Hérauts

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

L'Art héraldique a baigné nos cours d'Histoire et marqué durablement nos mémoires, associant ces blasons au Moyen Âge et à ses chevaliers. Mais il s'agit aussi d'une écriture par l'image, aux codes et aux règles strictes


987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Corbeyran

Landri est un moine défroqué à l'esprit vif. Mayeul, jeune peintre talentueux, a été abandonné à la naissance et confié à l'ancien monastère de Landri. Quand celui-ci décide de partir pour constituer un armorial comportant l'ensemble des blasons et armoiries de son temps, Mayeul le suit, comme une évidence. Une mission impossible qui va les entraîner pourtant dans de passionnantes aventures...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Octobre 2021
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Hérauts © Delcourt 2021
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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11/11/2021 | pol
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Par Beat
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

J'ai mis du temps à lire cette série et je suis très agréablement surpris. D'accord, la présentation est parfaite, mais cela ne dit généralement pas grand-chose sur le contenu. Les deux histoires sont passionnantes et l'intégration de l'héraldique est à mon avis très réussie. Les dessins de Begue sont géniaux. J'espère que la série sera poursuivie. J'attends déjà avec impatience le troisième tome. Recommandation d'achat inconditionnelle.

24/01/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Du polar médiéval, voilà ce que nous propose Corbeyran. Disons que le médiéval m’attirait plus que le polar, et c’est cet aspect que j’ai davantage apprécié, surtout que cela se déroule au XIIIème siècle, au cœur du moyen-âge classique, sans doute l’une de mes périodes préférées. L’intrigue du premier tome est assez légère. Ou plutôt Corbeyran use de pas mal de facilités, et comme en plus l’enquête n’est pas palpitante, l’histoire en elle-même ne m’a pas captivé outre mesure. Dans le deuxième tome l’intrigue est un peu plus consistante, autour d’un vieux secret de famille, de l’inévitable alchimie. Quelques facilités là aussi, mais l’histoire est plus dense. Par contre, d’autres aspects m’ont davantage plu. D’abord le dessin de Bègue, que je découvre ici, vraiment très bon. Fluide, agréable, il réussit très bien à retranscrire cette époque – que ce soit pour les personnages ou les décors. Et la colorisation de Fernandez est, elle aussi, de très bonne facture. De plus, le thème de l’héraldique, qui innerve les histoires (les deux héros, avant de se piquer d’enquêter, sont avant tout des hérauts, spécialistes des blasons, qui cherchent à les répertorier) est très intéressant – et très important pour comprendre cette époque. Je ne suis pas un spécialiste, mais je connais un certain nombre de choses dans ce domaine, en grande partie grâce à la fréquentation des écrits du grand historien Michel Pastoureau, sans doute l’un des plus grands spécialistes de la question. J’aime le langage, très poétique et pourtant très « cadré » des blasons, la façon qu’ils ont de dire beaucoup de choses avec une économie de moyens. Et ici Corbeyran utilise bien ce matériau, comme fil rouge. Si pour les enquêtes ça parait facile, ça donne à la lecture un intérêt supplémentaire. Bref, une lecture sympathique, qui vaut presque plus pour ses « à-côtés » que pour les intrigues elles-mêmes, pas toujours captivantes je trouve.

27/09/2023 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
L'avatar du posteur pol

Tome 1 Heraults nous plonge dans une aventure moyenâgeuse des plus plaisantes. On suit un ancien moine et un jeune peintre dont la mission consiste à répertorier et reproduire l'ensemble des blasons et armoiries de leurs contemporains. Cette mission est surtout présente en toile de fond, et très vite l'histoire s'oriente vers une enquête que vont mener nos 2 compagnons. Un chevalier s'est fait tuer lors d'un tournoi, et vu le nombre de coups d'épées reçus, nous avons forcément affaire à un meurtre. C'est ainsi qu'ils se lancent à la recherche de la vérité. Leurs investigations sont très plaisantes à suivre. C'est plutôt prenant, bien ficelé, bien raconté, bref ça se lit tout seul. Et en plus l'ambiance et l'immersion sont au rendez vous grâce au dessin particulièrement réussi. Les décors sont de ceux qui nous transposent au moyen-âge. Les nombreuses vues de ruelles ou de villages, les plongés aériennes sur des châteaux, ou encore les pleines pages mettant en scène le tournoi sont de vraies réussites. Graphiquement c'est top, quelle ambiance ! Pour chipoter un peu, on pourrait dire que l'utilisation excessive du vieux français ou d'expression complète désuètes alourdit légèrement la lecture. Mais en tout cas cela ne gâche pas le plaisir que procure ce premier tome. En plus l'enquête se conclut à la fin, ce tome peut se lire comme un bon one-shot. Tome 2 Ce second tome reprend la même recette, l'histoire offre une nouvelle enquête avec en toile de fond la même thématique, l'étude des blasons du moyen âge. Il sera ici question de la rivalité entre deux seigneurs dont les armoiries se ressemblent étrangement beaucoup. Partis pour rechercher qui a l'antériorité et qui est l'auteur du plagiat, nos héros vont être amenés à résoudre une affaire bien plus complexe, dans laquelle ils seront confronté à une série d'anciens meurtres. Ça marche toujours aussi bien. Certes, on pourrait être tatillon sur certains détails un peu gros (personne ne semble s'être inquiété de toutes ces disparitions par exemple), mais ça reste anecdotique au final, car l'enquête est plaisante à suivre. Le récit est bien mené, l'intrigue est bouclée en 56 pages. On a à la fois une histoire simple à suivre et un contexte original. Ces enquêtes moyenâgeuses sont vraiment une bonne idée. C'est efficace, et l'univers graphique est toujours aussi agréable.

11/11/2021 (MAJ le 05/03/2023) (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

En voilà un bel ouvrage ! La sortie fut très discrète, pas beaucoup de pub, très peu d’avis sur la toile. Pourtant l’album gagne a être connu, pour ceux qui comme moi sont d’abord attachés au visuel car dans le style semi-réaliste cela rentre pleinement dans ma zone de confort. J’aime bien la qualité de l’encrage, les jeux d’ombre ainsi que la palette de couleurs (ah c’est sûr, ça change des coloristes actuels qui font tout à l’informatique), c’est du propre. Je ne connaissais pas Nicolas Buègue, je prends note du sieur. Bon par contre pour l’histoire, je connaissais déjà Eric Corbeyran, et c’est ce qui me faisait un peu peur… Comment dire… l’intrigue en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard, le mystère est résolu en quelques planches et l’enquête n’est guère palpitante. Reste les enquêteurs qui font parler leur science de l’héraldique avec d’un côté un ancien moine à l’esprit libre et éclairé, et de l’autre un jeune damoiseau artiste qui l’épaule. Cela me fait penser à toutes ces séries policières qui ne sont que des copier-coller les unes des autres, seule la méthode d’enquête change (dans l’une ce sera un expert en os, dans une autre un expert en trace de sang, etc). C’est dommage, il y a du bon. Mais de là à acheter…

01/06/2022 (modifier)