Les Indésirables (Displacement)
Récit autobiographique où se confondent réalité et fiction qui interroge sur les choix entrepris par une société en cas de crise et sur capacité à reconnaître ses erreurs.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale First Second
Kiku a 16 ans. Américano-japonaise, elle se sent déconnectée de son héritage japonais et en sait peu sur l’histoire de sa famille qui cultive le secret. Alors qu’elle est en vacances avec sa mère à San Francisco, elle se retrouve brusquement dans les années 1940, propulsée dans un des camps qui a fleuri sur le territoire américain au lendemain de Pearl Harbor. Parquée, Kiku partage le quotidien de sa jeune grand-mère et de 120 000 citoyens nippo-américains déchus de tous leurs droits civiques par leur propre gouvernement, car accusés d’être des ennemis de la nation…
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 06 Janvier 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Immédiatement après l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, des milliers d’habitants des Etats-Unis aux origines japonaises ont été – au mépris des règles démocratique et d’une certaine vision de l’humanité – déportés et incarcérés dans des camps aux Etats-Unis. Ça n’est pas le seul ni le premier comics à traiter de ce sujet. Ça n’est clairement pas le meilleur à le faire. Si le sujet est intéressant et scandaleux, je suis ressorti très moyennement satisfait de ma lecture. D’abord à cause du dessin. Il est très lisible, certes. Mais pas de tout à mon coup. D’une part la colorisation au rouleau gomme toute nuance, est très froide et pas du tout à mon goût. Le dessin lui-même manque de détails (pour les personnages et les décors – quasi escamotés). Il n’est pas non plus exempt de défauts. Quant à l’intrigue, je n’ai pas été convaincu par le procédé utilisé. L’auteure – par un subterfuge bizarre – se trouve « déplacée » dans le temps, pour se trouver déportée en même temps et au même endroit que ses grands-parents, avec ses connaissances du futur. Ça donne quelque chose de bancal je trouve. J’aurais préféré soit un roman graphique s’inspirant des faits, soit un témoignage documentaire se passant de ce truc scénaristique qui n’apporte rien d’intéressant. Sinon, cela reprend les grandes lignes de la vie dans ces camps, avec des informations intéressantes concernant les différentes catégories (selon qu’on était immigré de première ou de deuxième ou troisième génération). Mais ça le fait sans m’avoir captivé, le ton, les dialogues manquent sans doute de coffre. Et le lien entre l’auteure – qui avait perdu les souvenirs de ses racines – et ses grands-parents déportés est un peu distendu. Si les apparitions de Trump avec ses diatribes anti-immigrés peuvent faire sens et rappeler de douloureux souvenirs, c’est assez mal lié ici, mal exploité, je ne sais pas. Bref, un sujet douloureux, mais qui ici ne m’a pas captivé. Je dois dire que le dessin à lui seul m’a d’emblée mis sur le reculoir. Note réelle 2,5/5.
Une BD un peu trop légère pour que je l'apprécie pleinement. C'est une BD assez dense en terme de pages qui parle de ces camps d'internements des personnes japonaises (ou considérées comme tels) durant la Seconde Guerre Mondiale aux Etats-Unis. L'épisode est un peu plus médiatisé depuis quelques années, notamment avec le débat autour de l'immigration accentué par Trump. On sent que cette BD est une réponse à ces échanges vifs, puisque Trump apparait dans la BD. Cependant, je dois dire que la BD est lue assez lentement, pas franchement passionnante et qu'elle manque de quelque chose. L'idée de faire voyager une gamine contemporaine dans ces camps pour comprendre la fracture que cela fut pour les personnes internées est bonne, puisqu'elle permet de faire vivre les camps, mais malheureusement il manque le dialogue essentiel : celui des gens qui y étaient avec les générations actuelles. De fait, la BD présente ces camps et ce qu'ils ont brisés dans des immigrés qui ont totalement coupés les ponts avec leurs racines, puis nous sautons au présent avec Trump parlant de réguler l'immigration. Je ne vais pas dire qu'on saute du coq à l'âne, puisqu'il y a des liens évidents, mais il manque le liant entre tout ça. Pour ma part, je trouve que l'ensemble manque d'une véritable réflexion autour de l'intégration des immigrés, la question du bouc émissaire qu'il joue ou même la façon dont cette intégration peut devenir source de ressenti plus tard. La BD l'évoque en filigrane mais ne prend jamais le sujet à bras-le-corps. Le dessin est assez passable, je trouve. Les décors font vides (ce qui se comprend dans le désert) mais les personnages sont représentés presque toujours de la même façon et c'est assez figé. Je pense que la faute en incombe surtout à la colorisation, qui fait très lisse et trop peu détaillé. Ça n'aide pas à s'accrocher au récit, d'autant que voir l'héroïne faire la moue en permanence m'a vite agacée. On dirait une ado blasée standard, pas une gamine contemporaine qui vit une expérience intense qui bouleverse sa vie. Bref, en l'état c'est un témoignage qui tente, je le reconnais, mais ça manque de vie. J'ai lu la BD jusqu'au bout sans passion et je pense qu'une grande partie ce qui y est dit sera oublié pour moi dans une dizaine de jours. Dommage !
La littérature américaine commence à être bien fournie en récits sur les camps d'internement des Nippo-Américains après Pearl Harbor. J'ai trouvé que cette série n'apportait pas grand-chose de plus dans son angle d'attaque assez simpliste. C'est simpliste dans son scénario. L'auteure ne s'est pas embarrassée de trouvaille géniale pour faire voyager sa Kiku dans l'espace et le temps, un petit brouillard magique et le tour est joué. Ensuite le texte est rare, d'un niveau élémentaire et d'une grande banalité. Enfin l'auteure mélange et fait des amalgames sur des situations historiques très différentes pour servir son militantisme. Puisque l'auteure axe beaucoup son récit sur le côté politique, il aurait été plus intéressant d'avoir une critique bien mieux élaborée que ces quelques punchlines tirées de CNN. Le graphisme est lui aussi très simpliste sans caractère et issu du numérique le plus standard. Les extérieurs sont rudimentaires style cubes, les fonds unis rappellent la littérature pour enfants et le dessin ne m'a apporté aucune émotion. Une lecture décevante et sans attrait à mon goût.
Un autre comics qui parle de l'enferment des américano-japonais. Cette fois-ci on va voir cet événement à travers la petite-fille d'une des Japonaises qui ont été internées dans les camps. En effet, l'autrice est à moitié japonaise et l'histoire de sa famille a inspiré cet album qui mélange la réalité et la fiction. Oui, de la fiction parce que la petite-fille va soudainement se retrouver dans les années 40 enfermée dans un camp avec sa grand-mère. Je dois avouer que toute la partie dans le passé ne m'a pas grandement passionné. C'est beaucoup plus émouvant dans 'Nous étions les ennemis' car c'est un récit de première main. Ce qui m'a surtout intéressé ce sont les scènes dans le présent avec la petite-fille qui se met à s'interroger sur son héritage japonais, vu qu'elle et sa mère ne parlent même pas le japonais. Il y a des informations très intéressantes sur la communauté américano-japonaise après la guerre, les internés qui ont honte de parler de ce qui leur est arrivé et qui ont peur de transmettre leur héritage japonais à leurs enfants, les différentes entre générations, que tout n'est pas rose dans cette communauté, etc et etc. L'autrice est militante et cela se voit lorsqu'on voit comment elle traite les sujets d'actualité, vu qu'un des gros thèmes de l'album c'est de ne pas oublier le passé, pour ne pas répéter les mêmes erreurs.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2025 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site