Bad mother
April Walters est une femme au foyer dont le feu intérieur a été étouffé par sa sinistre vie de banlieusarde.
Auteurs brésiliens
Quand sa fille adolescente disparaît dans des circonstances mystérieuses, April se lance dans une aventure terrifiante qui va l'emmener visiter la face cachée de son quartier, et affronter un syndicat du crime et sa terrible matriarche. April va découvrir les ressources dont peut faire preuve une mère qui protège son enfant.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 15 Juillet 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Avez-vous vu mon chaton ? - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Il regroupe les 4 épisodes, initialement parus en 2020, écrits par Christa Faust, dessinés et encrés par Mike Deodato junior, et mis en couleurs par Lee Loughridge. Les couvertures ont été réalisées par Deodato. le tome contient également la couverture variante réalisée par Tim Bradstreet, une postface d'une page et demie de la scénariste, une de deux courts paragraphes de Deodato, 3 pages de composition de page et d'effets spéciaux réalisées par le directeur artistique, le script de 11 pages de l'épisode 3, case par case, avec les cases dessinées par Deodato en vis-à-vis. April Walters est train d'essayer un jean dans un magasin et elle constate qu'elle ne rentre plus dans sa taille habituelle, ce qui la déprime, et l'incite à repartir sans rien acheter, malgré la proposition de la vendeuse d'aller chercher une taille au-dessus. Elle va ensuite faire ses courses dans un supermarché d'alimentation et prend une bouteille de jus de pomme. Valerie, une copine la salue en lui faisant observer qu'elle ferait mieux de prendre du jus de fruit bio, sinon ça revient à donner un soda à ses enfants. C'est une jeune mère dans une forme physique splendide, avec un ventre plat parfait. En faisant la queue à la caisse, elle indique à son mari qu'elle a pris du saumon comme il aime pour le repas du soir : il lui répond que finalement il a pris un vol plus tôt et qu'il prendra quelque chose à manger dans un établissement à emporter. Elle lui souhaite un bon vol. Deux hurluberlus font irruption dans le magasin, avec une arme à feu à la main, exigeant que tout le monde se couche à terre, et que la caissière leur donne l'argent. Un client est parvenu à appeler le numéro d'urgence 911. Les sirènes se font entendre, et l'un des deux hommes décide d'attraper une otage. Il préfère choisir une jeune femme bien faite de sa personne, plutôt qu'April. Ekland, un inspecteur de police, fait irruption avec deux policiers armés derrière lui qui tiennent en joue les 2 agresseurs. Il commence à négocier. Discrètement, il sort le revolver qu'il a dans sa poche et fait feu sur celui qui tient l'otage, le tuant net. April est éclaboussée par le sang. Une fois rentrée chez elle, April appelle son époux Steve pour le rassurer, mais il est dans une zone sans connexion. Elle lui laisse un message lui disant que tout va bien et qu'il n'a pas lieu de s'inquiéter. Son fils Adam pénètre alors qu'elle est en train de laver son teeshirt : il a besoin de son polo propre pour son voyage du lendemain. Elle le serre très fort dans ses bras, et lui propose d'aller au cinéma ensemble. Il répond qu'il a déjà promis à Justin de passer du temps ensemble. le soir, elle est assise dans son fauteuil sur la véranda, et elle envoie des textos à sa fille, lui rappelant qu'elle doit rentrer à l'heure prévue. Elle voit arriver une voiture qui dépose sa fille Taylor. April se met sur les marches pour lui barrer le passage et l'admonester sur le respect des horaires. Elle se rend compte que sa fille a un bleu au coin de l'oeil droit, et un peu de sang séché à la commissure des lèvres. Sa fille l'écarte en hurlant que son copain Chase est vraiment un bel abruti, et elle monte s'enfermer dans la salle de bains. Elle décide de se rendre chez Chase pour lui dire sa façon de penser : elle découvre son cadavre et celui d'un autre jeune homme. Même s'il n'a lu ni la quatrième de couverture, ni la postface de l'autrice, le lecteur comprend vite l'intrigue : une maman de pavillon, mère de famille au foyer, va se charger de récupérer sa fille, impliquée malgré elle dans un trafic de drogue, tombée dans les mains d'une redoutable cheffe de réseau. Il s'agit d'un thriller, avec enlèvement de mineur, et maman vengeresse. La particularité : April Walters commence à prendre de l'âge, du poids, n'est ni sportive, ni une pratiquante des arts martiaux, ni une guerrière, ou une détentrice d'armes à feu avec port d'arme. le point de départ évoque vaguement la série Jennifer Blood créée par Garth Ennis & Adriano Batista, à la fois pour la mère au foyer, à la fois du fait de la couverture variante réalisée par Tim Bradstreet (illustrateur des couvertures des séries Punisher d'Ennis), mais la ressemblance s'arrête là. La scénariste joue vraiment le jeu, en présentant cette femme. Elle ne fait pas pitié, mais elle son existence ne semble passer que par ses enfants