Tunnels
Des archéologues israéliens et des passeurs clandestins palestiniens percent le sol de la Terre sainte chacun de leur côté du Mur.
Auteurs israeliens Israël La BD au féminin Les archéologues
Les deux équipes se rencontreront à la croisée des tunnels dans un récit politico-burlesque orchestré par Rutu Modan.
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Date de parution | 07 Octobre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Des galeries se creusent dans les sous-sols entre Israël et la Cisjordanie. En tous sens d’ailleurs, et les archéologues israéliens à la recherche d’artéfacts bibliques finissent forcément par croiser l’autre camp qui passe la démarcation sous le mur. Mur de séparation entre deux peuples mais le conflit ne sera pas évoqué, ou à peine. Une seule chose obsède l’équipe d’archéologues, trouver l’objet de leur quête, rien d’autre ne compte. Et quasiment tout tourne autour de cette recherche, avec les déboires de financement, de matériels et les petites compromissions pour être le premier avant les autres… pour la gloire. Cet égo des scientifiques pour les publications est la partie qui m’a paru le plus réaliste, d’ailleurs. C’est quand même un peu tiré par les cheveux comme histoire, et les rapports entre les scientifiques et les ouvriers qui creusent sont caricaturaux, même si les réflexions des quelques fidèles illuminés apportent un peu d’humour par leur lecture premier degré de l’ancien testament. Un dessin plutôt ligne claire mais « molle », hésitant entre le réalisme et l’humoristique qui ne m’a pas transportée (mais c’est un goût personnel, j’en conviens). Je ne devais pas être dans un bon jour pour apprécier pleinement, même si j’ai fini l’ouvrage sans réel déplaisir. 2,5 arrondi à 3. Je ne le réemprunterai pas.
C’est le deuxième album que je lis de cette auteure israélienne, après Exit Wounds. J’y ai retrouvé encore quelque chose qui m’avait chiffonné, à savoir une façon de montrer le conflit israélo-palestinien de façon marginale et édulcoré. C’est ici le cas avec l’évocation de l’intifada et surtout du mur encerclant – emprisonnant – les territoires palestiniens en leur volant des terres. Certes ça n’est pas centrale, mais puisqu’on les voit et que c’est évoqué, c’est gênant, ça renforce l’idée d’une « normalité » qui n’est en fait réelle que pour les Israéliens. Je dirais qu’ici à passe un peu mieux, grâce à un arrière-plan un peu humoristique (léger) qui imprègne dialogues et situations. Et grâce à une certaine dérision, voire autodérision, concernant les extrémistes de tous bords (voir en particulier les juifs messianiques et vaguement obscurantistes ici à des années lumières des fanatiques qui peuplent actuellement le gouvernement israélien, ou les séides de Daesh alimentant le trafic d’artefacts archéologiques). Les relations homosexuelles entre un Israélien et un Palestinien sont aussi là pour développer une rencontre possible – ailleurs qu’au fond des tunnels ! Pour le reste, le dessin est moyen, en tout cas inégal, mais très lisible, et finalement pas désagréable. L’intrigue se laisse lire, mais il y a clairement des longueurs. Une lecture d’emprunt, éventuellement.
J’avais beaucoup aimé Exit Wounds de l’israélienne Rutu Modan (bon en même temps à voir les avis j’étais bien le seul), je fus donc ravi de rencontrer l’autrice à Angoulême 2023 pour me faire dédicacer son dernier album en date. Je ressors toutefois mitigé de ma lecture. Le résumé de l’éditeur parle d’un « récit politico-burlesque », et c’est le côté burlesque qui m’a dérangé. L’histoire est beaucoup trop foutraque pour moi, les personnages trop loufoques, et les situations trop invraisemblables. En conséquence j’ai eu du mal à m’intéresser à l’intrigue et à terminer cet épais album, que j’ai trouvé « pas mal sans plus »… 3/5, mais de justesse.
Je ne connaissais pas Rutu Modan, pourtant une pionnière de la bande dessinée israélienne. C'est la sélection au prochain festival d'Angoulême 2022 qui m'a aiguillé dessus. Un style de dessin ligne claire, pas dingue, et c'est une aventure à la Tintin qui ouvre l'histoire. L'héroïne est une archéologue dans les pas de son père sur la piste de la fameuse Arche d'alliance, sauf que celle-ci se trouverait juste de l'autre côté du mur de séparation avec la Palestine. Il faut donc creuser un tunnel, d'où le titre. Mais elle et son équipe ne sont pas les seuls à creuser dans une sorte de course contre la montre qui s'engage. L'ouvrage est conséquent avec plus de 200 pages mais ça se lit bien. Il y a pas mal d'humour et le conflit israélo-palestinien est en filigrane, on n'est pas du tout sur des considérations politiques ou historiques.
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