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Kirt Dorell est un homme d'affaires cynique et sans illusions, mais toujours habité par la fièvre du deal. Sa passion d'enfance pour le Monopoly ne l'a jamais quitté : «Ce besoin de gagner, d'en avoir plus, de voir qu'il ne reste presque plus de billets dans la banque...» Alors, c'est business à fond la caisse, à n'importe quel prix, y compris avec des E.T. aux emportements dangereux.
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Parce qu'il est malin, Kirt sait que le lucre, comme l'adultère, est un vice mortel qui peut mener un homme à la perdition, à la folie et à la mort... En ce qui concerne la folie, il y a des professionnels pour ça, mais quand le psy devient accro aux confessions de son patient, la dépendance menace tout l'édifice. Il reste, histoire de tromper l'ennui, le repli sur les paradis terrestres dont la fortune est le sésame, avec quelques clones de soi et une compagne de synthèse programmée pour n'aimer que vous. Encore faudrait-il que le psy ne prenne pas trop ses aises dans le petit Éden où Kirt a préparé sa retraite...
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Date de parution | 13 Octobre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’y suis allée au hasard, un peu attirée par le format atypique, sans connaître ni le pitch ni l’auteur. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est spécial. Les réflexions d’un gros ultracapitaliste qui confie à son psy sans aucun état d’âme qu’il voue sa vie à s’enrichir sur le dos d’autrui. Satisfait de lui-même qu’il est, et lucide sur ses désirs, qu’il ne pense qu’à satisfaire. Le psy non plus n’est pas un parangon de bienveillance, et il devient accro aux confidences de son patient, au point d’en être envahissant. Que désirer de plus quand on a déjà tout ? L’âge aidant, notre homme se blase et finit par avoir envie d’une vie plus isolée mais où tout concourrait quand même à le satisfaire, sans contrainte. C’est du moins ce que j’ai compris de ces élucubrations entre les quelques protagonistes. Le traitement est curieux, avec ce futurisme qui semble décaler le propos et le rendre passablement ridicule : les extraterrestres bébés géants, la femme artificielle ... Je ne suis pas sûre de suivre l’auteur dans son dessein. J’ai juste apprécié en début d’album quelques répliques bien senties de ce capitaliste sans filtre antipathique à souhait. Chouette dessin aussi, mais c’est bien trop peu pour moi.
On retrouve beaucoup de l'esthétique de Préférence système dans cette compilation de deux histoires sans qu'on voit de franche démarcation entre les deux récits, tout d'abord Premium+ paru en 2019 et Développement durable. Les deux sont parues aux confidentielles éditions Réalistes dont Ugo Bienvenu est cofondateur avec Charles Ameline et Cédric Kpannou. C'est un petit format avec une ou 2 cases par page, à raison de 350 pages. L'auteur y dépeint la vie d'un homme très riche et plutôt sur la fin de sa vie, une figure du capitalisme triomphant, dans une société futuriste. Il fait même des affaires avec des extraterrestres au visage de poupon. L'homme est plutôt cynique, le langage est technique, rempli de termes financiers et certains passages sont assez crus sexuellement et à réserver à un public averti. Son ouvrage pour la collection BDCul des Requins Marteaux n'est pas loin. "Le prix d'un objet c'est le sacrifice qu'il représente". "L'homme procède à l'abstraction d'éléments particuliers pour en faire des unités et des totalités relatives". Quelques exemples du discours péremptoire face à son psy au début. La suite est tout de même d'une lecture plus immédiate.
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