Multiversity présente Terre-X
Un univers parallèles de DC où les nazis ont gagné.
DC Comics Les Uchronies Super-héros Univers des super-héros DC Comics
Dans le Multivers, parmi les 52 Terres parallèles, certaines ont connu une histoire radicalement différente des autres. Sur Terre-X, la Seconde Guerre mondiale a été remportée par l'Allemagne nazie et compte ainsi la Ligue de Justice dans ses rangs ! Mais la résistance s'organise autour des Combattants de la Liberté emmenés par le charismatique Oncle Sam. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 03 Juillet 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Bonne série B - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui ne nécessite pas de connaissance préalable des personnages. Il comprend les 12 épisodes, initialement parus en 2019/2020, écrits par Robert Venditti, dessinés par Eddy Barrows, encrés par Eber Ferreira, et mis en couleurs par Adriano Lucas pour les épisodes 1 à 6, et 8 à 12. Scott Hanna a prêté main forte pour l'encrage de l'épisode 6. L'épisode 7 a été dessiné et encré par Bruno Redondo, mis en couleurs par Lucas. Quelques planches de l'épisode 8 ont été dessinées et encrées par Jack Herbert. Les couvertures principales ont été réalisées par Barrows, Ferreira et Lucas. le recueil comprend également la couverture variante réalisée par Ben Oliver pour l'épisode 1. Le récit se déroule sur une terre alternative : Terre-X. Dans cette Histoire alternative, l'Allemagne Nazie a gagné la seconde guerre mondiale et a annexé, entre autres, les États-Unis. le 22 novembre 1963 à Dallas au Texas, un agent de la propreté est en train d'enlever une affiche de propagande qui recouvre un portrait d'Adolf Hitler peint sur le mur. Dans un des étages de la bibliothèque de l'École du Texas dont les fenêtres donnent sur cette rue et ce mur, se tient une réunion du réseau clandestin de la résistance américaine. Une dizaine de civils accueillent Black Condor (Richard Grey junior), Doll Man (Darrell Dane), Human Bomb (Roy Lincoln) et Jesse Owens. Leur réunion est interrompue par l'irruption de quatre PlaSSticMen qui massacrent les civils et qui capturent les 4 superhéros américains. Ils sont mis au pilori dans un camp militaire. Leur exécution est filmée et diffusée sur tout le territoire américain, le 25 novembre 1963. Uncle Sam regarde les images, au désespoir. Il est à son tour capturé par les quatre PlaSSticMen. Totalement neutralisé et vaincu, il semble se dissoudre et ses assaillants n'ont plus que ses vêtements dans les mains. Cinq ans plus tard, le général Salier et son aide de camp Heinrich se dirigent vers le musée de la Victoire. Sur la pelouse devant le bâtiment, des enfants sont en train de jouer au baseball. le général confisque la balle et demande à Heinrich de faire intervenir la Police Culturelle. Alors qu'ils pénètrent dans le bâtiment, Heinrich présente une tablette à son chef, pour faire le point d'avancement sur un projet génétique. le général exige que le projet avance plus rapidement. Alors que le général, son aide et le conservateur effectuent le salut nazi devant un portrait d'Hitler, il se produit une énorme déflagration dans le bâtiment. La balle que le général avait confisquée se retrouve projetée vers les enfants. Un pompier sort du bâtiment en flammes et enlève son uniforme : il s'agit de Human Bomb (David Mathis). Il est rejoint par Black Condor II (Marcus Robbins), Doll Woman (Donna Caprese), et Phantom Lady II (Sophia Becker). Ensemble, ils s'adressent aux badauds présents : ils constituent le groupe Freedom Fighters, et ils se sont donné comme objectif de faire revivre l'Amérique. Un robot géant arrive pour exterminer ces terroristes : Iron Polizist. Ce récit se rattache incidemment à l'épisode Mastermen (dessins de Jim Lee, encrage de Scott Williams) de Multiversity (2014/2015) de Grant Morrison, qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu car la présente histoire contient les explications nécessaires pour comprendre. C'est la troisième série consacrée à cette équipe, la précédente étant Uncle Sam and the Freedom Fighters (2010/2011) par Jimmy Palmiotti, Justin Gray, et Daniel