Go West young man
Le parcours sauvage et violent d'une montre pendant la conquête de l'Ouest. Un western qui sent la poudre et la boue... En quatorze histoires, Go West young man retrace la conquête de l'Ouest américain, de 1763 à 1938.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières 1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune 1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle 1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale A travers les âges Auteurs suisses Boucq Collectif École européenne supérieure de l'image Institut Saint-Luc, Liège Le Meilleur de Bamboo Mexique et mexicains [USA] - Les déserts Nord-Américains [USA] - Middle West
Des conflits des grands lacs au désert du Mexique, les destins se succèdent. Trappeurs et pionniers, tribus indiennes, desperados et prostituées vont se battre et survivre dans les grandes plaines, les villes champignons et les guerres interminables. Si les grands thèmes sont à l'honneur dans cet album, c'est le côté obscur des Hommes qui ressort, présentant avec un goût amer le rêve américain. Racisme, génocide indien, condition des femmes, guerres et misère. Go West young man est un hommage au western, mais un hommage lucide.
Scénario | |
Dessin |
Bertail (Dominique)
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Blanc-Dumont (Michel)
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Blasco-Martinez (Benjamin)
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Boucq (François)
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Cuzor (Steve)
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Gastine (Paul)
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Hérenguel (Eric)
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Labiano (Hugues)
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Marini (Enrico)
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Meyer (Ralph)
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Meynet (Félix)
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Prugne (Patrick)
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Rossi (Christian)
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Rouge (Michel)
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TaDuc (Olivier)
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Toulhoat (Ronan)
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Couleurs | |
Editeur
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Collection
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 03 Novembre 2021 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Lorsque j’avais eu vent de la parution de cet album, ça m’avait mis l’eau à la bouche. Le sujet d’abord, à savoir revisiter la légende de l’ouest, rendre un hommage au western – genre qui m’attire. Le fait que Tiburce Oger ait produit quelques westerns sympathiques et originaux ces derniers temps. Et, bien sûr, l’idée de se faire accompagner au dessin par une très belle brochette d’excellents dessinateurs, qui plus est habitués pour la plupart à représenter ce Far West au cœur de l’album. Une seule crainte m’habitait, habituelle pour ce genre de projet, à savoir l’éclectisme trop prononcé, et le manque de place pour développer une réelle intrigue. Sur les trois premiers points qui m’attiraient, je n’ai pas été déçu. En effet, on sent bien qu’Oger est un amoureux du western, de ses paysages, de ceux qui y ont vécu, y sont morts, ont nourri la légende. On sent bien aussi qu’il connait bien ce dont il parle. Et si certains des dessinateurs qui l’accompagnent ici ont mes préférences, je dois dire que l’ensemble est très bon, varié certes, mais plutôt chouette. Le risque d’une juxtaposition de très courts récits est corrigé par cette montre, qui passe de mains en mains pour donner un fil rouge parfois tenu et artificiel, mais qui fonctionne sur la durée (quelques rares protagonistes font aussi le lien entre certaines histoires). Ce n’est peut-être pas le chef d’œuvre dont secrètement j’avais rêvé, mais c’est meilleur que la déception que tout aussi secrètement j’avais crainte. La lecture est fluide, agréable. Seule l’histoire dessinée par Hérenguel (« The girls and the doc ») ne m’a pas plu. Une lecture sympathique donc, qui plaira aux amateurs de westerns, à ceux biberonnés aux westerns diffusés le dimanche ou quelques soirées, puis dans « La dernière séance ». Aux autres aussi. Du coup j’ai hâte de lire les deux autres albums collectifs prévus par Oger sur ce thème – à commencer par celui paru sur les indiens. Note réelle 3,5/5.
Une belle surprise !! J’y suis allé un peu à reculons, je suis rarement fan des albums collectifs. Ici ma crainte a été vite envolée, c’est réalisé avec grand talent. Nous retrouvons autour de Tiburce Oger une sorte de dream team du genre western, on aura ses préférences mais l’ensemble des dessinateurs soignent leur partie, on en prend plein les yeux niveau graphisme. Le scénariste de Gorn explore à travers de courts récits et avec ses différents acolytes plusieurs décennies du grand Ouest sauvage, avec comme liant une montre en or qui passe de mains en mains. L’histoire démarre fin XVIIIème pour s’achever début XXème, tout y passe : les 1ères guerres indiennes, les caravanes, le pony express, les trappeurs, la guerre de sécession, la cavalerie … une sorte de best of de la période. Les différentes saynètes (de taille variable) ne se valent pas toutes mais dans l’ensemble j’ai trouvé que c’était fort réussi, avec souvent une chute appréciable. Du bon boulot sur plus de 100 pages, un album très plaisant et charmeur malgré le peu d’attachement aux différents personnages rencontrés.
