Le Sel et le Ciel
« Il sera une fois une mer asséchée, dont le sel aura brûlé tous les regards… »
Format à l’italienne Les petits éditeurs indépendants Marc-Antoine Mathieu Une image par page
Dans un désert, un petit groupe de personnages à l’identité incertaine découvre un vestige à demi enfoui et entreprend de le dégager du sable. Au fur et à mesure de son exhumation, d’étranges sculptures apparaissent : des figures d’hommes et de femmes pétrifiés, leurs bagages à leur côté, dans ce qui se révèle être l’épave d’un gigantesque navire… Les pages de Marc-Antoine Mathieu semblent d’autant plus saturées de bruits, de mélodies et de sensations qu’elles sont muettes. Dans un récit épuré, le dessinateur déroule une fable onirique sur la condition humaine. Les images de ce récit ont initialement été réalisées dans le cadre d’une carte blanche donnée à l’auteur pour créer une déambulation à travers le parc Fosse-aux-Ours de Lyon. Le dessinateur est alors inspiré par la Couzonnaire, un bateau bas à fond plat découvert lors de la construction du parking du parc. Datant du 18e siècle, ce navire permettait de transporter de lourdes charges.
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Date de parution | 10 Septembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Marc-Antoine Mathieu expérimente à nouveau dans cet album où les mers asséchées n'ont laissé qu'un tas de sel à la blancheur aveuglante. Des formes humanoïdes en émergent et mettent au jour petit à petit les vestiges d'un bateau enseveli où tel à Pompéi les passagers y sont comme pétrifiés. Narration muette à part les 3 phrases d'introduction, du noir et blanc et une lecture qui dure cinq minutes. Je lui mets tout de même 3 étoiles dans ma grande mansuétude pour l'exercice qui est la retranscription d'un travail fait au festival de bande dessinée de Lyon en 2018.
C’est peu dire que ce que fait Marc-Antoine Mathieu m’intéresse. Et, même si tout ce qu’il publie n’est pas aussi fort que ses Julius, il y a toujours un intérêt à se plonger dans les méandres de sa poésie, souvent froide et absurde. Mais, ceci dit, je suis tout de même resté un peu sur ma faim après la lecture de ce dernier opus publié par L’Association. C’est un beau travail éditorial (habituel pour cet éditeur, mais aussi pour cet auteur, qui demande souvent à Delcourt un gros effort dans ce domaine !). Mais c’est juste que cette publication, qui reprend un travail de création réalisé en juin 2018 dans le cadre du festival de bande dessinée de Lyon, me parait plus adapté à ses nombreux travaux de mise en scène (cela décorait une rampe d’accès à un parking, comme si les travaux dudit parking avaient permis l’exhumation de ce bateau sorti des sables). Ici, si j’ai bien aimé le dessin épuré (mais très beau), la narration légère et poétique, j’ai aussi regretté la lecture trop rapide, le manque de « méandres » de l’ensemble. Court et frustrant donc, même si c’est quand même une lecture sympathique.
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