Les Amants de Shamhat - La véritable histoire de Gilgamesh
L’épopée de Gilgamesh est l’une des œuvres littéraires les plus anciennes de l’humanité : la première version connue daterait du XVIIIe siècle av. J.-C. en Babylonie, écrite en caractères cunéiformes sur 12 tablettes d’argile. Les dieux créèrent Gilgamesh deux tiers divin, un tiers humain. Son épopée, racontée en 3000 vers, est digne d’Homère. Charles Berberian en raconte la génèse dans une version très personnelle et drôle !
Gilgamesh Le Musée du Louvre
Gilgamesh se sent seul. Il demande à Shamhat, sa compagne, de lui trouver un ami capable de le défier, en qui il pourrait avoir confiance… Shamhat lui présente Enkidu et Gilgamesh est immédiatement séduit par son allure fière. Ils ne se quittent plus. Shamhat se sent délaissée. Elle est attirée par Enkidu qu’elle essaie de convaincre de tuer Gilgamesh pour prendre sa place mais Enkidu refuse, il est heureux ainsi… Un jour, un roi d’une contrée voisine vient rendre visite à Gilgamesh pour lui proposer une alliance. Il est accompagné de musiciens qui chantent son épopée héroïque jalonnée de victoires. Gilgamesh demande à ses musiciens de chanter pour lui mais ceux-ci ne trouvent pas grand-chose à raconter. L’alliance ne se fait pas. Gilgamesh décide alors d’accomplir une action vraiment héroïque, d’autant que le peuple commence à jaser. Il décide de chasser la bête qui sévit au bord de la Méditerranée et part avec Enkidu tuer le monstre. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 09 Juin 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Pour être très honnête, je n’ai jamais été fana de mythologie, a fortiori quand celle-ci évoque les rois ou les empereurs de l’Antiquité, portés au rang de demi-dieux capables d’exploits titanesques. Certes, l’humanité a toujours été fascinée par les récits héroïques où de simples mortels deviennent des surhommes, les héros marvelliens d’aujourd’hui n’étant que les héritiers de cette mythologie. Tout dépend évidemment de la façon dont on souhaite meubler son imaginaire… Pour cette revisite de la fameuse épopée de Gilgameth, le co-auteur de « Monsieur Jean » a opté pour une approche très distanciée, où il n’hésite pas à moquer cet empereur aux velléités tyranniques, en proie au doute, que son amante Shamhat ne cherche pas vraiment à consoler. Bien au contraire, la jeune femme n’y va pas par quatre chemins, lui reprochant de pleurnicher tout le temps, d’avoir une peau de plus en plus flasque et de trop transpirer quand il lui fait l’amour. Loin de l’image du demi-dieu… Hormis cette touche d’humour plutôt grinçant, cette revisite pourrait être qualifiée de poétique et de contemplative. Les exploits du roi d’Uruk, notamment son combat avec le « taureau céleste », y sont retranscrits de manière très graphique, sans chercher à injecter une quelconque tension au récit. Les formes à la ligne claire sont rarement remplies par des couleurs, conférant aux personnages un côté diaphane qui ne fait que renforcer l’aspect poétique. Quant aux couleurs elles-mêmes, Berbérian a privilégié deux tonalités dominantes, un beige terreux et un bleu « sale », peu séduisants au premier abord, mais qui paradoxalement donne souvent lieu à des planches très réussies. Les paysages peuvent même être remarquables, dans un style plus proche de l’art pictural, parfois au bord de l’abstraction. Le point faible serait plus à chercher du côté de la narration, un peu brouillonne. Certes, la mythologie dont s’est inspiré l’auteur n’est sans doute pas des plus fluides, mais le lecteur profane peine à deviner quelle direction Berbérian a vraiment voulu donner à son histoire. C’est un peu décousu, et il n’est pas impossible de réprimer quelques bâillements à la lecture. Au final, une lecture pas déplaisante non dénuée de charme mais un peu molle, qui pourra sans doute avoir un intérêt pour les passionnés de mythologie, mais en revanche peinera à marquer les esprits « profanes ». Avis donc mitigé pour cette production co-publiée par les prestigieuses Editions du Louvre et Futuropolis, qui néanmoins se distingue depuis quelques années par des ouvrages de qualité.
Gilgamesh est un héros mythique que je connais que de nom ou alors si j'ai lu son histoire un jour je ne m'en souviens pas. Le fait que je ne sois pas un grand connaisseur de Gilgamesh a probablement contribué au fait que je ne suis pas rentré dans l'histoire parce que j'ai eu l'impression qu'il fallait certaines connaissances pour apprécier ou au moins comprendre l'album parce que j'étais un peu perdu au début du récit. L'éditeur dit que Berberian raconte la vie de ce roi de manière très drôle et c'est vrai que certaines répliques sont bonnes et que le sadisme de ce roi donne lieu à quelques touches d'humour noir, mais globalement j'ai trouvé le récit pas amusant du tout et même ennuyeux. La faute au fait que je n'ai pas trouvé les personnages attachants et que je me foutais de ce qui leur arrivait. Je pense que je ne fais tout simplement pas parti du public-cible vu les commentaires élogieux que j'ai trouvé un peu partout sur internet. Si vous être un gros fan de l'auteur et de son style, vous allez surement mieux apprécier que moi. Je pense que ce qui s'est passé est que vu le titre et le sujet, je pensais lire une aventure épique alors qu'on est plus dans du théâtre pour bobos (la mise en scène et la manière dont bouge les personnages m'ont souvent donné l'impression que je regardais une pièce de théâtre au lieu de lire une BD).
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