Elisabeth Bathory (Caceres) (Elizabeth Bathory: El viaje del ataud maldito)
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Elisabeth Bathory, la comtesse sanglante des Carpates qui, avec Dracula, a marqué les heures sombres de l’Europe est un personnage réel de l’Histoire hongroise qui à travers les siècles a suscité tous les fantasmes.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Erzsebet Bathory Europe centrale et orientale Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Serial killers Vampires
Depuis son XVIIe siècle, la comtesse Élisabeth Bathory vit au-delà de la morale. Vampire, elle a survécu à la mort pour cueillir les fruits de la vie et jouir dans la nuit. Notre-Dame des Tombeaux ne connaît que l’orgie, le sang ou le sexe. Voleuse de sperme, dévoreuse de chair, cet éternel féminin traque aujourd’hui un mystérieux cercueil maudit. Mais des chasseurs de vampires en sont eux aussi en quête… Recueil de 184 pages en 21 épisodes, cet album est un savant mélange de sexe extrême, de fantastique et de folklore. Une aventure érotico-vampirique basée sur des légendes européennes qui, servie par le style immédiatement reconnaissable de l’auteur, puise à l’envie dans les archétypes féminins et leurs aspects les plus obscurs et les plus sensuels. Avant Justine et Juliette (Sade), Les Saintes Eaux (psychanalyse et mythologie ibérique), Légendes perverses (contes érotiques), Raúlo Cáceres sublimait déjà le sadisme et la pornographie avec Elisabeth Bathory pour dessiner une ode à l’absolue liberté du désir féminin.
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Date de parution | 09 Décembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le mot qui me vient immédiatement à l'esprit: Fascinant. Un 5/5 oui mais dans sa catégorie, celle du vice et de la perversion. Ici, tous les fluides existants se mêlent, se déversent dans des pages N&B ultra-chargées. J'ai vu que Caceres dessine aussi en couleur mais elles se retrouvent noyées par tout ce noir claustrophobique qui enferme les personnages dans leurs cases. Le blanc y est tout à sa place. Dans ce récit cependant, on ne voit pas beaucoup de gens blanc sur soi, disons plutôt que certains sont plus sadiques que d'autres. Et pourtant tous sont sacrément inventifs! Etonnant que les corps ne restent pas difformes après les actes commis mais on peut mettre cela sur le compte du surnaturel qui enveloppe l'intrigue. Une intrigue touffue, trop touffue, mais qui donne une belle couche mythologique. Après tout, les Grecs ont anticipé avec leurs satyres lubriques et charmeurs (il y a aussi parfois charme mais 1 phrase suffit à obtenir tout ce qu'un corps est capable d'offrir). Et avec un humour mordant pour ne pas sombrer dans le glauque gratuit. On voit qu'il avait potassé les livres de Sade avant même d'attaquer son album Justine & Juliette de Sade. Ce qui est stupéfiant dans ce livre A NE VRAIMENT PAS METTRE DANS TOUTES LES MAINS (les images proposées sur cette page ne sont qu'une cacahuète d'apéro comparé à ce qui vous attend), c'est l'énergie qui se dégage de chaque action. Une décharge (ou plutôt de nombreuses décharges) de vitalité atteint son paroxysme et disparaît sur chaque double-page, sans que cela vienne atténuer l'impact de la double-page suivante. Vraiment je ne suis pas client de cette catégorie littéraire mais ce bouquin me laisse bouche bée. De plus, l'auteur est à l'opposé complet de ce qu'il met sous presse et offre de magnifiques dédicaces. Chapeau l'artiste.
Ben mon colon comme disait l'autre. Le moins que l'on puisse dire c'est que cet album de Mr Cacérès ne m'a pas laissé indifférent. Nous sommes en face d'un dessin plutôt bon, un noir et blanc vraiment très bon, mais, et c'est un petit reproche, très fouillé, qui nous propose des planches extrêmement chargées. Si maintenant nous nous intéressons au contenu, c'est une autre paire de manches. C'est un déluge de sang et de sperme afin de ne pas mourir noyé, il vaut mieux lire certains passages en étant en apnée. Du coup à mon sens l'ensemble perd de son attrait, trop c'est trop, l'auteur fait véritablement dans la surenchère sexuelle. Pour autant je mets trois étoiles car le dessin vaut le coup d’œil, le reste ben à vous de voir. (2.5)
Dans une courte présentation, Caceres rappelle que cette histoire est sa « première publication professionnelle » (même si Tabou a déjà publié plusieurs séries de lui plus récentes, c’est donc une « ancienne » série qui est disponible en Français). Dans cette même présentation, il admet une certaine « honte » et regrette certains défauts de jeunesse (pour le dessin et le scénario). Et, effectivement, il y a du potentiel, et des choses qui auraient mérité d’être retravaillées. Si l’histoire de la comtesse Elisabeth Bathory est connue – et a déjà fait l’objet de versions BD, Caceres en donne ici une vision toute personnelle, en donnant libre cours à certains de ses penchants. Même s’il n’est pas exempt de défauts (comme le reconnais lui-même l’auteur), le dessin est je trouve le point fort de cet imposant album. Dessin qui parfois fait penser à Burns dans son traitement du Noir et Blanc, mais qui dérive aussi vers une iconographie marquée par un gothique heavy métal. Un dessin en tout cas souvent très fouillé, des planches très remplies, une profusion qui donne un air baroque à l’ensemble. D’autant plus que Caceres développe parfois en parallèle plusieurs actions, et qu’il manie la surenchère au niveau des scènes de sexe, tournant souvent à l’orgie gore, sperme et surtout sang coulant à flots. Hélas, ce dessin énergique, explosif, va de pair avec une intrigue un peu touffue, un joli foutoir (dans tous les sens du terme !!!) qui m’a un peu perdu, au point qu’à plusieurs moments je me suis contenté de suivre de loin l’intrigue et de regarder les images. Un univers qui doit parfois autant à des visions dantesques qu’à un recueil de gang bangs gothiques. Fascinant par endroit, brouillon à d’autres. La couverture et le pitch m’en faisaient attendre davantage, mais les amateurs du genre peuvent tout à fait y trouver leur compte. Note réelle 2,5.
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