La Dérisoire effervescence des comprimés
Quand Boucq décide de relever nos travers, il n'y va pas de main morte...
Absurde Boucq Futurs immanquables One-shots, le best-of
Avec 11 courtes histoires (souvent pas plus de 4 planches), Boucq a décidé de mettre en scène des personnages qui, oh là ! sont très éloignés de nous... sauf que... en y regardant de plus près, derrière ces personnages caricaturaux et leur petite vie toute lisse (enfin, pas toujours), on remarque un détail, on se dit, tiens, ça me rappelle quelque chose, quelqu'un... Humour au vitriol, délire sur notre société, un Boucq lâché dans la nature en somme !
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Date de parution | Septembre 1991 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Le titre de ce recueil de courtes histoires (de deux à six pages chacune) donne assez bien le ton de l’album, complètement foutraque, où domine une douce folie. Je trouve que l’humour absurde qui innerve l’album est d’autant plus efficace qu’il s’ancre dans une normalité on ne peut plus évidente. En cela le dessin de Boucq – que je trouve, comme quasiment toujours, excellent, est un vecteur parfait pour véhiculer les idées de l’auteur, et surtout pour faire éclater son humour plus ou moins corrosif. Humour parfois amer (l’histoire de l’éléphant insatisfait, adepte de chirurgie esthétique), noir (par exemple cet homme faisant croire à sa femme qu’elle doit rester cloîtrée dans un abri anti atomique). La première histoire (où apparaît un héros promis à un bel avenir, l’assureur Moucherot), assez caricaturale, m’a fait penser à certaines comédies douces-amères que produisait avec bonheur le cinéma italien dans les années 1960. Cet album et la douzaine d’histoires qui le composent sont probablement une des meilleures réussites de Boucq. Lecture fortement conseillée donc !
Un très bon cru de Boucq (un de ses meilleurs recueils d'histoires courtes parues dans à suivre). Presque un sans faute (l'histoire du garagiste est la seule nouvelle un peu plus faible, pour le reste c'est du tout bon). Toujours cet univers surréaliste et corrosif si cher à l'auteur : Une des premières apparitions de Jérôme Moucherot, qui vient rendre visite à une cliente assez particulière. L'éléphant qui rêve d'une vie plus "humaine" et qui finit en junkie complètement défiguré par la chirurgie esthétique. Le mec qui "séquestre" sa femme dans la cave, lui faisant croire que le monde est un champ de ruine apocalyptique, les publicitaires cyniques qui transforment le petit Somalien (ou Ethiopien) en schtroumpf pour alerter l'opinion. La famille d'obèses récitant de la littérature culinaire ... C'est de très mauvais goût et particulièrement savoureux. Si vous n'êtes pas allergique au dessin de Boucq (car le dessin peut en rebuter certains) c'est une valeur sûre. J'hésite entre un petit 4 ou un grand 3. Un grand 3.
Je me range facilement dans l'avis général encore une fois. Car il est vrai que cette BD est bien excellente. Si j'avais trouvé l'autre opus (Les pionniers de l'aventure humaine) plus faible, ce tome est au-dessus de par ses histoires qui sont plus nombreuses à être intéressantes et extraordinaires. Celle du repos du guerrier est juste extraordinaire. Quelle chute ! Magnifique. Mais les autres ne sont pas en reste, et Boucq sait très facilement caricaturer la société dans un propos qui semble au début complètement barré avant qu'on se rende compte de la caricature. C'est fort, vraiment très fort. Et ajouté à cela le must du dessin ! Sublime, avec les couleurs qui ne sont pas en reste. Au final, c'est vraiment un plaisir pour les yeux. Bref, j'ai adoré. L'humour est acide, et la caricature excellente. Le tout est parfait. Lecture chaudement recommandée.
Extraordinaire opus... Le dessin de Boucq, reconnaissable au premier coup d'œil, est tout simplement parfait dans son genre. Quelle maîtrise des êtres vivants, du mouvement, des décors ! Et surtout, quel talent de caricaturiste ! Au niveau du contenu, c'est du lourd. On y trouve la première apparition que je connaisse de Jérôme Moucherot, agent d'assurance (surnommé le Tigre du Bengale par sa femme). L'histoire "Pachyderme que ça" est complètement délirante et en même temps tellement réelle... C'est une espèce d'humour tellement grinçant qu'il en devient tragique, ça fout vraiment les jetons. Il y a quelques autres idées assez excellentes, comme "Briefing", "Une perspective laborieuse" ou "Le repos du guerrier"... Je n'en dévoilerai pas plus. Un des bons points des œuvres de Boucq de cette époque, c'est qu'il s'agit de petites histoires indépendantes, chacune partant d'une bonne idée, menant cette idée où elle doit aller et pas plus loin. Du coup c'est dense et très inventif. L'univers laisse une place énorme à l'absurde. Je ne sais pas si c'est l'époque ou quoi, mais j'ai l'impression qu'on pourrait le rattacher à une vague passant par des choses comme Avatars et coquecigrues d'Alexis (sorti peu après) ou Quotidien délirant de Prado (comme PouetLaChouette l'a déjà remarqué) et puisant de lointaines sources dans l'incontournable œuvre de Fred (Philémon, "Le fond de l'air est frais", etc.) - même si ce recueil de Boucq est unique et très personnel ! Les autres histoires sont un peu moins fortes... Alors, quatre ou cinq étoiles ? D'une part, rien qu'avec celles citées précédemment, ça vaut bien les cinq. D'autre part, j'ai lu et relu cette BD pendant mon adolescence et une partie de l'imaginaire de Boucq s'est vraiment "imprimé" en moi ; il me semble que c'est la définition même d'une BD "culte". Par conséquent : cinq étoiles, adjugé, vendu !