et la tenue du foyer. Elle fait pâle figure par rapport à d'autres femmes au foyer plus actives, plus sportives. Son mari est parti pour des motifs professionnels. Son jeune fils n'a que faire de ses démonstrations de tendresse. Sa fille est une adolescente bientôt majeure ayant du mal à supporter la tutelle maternelle. le dessinateur parvient à maîtriser es élans : April est discrètement empâtée sans être obèse, avec une tenue vestimentaire confortable qui ne la met pas en valeur, une femme dont l'apparence reflète une vie au service de sa famille, sa personne passant au second plan. Scénariste et artiste sont en phase pour une narration factuelle, ancrée dans le pragmatisme de la vie quotidienne. Mike Deodato réalise des dessins très réalistes, parfois même photoréalistes. Certains environnements semblent intégrer des photographies : les rayonnages du supermarché avec les produits, la cuisine tout équipée, les modèles de voiture, le bureau de travail de l'inspecteur Ekland, la rue avec ses pavillons bien alignés avec leur pelouse sur le devant, une vue du dessus d'une rue de la ville, un entrepôt désaffecté avec des murs de brique où il n'en manque pas une, le drone utilisé, etc. le lecteur sent bien que le dessinateur a pu intégrer certains éléments photographiques retouchés ou utiliser un logiciel de modélisation 3D pour les bâtiments, avec application de textures. Pour autant, ces éléments ne jurent pas par rapport au reste des dessins, et ils apportent à la fois la consistance de vrais lieux, et leur banalité du quotidien. Ces lieux ordinaires constituent l'ordinaire de la vie d'April Walters, montrant son quotidien de responsable d'un foyer de famille, et devant assurer les tâches logistiques dans toute leur diversité. Christa Faust indique dans la postface qu'elle a intégré des remarques de mères de famille avec qui elle a pu discuter pour nourrir son récit. Elle en fait le portrait d'une personne dévouée à sa fonction, faisant preuve de débrouillardise, d'adaptation, avec une capacité d'adaptation, et un pragmatisme à toute épreuve. En découvrant que sa fille a été enlevée par une organisation criminelle bien rôdée, April Walters fait l'expérience de l'inertie de la police qui doit attendre 48 heures avant de considérer une personne comme étant portée disparu, de l'absence de l'homme de la maison qui est en voyage d'affaires : c'est une situation qui sort de l'ordinaire, comme beaucoup d'autres dans la vie de tous les jours de cette femme, et elle s'emploie à y trouver une solution avec les moyens du bord, et les ressources de son quotidien. D'un autre côté, on peut compter sur Mike Deodato pour insuffler une dramatisation visuelle pertinente dans chaque scène. La première page montre April constatant qu'il lui faudrait une taille plus grande, et le plan de prise de vue montre le constat du bouton qui ne ferme pas, la mine dépitée d'April, son départ du magasin sur un mode presque héroïque devant l'échec. Les courses se font dans des cases de la largeur de la page, insistant sur le quotidien, mais aussi la durée d'une telle tâche. Par la suite, la mise en scène met en avant la solitude de la mère de famille : elle parle à la boîte vocale de son mari, son fils s'échappe de son étreinte, sa fille la repousse et va s'isoler. L'artiste est tout aussi à l'aise pour les scènes sortant de la banalité, certaines passant dans le registre de l'action : la découverte des cadavres, la pauvre Taylor ligotée, la discussion entre la maman et le gros malabar à l'entrée du laboratoire de crack, la tentative d'étranglement, etc. Il sait se tenir à l'écart des conventions visuelles des comics de superhéros, pour rester entre la banalité du quotidien, et la tension du thriller, avec un savoir-faire très impressionnant du découpage et de la mise en scène. le lecteur constate avec plaisir qu'April Walters ne se transforme pas en un ange exterminateur invincible, insensible à la douleur, et capable de prouesses physiques pour infliger une douleur sadique, qu'elle reste une personne normale qui refuse le rôle de victime, et qui sait faire preuve de ressource. La scénariste montre bien qu'il en va aussi ainsi de Taylor qui refuse d'être cantonnée au rôle de victime passive d'un enlèvement. Elle sait également intégrer des particularités des relations familiales au cours des affrontements, par exemple la manière dont la responsabilité des parents dans l'éducation crée des liens uniques, ainsi qu'une ténacité peut commune. Le lecteur ressort de ce thriller avec un grand sourire. L'intrigue en elle-même n'est pas très originale, ni pour le point de départ, ni pour les rebondissements. En revanche, la narration visuelle est d'une grande qualité, à la fois dans l'attention portée au réalisme, à la fois dans la fidélité à l'intention de l'autrice. Celle-ci a construit un thriller rapide et efficace, dont la dynamique repose sur le sentiment maternel, la débrouillardise de la femme au foyer devant résoudre toute sorte de problème et sa ténacité.