Tiburce Oger qui a déja versé dans le western à plusieurs reprises, a monté un projet fou de réunir un collectif de grands dessinateurs (dont beaucoup que j'affectionne) pour un hommage au western, en reprenant le concept de Winchester 73, chef-d'oeuvre hollywoodien indiscutable réalisé par Anthony Mann, l'un des 4 ou 5 réalisateurs que j'admire le plus en matière de western. Sauf qu'ici, il ne s'agit pas d'un fusil qui passe de main en main, mais d'une montre à gousset qui sert de fil rouge, et dont on suit le destin de ses différents propriétaires. A travers ces 14 récits courts au nombre de pages variables, les auteurs explorent ce Far West sauvage en s'étalant sur une longue période, en différentes époques et différents contextes ; de nombreux thèmes sont abordés, toutes les facettes de l'Ouest américain sont dépeintes avec plus ou moins de réussite, un Ouest jonché de morts, de tragédies et d'abominations montrant le plus souvent la folie humaine. Ce genre d'exercice reste toujours difficile à réaliser, c'est forcément inégal, et on a chacun nos préférences, mais je note quand même une belle cohésion dans ces petites histoires que j'aurais préféré dans un ordre chronologique afin de mieux suivre les changements de propriétaires de la montre, plutôt que cette livraison éparpillée dans le désordre. Je regrette aussi de ne pas trouver parmi les dessinateurs des gars comme Hermann, Derib et Serpieri qui ont tant traité le western, mais je salue l'initiative qui donne une grande originalité à cet album.
Go West young man est un tour de force de réussir à réunir autant de prestigieux auteurs autour de Tiburce Oger - et d'autres non moins prestigieux mais que je ne connaissais pas. Ce n'est pas une simple juxtaposition d'histoires, le scénariste a réussi à faire quelque chose de bien lié et introduit un fil rouge avec une montre en or qui passe de main en main. Cela revisite des classiques western qu'on connait tous mais sur plusieurs générations. Côté dessin il y a bien sûr des styles que je préfère, Christian Rossi par exemple, d'autres moins mais globalement le niveau est très bon.
Tiburce Oger, un maître du genre western est à l’origine de ce projet formidable. En bon chef de meute il scénarise chacune des petites histoires qui constitue Go West Young Man, le récit ayant principalement pour intérêt de retracer la conquête de l’ouest américain. Ma lecture fût plutôt agréable, bien que n’ayant pas appris grand-chose au sortir de ma lecture au moins ai-je trouvé cela divertissant. Les histoires sont très courtes et on saute d’une période à une autre avec à chaque fois de nouveaux personnages, avec pour seul lien commun cette montre à gousset qui passe d’un propriétaire à un autre tel un MacGuffin maudit. Du coup l’immersion dans le bouquin n’en est que plus difficile et je m’y suis repris à trois fois pour le terminer. Mais qu’importe, car au-delà du scénario il y a cette belle brochette d’auteurs. Les Expendables de la bd de western ! Avec que des noms ayant fait leurs preuves dans le genre. Certains dont j’admirais déjà le trait ne m’ont pas déçu : Marini, Prugne, Rossi, Taduc, Toulhoat. Quelques-uns que j’apprécie beaucoup également m’ont laissé à quai : Meyer (pas du niveau d’Undertaker), Hérenguel (plus proche du style Nuit Safran que Lune d'argent sur Providence), Boucq. Mais aussi d’excellentes découvertes notables pour moi : Paul Gastine, Félix Meynet, Dominique Bertail. Et quelques rares m’ont laissé indifférent, sans plus, bien que la qualité soit là (possible que certaines histoires n’aident pas non plus à se plonger dedans) : Blanc-Dumont (en même temps avec 2 pages pour s’exprimer…), Blasco-Martinez, Cuzor, Labiano et Rouge. Voilà donc, c’est un bien beau projet et si un second tome voyait le jour, j’en serai !
Friand de western je ne pouvais passer à côté de ce one shot regroupant de merveilleux dessinateurs et Tiburce Oger comme chef d'orchestre. Le résultat est superbe. Nous avons plusieurs tranches de vie avec des personnages différents à chaque fois, bien que quelques uns y soient sur deux consécutives. Cet album commence en 1763 et se termine en 1938. Il nous fait revisiter l'histoire du Far West : les guerres amérindiennes, les trappeurs, le pony express, la guerre de sécession, les attaques de diligence, les puits de pétrole, les saloons et ses femmes de petite vertu, les voleurs de bétail, la révolution mexicaine pour finir au Nouveau Mexique et la fin de la grande dépression. De fil en aiguille cela mènera à faire de belles rencontres mais aussi tomber sur des salauds. La dure réalité où la mort est souvent au tournant ne fera pas de cadeaux. Nous y rencontrerons des personnages célèbres tels que Wild Bill Hickok, Pancho Villa, Cattle Kate. Des petits bouts de vie en deux à neuf planches avec pour seul fil conducteur une montre à gousset en or. Et une petite surprise à la fin que je n'avais pas vu venir. Un scénario maitrisé et rondement mené qui m'a transporté dans les vieux films de mon enfance avec les John Wayne (la prisonnière du désert) et Henry Fonda (Sur la piste des Mohawks), bref c'est la Conquête de l'ouest version BD. Un must. Nous avons 16 dessinateurs bourrés de talent qui dans des registres divers nous dépeignent un Far West dangereux, rude et sauvage dans des décors somptueux. Malgré des styles différents la transition se fait naturellement entre chaque passage de témoin. Que c'est beau. Amateurs de western, cet album est fait pour vous. Assurément.
