Seul le silence
Plus encore qu'un récit de serial killer à la mécanique parfaite et au suspense constant, Seul le silence a marqué une date dans l'histoire du thriller. Avec ce roman crépusculaire à la noirceur absolue, sans concession aucune, R. J.Ellory révèle la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu'il met en jeu. Adapté par Richard Guérineau (Prix Critiques Libres 2016 etc.) et Fabrice Colin (Grand Prix de l'Imaginaire 2004 et 2010, etc.)
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD Futurs immanquables Les petits éditeurs indépendants Les prix lecteurs BDTheque 2021 New York Romanciers et Monde littéraire Serial killers [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps horriblement mutilé d'une fillette assassinée. La première victime d'une longue série qui laissera longtemps la police impuissante. Des années plus tard, lorsque l'affaire semble enfin élucidée, Joseph décide de changer de vie et de s'installer à New York pour oublier les séquelles de cette histoire qui l'a touché de trop près. Lorsqu'il comprend que le tueur est toujours à l'oeuvre, il n'a d'autre solution pour échapper à ses démons, alors que les cadavres d'enfants se multiplient, que de reprendre une enquête qui le hante afin de démasquer le vrai coupable... Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, tient en joue le tueur en série, dans l'ombre duquel il vit depuis bientôt trente ans.
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Date de parution | 28 Octobre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
2.5 Encore une fois, j'ai moins aimé que les autres. Il y a des bonnes choses dans cet album, surtout le dessin qui est très bon, sauf que voilà, je n'ai pas réussi à être captivé par le récit. La faute principalement au personnage principal qui m'a laissé indifférent, je me foutais un peu de sa vie et des malheurs qui lui arrivait, je voulais surtout qu'on se focalise sur l'enquête. Je trouve aussi qu'il y a des longueurs dans le récit, surtout dans la seconde moitié où on met plus en avant la vie du héros. La scène des révélations est pas mal, mais ça se termine un peu subitement et en plus j'avais fini par découvrir l'identité du coupable. Je pense que j'aurais plus apprécié si on avait en vedette une fillette qui à tout moment aurait pu être une victime du tueur, ça aurait apporté de la tension dans le récit et ça m'aurait plus accroché. Un polar à emprunter selon moi.
Cet album me faisait de l'oeil depuis sa sortie. J'aime beaucoup ce que fait Richard Guérineau depuis longtemps, que ce soit comme "simple" dessinateur ou comme adaptateur. Ici il est dessinateur, et une nouvelle fois sa maîtrise, sa sobriété et la puissance de son trait font merveille. Il semble très à l'aise dans les décors ruraux comme dans les designs de voitures américaines du milieu du XXème siècle. La seule réserve que je pourrais avoir serait sur les visages des enfants, qui ont vraiment l'air d'adultes. Certes, la vie dans le midwest façonne très vite les faciès, mais quand même... Au niveau de l'histoire c'est un polar plutôt classique, vu de la place d'un témoin, puis d'un suspect potentiel. C'est franchement bien mené, Fabrice Colin a fait un beau travail d'adaptation. Cela m'a semblé un peu long par moments, mais j'ai trouvé que cela se justifiait tant le récit, qui court sur plusieurs décennies, est riche et dense. Il valait mieux prendre son temps pour que l'histoire se déploie de manière satisfaisante, et c'est le cas. Franchement un très bon album.