Acuña. En tant qu'équipe les Freedom Fighters ont disposé pour la première d'une série à leur nom en 1976. Mais en fait, il s'agit de personnages plus anciens, au départ publiés par Quality Comics, et rachetés par DC Comics en cours de route. À l'origine, elle se compose de Black Condor (créé en 1940 par Will Eisner & Lou Fine), Doll Man (créé en 1941 par Will Eisner), the Human Bomb (créé en 1941 par Paul Gustavson), Ray (créé en 1940 par Lou Fine), Phantom Lady (créée en 1941 par les studios Eisner & Iger, et Arthur Peddy), et Uncle Sam (créé en 1941 par Will Eisner). La présente histoire se déroule en 1968, alors qu'Adolf Hilter II, le fils du premier Führer, est au pouvoir et s'est visiblement installé aux États-Unis. Robert Venditti embrasse pleinement les conventions de série Z du postulat de départ : le Troisième Reich a domestiqué les États-Unis, les soldats en uniforme sont très présents. Il y a une police culturelle qui semble très proche de la police secrète. Il est possible de dénoncer ses voisins pour obtenir une faveur. le pouvoir est passé d'Adolf Hitler à son fils. L'idéologie Nazi a éradiqué les valeurs américaines : la Vie, la Liberté et la poursuite du Bonheur, droits inaliénables du citoyens, inscrits dans la déclaration d'indépendance des États-Unis du 4 juillet 1776. le scénariste parsème son récit de quelques symboles discrets à commencer par la date du 22/11/63 (date de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des États-Unis), ou encore la nouvelle version du Mémorial national du Mont Rushmore. L'intrigue repose sur une dynamique simple : 5 ans après la mise à mort des membres de l'équipe des Freeedom Fighters, 4 nouveaux superhéros font leur apparition, aidé par Cage, le pilote de leur vaisseau. Ces cinq-là vont lutter contre l'occupant et ils ont un plan pour renverser ce régime fasciste. Le lecteur sait qu'il se lance dans une aventure complète de bonne envergure, le format en douze épisodes ayant été adopté par l'éditeur DC Comics après le succès de Mister Miracle (2017/2018) de Tom King & Mitch Gerads. Dans la foulée, DC a lancé deux autres maxiséries : Martian Manhunter: Identity de Riley Rossmo & Steve Orlando (très savoureuse) et celle-ci ; d'autres ont suivi. L'engagement implicite de l'éditeur est que les douze épisodes seront réalisés par une seule et même équipe. C'est le cas ici pour scénariste, et presque pour le dessinateur. Eddy Barrows dessine dans un registre descriptif et réaliste, avec un bon niveau de détails. L'encrage d'Eber Ferreira est minutieux et précis, rendant bien compte des volumes, des textures, des aplats de noir pour rehausser le relief de chaque surface. Adriano Lucas a opté pour une palette elle aussi réaliste, un peu sombre, faisant un usage pertinent des effets pyrotechniques infographiques en les réservant aux affrontements avec utilisation de superpouvoirs, et aux explosions dévastatrices. le lecteur se fait une meilleure idée du degré de détails en comparant avec l'épisode dessiné par Bruno Redondo dont les cases sont moins fournies, moins consistantes en termes de substance. Les 3 derniers épisodes comprennent plus d'affrontement physiques et de superpouvoirs, et le lecteur attentif peut observer que les arrière-plans sont occupés par les effets spéciaux des déchainements d'énergie, et que les décors ne sont plus que rarement représentés. En ayant à l'esprit qu'il s'agit d'un récit de genre de type série B assumée, le lecteur se dit que la narration visuelle est parfaitement en phase avec cette nature. L'artiste intègre tout naturellement les éléments nazis à ses dessins, mais sans en abuser, sans chercher une authenticité historique, accommodant à sa sauce les insignes et les uniformes. Il montre les citoyens sous le joug de cette dictature, sous le choc de l'apparition de résistants, avec des visages exprimant à la fois la plus grande surprise et un espoir qui renaît, même si leur vie quotidienne n'a pas l'air malheureuse. le scénariste a choisi de faire un raccourci en montrant que la persécution s'est déplacée des juifs vers les afro-américains qui sont exploités sous une forme actualisée de