Go West young man, c'est un rêve de gosse, un rêve de fan de BD et de Western qui imaginait réunir dans un même album les plus grands dessinateurs de BD Western. Tiburce Oger a réussi à réunir ici 16 dessinateurs pour un album de plus de 100 pages parcourant la légende l'Ouest Américain du 18e aux débuts du 20e siècle. Il s'agit dans la grande majorité de dessinateurs ayant déjà œuvré sur des séries Western à succès. Pour citer le scénariste, c'est comme si étaient réunis dans un même film John Wayne, Clint Eastwood, Gary Cooper et consorts. Par le biais de 14 histoires courtes de deux à neuf pages, nous allons suivre le parcours d'une montre à gousset en or depuis l'époque des guerres entre Anglais et Indiens des Grands Lacs au milieu du 18e siècle jusqu'à la Grande Dépression des années 1930. Avec elle, nous allons être transportés aux quatre coins de l'Ouest Américain, de la frontière Canadienne au Mexique, de le Pennsylvanie à la Californie. Et en chaque lieu, chaque époque, nous découvrirons un contexte différent, permettant de ressentir l'évolution du monde américain au cours de ces années, de croiser de près ou de loin la route de lieux, d'entités et de personnages célèbres, avec toujours à cœur de montrer une vision authentique et historiquement juste de ces époques. J'ai adoré cette idée de mêler ainsi de grands noms du dessin de la BD Western et qu'ils aient accepté de collaborer dans une œuvre unique. J'apprécie d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un classique recueil d'histoires courtes indépendantes avec leurs plus et leurs moins mais bien d'une grande saga, certes composée d'épisodes avec chacun un début et une fin, mais bel et bien liés les uns aux autres par une même ligne rouge et où l'on retrouve au fur et à mesure des éléments des épisodes précédents, et bien sûr le parcours de cette fameuse montre. J'ai adoré de voir ainsi réunis de tels talents graphiques. Chaque auteur apporte son propre univers visuel, rappelant immédiatement les œuvres par lesquels ils se sont rendus célèbres et s'insérant en même temps très bien dans cet ensemble harmonieux. Le scénariste a en outre fait le choix d'adapter chaque histoire au dessinateur qui s'en chargerait de manière à se rapprocher au maximum de leurs préférences et de leur état d'esprit respectifs. Tous les styles graphiques ici réunis ne me plaisent pas autant les uns que les autres, mais la très grande majorité est superbe et dégage une formidable atmosphère visuelle qui plonge aussitôt le lecteur dans les décors dépaysants de l'Ouest profond. J'aurais envie de citer les planches des auteurs que je préfère mais ce serait négliger les autres car aucun ne démérite : c'est un très bel ensemble. Et j'aime vraiment le fait de retrouver les pattes et les univers graphiques de ces auteurs qui me replongent dans les souvenirs de leurs œuvres Western respectives, ce qui donne ainsi une profondeur accrue à l'album puisqu'en plus de cette longue saga s'y raccrochent inconsciemment toutes celles de ces autres BD que l'on a lues auparavant. Chacune de ces histoires est plaisante. Leur cadre est très différent la plupart du temps et permet d'aborder différents sujets et ambiances, comme un grand panorama de l'histoire de la conquête de l'Ouest américain. Le ton se veut très authentique et aborde de manière crue la dureté de cette époque, la face sombre de la légende américaine, et l'humanité des hommes mais aussi des femmes qui l'ont bâtie. S'il fallait faire un léger reproche, ce serait le réalisme pessimiste voire lugubre de beaucoup de ces histoires, car la mort y est presque toujours présente et la tragédie y a des côtés désespérants par moment. Cela s'explique bien sûr par le fait que chaque histoire est un passage de relais de la montre vers un nouveau propriétaire, et celui-ci se solde souvent par la mort du propriétaire précédent, même si on avait pu s'y attacher dans l'épisode précédent. Mais pour qui espérait une plongée pleine d'exotisme dans un Western qui donne envie de vivre l'aventure, il y a de quoi être un peu refroidi par cette dure vision de la réalité. C'est surtout la combinaison de l'ensemble de ces histoires et le panorama global qu'elles construisent qui fait la force du scénario ici. Et pour qui aime le Western, l'esprit pionnier et aventureux de l'Ouest américain dans toute sa rigueur historique, et surtout pour qui aime le style graphique de ces nombreux auteurs de renom, il y a de quoi être très enthousiasmé par cet album.
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