Les Contes Drolatiques
C’est à partir de 1832 qu’Honoré de Balzac écrivit Les cent contes drolatiques : un changement de style et de ton, loin du Père Goriot et d’Eugénie Grandet, mais se voulant un hommage à Rabelais pour lequel Balzac avait une grande admiration.
Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Honoré de Balzac
Après Céline et Boris Vian, Balzac entre au panthéon des adaptations littéraires en bande dessinée sous le crayon de ces magiciens de l’image. Paul et Gaëtan Brizzi adaptent quatre des contes écrits par Balzac en « vieux » français en hommage à Rabelais : des histoires lestes et drôles, truculentes et satiriques, dont l’action se passe en Touraine au XVe siècle. Des trente contes écrits, Paul et Gaëtan Brizzi en ont retenus quatre. Chaque histoire est introduite par Honoré de Balzac en personne. Il fallait le culot, la culture et le talent des deux frères pour s’attaquer à cette œuvre de Balzac déjà illustrée par les plus grands : Gustave Doré, Dubout, Robida…
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Date de parution | 08 Septembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le dessin est vraiment magnifique et en voyant que les contes étaient écrits par Balzac, il y avait a priori ce qu'il faut pour un superbe album. Eh bien ... J'ai été déçu, par ces contes qui n'ont rien d'exceptionnel. Balzac a voulu faire dans la légèreté et c'est l'impression que ça laisse, trop léger... Aucun conte ne m'a vraiment transcendé... Reste le dessin qui est exceptionnel et très adapté à ce genre de récits. A revoir avec un bon scénario ?
Ce qui marque en premier, c’est la qualité du dessin. En équilibre entre réalisme et caricature, il accentue toutes les expressions des personnages tout en nous plongeant dans un univers incroyablement crédible. Ce qui marque ensuite, c’est la fidélité dont font montre les auteurs vis-à-vis des contes qu’ils adaptent. En effet, Honoré de Balzac a écrit ces petites pièces il y a près de 200 ans et malgré leur caractère parfois quelque peu irrévérencieux, ils sont marqués par l’époque. Le Diable y joue donc souvent un rôle prépondérant et cela donne à ces histoires un aspect désuet. Les auteurs modernisent bien un peu les dialogues mais restent extrêmement fidèles à l’esprit et nous délivrent donc des contes « d’un autre temps ». Les quatre histoires ne sont pas d’égale valeur mais à titre personnel je les ai toutes appréciées, préférant tout de même celles mettant le Diable en vedette. L’érotisme grivois est souvent présent même si, à mes yeux, cela reste très secondaire. La critique du genre humaine et de son hypocrisie demeurent le sujet central. Très bien au niveau du dessin, très fidèle au niveau de l’esprit. Peut-être un léger manque de modernité au niveau du traitement. Vraiment pas mal dans l’ensemble mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit à la base d’œuvres légères via lesquelles Balzac a surtout cherché à s’amuser et à distraire. Cela reste donc assez basique au niveau des intrigues, mais joliment tourné.
2.5 Ben moi j'ai trouvé cela moyen. Il faut dire que c'est Balzac qui rend hommage à Rabelais, un auteur qui me laisse franchement indifférent. Donc voilà ce sont quatre contes au ton grivois souvent à base d'infidélité féminine. Le premier conte m'a vite ennuyé et les trois contes suivants se laissent lire, quoique le troisième m'a semblé inutilement long avec une fin prévisible. L'humour ne m'a pas vraiment fait rire et j'ai trouvé que certaines situations étaient amenées de manière trop laborieuse et qu'il y avait même des passages inutiles. Le point fort est le dessin qui est excellent. C'est dynamique, très beau à regarder (surtout les filles) et très expressif. Bref, pour moi un album moyen avec des passages un peu lourds.
Je n’ai jamais été un grand fan de Balzac, monument de la littérature française. Pourtant j’ai découvert avec grand plaisir les contes drolatiques revendiqués par l’auteur dans la veine de Rabelais. Et pour moi, une belle réussite, j’ai trouvé cela drôle, truculent, attachant et d’une certaine façon émouvant. Mais surtout, je ne serais pas venu vers cette œuvre sans l’adaptation BD faite par les frères Brizzi. L’introduction de chaque conte par Balzac lui-même est très réussie et les mimiques de l’écrivain très maitrisées et d’une grand justesse ; j’imagine que si le cinéma existait à l’époque et si Balzac y avait été croqué, c’est aux illustrations des frères Brizzi que cela ressemblerait. Le contenu des contes m’a aussi enchanté par la qualité du dessin, en particulier des dames) et la justesse des expressions des différents personnages. Les scènes d’action sont également magistralement dessinées. Enfin l’absence de couleur donne un charme suranné qui rappelle un peu Daumier ou Gustave Doré par moments. Bref vous aurez compris que j’ai beaucoup aimé cet album, mais à ne pas mettre entre toutes les mains bien sûr.
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