La Geste des Princes-démons

Voilà ce que j'imaginais lorsque j'ai tenu pour la première fois entre les mains Le Cycle de Tschaï. Si les romans de la Geste des Prince Démons m'ont moins transporté que le cycle de Tschaï, j'ai tout de même passé un très agréable moment à leur lecture et je dois dire que je ne m'attendais pas à une adaptation aussi fidèle à la représentation que j'avais des lieux et de cette sacrée aventure. Les dessins sont grandioses et augmentent énormément le plaisir de lecture. Alors certes, peut-être que lorsque l'on a pas lu les romans, le récit pourrait paraître un peu rapide mais 2 tomes par roman (qui ne sont pas très épais au départ) me paraissent suffisants pour raconter les péripéties de Kirth Gersen. Le seul petit bémol pourrait peut-être se situer dans l'explication du contexte qui serait un peu trop succinte. Mais comment faire, dans une bande dessinée pour que ce dernier ne vienne pas alourdir le récit ? Il faut, comme pour un film, savoir faire abstraction des choses que l'on ignore et se laisser emporter par l'aventure. Bref, il s'agit ici, d'un Space Opera, contrairement à Tschaï qui est plutôt un Planet Opera, sur fond de vengeance et on suit l'ami Gersen dans sa quête des princes démons, entités énigmatiques qui sévissent en dehors des mondes "civilisés" de l'Oecumène. Les situations sont donc variées et on ne s'ennuie pas à la lecture. Les auteurs ont réussi leur pari, il s'agit pour moi d'une adaptation très bien réalisée qui tire profit de son format pour nous en mettre plein les yeux. Vivement la suite! (2 tomes par roman, donc encore 8 tomes ?)

02/12/2022 (modifier)

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Je dois avouer que… c’est plutôt décevant. Plutôt alléché par les illustrations de couvertures, le style de dessin, et même le titre quoi, on parle d’une adaptation de la Geste des Princes-démons de Jack Vance, une œuvre culte de la science-fiction (bien que ne l’ayant jamais lu à titre personnel) ; je dois dire que jusqu’à présent je suis plutôt en mode « mouais, bof ». Pourquoi cela ? Déjà, je ne sais pas si cela tient plus du romancier ou de l’adaptateur mais je ne comprends pas grand-chose à l’intrigue. Pourtant Morvan connaît son Vance par cœur puisqu’il était déjà l’auteur d’une adaptation du Cycle de Tschaï il y a des années de cela. Les personnages, le pourquoi du comment, dans quel but, etc. Pourtant j’ai été attentif j’vous jure, mais il a fallu que je m’y reprenne à plusieurs fois pour essayer de tout capter. Trop de personnages, de noms pénibles à retenir, des situations qui manquent de contexte ou d’explications. Kirth Gersen, est l’archétype du héros d’antan que je trouve à titre personnel, assez ringard, car il s’est tout faire, comprend tout mieux que tout le monde, est increvable, etc. C’est cousu de fil blanc, dans le tome 2 un personnage parle avec justesse d’un « whodunit », je pense qu’on est en plein là-dedans. E n résumé je ne suis pas passionné par ce que je lis et c’est dommage car je trouve les dessins et la coloration à tomber. Ce Paolo Traisci a un talent fou, de même que son compatriote Fabio Marinacci. Je fais un parallèle avec la série Urban de Luc Brunschwig qui a su s’entourer d’une fine gâchette italienne avec Roberto Ricci. Morvan lui aussi a eu le nez fin. Du détail, de la recherche, de l’imagination, des couleurs chatoyantes, avec pour seul bémol des transitions pas toujours bien amenée (la faute au scénariste ? ). En plus les artistes sont jeunes, la série est à ses débuts, on peut penser que ça va être de plus en plus beau. Mais voilà c’est hyper qualitatif, le matériel de base est génial à priori mais je ne parviens à accrocher pour le moment. Trop de blabla inutile et nous en sommes déjà au tome 2 et pourtant j’ai l’impression que la quête du héros ne fait que débuter. Peut être une fois la série achevée et qu’une relecture s’imposera, alors je réviserai mon jugement.

06/12/2021 (modifier)

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