C'est le recueil d'histoire de Boucq qui m'a fait le plus rigoler. Je ne sais pas si s'est parce que, comme c'est le dernier, son humour s'est amélioré avec le temps ou si s'est parce que je me suis habitué à son style très particulier. Qu'importe la raison, je me suis bien amusé à lire ses différentes histoires. Il y a des bonnes idées à chaque page et l'univers de Boucq est bien délirant. J'ai remarqué aussi que les histoires étaient plus cyniques que d'habitude. Boucq se montre très féroce envers la société et j'aime ça ! Ma préférée est sans aucun doute 'Le repos du guerrier'. La chute est bien trouvée et m'a bien fait marrer.
Il n'est jamais trop tard pour (re)découvrir un auteur talentueux. J'ai attaqué "La Dérisoire effervescence des comprimés" avec l'assurance d'être satisfait. Ce fut le cas, j'aime son dessin même si les couleurs sont parfois étranges ou forcées. Les histoires sont délirantes, trois d'entres elles étant vraiment excellentes. Les récits sont bavards, il faut prendre son temps car il y a beaucoup de texte, chose peu courante dans les BD d'humour. Il ne faut pas s'arrêter à la couverture, l'intérieur est exemplaire de beauté. Cette BD a passé et passera les années sans prendre de rides, on peut parler de référence. A découvrir et à consommer sans modération.
« La dérisoire effervescence des comprimés » est un titre merveilleux. Mais Boucq ne s’arrête pas là. Tout l’album, recueil de courtes histoires délirantes au ton souvent mordant et cynique, est d’une qualité indéniable. Il faut cependant reconnaître que le genre d’humour pratiqué par l’artiste risque de faire grincer les dents de certains lecteurs. Le dessin est de qualité. Ce pseudo réalisme est tout à fait adéquat pour illustrer ces histoires déjantées, tout comme le dessin d’Alexis l’était pour illustrer les Cinémastock. Je n’oserais cependant pas conseiller l’achat immédiat, car un essai préalable via une location me paraît plus sûr. L’univers développé par Boucq est trop particulier, trop personnel pour plaire à tout le monde. Mais je sors de cette lecture totalement convaincu et épouvantablement charmé (Ah, l’idée des schtroumpfs, quelle merveilleuse horreur !!!) A découvrir, sans nul doute.
J'aime particulièrement le dessin de Boucq (même si je le trouve parfois presque dérangeant de "laideur dans la beauté" pour le dessin de ses femmes truculentes et toutes en bouche). Je trouve tous ses albums extrêmements beaux à regarder et à posséder. En outre, cet album-là regroupe des petites histoires vraiment délirantes, mélangeant humour déjanté et humour noir (voire très noir ou plutôt bleu schtroumpf si l'on pense à l'histoire sur la famine en Afrique). Certaines histoires sont caustiques et critiquent nos modes de vie, nos travers, en montrant des exagérations d'êtres "civilisés" tels que nous et nos concitoyens. D'autres sont de purs délires jouant sur le monde animal par exemple ou bien portant directement sur les notions de perspective ou autres concepts artistiques ou liés à la BD elle-même. Globalement, c'est un humour que j'aime bien, qui me fait rire et qui est en plus sublimé par le dessin de Boucq. Bref, une BD d'humour et de délire très sympa.
Pour qui aime Boucq et ses délires, autant Jérôme Moucherot que "La mort et Lao Tseu", La Femme du magicien que Face de Lune, cet album plaira. Des histoires plutôt inégales, à mon avis, mais certaines très réjouissantes (le brainstorming sur la misère en Afrique est excellent, c'est la meilleure de l'album). Côté dessin, Boucq=Boucq : le caractère se voit souvent sur le visage, il prend plaisir à déformer les traits et les gens, à grossir leurs défaut. Même si ce n'est pas le meilleur de Boucq, cet album fait passer un bon moment, et rappelle par bien des côtés Quotidien délirant de Miguelanxo Prado, que je recommande chaudement.
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