Carnets de Joann Sfar
« Harmonica » est à Joann Sfar ce que « Carnet de bord » est à Lewis Trondheim. L’auteur y raconte dans un style très vivant une partie de son quotidien.
Autobiographie Musique Sfar
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Il s'agit d'un journal) 13 tomes parus |
30/04/2003
| ThePatrick
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Les avis
2.5 Je n'ai lu que deux tomes parus dans la collection Shampooing, mais je pense que s'est suffisant pour donner un avis parce que je n'ai pas trop envie de lire d'autres carnets de Sfar. Tout d'abord, les anecdotes de Sfar sont très inégales. Certaines m'ont intéressé, d'autres laissé de marbre et le reste m'a ennuyé. Je n'aime pas lire des albums avec un contenu aussi irrégulier dans mon appréciation. De plus, cela devient rapidement soulant de lire ses carnets. Au début, j'ai bien aimé lire les réflexions de Sfar, mais je me suis ennuyé après une bonne centaine de pages. C'est typiquement le genre de chose que je lis à petite dose.
Bon, pour être franc envers les modérateurs et le concepteur de ce site marron : je ne vois pas comment on peut noter l’ensemble des carnets de Joann Sfar En effet, les tomes diffèrent tellement par leurs thèmes qu’il est assez difficile d’en faire une appréciation générale de la série. Comment peut-on y trouver des ressemblances entre « Le greffier » et « Caravan » ? Même la façon de dessiner de Joann Sfar évolue d’année en année (ses premiers tomes chez l’association étaient de l’encrage, depuis que l’auteur fait publier ses carnets par Delcourt, il les colorise) ! Néanmoins, voici mes avis tome par tome en espérant que le webmaster me laissera le temps de lire ceux que je n’ai pas encore lus ! « HARMONICA » Premier album des carnets de Joann Sfar, « Harmonica » n’a pour seul objectif de la part de l’auteur que de nous faire partager sa passion pour la musique et en particulier pour l’harmonica. N’allez pas croire que cette lecture est inintéressante, bien au contraire ! Car Joann Sfar nous dévoile les petits et nombreux secrets sur l’harmonica, et surtout, il nous fait partager avec plaisir son grand amour sur les instruments de musique en général. Ainsi, on découvrira au fur et à mesure de la lecture son attirance de plus en plus forte pour l’ukulélé initié en grande partie par son ami et compère Lewis Trondheim. Et puis, Joann Sfar a une façon tellement désinvolte et amusante de raconter ses aventures que j’ai pris énormément de plaisirs à lire ce petit carnet. En dehors de ses diatribes sur l’harmonica, l’auteur nous fait partager aussi ses petites habitudes quotidiennes en particulier avec Tautmina, sa petite fille, il nous invite également à participer avec lui aux divers festivals (bd et animations) qu’il a pus aller. Ces séquences me sont apparues sympas à découvrir d’autant plus qu’elles permettent de mettre une parenthèse bienvenue aux scènes où il nous explique comment fonctionne un harmonica. Sympa, conviviale et distrayant : voilà les mots qui me reviennent à la lecture d’ « Harmonica ». Sans être un indispensable des carnets de Joann Sfar, cet album vous fera passer un bon petit moment de détente. Note finale : 3/5 « GREFFIER » Ce carnet est partitionné en deux : une première partie traite du procès sur les caricatures de Mahomet, le deuxième chapitre met en scène des scénettes sur la philosophie : tout un programme ! A la demande du « Charlie Hebdo », Joann Sfar a suivi le fameux procès des caricatures de Mahomet les 07 et 08 février 2007 suite à une plainte d’associations musulmanes. L’origine de cette affaire vient des dessins sur le prophète parus au Danemark qui a choqué une grande partie des musulmans du monde entier (je n’irais pas dans les détails sur la façon dont ce débat fut mené). Pour la liberté d’expression et par solidarité avec les dessinateurs de presse danois, des quotidiens français dont « Charlie Hebdo » ont à leur tour publié les caricatures controversées. Les organisations ont ensuite accusé ces éditions de presse de manquer de respect envers les croyants et de stigmatiser la religion musulmane, elles ont donc saisi la justice pour obtenir gain de cause… En allant suivre ce procès, Joann Sfar n’avait pas pour objectif de se mettre