Les Naufragés de la Méduse
Le récit croisé d'un naufrage et d'un chef d'œuvre de la peinture romantique. 1816, les royalistes viennent de chasser du pouvoir les héritiers de la révolution et de l'Empire. Le commandement de La Méduse est confié à un noble qui n'a pas navigué depuis 25 ans. Incompétence, suffisance, indiscipline se conjuguent pour conduire le navire tout neuf à sa perte.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Milieux artistiques Peinture et tableaux en bande dessinée Séries avec un unique avis Vieux gréements
Le 2 juillet, la frégate s'échoue sur un haut fond aux larges du Sénégal. Les canots étant en nombre insuffisants, 170 passagers prennent place sur un radeau de fortune abandonné à la dérive. Lorsqu'il est retrouvé deux semaines plus tard, il ne reste plus que 17 survivants ! La révélation dans la presse du naufrage et des horreurs commises sur le radeau va frapper l'opinion publique. Géricault s'empare du sujet et y voit l'occasion de faire exploser les carcans classiques de la peinture. Toutefois, la réalisation du tableau se révélera dantesque et manquera d'engloutir l'artiste corps et âme.
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Date de parution | 03 Juin 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Vous connaissez le tableau de Géricault représentant le radeau de la méduse ? Connaissez-vous l'histoire de ce fameux naufrage de la Méduse ? Et connaissez-vous également l'histoire de la création du tableau en lui-même ? C'est ce que se propose de nous raconter cette bande dessinée. Nous y suivons deux histoires en parallèle, celle du fameux naufrage en 1816 d'une part, et celle plus d'un an après du peintre Géricault se lançant dans le projet de le peindre. L'album alterne tout du long de courtes séquences de chaque époque pour mieux les mêler. Au pinceau, Jean-Sébastien Bordas nous offre un graphisme à l'aquarelle élégant et charmant. Il se débrouille aussi bien pour représenter les rues du Paris du début XIXe siècle que la mer, le pont du navire ou encore celui du radeau. Le contexte historique et politique de l'époque est très bien mis en avant. Nous sommes tout juste après la chute de l'Empire et la France vient de retrouver la royauté dans une ambiance de conflit larvé entre anciens soutiens de l'Empereur et nouveaux nobles. C'est cette situation qui sera, comme on le constatera, en grande partie à l'origine de la tragédie, puis ensuite des déboires de l'artiste pour peindre un évènement aussi polémique dans une France dont le gouvernement veut protéger son aristocratie. J'ai été captivé par le récit de la Méduse. C'est partie de l'histoire est particulièrement prenante et instructive. C'est fascinant de découvrir comment les choses se sont passées et de réaliser qu'à plein de moments il aurait été possible d'éviter le pire. J'ai un peu moins été passionné par le récit parallèle sur l'artiste peintre mais celui-ci est également instructif, à la fois sur la vie intime de Géricault mais aussi sur les épreuves qu'il a dû surmonter pour enfin parvenir à peindre son chef d'œuvre. Si je n'avais pas trouvé la fin de la fin de l'album un peu moins rythmée et prenante que le reste, j'aurais sans doute eu un coup de cœur pour cette BD. Note : 3.5/5
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