Un été cruel (Cruel Summer)
À l'instar de Fondu au noir auquel il emprunte la forme, ce nouvel opus de la série polar de référence Criminal est proposé dans un format particulier (288 pages).
Auteurs britanniques Criminal Delcourt Futurs immanquables Image Comics Les meilleurs comics Les polars de Brubaker et Phillips Les prix lecteurs BDTheque 2021 One-shots, le best-of
Au cours de l'été 1988, Teeg Lawless met au point le plus gros braquage de sa carrière. Mais Ricky, le fils de Teeg, et ses amis, s'engagent sur la même voie que leurs pères, et cela va devenir le pire été de leur vie. Un Été cruel est une épopée où la tragédie se transmet de génération en génération. Chef-d'oeuvre des maîtres noirs les plus célèbres de l'industrie, Brubaker et Phillips. Texte : Delcourt.
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Date de parution | 30 Juin 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Pour qui aime le polar noir, cet album est une pépite. Brubacker nous offre un scénario parfaitement maitrisé, une histoire qui prend le temps de se mettre en place et de se dérouler de manière parfaitement cohérente jusqu’à son dénouement. Avoir le temps de profiter d’un tel récit est un luxe délicieux. Découpée en chapitres qui proposent chacun une narration sous un angle différent, on pourrait avoir l’impression que le scénario part dans différentes directions, le lecteur semble s’égarer, quand tout à coup tout se remet en place sans qu’on n’ait rien vu venir. Bluffant ! Aux côtés du Teeg Lawless héros de Criminal, on trouve d’autres personnages au passé difficile. Durement cabossés par la vie, ils cherchent un bon plan, le truc infaillible qui les sortira d’un morne quotidien et parfois même, ils trouvent des raisons d’espérer de changer de vie radicalement. Le lecteur s’embarque dans leurs pas avant d’être durement ramené à une réalité bien noire par le scénariste qui ne nous épargne rien. Leur destin est tracé, il va vers l’enfer et nul n’en réchappera. C’est puissant, implacable, ciselé... L’été sera cruel ! Du côté du dessin, j’aime vraiment beaucoup, avec un coup de cœur pour les couleurs qui proposent des univers différents selon les doubles pages. Les visages, abimés par la vie, sont très expressifs. Ils gardent bien visibles les traces du dernier coup poing et de la dernière cuite. Ambiances assurées, immersion garantie, suspens d’un bout à l’autre. Enorme coup de cœur !
Vous reprendrez bien un peu d'récit choral ? Toujours aussi doué pour nous construire des récits aussi torturés que les personnages qu'il met en scène, Ed Brubacker se lâche et nous propose avec ses comparses habituels (le duo Phillips père & fils) un pavé dense qui risque de décrocher quelques mâchoires. Et c'est sur le personnage de Teeg Lawless qu'ils jettent leur dévolu. Déjà personnage clé de la série Criminal, Teeg devient le pivot de ce récit le temps d'un été pas comme les autres... C'est toujours aussi sombre et désespéré (mais pas désespérant !), mais oh combien jubilatoire en tant que lecteur que de suivre le parcours de ces gueules et bras cassés qui s'escriment à fomenter le "casse du siècle" ou trouver l'amouuur. Mais la réalité est chez nos auteurs toujours cruelle et impitoyable. Si le rêve est permis, l’atterrissage est souvent brutal voire fatal, quelque soit le bord par lequel nos personnages abordent la toile tissée par noter cher Ed Brubacker. Un vrai maître de jeu qui se joue tout aussi bien de ses personnages que de ses lecteurs pour notre plus grand plaisir ! Pour ce qui est du graphisme, Sean Phillips et son fils Jacob ont su trouver un équilibre remarquable qui assois les ambiances noires nécessaires aux facéties de leur scénariste. Alors foncez, les connaisseurs ne pourront qu'être ravis, les néophytes conquis !
