La Baleine blanche des mers mortes
Mers et océans ont disparu. L'eau s'est évaporée, tous les animaux marins sont morts. Dans un monde changé en désert, la mer fantôme revient hanter les hommes.
Après l'apocalypse... Fantômes La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Moby Dick Paris Séries avec un unique avis
Paris en ruines tremble sous l'ombre d'une baleine blanche et seuls les musiciens de l'Opéra parviennent à canaliser sa fureur en jouant pour elle. Jusqu'au jour où deux voyageurs s'en mêlent : une femme qui danse avec les méduses et un homme au passé trouble. Sont-ils du côté des survivants ou de celui des spectres ?
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Date de parution | 29 Septembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La Baleine blanche des mers mortes est un récit post-apocalyptique empreint de fantastique voire d'onirique. Sur une Terre desséchée par le changement climatique, les mers ont disparu mais elles reviennent hanter les humains. Lors de phénomènes nommés Marées Hautes, un océan fantôme vient recouvrir la Terre et les spectres vengeurs des animaux marins disparus arrachent l'âme des humains qu'ils touchent. Contre cela, des exorcistes humains peuvent bénir des harpons capables de tuer ces fantômes. Mais deux personnes n'en ont pas besoin : une jeune femme qui danse parmi les méduses spectrales, et un homme dont les fantômes semblent avoir peur. C'est leur rencontre à Paris avec une communauté d'humains réfugiés dans les ruines de l'Opéra Garnier qui va être au cœur de ce récit. On reconnait très vite la patte graphique d'Olivier Boiscommun (Anges, Le Livre de Jack...), par ses couleurs directes intenses déjà mais surtout par ses personnages aux traits légèrement elfiques. Sans que j'en sois particulièrement fan, je reconnais son style et l'apprécie à sa juste valeur. Il nous offre ici beaucoup de belles planches, surtout celles inondées du bleu profond de la mer. L'histoire pour sa part est plutôt originale, même si son cadre m'a un peu rappelé celui de la série Les Eaux de Mortelune avec son Paris asséché et sa mer fantomatique. Le ton y est davantage tourné vers le fantastique avec ses animaux spectraux tuant les humains ou leur arrachant l'âme. Il y a évidemment un message fort sur l'environnement et la responsabilité de l'Homme dans la mort de la Nature, mais il y a aussi d'autres références. La plus évidente est faite à Moby Dick, dont l'un des protagonistes porte d'ailleurs le prénom de l'auteur, Hermann Melville, et qui est lui aussi obnubilé par sa quête de la fameuse baleine blanche, pour une raison ceci dit un peu plus généreuse que celle du capitaine Achab. C'est un one-shot qui tient bien la route et pourtant j'ai trouvé qu'il lui manquait quelque chose pour se faire plus marquant. J'ai trouvé notamment un manque de profondeur aux personnages dont les comportements semblent souvent artificiels, voire convenus, chacun jouant un rôle qui lui a été attribué et qui parait parfois assez forcé, pas forcément crédible. Il y a comme un manque de maturité à mon goût dans le cœur de l'intrigue, comme s'il hésitait entre s'adresser à un public jeunesse ou à un public adulte. Cela m'a empêché de la savourer pour de bon.
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