dans la peau d’un journaliste, il l’a fait pour essayer de retransmettre l’ambiance et quelques moments clés de cette affaire. Le résultat donne un carnet réalisé comme si Joann Sfar était devenu un dessinateur d’audience. Sans être totalement aboutis, ses dessins ont le mérite d’être réalisés rapidement, ce qui permet à Joann Sfar de nous proposer énormément de scènes sur les débats entre les accusés et les « victimes ». Malgré tout, on ne peut pas dire une fois la lecture achevée que le lecteur en saura plus sur ce procès par rapport ce qu’il avait déjà été dit dans les journaux, la faute sûrement à la durée relativement courte du débat et aux limites naturelles allouées au dessin même fait à la va-vite (A un moment donné, Joann Sfar avoue lui-même avoir être dépassé par la vivacité des échanges entre les différents intervenants au point de ne pas pouvoir les retransmettre sur son carnet). Je ne sais pas si l’auteur est resté vraiment neutre dans ses propos. A voir la façon dont il loue les interventions de l’accusation et « tacle » automatiquement les représentants des associations musulmanes, je ne suis pas certain qu’il n’ait pas pris position dans ce procès. La deuxième partie de l’album reprend les petits récits parus dans le « Charlie Hebdo » entre 2004 et 2005 sur la philosophie grecque. Bien qu’assez marrantes, ces historiettes ne m’ont pas vraiment emballé ni intéressé, il faut dire aussi à la décharge de l’auteur que je n’ai jamais fan de philosophie. Même si je loue ce difficile exercice de style, je n’ai pas été très charmé par le « Greffier » car je n’ai pas appris grand’ chose de ce que je savais déjà sur le procès et parce que Joann Sfar –à mon avis- semble ne pas avoir été resté neutre sur les interventions de chaque protagoniste. La deuxième partie devrait intéressé les lecteurs qui sont passionnés par la philosophie (grecque). A lire par curiosité toutefois… Note finale : 3/5 « MISSIONNAIRE » J’ai découvert ce carnet en allant sur le site de Joann Sfar réalisé par des fans. Chaque jour, une page de « Missionnaire » y était dévoilée. A l’époque, l’auteur n’avait pas l’intention de publier ses nouveaux carnets suite à une brouille avec les éditions « Association ». Cependant, « Missionnaire » ne fut jamais transposé en intégralité sur le web. Ainsi, de nombreuses pages sur son voyage au Japon manquent à l’appel ainsi que la deuxième partie qui raconte son séjour aux Etats-Unis. Car c’est bien en deux grandes parties que se décomposent « Missionnaire ». Le premier chapitre met en scène Joann Sfar au pays du soleil levant. L’auteur est l’un des invités de l’ambassade de France du Japon parmi d’autres auteurs de bandes dessinées. Le lecteur découvre un Joann Sfar très respectueux (comme d’habitude…) des habitants de l’archipel et curieux de tout (comme d’habitude…). Ce chapitre est une mine d’or de paradoxes sur les nippons. Pour exemples, le lecteur découvre lors d’une discussion avec Boilet et des jeunes femmes japonaises comment les habitants de ce pays pratiquent l’acte sexuel (Ne rigolez pas ! C’est vachement intéressant et important !)… Les remarques de l’auteur sur les habitudes culinaires des japonais sont hilarantes aussi ! Cette première partie est très agréable et très divertissante à lire, j’ai eu l’impression de voyager avec l’auteur d’autant plus que les illustrations y abondent ! Le deuxième chapitre est plus « philosophique »… Novembre 2006, Joann Sfar est missionné par l’institut français pour participer à des groupes d’échange de culture aux Etats-Unis. Au lieu d’en profiter pleinement pour se balader au milieu des buildings de New-York et de Chicago, l’auteur reste la majeure partie du temps dans son hôtel avec pour seules idées en tête de finir de lire « le comte de Monte Christo » et de commencer la lecture d’un ouvrage de Robert Mc Kee. Ainsi, le lecteur est invité à partager les réflexions et interrogations de Joann Sfar sur la définition du scénario idéal et sur l’absence de tragédie dans le cinéma américain. J’ai adoré ce chapitre même s’il faut s’accrocher à cette lecture car l’auteur foisonne tellement d’idées, de textes et semble s’emporter tellement dans ses réflexions que le bédéphile risque d’en perdre le fil ! En tout cas, ses