La Désolation
Voyage au bout du monde... et au-delà
L'Antarctique
Evariste a quitté la Réunion pour fuir le conformisme de sa vie avec Amandine. Il embarque sur le "Marion Dufresne" pour accompagner une mission scientifique dans les Terres australes et antarctiques françaises. La traversée, l'arrivée à Port-aux-français, tout avait bien commencé ; jusqu'à une expédition où le groupe est violemment attaqué. Perdu au milieu de l'immensité d'un paysage glacé de cette île de la désolation, prisonnier d'une troupe de personnages hagards et brutaux, il va vivre son expérience physique et intérieure la plus extrême...
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Date de parution | 03 Septembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je n'avais strictement aucune idée de ce que cette BD aurait à offrir en l'ouvrant et la première partie annonçait une sorte de voyage aux îles de la Désolation comme celui de Lepage dans la BD éponyme. Mais la suite est franchement pas du même acabit et je dois dire qu'elle est du genre surprise agréable ! Le dessin m'a tapé dans l’œil dès le début et j'avoue ne pas avoir reconnu le trait de Gaultier, qui a choisi une façon de représenter pas mal du tout. C'est marqué dans les couleurs, avec un rendu très propre dans les ambiances que cela donne sur les paysages, partie importante du récit. D'autre part, le ton est vite donné avec l'introspection du personnage qui se mortifie quelque peu dans son existence morose et cherche autre chose. Quelque chose de neuf, dans un monde qui brûle. Je dis brûle à dessein, puisque la BD parle clairement du changement climatique et de la conséquence de l'industrialisation humaine sur la nature. Mais le voyage aux Kerguelen va vite prendre une autre tournure, assez inattendu. Je ne dirais rien sur le changement de ton, qui m'a complètement surpris, mais il est remarquable par son côté surprenant et décalé, mais aussi par le message qu'il porte. Une étonnante lecture d'actualité qui arrivera à son paroxysme dans un final qui surprend là encore. Je ne m'attendais ni à cette fin ni à ce message, quelque peu étonnant mais franchement bien amené et d'actualité. Si vous aimez les surprises, la BD en offre des belles et apporte un message d'actualité autour d'une réflexion sur l'impact de l'homme. Dans des paysages magnifiés par le dessin, Appollo nous livre une histoire où la destinée de l'homme est questionnée, de façon radicale d'ailleurs. Peut-être l'une des histoires les plus surprenantes que j'ai lues, mais très bien réalisée !
La lecture de cette série a été une belle surprise. La couverture résume assez bien l'esprit de la BD tout en jouant parfaitement avec le double sens du titre. Le scénario d'Appollo est un petit bijou de créativité inattendue. Evariste à la suite d'une peine sentimentale, s'embarque pour matérialiser sa solitude en montant sur le navire ravitailleur de l'île de la Désolation dans l'archipel des Kerguelen (Ker pour les initiés). Un début de récit qui me rappelle le Tintin voguant vers l'étoile mystérieuse en compagnie d'une bande de scientifiques. On y retrouve aussi le questionnement sur la fin du monde de façon écologique et plus rationnelle. Le récit se résume-t-il à une visite guidée des découvertes scientifiques sur le réchauffement climatique ? C'est dans cette direction que nous conduit habilement l'auteur jusqu'à cette petite promenade qui tourne au cauchemar pour Evariste. Le scénario devient alors inattendu jusqu'au final. C'est dynamique et très rythmé dans cette seconde partie. Je n'ai pas été gêné par le graphisme de Christophe Gaultier. Son trait épais convient parfaitement à un esprit "brut de fonderie" que porte la rudesse de l'île. La mise en couleur sombre amplifie l'atmosphère de désolation que rencontre Evariste. Les touches de couleurs chatoyantes de sa Réunion natale lui rappelle que l'herbe n'est pas plus verte chez le voisin. Une belle surprise pour cette lecture intéressante.
Ce récit se révèle très sympathique, et finalement plus original que la première moitié de l’album ne le laissait paraitre. Cela commence de façon assez « classique ». Un homme veut couper les ponts avec son ancienne vie, suite à un chagrin d’amour, et s’embarque sans autre idée sur le navire ravitaillant les Terres australes et antarctiques françaises, en particulier l’archipel des Kerguelen (dont l’île de la Désolation donc). Durant cette première partie, durant le voyage et après l’arrivée sur l’île de la Désolation, il fait la connaissance avec les scientifiques, mais aussi les autres « touristes », ceci donnant lieu à quelques dialogues plus ou moins amusants. Mais, sans que l’on s’y attende, l’intrigue bascule vers quelque chose de moins balisé, de plus surprenant – même s’il faut accepter une crédibilité fluctuante. En tout cas cette seconde moitié donne du relief à l’ensemble, et dramatise le récit, avec une chute que je n’avais pas vu venir. Une lecture sympathique.
J'avais feuilleté cette bd à la sortie mais le dessin ne me convenait guère , et c'est donc sous une édition noir et blanc (tirage limité) que j'ai redécouvert cette aventure. Et je dois dire que le dessin de Gaultier me plait beaucoup plus sous cette forme. Lorsque j'ai commencé à lire ce récit, j'ai immédiatement pensé au Voyage aux îles de la Désolation de Lepage. Tout le rappelle en effet, le "Marion Dufresne", les scientifiques, "les touristes", et le thème de l'équilibre écologique à rechercher dans ces terres. Malgré ces similitudes, j'ai été séduit par le récit du héros, Evariste, qui, par dépit amoureux, s'expatrie vers ces terres australes. Et puis, l'histoire prend un brusque tournant au fil de la lecture, tournant que je n'attendais pas du tout,à tel point que je pensais qu'Evariste faisait un cauchemar. C'est un récit surprenant , et le parti pris par Appollo amène le lecteur à réfléchir . Une belle surprise , en tout cas.
Ce récit m’a désarçonné. Il commence à la manière d’un roman graphique tout en nous proposant un cadre inhabituel et intéressant puisque nous nous retrouvons au cœur d’une expédition vers les Iles de la Désolation. Et je dois bien avouer que si je me suis laissé tenter, c’est avant tout pour ce cadre. Aussi, lorsque le récit bascule après un tiers de l’album, j’ai été quelque peu déstabilisé. Pourtant, ce que nous proposent les auteurs n’est pas inintéressant… mais je ne m’attendais tout simplement pas à ça. Le dessin de Gaultier n’est pas de ceux qui m’attirent d’ordinaire. Je n’aime pas trop ce type d’encrage très prononcé qui accentue le caractère caricatural du trait. Il n’a cependant pas constitué un frein en cours de lecture. Le découpage m’a plu. La progression dramatique est bien calibrée et ce récit pose quelques questionnements dignes d’intérêt. Pas mal en somme. Pas un chef-d’œuvre, déstabilisant pour qui s’attend à un récit ancré dans le quotidien, mais plutôt prenant et rondement mené.
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