Les amateurs de polar US violent et dynamique, qui ne s’embarrasse pas trop de psychologie ou d’une intrigue alambiquée, vont sans aucun doute trouver leur compte dans cet album. Il y a un peu de « Desperate housewives » pour le décor banlieusard sans histoire (mais en fait si, il y a des vices cachés !), et la ménagère qui sort de ses gonds et du personnage tranquille qu’elle semblait être. Et, dans la seconde partie, il y a aussi un peu de « Maman j’ai raté l’avion », le gamin débrouillard étant là remplacé par cette ménagère, qui va déployer des trésors d’ingéniosité et de courage pour se sortir des pattes d’une bande de malfrats et de leur cheffe. Ces deux inspirations (que j’ai peut-être exagérées – quoi que) sont ensuite mixées, en y ajoutant un bon gros piment hyper fort, car c’est bien plus violent, et il n’y a pas d’humour ou de séquences bon enfant ! Du thriller efficace donc, rondement mené (et conclu en un tome), sans temps mort, pour une lecture globalement rapide et agréable. On peut chipoter sur la transformation ultra rapide de notre ménagère en un ange exterminateur usant de toutes les armes pour se défaire de tueurs, de flics ripoux et d’une cheffe de gang machiavélique (il faut accepter cette invraisemblance pour pleinement apprécier la lecture). On peut aussi regretter que la quasi-totalité des cases soient trop sombres. Cela gêne parfois la lisibilité, et donne l’impression que les auteurs ont cherché à « noircir » leur intrigue, à relever l’aspect thriller de celle-ci de façon trop artificielle. Mais c’est un polar globalement réussi. Note réelle 3,5/5.
La scénariste est une romancière et nul doute que cette histoire ferait un excellent roman noir. Je suis assez mitigé sur la BD par contre. Pour deux raisons. D'abord parce que le graphisme m'a gêné. OK L'histoire est très noire. Mais y'avait vraiment besoin de dessiner toutes les scènes dans la pénombre ? Y'avait besoin de tous ces ombrages qui cachent la moitié des personnages si souvent ? Je ne sais pas si cette colorisation est volontairement si sombre pour renforcer l'ambiance glauque de l'histoire, mais niveau lisibilité j'ai pas trouvé ça terrible. Comme les personnages se ressemblent, comme les nanas ont toutes le même physique je me suis demandé plusieurs fois qui était qui. (la fille a été exclue de l'équipe de pom pom girl à cause de son poids, mais elle a une taille mannequin et une robe moulante, ah ah la blague). Deuxièmement car malgré un bon scénario, malgré l'originalité du protagoniste principal, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas de tension et je n'ai jamais été inquiet ni pour la mère ni pour la fille. Mais ça aurait surement été différent en roman, d'ou ma première remarque. Cela dit, il y a quand même des trucs pas mal. L'originalité donc. L'idée de base de ce récit est bien vue, la mère prête à tout pour sauver sa fille. Les rebondissements principaux fonctionnent plutôt pas mal. Notamment le moment charnière où on comprend qu'au lieu de faire confiance aux flics, elle va s'occuper de ça elle même. Et les petites étapes de sa vengeance sont également pas mal. Selon moi un bon potentiel, mais moyennement exploité malheureusement. 2,5/5
Si vous ne le savez pas encore, le danger peut surgir de n’importe où ! Prenons cet album. L’histoire se situe dans une zone résidentielle d’une ville quelconque. Il y a des rues larges, des familles avec des enfants qui jouent dans le jardin, des commerces de proximité … Banalité du quotidien. On imagine mal dans un décor aussi ordinaire qu’un malheur puisse se produire. Et pourtant … c’est dans un quartier de ce type qu’un cauchemar va poindre le bout de son nez ! April Walters est une mère de famille. Son existence n’est pas très épanouissante mais elle s’écoule plutôt paisiblement. Du moins jusqu’au jour où sa fille disparait. Deux options s’offrent à elle. S’en remettre à la police ou agir de son côté. Vous avez sûrement compris celle qu’elle va choisir ! Au fil des pages, elle va plonger de plus en plus profondément au cœur d’un monde inconnu dont elle ignore les règles et dominé par une reine du crime. La violence est bien présente. Ca valse dans tous les sens. La maman est prête à tout pour retrouver sa progéniture … et elle sera impitoyable. On ne touche pas à sa gamine ! Les recoins les plus obscurs sont explorés. Vous aurez votre dose de sang bien évidemment. Ca déménage. Suspens garanti même si au final le scénario n’est pas très original. Le graphisme est au top. Ca déchire ! Le découpage est rythmé. Les scènes d’actions sont impressionnantes. C’est du très bon au final cette BD. L’amour d’une mère est sans limite ! Et je peux vous assurer que vous ne verrez plus les quartiers résidentiels de la même manière. Cette virée vengeresse est à découvrir rapidement.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site