Yoko Tsuno

Note: 3.32/5
(3.32/5 pour 60 avis)

Yoko est une electronicienne japonaise qui accompagnée de ces deux amis Pol et Vic vivent des tonnes d'aventures autant dans l'espace que dans le temps.


Couleur de peau : bleu Journal Spirou

Yoko et ses deux amis Pol et Vic forme le Trio de l'étrange et font des reportages sur l'inexplicable et la science fiction. Lors de leur premier reportage, ils découvrent une race extra-terrestre à la peau bleue: les Vinéens. Toujours prête à aider ses amis et à découvrir la vérité, Yoko entraînera ses compagnons dans toutes sortes d'aventures qui ne manque pas surprise. Au cours de leur voyage, ils aideront les Vinéens à retrouver leur planète d'origine ( Vinéa ), rencontreront une jeune fille qui voyage dans le temps ( Monya ) et l'aideront à empêcher la destruction de la Terre dans plusieurs années. Roger Leloup nous plonge dans de magnifiques intrigues grâce à un dessin technique extra-ordinaire et des personnages attachants. Autant dans les airs que sous l'eau, la charmante Yoko nous montre tout son savoir faire pour empêcher les catastrophes de se produire. L'histoire de Yoko, divisée en trois partie: aventures dans l'espace avec les Vinéens, aventures dans le passé avec son amie Monya et aventures dans un présent proche du nôtre est vraiment fantastique. On se demande vraiment se qu'il adviendra de cette héroine aux yeux en amandes.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1972
Statut histoire Une histoire par tome 31 tomes parus

Couverture de la série Yoko Tsuno © Dupuis 1972
Les notes
Note: 3.32/5
(3.32/5 pour 60 avis)
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22/08/2001 | Katerine
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Par Josq
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Josq

Bon, je ne suis pas forcément très neutre sur ce coup-là, Yoko Tsuno, c'est toute mon enfance ! J'ai grandi avec, et j'ai rêvé un nombre incalculable fois en suivant ses aventures. J'aime beaucoup l'éclectisme des aventures, du policier à la science-fiction et au space opera, qui permet vraiment de rêver de différentes manières, selon notre envie du moment. Je pense que selon ce qu'on a envie de lire sur le moment, on trouvera toujours un tome de la saga qui correspond à cette envie. Avec Spirou et Fantasio ou Blake et Mortimer, Yoko Tsuno fait partie de mes grands classiques de l'Aventure en BD (avec un grand A). Roger Leloup a trouvé une formule merveilleuse qui fait mouche presque à chaque album. Déjà, son trio de personnages principaux témoigne d'une bonne alchimie. Si j'ai toujours trouvé dommage que le pauvre Vic soit constamment réduit à un rôle utilitaire qui le fait disparaître au profit des deux autres, il y a quand même un assez bon équilibre entre les trois, qui leur permet de tempérer les ardeurs des deux autres. Yoko Tsuno est une héroïne un peu trop parfaite, mais il arrive qu'elle fasse des erreurs, et Pol, qui sert avant tout de comic relief, a toutefois toujours une utilité dans l'intrigue. Et surtout, ce sont des personnages qui ont des sentiments : à ce titre, mon tome préféré, La Fille du vent, fait partie des rares bandes dessinées ayant réussi à me faire ressentir une véritable émotion qui me serre le cœur pour le sort des personnages. C'est assez rare dans la saga, certes, mais parfois, l'auteur sait insuffler de beaux sentiments (qui peuvent d'ailleurs friser le mielleux par moments) dans ses récits et leur offrir occasionnellement une jolie morale, particulièrement lorsqu'il flirte avec le space opera. Les intrigues, elles, sont bien élaborées, et réussissent à surprendre et à se montrer toujours originales en étant rarement tirées par les cheveux. A noter, tout de même, que depuis les années 2000, la saga a tendance à s'essouffler, mieux vaut s'arrêter à La Pagode des brumes pour ne pas commencer à voir la baisse de qualité, due à un trop plein de personnages secondaires et à une surcharge des intrigues, qui en deviennent trop complexes. Au niveau du dessin, le trait de Roger Leloup est d'une maîtrise impressionnante, et donne des dessins extrêmement élégants. Adoptant un style plus réaliste à partir du tome 5, les personnages sont bien proportionnés, et la volonté d'un style plutôt réaliste donne de très belles images, par une jolie colorisation. Les décors ne sont d'ailleurs pas en reste, et Leloup ne se prive pas pour nous donner l'occasion de contempler plus en détail le cadre dans lequel agissent les personnages, ce qui donne une dimension plus spectaculaire à la bande dessinée. Enfin bref, qu'elle fasse dans le thriller, le fantastique, la science-fiction ou le space opera, la saga de Roger Leloup accomplit sa tâche de manière absolument parfaite. On se prend toujours très facilement aux récits, chaque histoire apporte son lot de rêve et de frissons, et une fois qu'on a fermée n'importe quel tome, on a toujours envie de continuer à découvrir cet univers fascinant. Au bilan, je n'hésite pas à dire que Yoko Tsuno est un monument du neuvième art, par ses qualités narratives et graphiques indéniables. Toutefois, si elle est parfaite pour accompagner la grande enfance et l'adolescence, il est peut-être moins indispensable de découvrir la saga une fois adulte.