pensées sont réellement intéressantes et donnent à réfléchir. Le carnet se termine par les voyages de l’auteur en Ecosse et au Maroc (2001), cette petite partie est l’occasion pour les lecteurs de découvrir quelques belles aquarelles. « Missionnaire » est le genre d’ouvrage que j’aime emporter en voyage ou lors des sorties en train d’autant plus que le petit format de la bd permet de la glisser aisément dans un petit sac (comme tous les carnets de Sfar d’ailleurs). La grande nouveauté de ce carnet vient du fait que Joann Sfar colorise désormais ses dessins. Le résultat donne un livre très agréable à feuilleter. J’ai énormément apprécié la séparation en deux grosses parties bien distinctes qui permet aux lecteurs de privilégier soit la contemplation (Japon) soit la réflexion (Etats-Unis). A lire absolument ! Note finale : 4/5
Attention : cette chronique ne concerne que "Missionnaire". De ses voyages au Japon et aux Etats-Unis, Joann Sfar en rédigea un carnet de bord dans lequel il décrit vie quotidienne, couche sur le papier quelques moments croustillants ou philosophe sur des sujets tels que l’antisémitisme ou le concept du scénario idéal. « Missionnaire » en est le résultat. Joann Sfar reprend ses carnets ! (« Missionnaire » en est le septième). Cet album se scinde en deux parties bien distinctes. La première concerne son voyage au Japon, plus exactement à Tokyo. Il y rencontre deux amis, Walter et Frédéric, qui ont une vision diamétralement opposée sur la façon de vivre asiatique. Le récit est truffé d’anecdotes, de situations cocasses dans lesquelles l’auteur apparaît souvent emprunté. Un an plus tard, en 2006, celui-ci se rend aux Etats-Unis, objet de la deuxième partie de l’œuvre. Très différente, celle-ci aborde des thèmes beaucoup moins terre à terre et plus philosophiques tels que l’antisémitisme en France vu par le peuple américain, la définition du scénario idéal par Robert Mc Kee ou l’absence du tragique dans la littérature et le cinéma d’outre atlantique. Cette partie du récit s’apparente plus à un essai qu’à un roman graphique. Les textes y sont nombreux et l’on a parfois tendance à se perdre dans les méandres de l’esprit foisonnant de Sfar. Côté dessin, le gaufrier des premières pages laisse rapidement la place à des illustrations beaucoup plus réalistes : quelques aquarelles, des visages croqués sur le vif, d’un trait lâché, si particulier à l’auteur. « Missionnaire » est un album (trop?) dense qui pourra en rebuter plus d’un. Néanmoins, son contenu est si riche, si débordant d’idées qu’il serait dommage de passer à côté.
Bizarrement c'est presque par les carnets que j'ai commencé l'oeuvre de Sfar. Je n'avais lu que le tome 1 du "Chat du Rabbin" et peut être 1 ou 2 Pascin. Et voilà que je tombe sur "Harmonica". Ou comment un auteur de BD raconte sa découverte du plaisir de faire de la musique, ses états d'âme sur le dessins, sa vie, sa famille, ses copaings, le tout joyeusement pas scénarisé et entrecoupé de croquis, de dessins pris sur un coin de table ou sur une plage à Nice. Tout au long des 5 "Carnets", le plaisir de la lecture est très variable. Parfois je suis juste attendri par les mots d'un père pour sa fille, parfois j'éclate de rire au détour d'une phrase à la con, parfois je m'instruis, parfois je m'ennuie et parfois c'est juste de très jolis dessins, des crayonnés qui dégagent une belle émotion. C'est à la lecture de ces carnets que j'ai compris pourquoi je ne pouvais pas ne pas aimer Sfar. Il fait référence à tellement de choses que j'ai aimées étant gosse, rien que Roald Dahl et Quentin Blake. Du coup grâce aux carnets j'ai découvert et beaucoup aimé Romain Gary et Albert Cohen, de qui Sfar tire de nombreuses références dans son oeuvre, et la truculence de tout les personnages de ses albums. C'est à ses carnets que je dois mes plus gros fous rires de lecture. Du rire qui fait du bien, de la bonté sur papier. En résumé, ce sont des livres au format original, plutôt réservés aux fans tout de même. Un peu chers (135 € les 5 carnets pour un peu plus de 2000 pages au total). Mais bon les fans de BD sont bien prêt à payer des fortunes pour acheter des séries entières !! Un place de choix dans ma bdthèque, relu à chaque fois avec un plaisir renouvelé.