Pour mon 2000 ème avis sur le site je ne pouvais faire mieux que donner un avis sur le duo Brubaker/ Phillips, géniaux auteurs d'une maintenant belle brochette de Policier/thriller de très haute volée. J'arrête avec ces deux auteurs de tourner autour du pot et j'affirme qu'ils méritent amplement les cinq étoiles. Que l'on se réfère à leurs bibliographies : La série Criminal, Fondu au noir, Fatale, Scène de crime, Incognito (Delcourt), Mes héros ont toujours été des junkies, Pulp, Kill or be killed, Sale Week-End et enfin ce dernier "Un été cruel". Tous, je dis bien tous ces titres, procèdent d'une mécanique scénaristique absolument fabuleuse, parfaitement huilée qui fait paraitre des scénarios de films comme "Seven", pour de la rigolade simpliste. Pour construire ses histoires la méthode d'Ed Brubaker est souvent la même au fil de ses différents récits. Il s'agit pour lui de construire plusieurs arcs narratifs comprenant souvent de nombreux personnages ce qui demande une attention certaine du lecteur. Puis tout d'un coup ces arcs se rejoignent et l'on se dit mais oui c'est évident et en pensant également, putain mais c'est génial, quelle construction. Diabolique et subtilement ingénieux. Oui les mondes qu'il décrit n'ont rien de joyeux, parfois il offre à ses personnages cabossés par les coups du sort, par la vie, des moments de grâce où le lecteur pourrait presque croire à leur rédemption mais ce bougre d'auteur les fait replonger bien vite dans la noirceur de leur vie de déglingue. Pour appuyer un tel scénariste il fallait bien sûr un dessinateur à la hauteur, Sean Phillips est celui-là. Il n'a pas officié que dans le polar mais c'est à coup sûr un genre qu'il lui va comme un gant. Son travail sur les visages, (souvent des gueules cabossées), les ombres rendent parfaitement compte de l'ambiance du récit. C'est poisseux comme les bas-fonds dans lesquels évoluent ou plutôt se débattent les différents protagonistes. Si on y ajoute une colorisation tout à fait adéquate et réalisée depuis quelques titres par le fils du dessinateur, Jacob, on se trouve avec un petit chef-d’œuvre entre les mains. Quand la BD atteint ce niveau il n'y à pas grand-chose à dire, seulement se laisser prendre et emporter par le récit. Merci à vous Messieurs Brubaker et Phillips, j'attends votre prochain titre avec impatience. Forcément coup de cœur.
Je continue mon immersion, dans l'univers Brubaker/Phillips (après Pulp) et je viens de me prendre une belle beigne en pleine poire. Magistral ! La première chose qui me vient à l'esprit : Brubaker est un génie pour nous raconter une histoire. Un scénario sans faille avec une narration non linéaire mais qui se recroise naturellement. Il prend le temps de bien développer ses personnages et c'est juste un régal. On découvre des hommes et une femme torturés. De l'action, de l'amour, de l'espoir, du désespoir et de la violence. Un cocktail explosif. Violent et tendre à la fois, une prouesse. Le dessin de Phillips, plus je le regarde, plus je le trouve beau. Il retranscrit à merveille cette ambiance malsaine qui plane tout le long de l'album. Son trait hachuré et noir colle parfaitement à ce genre de récit. Un duo en totale harmonie. Cinq étoiles plus que méritées. Je sais ce qu'il me reste à faire, j'ai aperçu la collection complète de Criminal à ma bibliothèque du CE. :-)
C’est assurément - me concernant - l’album de l’été ! Il faut l’avouer quand Ed Brubaker est aux manettes, cela envoie du lourd ! Voici donc un récit noir sans beaucoup de lueurs d’espoirs avec une kyrielle de personnages bien trash. On se croirait dans « femme fatale » de Brian de Palma. Cela va vous secouer assurément. Vous y découvrirez une violence qui se propage comme des ondes sur un étang, au travers du temps et des générations. Vous allez plonger dans le récit dès les premières pages. Vous ne pourrez plus lâcher le bouquin avant de connaître la fin. Et pourtant c’est un pavé cet album, presque 300 pages ! Le graphisme est magnifique. Il est talentueux ce Sean Philipps avec notamment des planches remarquables pleine page pour mettre un terme à un chapitre. C’est délicieux visuellement. Le problème c’est que les lecteurs qui vont découvrir l’univers de Teeg Lawless vont en vouloir plus ! Et pour ça rien de plus simple que de se glisser avec avidité dans la sériel Criminal. Et oui lire les avis de BDthèque engendre souvent des dépenses supplémentaires imprévues ! Pas si grave que ça au final ! Allez-y … bouquinez cet été cruel qui est une descente vers les enfers à une vitesse vertigineuse. Un thriller explosif, haltant et infernal ! C’est juste wahou !
Yes, le nouveau polar de Brubaker et Phillips débarque chez Delcourt ! Il s’agit d’un hors-série de la série Criminal, et plus particulièrement d’une préquelle du tome 2 « Impitoyable » qui nous raconte la mort de Teeg Lawless. Le format se rapproche de Fondu au noir : l’album est plus long qu’un album typique de Criminal (9 fascicules comics, soit 288 pages). L’auteur prend le temps de développer son intrigue et surtout ses personnages, en proposant des points de vue multiples venant enrichir l’histoire. Cette dernière est prenante et bien construite, la narration est aux petits oignions, et la mise en image de Sean et Jacob Phillips est exemplaire. Un excellent album, que je recommande chaudement aux fans de la série mère, mais aussi à celles et ceux qui souhaitent découvrir l’univers de Criminal, ou de manière plus générale le travail de ces deux auteurs.
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