17/06/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Calimeranne

Yoko Tsuno est, et restera probablement la bande dessinée la plus importante dans ma vie. Je ne sais pas si j’aurais eu un tel amour pour la bande dessinée si je n’avais pas, enfant, ouvert un de ses albums. Yoko Tsuno, c’est ma madeleine de Proust ; chaque album que j’ouvre fait remonter en moi tous les sentiments qu’ils m’inspiraient à l’époque. Je ne suis absolument pas objective quand il s’agit de cette série, mais pour autant je pense pouvoir affirmer qu’elle a de réelles qualités. En tant que femme, je ne peux qu’apprécier que Roger Leloup ait donné vie à un tel personnage féminin : Yoko est intelligente, maîtrise des technologies et sports en tout genre, elle est jolie mais n’est pas l’archétype de l’héroïne hyper sexualisée. Elle est sûrement trop parfaite, ce qui peut rebuter les lecteurs qui la découvrent adultes, mais ce qui a sans doute contribué à ce que je l’adore étant enfant. Au-delà de ça, Yoko Tsuno ce sont des histoires très bien dessinées, dans des décors documentés d’un incroyable réalisme (je pourrais me perdre des heures dans les planches des albums se déroulant outre-Rhin, ou dans le château de La Proie et l’ombre), des aventures spatiales passionnantes, et surtout des histoires toujours très humaines. J’aime beaucoup également ses voyages dans le temps, même si j’ai l’impression qu’elles ne sont pas toujours très cohérentes. Alors on pourra reprocher à Roger Leloup de vouloir mettre trop de choses dans chaque album, rendant certaines histoires difficilement compréhensibles (en toute honnêteté je n’y comprenais pas grand-chose étant enfant…), mais l’avantage c’est qu’on peut relire plusieurs fois chaque histoire pour y découvrir de nouveaux détails. Il faut aussi avouer que la qualité des albums a tendance à diminuer, les derniers albums étant encore plus incompréhensibles, les personnages entourant Yoko devenant trop nombreux, et le dessin révélant de plus en plus d’imperfections. Voilà, je pourrais parler pendant des heures de Yoko Tsuno, mais ce ne serait pas bien raisonnable sous peine de faire une crise aigüe de nostalgie. Alors je n’ajouterai qu’une chose : merci, merci monsieur Leloup d’avoir donné vie à cette héroïne, vous n’avez pas idée des rêves que vous avez fait germer dans ma tête d’éternelle petite fille, et des émotions à jamais gravées en moi.

25/01/2020 (modifier)

Je ne suis pas à proprement parler un nostalgique de Yoko Tsuno. En fait, je n'ai jamais eu qu'un seul tome de cette série dans ma jeunesse, le numéro 11, La Spirale du Temps. Mais ce tome là, je l'ai lu des dizaines et des dizaines de fois. Plus tard, au début des années 90, j'ai lu à la bibliothèque de la FAC quelques autres tomes, notamment sur les vinéens. Je ne suis pas fan de SF, mais j'avoue avoir accroché aux aventures extra-terrestres de cette belle japonaise. Et puis les intégrales sont arrivées il y a quelques mois, et j'ai finalement décidé de les acquérir. He bien... je prends mon pied, quelles que soient les aventures contées (terrestres ou non). Yoko Tsuno reste à mes yeux l'Héroïne par excellence. Ses Aventures, avec un grand "A", me transportent littéralement. J'aurais certes préféré que la psychologie de la donzelle soit plus fouillée, qu'elle paraisse plus humaine et moins froide, que les deux hommes qui l'accompagnent soient autre chose que des faire-valoir... Mais bon, s'il fallait retenir une chose de tous ces tomes, c'est que Roger Leloup est un féministe convaincu, un peu à la manière de Hayao Miyakazi. Il n'y a de place que pour les femmes, ça se sent et c'est très bien ainsi !

