Goldorak

Note: 3.91/5
(3.91/5 pour 23 avis)

Depuis sa première diffusion sur le petit écran français en 1978, Goldorak est devenu un véritable phénomène et un symbole pour toute une génération, ayant largement contribué à l’engouement pour la bande dessinée et l’animation japonaise qui s’est ensuivi au cours des décennies suivantes. L’œuvre originale de Gô Nagai est ici mise à l’honneur au travers de cette magnifique BD réalisée par Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo. Un superbe one-shot de 168 pages qui saura réveiller la nostalgie des personnes ayant grandi avec « Goldorak le grand » et initier les plus jeunes à un univers qui leur était jusqu’alors assez flou.


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L’empire de Véga vient de réduire en cendre la lointaine planète d’Euphor. Actarus, son prince, assiste impuissant à la mort des siens. Il parvient néanmoins à échapper au massacre en s’emparant de Goldorak, le plus puissant des robots de combat.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Octobre 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Goldorak © Kana 2021
Les notes
Note: 3.91/5
(3.91/5 pour 23 avis)
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18/10/2021 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Fredisdead

Fils de Goldorak (enfin de l'époque), je suis parti dans la lecture de ce tome très confiant. En effet Xavier Dorison est l'un des scénaristes qui réussit quasiment systématiquement à m'embarquer dans ces histoires. D'ailleurs depuis que j'ai repris la lecture de BD, j'apprécie d'autant plus le niveau de qualité qu'il continue à produire. Ici je ne spoilerai pas l'histoire, mais je me félicite du traitement des personnages de notre (mon) enfance avec une histoire détaillée et pertinente dans l'univers de Goldorak. Sans en faire une BD pour adultes, l'équipe a réussi à en faire une BD "adulte", avec une vraie construction narrative et la partie dessin tient parfaitement la dragée aux dialogues et à l'univers. C'est donc une vraie réussite qui avait mis toutes les chances de son côté en s'entourant des bonnes personnes.

