Happy End
Et si la fin du monde était pour demain ? Et si tout ne se passait pas si mal que ça ?
Anticipation Apocalypse et fin du monde Ecole Emile Cohl
Mollie est une jeune fille de 14 ans. La fin prochaine de notre civilisation, elle y croit dur comme fer et s'y prépare activement. Son entourage préfère ne pas y penser. Jusqu'au jour où la Grande Panne arrive. Il n'y a plus de pétrole. Le doute fait place à l'inquiétude, qui cède bientôt à la panique. Que faut-il faire ? Tout le monde se tourne vers Mollie. Avec son ami Oscar, un vieux châtelain qui partageait ses convictions, ils vont se regrouper et faire face à la situation en faisant preuve d'entraide et de confiance.
Scénario | |
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 02 Avril 2021 |
Statut histoire |
Série en cours
2 tomes parus
Dernière parution :
Moins de 2 ans
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Les avis
Une agréable surprise, tant par le style de dessin que par l'histoire. Friand des histoires post-apocalyptique, on vois beaucoup moins des récits d'anticipation qui restent réalistes et ne se contentent pas de survoler la crise pour passer rapidement à l'après-crise. Donc ce premier tome a été une belle réussite à mon sens, car il prend le temps de mettre les choses en place. Certes, la crise semble survenir du jour au lendemain, plongeant tout le monde dans une panique totale, mais ce qui nous intéresse ici ce sont les réactions des personnages une fois qu'ils réalisent qu'ils sont en pleine crise mondiale. On y retrouve ceux qui sont tendus, ceux qui agissent avec pragmatisme, ceux qui paniquent, ceux qui deviennent dangereux, mais aussi ceux qui s'entraident. J'ai particulièrement apprécié le ton "gentillet" de l'intrigue, car, comme le dit Marc Arthur, c'est ce qui fait l'originalité du scénario. Cela change des récits habituels où une rencontre hostile lors d'un périple, va changer brusquement le ton de l'histoire.. Ici, l'auteur fait parler les personnages avec des réflexions réalistes, influencées par nos peurs ou par les films et livres sur le sujet, et maintiens cette frontière entre notre imaginaire et la possibilité, que finalement, tout n'est pas forcément sombre. Le récit pose également de nombreuses questions sur notre dépendance à la société moderne et notre incompétence potentielle face aux besoins essentiels en période de crise : se nourrir, boire, se loger en sécurité, se chauffer etc, sans l'aide des multinationales ou de l'État. On voit une aide militaire se mettre en place, mais cela souligne également notre dépendance à ces services (colis alimentaires etc), et l'insécurité que peuvent représenter des personnes armées qui sont au-dessus de tous. L'intrigue s'oriente donc d'avantage vers l'autonomie du groupe que nous suivrons tout au long de l'histoire. Malgré quelques rencontres tendues qui finissent sans danger, l'intrigue parvient tout de même à nous inquiéter pour l'avenir du groupe. Le tome 2 se concentre d'avantage sur la non-communication entre différents groupes et les conséquences de l'impulsivité par rapport à la réflexion. C'est intéressant mais pour le coup, connaissant le ton de la BD, ça devient beaucoup plus prévisible que le premier tome et ça manque d'originalité. J'étais initialement très enthousiaste, mais j'ai légèrement revu ma note à la baisse avec ce 2eme tome et j'attends la suite avec impatience, qui, je l'espère, me fera revoir ma note à la hausse.
Happy End est un récit d’anticipation, sous-genre de la science-fiction dans lequel les auteurs imaginent notre futur proche. Dans le cas présent, il s’agit d’imaginer la chute et la reconstruction de notre civilisation alors que les réserves de pétrole sont épuisées, provoquant des réactions en chaine -dont l’écroulement du système bancaire- menant au chaos. La grande originalité de ce récit est d’adopter un ton résolument optimiste. Ça désarçonne quelque peu, donne un côté bisounours aux péripéties -terme souvent employé par des auteurs qui semblent eux-mêmes chercher à se convaincre que tout pourrait ne pas mal tourner- mais cet optimisme fait du bien et renouvelle le genre en nous offrant de nouvelles perspectives. Il s’agit ici d’un premier tome et, même si la mise en place est réduite au strict minimum (l’écroulement de notre civilisation en devient peu crédible mais qu’importe puisque le réel sujet du récit n’est pas là), au bout de ces 56 pages nous n’en sommes qu’au début de l’aventure. Et honnêtement, même si tout n’est pas parfait -ça manque un peu de rythme, de tension (mais c’est le concept qui veut ça) et de répliques bien senties- je suis curieux de voir la suite. Au niveau du dessin, le style employé est un pur franco-belge mi-réaliste mi-caricatural, très lisible et expressif. C’est plaisant à voir, bien adapté au concept et au public visé (plus adolescent qu’adulte, je pense), avec des décors soignés et des personnages bien typés. Il ne s’agit pas de science-fiction traditionnelle (pas de voyage spatial, pas de super-technologie) mais d’anticipation intéressante et feelgood. Ce qui est bienvenu dans cette époque. Beaucoup de lecteurs trouveront le propos naïf mais, à titre personnel, j’ai envie de continuer à jouer à « et si ? » avec les auteurs et à suivre des personnages qui privilégient la reconstruction, l’entraide et la collaboration (même s’ils sont confrontés à certains choix moraux et certaines problématiques). A voir… mais le concept me plait.
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