Eh bien c'est simple, les carnets sont ce que je préfère de ce qu'a fait Joann Sfar jusqu'à présent. Au début, avec Harmonica, j'avoue avoir été un peu dérangée par le côté un peu trop "sympa" de l'ensemble. Après avoir lu le Journal de Neaud, ou bien les différents Carnet de bord de Trondheim, je m'attendais à quelque chose du même style, où l'auteur se "livrerait" plus. Mais les carnets de Sfar ne forment pas du tout un journal intime. C'est un ramassis hétéroclite de réflexions de l'auteur, de croquis, de choses dont ils veut se souvenir. Et personnellement, j'adore. On a l'impression de converser avec lui, de suivre les sujets qui lui plaisent, et on est séduit par l'intelligence et la modestie qui se dégagent de l'ensemble, même si on peut être énervé par le fait que Sfar s'y donne résolument une image sympathique. Chaque nouveau tome est à mon sens meilleur que le précédent. Et s'il n'en faut qu'un, autant prendre "Caravan" !
Note approximative : 2.5/5 Je viens de lire l'énorme pavé que représente Caravan (850 pages quand même). J'en sors avec une impression très mitigée. Il faut savoir au départ que je ne suis pas un très grand fan de Sfar. J'adore Donjon mais j'apprécie moyennement Le chat du Rabbin, Grand Vampire, Petit Vampire et autres Paris-Londres. J'apprécie grandement l'imagination et l'originalité des récits de Sfar, mais j'aime nettement moins son dessin et sa narration. C'est donc sans conviction que je me suis lancé dans la lecture de cet énorme journal intime et carnet de croquis que représente cette BD. D'abord, il faut bien prendre en compte le fait que ce n'est pas ce qu'on peut vraiment appeler une BD. A quelques pages composées d'un récit séquentiel selon la définition de Scott Mc Cloud (l'Art Invisible) s'accompagnent surtout nombre de pages de croquis, de pages de notes, de véritable textes écrits à la main et même quelques scans de documents divers. Ce sont des carnets donc. En outre, ce sont des carnets publiés quasiment tels quels, sans réel re-travail du récit ou du dessin ni élimination de ce qui pourrait être superflu. Sfar y parle de tout et n'importe quoi, de presque tout ce qu'il vit, des discussions qu'il a eues, des choses qu'il a vues, de ses pensées, de ses passions, etc... Alors qu'est-ce que ça donne en définitive ? Ca donne plusieurs heures de lecture qui ne m'ont pas captivé pour la grosse majorité et qui m'ont même franchement ennuyé par moment. Voici un aperçu de mon appréciation de la lecture : - 1/5e du récit m'a objectivement intéressé : il s'agissait des quelques reflexions sur la religion et la vie communautaire, du fil rouge que représentait l'histoire de la convocation judiciaire pour les albums de Riad Sattouf ainsi que divers passages disséminés dans la masse de pages de l'album - 2/5e du récit ont correspondu pour moi à une lecture de curiosité que j'ai lue comme je lirais un blog sur le net : il s'agit de tout ce qui traite de la vie même de Sfar, de sa famille, de ses amis, de quelques discussions, etc... Cette partie de ces carnets satisfait pour moi soit l'indicible désir de voyeur du lecteur lambda, soit l'envie du fan de Sfar de savoir comment vit son idole au jour le jour. - Et les 2/5e restants ne m'ont pas intéressé du tout, tellement peu que j'ai rapidement fini par sauter totalement les pages concernés : il s'agissait des passages sur la musique et les accords de guitare/ukulele, sur l'art pictural et le dessin en lui-même, sur le cinéma, etc... Ce sont tout autant