Frankenstein (Bess)
Une superbe adaptation du roman de Mary Shelley. Grandiose !
Adaptations de romans en BD Frankenstein Georges Bess Panthéon (partial et conjoncturel) de bdtheque
Le cauchemar d'un monstre. La folie d'un homme. Dans ce XIXe siècle d'innovations techniques et de révolution industrielle, la littérature anglaise a produit des figures fantastiques iconiques qui sont toujours vivantes aujourd'hui. C'est le cas du Frankenstein de Mary Shelley et de son héros au destin tragique. Un proscrit rejeté de tous et en premier lieu par celui qui le façonna. De son délire narcissique est né un être colossal et effrayant qui témoigne de sa capacité à aimer, de son besoin de se relier et qui est condamné à la solitude, à la souffrance, à l'incompréhension et au rejet. Car cette « chose » innommable, cette monstruosité, à qui la postérité donnera le nom de son créateur, est un agglomérat de cadavres auquel Victor Frankenstein a donné la vie. Dans la lignée de son magistral Dracula, Georges Bess signe une adaptation somptueuse du Frankenstein de Mary Shelley. On y retrouve la magie de son noir et blanc profond et élégant qui sublime la dramaturgie du récit. Une oeuvre grandiose, où le trait acéré et l'encrage puissant de l'auteur expriment dans chaque case le souffle romantique de cette histoire. Celle du cauchemar d'un monstre et de la folie d'un homme. Une pépite graphique incontournable. Texte éditeur
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Date de parution | 24 Novembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Après le sublime Dracula que nous avait proposé le sieur Bess, il était forcément attendu au tournant avec cette nouvelle adaptation d'un des grands classiques de la littérature fantastique. Et une nouvelle fois, le résultat est bluffant ! Servi par un noir et blanc toujours aussi époustouflant émaillé de dégradés de gris, Georges Bess, reprend fidèlement le roman gothique écrit par Mary Shelley en 1816. Ce roman marquera à jamais la littérature et l'imaginaire collectif et fait partie à ce titre, avec ceux d'Edgar Poe, des ouvrages qui ont forgé mon goût pour le fantastique et la science fiction. C'est donc un vrai bonheur que de voir ces titres légendaires adaptés sous cette forme de si belle manière. La narration est aussi très réussie. L'utilisation de la première personne est respectée et bien gérée, ce qui permet au lecteur de ressentir l'empathie voulue par l'autrice envers sa malheureuse créature. Je ne m'étalerai pas davantage, Georges Bess réussit une nouvelle fois son pari, grâce à un talent remarquablement exploité pour notre plus grand bonheur.
Après Dracula, Bess s'attaque à l'autre mythe britannique du 19ème siècle. A nouveau une adaptation fidèle, un dessin fabuleux, une psyché des personnages passionnante et une belle édition. Nos mentalités ne sont plus raccord avec les moeurs en vigueur du temps de Vicotre Frankenstein mais le récit humaniste du monstre est universel et touchera chaque lecteur. S'il n'y avait pas eu Dracula, j'aurais mis 5/5 sans hésiter mais là Bess a placé la barre tellement haut que je deviens exigeant et lui souhaite de se dépasser pour rentrer dans le panthéon des grands. 4.5
Que dire, que dire. Du grand art absolu tant au niveau de la narration que du rendu graphique. Après un Dracula absolument fabuleux Georges Bess récidive avec ce Frankenstein que sans nul doute Mary Shelley n'aurait pas renié. Il est intéressant de noter que dans l'imaginaire collectif Frankenstein c'est le monstre, alors que bien sûr il n'est que le créateur de cet être hideux en quête d'humanité. en fait si l'on y regarde de plus près la vox populi a en partie raison le monstre est bien le créateur. Dans la lignée directe de son Dracula l'auteur propose une adaptation somptueuse ou toute la magie du noir et blanc nous explose au visage avec des planches d'une beauté qui laisse presque sidéré. Le trait est comme je l'aime, vif, acéré. Les images du Groenland sont à tomber. Une double lecture pour moi; une pour lire l'histoire et une deuxième nettement plus longue pour m'en mettre plein les yeux. La note suprême est obligatoire
Après le Dracula du même auteur, cette adaptation d'un classique de la littérature par George Bess, et un peu Pia Bess pour la 'colorisation', est tout aussi réussie. Son dessin... que dire, splendide ce noir et blanc. C'est d'ailleurs le principal point de démarcation avec la littérature car l'histoire est tout à fait identique au roman original. Visuellement le monstre est ici légèrement différent de l'imaginaire collectif fixé par l'interprétation de Boris Karloff dans les années 1930. Le récit d'un docteur épuisé, secouru sur la banquise alors qu'il poursuit sa créature dépourvue de ce qui fait l'humanité. 200 pages magnifiques.
Après son excellent Dracula (Bess), j'étais curieux de découvrir son Frankenstein. C'est la troisième adaptation du roman de Mary Shelley que je lis et toutes sont en noir et blanc : Frankenstein (Petit à Petit), Frankenstein - Le monstre est vivant et aujourd'hui celle-ci. Un choix gagnant à mes yeux. Frankenstein est le premier roman de Mary Shelley, publié en 1818. En 1816 un groupe de jeunes "romantiques" sont en vacances en Suisse. Pour passer le temps, ils doivent écrire une histoire d'épouvante. Mary alors âgée de 19 ans gagne ce petit jeu avec son Frankenstein. Il y avait aussi un certain Lord Byron qui lui brouillonne un texte qui sera repris et amélioré plus tard par John Polodori sous le nom de Le Vampire. Frankenstein fût un roman précurseur pour le fantastique et la science fiction. Un nombre incalculable d'adaptations dont celles cinématographiques avec Boris Karloff (1931) ou Robert de Niro (1994) pour ne citer que les plus connus. Une œuvre qui est entrée dans la culture populaire. Bess reste fidèle au roman. Roman que j'ai lu il y a une trentaine d'années. Pas de grosses surprises à attendre et cela me va à ravir. Une narration faite en majorité par la voix off de Victor Frankenstein qui donne une atmosphère d'étrangeté, de voyeurisme. Un côté malsain qui m'a beaucoup plu. J'ai été vampirisé de bout en bout. J'ai ressenti la douleur, la peur et la fureur de ce monstre créé de chair humaine. Je suis passé par toutes les émotions, comment rester insensible ? Une naissance par expérience scientifique et de suite rejeté par son "père", puis par le reste de la population. Une solitude qui fera de lui un monstre. Mais qui sont réellement les monstres ? Et maintenant le dessin et là on touche au merveilleux. Quel réalisme. Un noir et blanc sublime, un trait fin, précis et fourmillant de détails. Il suffit de regarder la page 53 avec sa pluie battante ou les yeux du monstre qui retranscrivent à eux seuls ses émotions. Une mise en page somptueuse. Un graphisme qui ensorcelle au point de ne plus pouvoir décrocher avant la dernière planche. Du gothique à l'état pur. Un sans faute. Coup de cœur et 5 étoiles.
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