Voilà un thriller bien noir, comme je les aime en général. Cet album a pas mal de qualités qu'il faut énumérer. Une édition de qualité, une chouette couverture où les lettres qui composent le titre sont imprimées légèrement creusées dans le carton : très belle entrée en matière. L'intérieur est également très esthétique. Au delà du coup de crayon de Richard Guérineau et de son trait élégant, il y a une vraie ambiance qui se dégage de la colorisation. On sent la chaleur de ces étés américains, on sent la moiteur qui émane de ce climat, en un mot : on voyage. Etant donné qu'on parle d'un thriller autour d'un serial killer qui découpe des petites filles, autant dire que cette atmosphère est vraiment une réussite et contribue pleinement à l'immersion dans le récit. L'intrigue se révèle toute de suite noire, à travers des meurtres sordides. Personnellement j'ai immédiatement accroché, curieux de voir ce qui se cachait derrière tout ça et surtout qui était le meurtrier et comment il allait être confondu. Le début est preneur et accrocheur. Et un peu malheureusement, j'ai trouvé quelques longueurs dans la deuxième moitié de l'album. Au delà de cette dimension polar, il y a une dimension dramatique à cette histoire qui s'étale sur des décennies. Pourtant bien amenés et importants pour l'histoire, ces changements de décor et de vie, ces coups durs qui frappent le héros m'ont un peu moins emballé. Les passages sur les problèmes avec sa mère notamment. De très nombreuses fois il va lui rendre visite à l'asile. J'imagine aisément la dimension dramatique que ces passages doivent donner au roman. Je les ai trouvé un peu répétitifs dans la BD. Toutes ces séquences de propos incohérents où elle ne reconnait qu'à moitié son fils arrivent là où moi j'attendais des éléments qui feraient avancer l'enquête autour du serial killer. Celle-ci est un peu laissée de coté pendant tous ces passages. Du coup plus la fin se rapprochait, plus je redoutais d'être déçu par celle-ci. Et bien qu'il soit satisfaisant, j'ai trouvé le final un peu expéditif. En ce qui me concerne ce serait plutôt un 3,5/5. Pour les petites réserves évoquées ci dessus ce sera un franchement pas mal, plutôt qu'un franchement bien.
Voilà une BD magnifique achetée sur les préconisations de Mac Arthur. C’est un polar avec une histoire qui s’entortille au fil des pages pour que le lecteur soit dans la confusion et un peu embrouillé. Mais que c’est bon de prendre du plaisir à décortiquer l’enquête et à émettre des hypothèses. Au final toutes vos suppositions tombent à l’eau car bien évidemment vous n’avez pas vu venir l’épilogue. La lecture ne peut se faire que d’une seule traite. Vous serez happés littéralement. Pas possible de faire autrement. Le rendu est particulièrement réussi. Tout a été travaillé minutieusement par Fabrice Colin et par Richard Guérineau pour que cette histoire d’un tueur en série qui s’étale sur presque 30 ans soit accaparante. Du graphisme à la colorisation en mode sépia en passant par la narration. Et psychologiquement c’est très très fort. A découvrir au plus vite. Encore merci Mac pour cette belle découverte.
C'est encore suite aux recommandations élogieuses ci-dessous que je me suis procuré cet album. Le résultat ? Une lecture d'une traite. Une lecture mémorable. Un thriller haletant. L'histoire commence en 1939 dans une petite ville rurale de Géorgie, Augusta Falls. Les premiers meurtres de petites filles commencent. Des meurtres horribles, elles sont violées et démembrées. Joseph Vaughan alors âgé de 13 ans sera malgré lui poursuivi par ses assassinats toute sa vie. Un scénario diabolique, je n'ai pas pu arrêter ma lecture avant d'en connaître la conclusion. Nous allons suivre sur plusieurs décennies le parcours chaotique de Joseph. Je n'ai pas envie d'en dire plus pour vous en laisser la/les surprise(s). Une narration où la voix off de notre héros est omniprésente avec cette sensation de subir les événements. Un récit violent mais emprunt d'espérance. Vous serez malmenés mais que ça sera bon. Un dessin réaliste qui retranscrit à la perfection la période des événements. Des visages semi-caricaturaux expressifs. Mais le vrai plus reste la mise en couleur, elle est sublime avec des planches où une couleur prédomine dans des tons différents donnant un aspect d'authenticité délavé au récit. Seul le rouge fait exception pour les scènes de crimes. A lire de toute urgence. Note réelle : 4,5.