07/05/2008 (MAJ le 07/05/2008) (modifier)
Par Katz
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Noter une série est toujours un problème. L’aviser ne l’est pas, car on a tout loisir de développer son point de vue, de nuancer, au sein d’un avis. Mais la note, elle, est sèche, abrupte, peu propice à la nuance pour une série qui s’étale sur une trentaine de tomes. Alors, comment noter une série que l’on a découverte il y a bien des années, qui se développe sur plus de vingt tomes (qu’on n’a pas tous lus), et qu’on pourrait, éventuellement, vouloir noter avec notre regard contemporain ? Ainsi, j’ai relu la majeure partie de mes albums de Yoko Tsuno, et je dois avouer qu’ils m’ont moins convaincu qu’à l’époque de leur découverte. Cependant, d’autres qui m’avaient laissé un peu froid (Le Dragon de Hong Kong, Le canon de Kra, par exemple) m’ont beaucoup plus touché. Le regard change, inévitablement. Et, de toute façon, on ne peut redécouvrir avec le même émerveillement une œuvre que l’on connaît presque par cœur. Finalement, c’est donc cet émerveillement initial que j’ai préféré laisser parler. Peu m’importe la froide raison, et la décrue de cette série qui s’étiole. Yoko Tsuno, pour moi, aura rimé avec émerveillement. Certes point sur tous les albums initiaux, mais sur un nombre suffisant pour qu’à mes yeux elle demeure « Culte! ». De la série initiale, qui a cessé de me convaincre à partir de l’album treize, j’ai cependant moins apprécié La frontière de la vie, Message pour l’éternité, et même La proie et l’ombre. En vérité, presque toutes les aventures terriennes de Yoko. Mais les aventures vinéennes (ou terro-vinénnes)... Que Leloup ait emprunté à des cycles connus de la SF m’importe peu, puisque à l’époque je ne les connaissais pas, et c’est toujours à peine si je les connais. Ah ! ces belles vinéennes à la peau bleue... Que Leloup considère qu’il écrit pour les filles, s’il le veut, mais il a inventé là un magnifique fantasme pour jeunes ados mâles. Et je ne saurais jamais assez le remercier pour cela. Dans ce cycle, mention spéciale à La Forge de Vulcain (grandiose), aux Titans, qui me touchent encore par leur humanisme délicat, et à La Lumière d’Ixo, pas forcément hyper-crédible, mais assez magique. Enfin, pour la bonne bouche, je garderai des aventures terrestres La spirale du temps, terriblement poétique, fort et puissant, et L’orgue du Diable, qui reste un de mes albums préférés, toutes séries confondues. Non seulement le Rhin y est assez magique, mais ceux qui l’ont lu savent qu’on y trouve un certain château, qui porte le nom de Katz. Alors, est-ce que le nom de ce château m’a marqué parce que je sais qu’il signifie « le château du chat » ? Ou est-ce que le nom de Katz, outre qu’il signifie « chat », m’a marqué justement parce qu’il est le nom du fameux château de l’orgue du Diable ? Je ne sais. En tout cas, il se trouve que j’avais oublié que le Katz est situé sur la rive du Rhin, je le croyais nom du château à péage sis sur une île au milieu du Rhin (et non point le château du diable, de fait). Donc... Quoi qu’il en soit, il m’était difficile de passer sous silence ce lien, à mes yeux évident, entre mon pseudonyme d’icelieu et l’univers de Yoko Tsuno. Pour finir, j’inviterais tous ceux qui s’intéressent à Yoko Tsuno ou qui souhaitent la découvrir, à acquérir les tomes de son intégrale. Un beau travail éditorial a été fait pour nous en apprendre plus au sujet de cette série, et c’est franchement très intéressant. Vous saurez ainsi pourquoi Vinéa s’appelle Vinéa (je l’avais deviné, mais j’étais heureux qu’on me le confirme, car il arrive souvent qu’on s’imagine des étymologies à tort), comment la série fut créée, et en quoi la dernière planche de La frontière de la vie était prophétique (l’anecdote est marquante).

25/10/2007 (MAJ le 25/10/2007) (modifier)