14/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Né une décennie après la première diffusion de la série en France, je ne suis pas de la même génération que les auteurs. Je partage cependant avec eux cette influence culturelle qu’ont eu les dessins animés japonais. Moi j’ai plutôt connu l’âge des Dragon Ball Z, Les Chevaliers du Zodiaque, Nicky Larson, Ranma 1/2, Power Rangers, etc. Dans une émission déjà présentée par Dorothée mais dans un autre programme pour enfants et une autre chaîne de télévision. Un puzzle fait un après-midi chez une tante, une peluche, des bribes de souvenirs du dessin animé qui évidemment passait toujours en rediffusion ; voilà ce qu’il me reste en mémoire du géant d’acier. Mais Goldorak tout le monde connaît ! Qu’on s’y intéresse ou pas on sait tous à quoi il ressemble et ce dont il s’agit, comme Superman, les Tortues Ninja ou les Pokémon par exemple. C’est là la marque des créations ayant marqués les esprits, et pour les gosses de 1978 c’est un truc immense ! Mais trêve de remplissage nostalgique aussi superflue qu’un « dans l’épisode précédent de DBZ » de 5mn, parlons de cette suite sobrement intitulée Goldorak. Plusieurs années après les évènements survenus à la fin de la série, l’empire Véga semble ne pas en avoir terminé avec la Terre. Ses derniers représentants s’apprêtent à jeter leurs dernières forces dans la bataille, espérant venger la mort de leur stratéguerre et enfin triompher des forces terrestres. Pour cela ils comptent recourir à un Golgoth d’un tout autre genre : l’Hydragon, plus puissant et évolué que l’armada qui avait précédé. Le seul espoir pour le Japon s’appelle Goldorak. Mais le prince Actarus et sa sœur ont abandonné Alcor, Vénusia, Rigel, Procyon, Mizar et tous leur amis du ranch du Bouleau Blanc, partis refonder une civilisation sur leur planète natale d’Euphor. Le compte à rebours est lancé. Le verdict : c’est une réussite sur tous les plans. Peut-être suis-je sensiblement influencé par mes préférences car si je ne suis pas fan de Goldorak à la base, Xavier Dorison et Denis Bajram les deux cerveaux du projet figurent dans le top 5 de mes auteurs favoris. Toujours est-il que même après ce trigger warning, je ne trouve que des qualités à cette bd. C’est finement écrit, pour un récit d’action j’entends : les auteurs font vibrer à l’unisson la corde de la nostalgie avec quelques clins d’œil bien placés (le 45 tours chantant le générique de la série, les « fulguropoing », « astérohache » et « métamorphose » sont bien présents, on garde même le passage devenu un gag sur internet où le siège d’Actarus fait plusieurs fois le tour sur lui-même), le suspens monte crescendo, il nous tarde de dévoiler le retour de Goldorak ; et en même temps qu’on conserve cette légèreté de la série d’enfance, ils prennent en compte que le public auquel ils s’adressent a vieilli, et nous distillent des thématiques et réflexions sur l’absurdité de la guerre, la question du traitement des réfugiés politiques et de l’immigration, ou encore s’il vaut mieux pardonner et vivre ensemble ou mourir comme des idiots chacun dans son coin. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une œuvre puissante et engagée mais pour une histoire essentiellement tournée vers l’action, ce n’est pas dépourvu de réflexions intelligentes, et ça fait un bien fou de lire ça. Visuellement c’est un travail d’orfèvre, chapeau bas les artistes ! Et ça été fait à six mains ! Comme je connais plus particulièrement Bajram j’ai tout de suite reconnu son style, sa patte. Le storyboard c’est un truc de ouf, c’est du cinéma couché sur papier glacé. Le chara-design de Brice Cossu est judicieux, il touche au syncrétisme graphique, moitié manga, moitié franco-belge. La symbiose est telle que je ne sais pas trop qui a fait quoi mais j’imagine qu’avec Alexis Sentenac dans la team, le résultat n’en est que plus grandiose. Ah et puis le feu d’artifice, l’acmé, le moment où on pète tout : les couleurs de Yoann Guillo. C’est du bonbon pour les yeux. Petite suggestion : en édition collector grand format ça claque encore plus;) . Bref, on sent le gros projet qui a eu le temps de mûrir, on parle quand même de quelques chose qui a démarré en 2016 ! J’imagine même pas tout ce qui s’est passé entre l’envie de départ, la lettre pour convaincre Gô Nagai de partager son bébé (car c’est plus qu’une suite officielle, c’est LA conclusion de la série), la « mise en chantier », les moments surréalistes où les gars devaient débattre sur ce qu’il faut garder, jeter, améliorer (j’ai apprécié les petites touches qui font la différence comme par exemple le fait que seul Actarus porte des fringues des années 70, très pertinent dans le contexte. En revanche le seul bémol que j’ai à formuler, mais on va dire que c’est la magie de scénario, c’est l’incohérence temporelle entre l’enchaînement des évènements et l’âge des personnages qui ne semblent avoir vieillis que de quelques années alors qu’ils devraient avoir dans les 60 piges si le récit se passe bien dans notre présent comme le scénario l’indique.) ; j’imagine si des artistes de ma génération avaient le feu vert pour réaliser un DBZ inédit validé par Akira Toriyama, comment ils seraient dingues ! (Et si ce Goldorak devient un succès commercial alors la barrière entre rêve et réalité s’émoussera j’imagine). Donc bravo à l’équipe et à l’éditeur Kana. On veut en lire d’autres des adaptations de ce niveau. Goldorak Go !

16/01/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Cet album est un véritable trésor. Car c'est le résultat d'une gageure de dimension artistique : une bande d'auteurs confirmés qui se lance dans un nouveau récit d'un de leurs héros d'enfance. J'imagine que tout a été dit sur Goldorak, mais ils ont réussi à en proposer une relecture audacieuse, inspirée mais également profondément respectueuse de l'oeuvre originale. C'est ainsi que cette histoire prend place une dizaine d'années après la fin connue de la série animée. Goldorak et Actarus ont disparu, ceux du Bouleau Blanc ont vu leurs trajectoires diverger... Mais la menace de Véga ressurgit, et avec elle la remobilisation potentielle de la Patrouille des Aigles. Mais nos héros sont fatigués, et se posent beaucoup de questions sur leurs motivations, sur l'origine de la guerre. Ainsi, tout en gardant les caractères et l'ambiance créés par Gô Nagai, ils l'amènent sur de nouveaux chemins, des considérations plus adultes, et surtout promettent de nombreux chamboulements concernant leurs histoires respectives... une prouesse due à Messieurs Bajram et Dorison. Sur le plan du dessin la conjonction des talents de ces trois dessinateurs fabuleux que sont Denis Bajram, Brice Cossu et Alexis Sentenac donne des planches de toute beauté. c'est bien simple, je suis resté scotché par certaines pleines pages, oubliant quelques secondes l'histoire pour regarder le dessin... Tout est absolument parfait. Tout. Même les couleurs de Yoann Guillo arrivent à jouer leur propre petite mélodie dans ce concert symphonique. J'ai été absolument ravi par cette lecture. Merci aux auteurs pour avoir osé mener à bien ce projet carrément fou, et à Gô Nagai pour avoir donné son feu vert pour qu'il soit lancé. Merci, merci, merci.

