The Crow
Lorsque l'âme d'un défunt noircie par la douleur et la souffrance revient parmis nous pour appliquer sa propre justice...
Auteurs britanniques BDs adaptées en film Kitchen Sink Press Super-héros
Le principe : Un être noble meurt injustement. Comme sa souffrance n'a d'égal que sa haine, il va ressuciter le temps d'une traque ou d'un combat afin de châtier les coupables de façon implacable et cruelle. Ce ne sont pas des justiciers, ce sont la vengeance personnifiée... Ils agissent avec l'aide et la protection du Corbeau, symbole mythique du royaume des morts. La première histoire de J.O'Barr, soit la naissance du mythe de "The Crow" : Un jeune homme et sa finacée, Eric Draven et Shelly, sont sauvagement torturés puis assassinés par un gangs au bord d'une route. Le bonheur et l'amour qu'a vécu Eric se métamorphosent en une colère et une noirceur telles qu'il reviendra punir un à un les membres du gang. "The Crow : Dead Time", écrite suite au succès internationnal du film : En 1860, Joshua, un natif ayant adopté la vie des colons, est assassiné par une bande de renégats sudistes avec sa famille. Plus d'un siècle plus tard, la bande s'est réincarnée en motards nuisibles et lui en vengeur cruel, agissant toujours dans l'ombre du Corbeau. "The Crow : Flesh & Blood", soit la première femme-corbeau : Iris Shaw est assassinée lors d'un attentat à la bombe par des terroristes dégénérés d'extrême-droite. Elle était enceinte lors de sa mort : double raison pour le Corbeau de la prendre sous son aile, et de faire d'elle une vengeuse. Les héros finissent toujours par obtenir satisafction dans le sang de leur ennemis, et peuvent enfin quitter ce monde de tristesse pour accéder au repos éternel.
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Date de parution | Juillet 1996 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
J’attendais beaucoup de cette lecture. J’avais 13 ans quand le film est sorti. Ce fut pour comme un électrochoc. J’étais vraiment fan. Autant vous dire que cet album a suscité chez moi de l’impatience mêlée à de la nostalgie. Au final, je suis assez déçu parce que la lecture est assez fastidieuse. D’un côté c’est linéaire et plat, d’un autre c’est plus tortueux et poétique par moment. Il a manqué une certaine cohérence au récit, quelque chose de plus complet et d’égal. Au niveau du dessin, le trait est par moment fin, par moment hyperréaliste. De ce côté-là, j’ai trouvé le travail très réussi. Certaines planches sont admirables et m’ont fait penser, parfois, à la qualité exceptionnelle d’un Kingdom Come. En conclusion, je reste sur ma faim. Je n’ai pas retrouvé la magie du film de ma jeunesse et c’est pourtant exactement ce que j’attendais de cet album.
La récente réédition de cette œuvre chez Delcourt m’a rappelé que je n’avais pas encore avisé cette série que j’avais lu uniquement en VO à l’époque où le film était sorti et avait fait un buzz pas possible pour la mort accidentelle de son interprète principal, le regretté Brandon Lee et surtout son esthétisme gothique assez spectaculaire. Grand fan de musiques « souterraines » comme The Cure, Nine Inch Nails ou Joy Division, je pensais naïvement retrouver une ambiance similaire à la lecture de cette sombre histoire de vengeance d’outre-tombe mais la déception fut de plus grande envergure. Parsemé de références musicales surlignée sans grande subtilité, le récit de James O’Burr dont il me semble que c’est l’unique œuvre loupe complètement le coche en ne proposant rien d’autre qu’un parcours chaotique d’une marionnette animée par la haine. Eric Draven est assassiné avec sa fiancée, Eric Draven revient à la vie on ne sait trop comment sous les traits d’un clown blanc qui aurait trop voulu se déguiser comme le groupe Kiss et va buter tous les méchants pourvu de sa toute nouvelle immortalité. Point final. Entre deux scènes de violence purement gratuite, Eric Draven prend la pose et se laisse aller à quelques états d’âme histoire de poser et d’alourdir inutilement une histoire sans grande ambition et d’endormir le lecteur. On tourne les pages en attendant « LE » truc qui nous fera définitivement apprécier la noirceur de ces dessins très irréguliers : tantôt jolis à regarder, tantôt complètement loupés mais las ! L’histoire peine à décoller et se conclut comme elle avait commencé : sans aucune autre ambition que de déverser la tristesse d’un auteur qui couche les pages comme d’autres conservent leurs carnets intimes. Si en plus on y ajoute un look définitivement eighties ou has been, c’est le cœur désespéré que l’on abandonne cet oiseau macabre à ses sombres desseins. Il n’y a pas de véritable intrigue et tous les personnages sont dépourvus de l’âme que l’auteur aurait aimé insuffler et qui est bien mieux représenté dans son avatar de pellicule malgré les défauts évidents d’une histoire de vengeance aussi classique que convenue. Mouais franchement passez votre chemin et ressortez Unknown Pleasures de Joy Division qui passe les décennies sans une seule ride. Dans vingt ans on parlera encore de ce groupe et de ses influences incroyables mais surement plus de ce Crow que les gens auront vite oublié qu’il fut à l’origine d’un film visuellement sympa mais plombé par un scénario rigide. A la lecture du matériel d’origine, on sait maintenant pourquoi.
J’étais allé voir le film inspiré de ce comics lors de sa sortie en salle… j’avais 18 ans, et à l’époque son esthétisme et sa poésie torturée m’avaient énormément marqué. Je découvre la BD 15 ans plus tard… avec 15 ans de retard devrais-je dire. Parce que si je trouve toujours l’histoire intéressante, je dois avouer que l’ambiance un peu ado m’a moins enthousiasmé : poésie torturée un peu lourdingue, paroles de chansons, amour et passion inconditionnels, maquillage gothique, etc… je me suis senti un peu vieux pour le coup. Voila, une chouette BD, film, mais que je n’ai pas su apprécier à sa juste valeur… pas mal sans plus !
Noir c'est noir. Poème littéraire et graphique noir, tendance gothique, torturé, désespéré, violent, comme la mort. C'est le récit halluciné et fantastique d'une vengeance, entrecoupé de flash-backs, un long cri de souffrance et de haine, brutes mais ciblées, ponctué ça et là, de poèmes et de textes de chansons (au passage, merci pour la trad de Hanging Garden de Cure). Le dessin est d'un magnifique N&B, seul bémol, les coupes de cheveux très eighties des persos. C'est assez éprouvant comme lecture, du fait de la nature de l'histoire, d'où la sévérité de ma note.
L'univers légendaire de The Crow m'a vraiment séduit : décors urbains chaotiques ; atmosphère désanchantée, violente, cruelle ; personnages rongés par la vengeance, animés par le sombre désir de rendre le mal à celui qui le donne, et torturés par les souvenirs de leur vie et de leur bonheur passé. Je préfère de loin l'histoire originelle. Eric Draven est né de la tristesse d'O'Barr, incarne la face cachée de son âme... C'est un personnage beaucoup plus puissant et touchant que Joshua ou Iris, développé dans une dimmension poétique avec des airs d'Arthaud et Baudelaire (sous acides). En bref, superbe série que je compte dans les classiques absolus des comics, à lire en écoutant the Cure.
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