contes et personnages de dessin animés méchamment revisités, comme la sublime série Fables, oui j'en profite pour lui faire un peu de publicité et vous rappeler qu'il faut absolument la lire ! Super Negra c'est un peu comme une revanche sur l'enfance, une vengeance sur les adultes et tous leurs interdits et règles que l'on trouvait idiotes. Ah ! Prendre Mickey et lui faire sa fête ! Prendre Minnie et lui faire faire des choses… inqualifiables et inavouables ! Donner à Pluto la couronne du roi des cons ! Quelle tuerie ! Pourquoi alors une note finalement assez basse ? Tout d'abord parce que c'est un peu court, l'histoire est assez simple et se lit trop vite, j'ai ressenti une petite frustration en atteignant la fin. Pour finir le graphisme sans être mauvais est plutôt moyen, il est moins travaillé que ce que propose d'habitude l'auteur. Le titre colle définitivement bien à l'histoire, super noire... je dirais même super vicieuse !
Côté dessin, on peut le qualifier d'underground ou de trash. On peut aussi le qualifier de "digne d'un dessin fait dans la marge d'un cahier de cours". Il faut avouer que ça fait très brouillon, voire un peu crade avec quasiment des taches par-ci par-là. Et pourtant globalement, ça se lit bien, ça n'est pas aggressif visuellement, certaines cases sont mêmes bien réussies (les explosions atomiques de la fin par exemple). Côté scénario maintenant, c'est trash mais quand on est un peu habitué au genre trash, ce n'est pas si exceptionnel sur ce point. Après tout, ce n'est pas la première fois que les personnages de Disney sont détournés pour en faire une version underground, violente, sexuée et délirante. Ceci étant dit, ça se lit bien, c'est même parfois assez marrant. C'est une parodie trash et gratuite de Mickey et Compagnie, qui ne se prend pas au sérieux et qui est plutôt "bon délire". Je l'ai lu sans déplaisir, donc. Ceci dit, malgré son prix relativement bas, je ne l'achèterais pas pour des raisons toutes personnelles (la Bd trash underground, ce n'est pas ma tasse de thé), mais je ne vois aucune raison de vous le déconseiller car c'est assez sympa à lire.
Winshluss, auteur (entre autres) de l'excellent Pat Boon, signe ici un album à l'estéthique pour le moins surprenante. Je ne sais à vrai dire le but qu'il y a derrière, mais le moins que l'on puisse dire est que le dessin n'est pas soigné, qu'il fait pire dans l'underground que tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent, et que -- pour une fois c'est vrai ! -- pour certaines cases un gosse de 10 ans pourrait faire pareil. En fait, le dessin varie du super-crado, un simple trait apparemment très maladroit fait à la va-vite jusqu'au dessin beaucoup plus soigné (qu'on retrouve par exemple dans Pat Boon) utilisé pour dessiner la 1ère case montrant le rat géant. L'impression générale est que c'est crade. Si, vraiment, je pèse mes mots, et dans le cadre de cet album ce n'est absolument pas du dénigrement... De fait, les variantes dans le dessin -- même laides ! -- sont intéressantes, et mon oeil est resté accroché sur chaque case... Là où un dessin élégant serait passé presqu'inaperçu, ici on regarde chaque détail pour voir comment c'est fait, quelles sont les variations, etc. L'autre avantage, c'est que la parodie de Mickey est totale, à l'exact opposé du dessin classique et un peu figé de ce personnage... L'histoire est une énorme parodie : Dingo est complètement gogol ("Gnégnial !"), Plutox complètement débile, Minnie se fait, hum, trombiner par Riri, Fifi et Loulou, etc. Complètement délirante aussi; pas vraiment cohérente puisqu'il s'agit plus d'un enchaînement de péripéties (quoique dans une suite logique); et certainement irrévérencieuse envers à peu près tout. Alors quoi ? Lire ou pas lire ? En fait, le dessin a beau être laid, je l'ai trouvé assez fascinant (d'ailleurs j'ai lu deux fois l'album en moins de 12 heures, c'est un exploit). L'histoire a beau être bête et méchante, désorganisée, je me suis bien amusé quand même... Bah, à vous de voir. :)
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site