31/12/2021 (modifier)
Par Ubrald
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ubrald

Magnifique ! les auteurs ont su respecter l’esprit de la série Goldorak tout en créant une œuvre au goût du jour plus moderne. Je mets 5 étoiles et coup de cœur, car la lecture m’a fait replonger dans les émotions de mon enfance. Quel plaisir de revoir Actarus, Vénusia, Alcor, Phénicia, le professeur Procyon et les autres pour clore la série en un superbe bouquet final. L’intrigue fonctionne très bien, il y a beaucoup de bonnes idées. J’ai aimé les scènes d’action et le très réussi golgoth tricéphale. Le choix de 167 pages et le chapitrage sont parfaits, ils permettent de développer l’intrigue au bon rythme ; il n’y a aucun moment de bâclé vite fait comme on en trouve sur les format de 50 pages. Maintenant, il faut s’attaquer à Ulysse 31, le Capitaine Flam, Cobra, Albator, les mystérieuses cités d’or en format franco-belge, allez au boulot ! ;-)

25/12/2021 (modifier)
Par Alix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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J’attendais beaucoup de cet album (surtout que les premiers avis sont très positifs), j’avais donc peur que la déception soit énorme… je ressors pourtant conquis de ma lecture. J’irai jusqu’à dire que « Goldorak » a dépassé mes espérances sur tous les points. La nostalgie joue évidemment beaucoup : quel plaisir de retrouver les personnages qui ont bercé mes mercredis après-midi, ces vaisseaux aux designs mythiques, le ranch, les golgoths, le « Goldorak, go ! ». Les auteurs (clairement des fans – voir dossier en fin d’album) font honneur à l’œuvre de Nagai et nous proposent une histoire passionnante et remarquablement écrite. Le rythme est enjoué, les thèmes humanistes et « anti-guerres » sont plus d’actualité que jamais, surtout en ce 11 novembre. Mais surtout, je ne m’attendais pas à ressentir autant d’émotions. De nombreux passages m’ont beaucoup ému et touché. La réalisation « à 10 mains » est exemplaire. Le dessin est léché, mais c’est surtout le découpage et le dynamisme de l’ensemble qui m’ont impressionné – la première scène de combat en plein Tokyo m’a scotché… époustouflant ! Voilà, un album culte pour un personnage culte, et un sans-faute en ce qui me concerne.

11/11/2021 (modifier)
Par Hervé
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Hervé

Cinquantenaires de tous pays réjouissez-vous, Goldorak est de retour. Nostalgiques de Recré A2, je vous invite à découvrir le nouvel album de Bajram, Cossu, Dorison, Sentenac et Guillo qui nous font revivre une nouvelle aventure de Goldorak. Et quelle aventure ! Nous retrouvons nos héros vieillis, (la patrouille des aigles) presque désabusés pour certains (Actarus, étrangement barbu, particulièrement éprouvé au début de cet épisode), appelés, encore une fois, à sauver leur pays contre les Golgoths ; mais aussi Procyon, Rigel, Mizar, Banta. Le tour de force est tout de même de ne faire figurer Goldorak qu’à la moitié de l’album, qui compte 136 pages, sans pour autant dénaturer les souvenirs que l’on avait de ce dessin animé. Je dois avouer avoir eu des frissons, lorsque Actarus prononce le mythique " Goldorak Go ! ", une véritable madeleine de Proust, vous dis-je, cet album. Et que dire du fameux « métamorphose ! » , parfaitement dessiné par le trio Bajram, Cossu et Sentenac. Justement côté dessin il faut souligner la qualité du travail, mais aussi les couleurs en parfaites adéquation avec celles du dessin animé et des pages parfois audacieuses (page 64) au niveau du découpage. Quelques clins d’œil sympathiques égrènent la lecture de l’album, comme le disque 45 tours que sort Procyon (page 60). L’album est agrémenté d’un cahier de 16 pages sur la genèse de cette histoire, qui montre, s’il fallait encore le prouver, que les auteurs ont une passion dévorante pour Goldorak depuis leur plus tendre enfance. Cette passion s’est ressentie dans l’album qui, pour moi, est une de mes meilleures lectures de cette année. Finalement, je retire ce que je disais en introduction "cinquantenaires de tous pays réjouissez-vous, Goldorak est de retour !", mes enfants de 20 et 21 ans m’ont emprunté l’album en faisant un « Waouh ! », au vu de la couverture. " Goldorak" en définitive, n’appartient plus exclusivement aux gens de 50 ans ou plus, comme moi et tant mieux. Un grand merci aux auteurs.

18/10/2021 (modifier)