Pinard de guerre
"Rien ne grise comme le vin du malheur." Ferdinand est un tire-au-flanc, un planqué qui simule une infirmité pour échapper à la guerre et éviter de se retrouver en première ligne, dans les tranchées face aux Allemands. Profiteur sans scrupules, il a fait fortune dans le commerce d'un pinard douteux et frelaté qu'il vend à l'armée, allant même jusqu'à nuire à la concurrence pour être le seul fournisseur des poilus.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Alcoolisme Auteurs espagnols
Alors qu'il écoule son vin près de la ligne de front, Ferdinand se retrouve malgré lui engagé dans le conflit et devient, avec ses compagnons d'infortune, prisonnier d'une tranchée prise entre deux feux. Cet album a une suite : Bagnard de guerre.
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Date de parution | 01 Septembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’avais découvert le personnage de Ferdinand avec Bagnard de guerre (qui est une sorte de suite, même si les albums peuvent se lire séparément). Là aussi Pelaez réussit à bâtir une intrigue intéressante. Le contexte est souvent traité : l’horreur de la guerre de tranchées durant la première guerre mondial. Mais il y ajoute avec le personnage de Ferdinand un petit plus, l’évocation de certains profiteurs de guerre. Ferdinand est un magouilleur, qui a non seulement échappé à la conscription, mais en plus il trafique le vin qu’il vend à l’armée (à un prix prohibitif, tout en n’hésitant pas – via des sabotages – à créer la pénurie pour faire augmenter les prix). Le dossier final est très intéressant et montre que Ferdinand n’est pas qu’un personnage imaginaire, il incarne une réalité tangible à l’époque (et cela n’a évidemment pas dû changer). Ce dossier est un réel plus pour le lecteur. Le personnage de Ferdinand, a priori antipathique, gagne un peu en humanité et gagne en profondeur dans le dernier tiers de l’album – même si une forte ambiguïté persiste quant à ses actes désintéressés et/ou héroïques. C’est en tout cas une lecture que j’ai bien aimée. Note réelle 3,5/5.
Une bande dessinée qui parle d'un sujet jamais traité jusqu'à présent: la première guerre mondiale et on va avoir la révélation qu'en fait les officiers de l'armée française étaient des cons et que la guerre c'est pas bien ! Plus sérieusement, la première guerre mondiale a fait le sujet de tellement de bds que j'avais plus envie de lire d'histoires se passant durant cette période historique, mais comme cette fois-ci on met en avant l'alcoolisme durant la guerre, un thème que je n'avais jamais vu, je me suis dis qu'au moins il y avait un élément mis en avant suffisamment original pour que je lise cet album. On suit donc un profiteur de guerre qui s'enrichit avec son vin qu’il vend à l'armée. Le scénario est plutôt classique, mais efficace. C'est pas transcendant mais ça se lit sans problème. La meilleure partie selon moi est lorsqu'on en apprend plus sur le passé de notre anti-héros. Le dénouement et la fin sont bien écrits, mais pas assez pour que j'aie envie de lire la suite des aventures de ce gars-là.
"Pinard de guerre" nous raconte l'histoire d'un magouilleur invétéré qui tente par tous les moyens (souvent illégaux) de vendre son vin frelaté (et coupé de diverses substances qui feraient retourner l'estomac de tout bon œnologue) aux poilus en manque. Le personnage principal a tout pour déplaire, un authentique anti-héros qui ne cherche aucunement à être sympathique. Toutefois même la pire des crapules peut avoir un fond d'humanité. Et c'est ce fond qui scellera de manière bien ironique son destin à la fin de l'album. Il n'y a pas véritablement de happy end (euphémisme), mais la truculence du personnage, les très bon dessins, et la découverte d'un aspect méconnu de la première guerre mondiale dont j'ignorais tout (l'alimentation à tout prix des troupes françaises en alcool afin de leur donner du courage, le pinard en question étant jugé de portée stratégique, et plus important que la nourriture et les munitions) font qu'on ne s'ennuie pas une minute, et qu'on se surprend à attendre la suite avec une impatience non dissimulée.
Cela se passe durant la première guerre mondiale. Ferdinand Tirancourt est un planqué, un salaud qui profite du conflit pour faire fortune dans le vin frelaté qu'il importe d'Algérie, trafique allègrement puis vend au prix fort aux soldats, n'hésitant pas à saboter la concurrence s'il le faut, même si cette dernière est au service de l'armée elle-même. Car les soldats sont devenus accros au vin durant cette guerre, les uns buvant pour oublier leur peur, les autres pour se donner du courage, au point que l'armée s'est rendue compte qu'elle devait nettement augmenter les rations de ce fameux pinard pour ne pas voir ses troupes s'effondrer. Et ça, Ferdinand l'a bien compris et il en fait son beurre. Jusqu'au jour où un bombardement impromptu va l'obliger à se réfugier dans des tranchées françaises encerclées par l'armée allemande. Le graphisme est ici de bonne qualité, certes un peu austère mais cela correspond au ton du récit. Car celui-ci est très sérieux, réaliste. Le personnage principal n'a rien d'un héros, bien au contraire, et même s'il finit par révéler son humanité, il n'en redore pas pour autant pour de bon son blason. A travers ses magouilles et sa mésaventure, on va croiser quelques personnages intéressants et découvrir une vérité glauque sur l'armée lors de la première guerre mondiale et l'importance qu'y avait le vin et l'alcoolisme qu'il engendrait forcément. C'est d'autant plus glauque que le dossier en fin d'album nous montre que ce procédé a existé à toutes les époques, avec différents alcools ou drogues. L'histoire se lit bien et prend la forme d'une aventure en un tome intéressante quoiqu'un peu déprimante. Celle-ci sera suivi de Bagnard de guerre qui forme lui aussi une histoire complète.
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