l'esclavage. Jack Herbert réalise des pages saisissantes du ghetto de Chicago, et Barrows reprend cette approche. le dessinateur est tout aussi à l'aise quand le récit bascule dans le registre pur superhéros. Les explosions donnent l'impression de décoiffer le lecteur par leur souffle. Les machines de guerre nazies rappellent les bons vieux robots et autres roues géantes que pouvait combattre Captain America dans les années 1970. Il est visible que Barrows prend grand plaisir à montrer les déflagrations causées par Human Bomb utilisant son pouvoir, les acrobaties aériennes de Black Condor, et les déformations élastiques des PlaSSticMen. Il met également en œuvre quelques bonnes idées pour Doll Woman et sa petite taille. Il se lâche lorsque Uncle Sam se lance dans le combat, s'amusant bien du caractère allégorique de ce personnage qui permet des exagérations sympathiques. Robert Venditti s'amuse tout autant avec Uncle Sam et avec son récit. Il ne fait pas grand doute que les Freedom Fighters vont mettre la pâtée aux Hilter, deuxième et troisième du nom, en ravivant la flamme patriotique des américains, en défendant les valeurs de cette nation. Outre son apparence patriotique au premier degré Uncle Sam mentionne régulièrement l'esprit de 76, le zeitgeist de la révolution américaine. Sans grande surprise, le récit est bien évidemment centré sur les États-Unis, la résurgence d'Uncle Sam et de l'esprit patriotique américain finissant même par déclencher le même mouvement dans les pays occupés d'Europe. D'un autre côté, Venditti ne fait qu'être cohérent avec la nature de série B du récit. Il raconte donc le soulèvement d'une nation (c'est le titre) déclenché par des combattants de la liberté (c'est l'équipe de superhéros) pour rétablir les valeurs de la Constitution américaine, en massacrant les occupants sans remords. Cette histoire est bien construite et divertissante, assumant totalement sa nature de série B, sur la base d'un concept dystopique. Les dessins sont efficaces et bien peaufinés. le scénario est rapide et spectaculaire, avec plusieurs surprises et des combats bien menés. Avec un peu de recul, le lecteur ne méprend pas cette histoire avec une réflexion sur la guerre ou l'occupation. En revanche, il peut s'amuser à voir comment le scénariste ramène tout aux États-Unis.
Parmi les nombreuses terres de l'univers de DC Comics il y en a une où les nazis ont gagné la guerre et un groupe de super-héros résistent. Cette mini-série fait suite à une histoire qui voyait les nazis gagner parce que Superman avait atterrit en Allemagne au lieu des États-Unis (donc le même principe que Red Son qui voyait Superman devenir soviet) et au fil du temps ce Superman avait fini par voir la lumière et s'est rebellé contre les nazis. Ce récit qui voit un groupe d'américain affronter des nazis est bien sur très patriotique (déjà un des personnages est l'Oncle Sam lui-même) et il faut s'attendre au discours habituel sur la grandeur de l'idéal américain même si tout n'est pas parfait et puis bon je pense que n'importe qui consommant des médias made in USA sait quel genre de discours on a droit plusieurs fois dans le récit. Tout tourne autour de l'Amérique et on voit à peine le reste du monde ce qui m'a fait me poser plusieurs interrogations durant ma lecture : pourquoi Hitler installe-t-il son gouvernement planétaire aux États-Unis au lieu de rester en Allemagne ? Ils sont passés où les alliés de l'Allemagne ? Genre c'est le Japon qui contrôle toute l'Asie ou il y a juste les nazis qui gouvernement le monde ? Il ne faut donc pas s'attendre à un univers alternatif bien pensé avec des messages politiques subtils. C'est du récit de super-héros divertissant et bien bourrin et si vous n'aimez pas ce genre de récit c'est clairement pas un comics pour vous. Ça se laisse lire (il faut dire que la narration est fluide) et il y a de bons moments, notamment les scènes avec le petit-fils d'Hitler qui est bien amusant dans le genre 'méchant bien méchant qu'on aime bien haïr'. Le dessin est bon pour du comics moderne. À lire si on n'est pas allergique aux BDs pop-corn.
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