Un polar qui débute dans la campagne des Etats unis à partir des années 30. La retranscription de l'époque, du lieu et des personnages sonne juste et c'est l'un des éléments qui participe à la réussite de cette tragédie qui va nous faire côtoyer la noirceur de l'âme humaine. Le scénario place notre personnage principal au cœur d'une série de meurtres, les premiers commencent dès son enfance et les suivants le poursuivent tout au long de sa vie. Cette répétition donne à notre histoire l'impression que rien ne va s'arrêter, une quête de la vérité qui devient obsessionnelle dans une ambiance oppressante où l'auteur nous amène même à douter du héros. Nous sommes emmenés plusieurs fois vers de fausses pistes mais l'étau se resserre toujours autour de notre héros, une intensité qui ne faiblit pas tout au long de l'histoire. Et comme tout bon polar, le suspense nous emmène jusqu'à la fin pour nous dévoiler le coupable. Le dessin est classique, c'est la colorisation que j'ai le plus aimé. Guérineau utilise peu de couleur, il date le récit en étant proche d'un noir et blanc pendant la partie en Géorgie. Pour les scènes violentes, Guérineau colorise ses cases en rouge, il nous donne l'impression de voir le dessin à travers un filtre, le procédé est simple et efficace, dès l'apparition de cette couleur nous savons qu'un drame est en cours. Palpitant
Oyez, oyez, nous ne sommes pas très loin du chef-d’œuvre avec cette adaptation d'un roman de R.J. Ellory. Bravo à messieurs Colin au scénario et Guérineau au dessin. Merci à Mac Arthur de m'avoir conseillé cette lecture et comme lui j'enjoins le plus grand nombre à faire l'achat sans réserve aucune. Vous allez vous régaler. J'ai tout aimé dans ce récit avec une petite préférence pour la première partie qui se situe dans les années 30/40, une ambiance à la Steinbeck ou à certains de ces films qui nous montre un visage de l'Amérique rurale un brin arriéré, loin des grandes métropoles. Au passage vous noterez des planches dans les tons sépia magnifiques Le précédent avis vous a donné le pitch, mais sachez qu'au-delà de celui-ci c'est une vraie peinture de la vie dans une petite bourgade rurale qui défile devant nos yeux. Tout cela est d'une grande justesse de ton avec une galerie de personnages fouillée. Un très beau polar noir dont les images restent longtemps en mémoire, forcément un coup de cœur.
Yann 135, Sloane, je vous invite chaleureusement à vous pencher sur cet album. D’ailleurs, je conseille à tout amateur de polar noir aux influences américaines manifestes de faire de même car ce récit est rondement et très efficacement mené ! Seul le silence est adapté d’un roman de R. J. Ellory (roman que je n’ai pas lu, ceci dit en passant). Il relate le destin d’un jeune homme de l’Amérique des années 30 aux années 60. D’abord enfant marqué par le décès d’une jeune fille de son entourage proche, il va voir son destin lié à celui d’un tueur en série, à un point tel que l’on en vient à se demander comment il est possible que ces deux personnages soient aussi intimement liés. Ce récit est très bien mené. La vocation d’écrivain du héros légitimise le caractère très littéraire de la narration. La progression dramatique est très bien menée et le mystère reste complet jusqu’à la fin du récit. Les doutes sont constants, les personnages marquent et intriguent, il est donc très difficile d’abandonner notre lecture avant la dernière page. Au niveau du dessin, il n’est plus trop nécessaire de présenter Richard Guérineau, déjà auteur de quelques albums marquants (dont certaines adaptations de Jean Teulé, mais pas que !) Son trait réaliste propose un aspect légèrement caricatural qui accentue l’expressivité de ses personnages, ce qui convient parfaitement au présent récit. Mais ce qui est le plus remarquable à mes yeux dans « Seul le silence » est son emploi de la couleur qui évolue en fonction des époques, conférant aux premiers chapitres une ambiance que n’aurait pas renié Steinbeck pour évoluer vers un style de plus en plus coloré qui rappellera peut-être à certains d’entre vous les séries policières américaines des années 70. C’est à la fois très esthétique, pratique pour nous situer dans le temps et adéquat vis-à-vis du récit qui voit le héros évoluer avec les années. Au final, Seul le silence est un polar très noir qui m’aura énormément plu pour de multiples raisons. Une très bonne pioche ! Je recommande chaudement !!
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