de passages qui intéresseront les musiciens amateurs, les dessinateurs et autres personnes vraiment concernées, mais qui ne m'ont absolument pas intéressé, moi qui justement ne m'intéresse ni à la musique ni à la technique du dessin, etc... En définitive, si j'ai terminé ce pavé, c'est par curiosité et pour ne pas manquer quelque chose d'éventuellement très réussi dans ce flot de passages de dessins, de croquis et de textes. Mais au final, rien ne m'a particulièrement intéressé, rien ne m'a marqué ni franchement plu. Et j'aurais pu arrêter ma lecture à n'importe quel moment si l'envie de savoir le fin mot sur l'affaire Riad Sattouf ne m'avait pas forcé à lire l'ensemble pour n'en rien manquer. A réserver aux fans de Sfar ou à ceux qui partagent précisément les mêmes passions que lui.
J’ai bien aimé découvrir un peu plus un auteur que j’apprécie par l’intermédiaire de ce carnet de notes. C’est super intéressant de le voir évoluer au milieu de sa bande de copains ou de sa famille, de l’entendre se passionner par la musique plus que par sa planche à dessin, et tout. Mais d’une part, cette « BD » n’en n’est pas une, mais bien ce qu’elle dit être, un carnet dans le quel sont notés à la va-vite des impressions à côté de quelques croquis, et à part pour des grands fans de l’auteur, je ne vois pas trop d’intérêt d’acheter ça. Et d’autre part, Sfar y présente ses réflexions comme s’il avait 10 ans. Alors même si on sent là une façon de se distancier de ce qu’il écrit, ou bien un regard ironique sur ses relations, comme avec sa fille par exemple, qui ne peut pas apparaître sur le coin d’une page sans qu’on le voit lui, la larme à l’œil, s’écrier au génie, et bien ça crée un peu un malaise sur l’image qu’il souhaite donner de lui. On retrouve un peu le ton décalé de Donjon, où les monstres s’expriment comme des gamins dans une cour de récré, sauf que là il s’agit un peu d’un journal, et ça fait bizarre. Ceci dit, si vous adorez Sfar, allez au moins feuilleter ce carnet, ça vaut beaucoup plus le coup qu’une interview. Et puis y a certaines planches très chouettes, et très différentes de sa façon de dessiner dans ses albums.
Que dire de ces 3 carnets ?? Au début, très septique sur ce genre, avec beaucoup d'a prioris négatifs, et la grosseur des volumes, rien ne m'aguichait pour lire ces BD, et pourtant, j'me suis dit : "fais un effort, c'est quand même du Sfar..." Quelle éééénorme surprise. On rentre tout bonnement dans l'univers de Sfar, et quel univers ! Fait d'imagination, de rencontres connues ou inconnues, de musique. On plonge littéralement dans son intimité, du moins celle qu'il veut nous donner. Par exemple, les passages avec sa fille sont tout simplement jubilatoires. Drôle, émouvant, parfois technique, souvent (trop même, cela nous donne presque des complexes !!) intelligent, il nous fait partager ses réflexions, sa vision de son métier et du monde, sa curiosité, son acharnement à casser les oreilles de ses potes. Bref, nous découvrons un VRAI passionné, et c'est là la force de ses BD. Juste un petit reproche, quand même, c'est la taille des textes ... Mon grand âge me dote d'une vision approximative et j'avoue que parfois j'ai regretté de ne pas avoir de loupe ... Ces trois carnets m'ont appris tout plein de choses et notamment celle de toujours dépasser ce qui, d'un premier abord, nous rebute. Un seul mot pour qualifier ses petits carnets que j'emprunterai au maître Sfar : "génie" !
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