Couleur Café

Voila un bon petit one-shot entrepris par Berthet avant Le Privé d'Hollywood et Pin-up qui sont ses 2 séries les plus connues. Ce qui m'a tout de suite ravi et tapé dans l'oeil, c'est son dessin qui fait déja preuve d'une très belle maîtrise et qui annonce le brio dont Berthet fera preuve par la suite, je crois que c'est sa première Bd, donc chapeau le gars ! J'apprécie non seulement son trait déja très lisse et velouté, mais aussi particulièrement ses cadrages et sa mise en page, avec plein d'enchainements de cases de formats différents comme on en voit de nos jours dans la BD des années 2000 et 2010, c'était donc déja très en avance pour une bande de 1983. Question scénario, c'est un cocktail d'exotisme et d'action policière dans l'Entre-deux-Guerres pendant les Années Folles, j'aime bien cette époque en BD, avec son côté cosmopolite qui génère des trafics et cette ambiance spécifique et assez trouble, je trouve l'atmosphère bien rendue par les auteurs. Certes, ce scénario est assez conventionnel et s'accompagne d'une certaine confusion dans l'intrigue, mais c'est plutôt bien construit et bien mené avec des rebondissements et des trucs surprenants. Dommage que ça ne soit resté qu'un one-shot et que ça n'ait pas continué, mais peut-être que Berthet était débordé, il venait de commencer en même temps Le Marchand d'Idées... pour moi ça reste un bon album au charme rétro, un bout d'essai vraiment satisfaisant et prometteur concernant le talent graphique de Berthet.

03/04/2022 (modifier)

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L’histoire racontée par cet album n’est pas des plus originales, et surtout, elle n’est pas narrée avec suffisamment de force, de surprise, pour captiver le lecteur. C’est nonchalant, lent, et je suis sorti déçu de cette lecture. L’intrigue se déroule dans les années 1920, en Europe et au Congo belge. Lloyd, le personnage principal, est une sorte de mixe entre Tintin et James Bond. Et il va déjouer un trafic d’armes entre Europe et Léopoldville au Congo. Les péripéties, découpées en quelques chapitres (chacun étant introduit par un texte un peu lourd et obscur), manquent de dynamisme. Le dessin de Berthet est classique, très ligne claire – avec des visages un peu figés. Certains décors art-déco m’ont fait penser à Songes (en moins bien, avec le steampunk et une dose d’érotisme en moins).

17/07/2017 (modifier)

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Bof... J'aime bien le dessin de cet album. Je le trouve net, bien foutu, joliment mis en page dans un style "art déco" des années folles. Si ce n'était les couleurs que je trouve assez peu harmonieuses et qui, même si elles sont bien faites, auraient pu être mieux choisies à mon avis, je trouverais cette BD très jolie. Mais par contre, côté scénario, je n'ai pas franchement aimé. Le héros n'est pas attachant puisque ce n'est que vers la fin qu'on comprend pourquoi il agit comme il le fait. L'intrigue est complexe et on la suit sans la comprendre. Telle qu'on lit l'histoire, ça ressemble à une suite d'obstacles et de dangers que le héros doit surmonter pour atteindre son but de Belgique jusqu'au Congo Belge, mais d'une part ces péripéties sont sans originalité ni réel interêt, mais en plus on comprend mal pourquoi le héros se contente d'aller de l'avant presque bêtement, sans prévenir personne autour de lui et sans chercher à ruser. La narration est en outre guère prenante. Toute l'intrigue est expliquée en fin d'album par une suite de longues pages de texte, mais même alors je n'ai ressenti rien d'autre qu'un gros "bof" devant l'idée même du scénario. Une histoire guère intéressante et racontée de manière peu prenante. Dommage car le dessin est bon.

23/09/2004 (modifier)

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Couleur café est un polar comme Philippe Berthet aime les écrire. C'est à dire qu'il s'en dégage un climat oppressant et des personnages complexes et torturés. Le contexte historique est inhabituel dans l'oeuvre policière de l'auteur car exceptionnellement, la période proposée ici n'est pas l'après-guerre mais plutôt les années 30. Cette bd était, à mon avis, pressentie pour être le tome 1 d'une future série car son sous-titre est " Lloyd ". Celui-ci étant le nom du personnage menant l'enquête dans cet album. Peut-être une manière d'auto concurrencer son autre série de l'époque : Le Privé d’Hollywood. Le projet ayant apparemment avorté, nous avons droit à un one-shot de bonne facture, avec une enquête bien menée et une narration classique mais efficace. Le dessin de Berthet en est encore à ses débuts et on peut y déceler quelques maladresses bien compréhensibles vu le niveau de sa carrière à cette époque-là (nous sommes en 1983 !) Malgré cela, la finesse de son trait est déjà bien visible et la précision du détail conforme à sa réputation. Un album peut-être pas indispensable mais qui comblera tous les amateurs du style Berthet et dieu sait qu'ils sont nombreux !

26/04/2003 (modifier)

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