Snapdragon
Angoulême 2022 - Prix Jeunesse 12-16 ans Il y a une sorcière dans la ville de Snap. Du moins, c’est ce qu’on dit. Mais en réalité, Jacks est seulement une vieille femme qui porte des crocs et vend des squelettes d’animaux écrasés sur Internet… après leur avoir fait subir un petit rituel pour apaiser leur esprit. Ça fait flipper, c’est sûr, mais Snap trouve ça aussi plutôt cool.
Angoulême 2022 : les gagnants ! Angoulême : récapitulatif des séries primées First Second Gays et lesbiennes La BD au féminin Les Marsupiaux Les petits éditeurs indépendants Sorcières
Elles décident de s’associer : Jacks va apprendre à Snap comment prendre soin des bébés opossums qu’elle a recueillis, tandis que Snap aidera Jacks à faire son travail. Mais au fur et à mesure qu’elles apprennent à mieux se connaître, Snap réalise que Jacks pourrait en fait réellement pratiquer la magie… et qu’elle a des connections avec le passé de sa famille.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 16 Avril 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Emprunté au hasard dans ma médiathèque, au vu du sticker signalant la récompense glanée à Angoulême, cet album m’a laissé sur ma faim. Disons que je lui aurais mis deux étoiles, mais que j’arrondis aux trois car je pense qu’un lectorat plus jeune sera probablement plus indulgent que moi. Je ne suis fan ni du dessin ni de la colorisation, mais je leur reconnais du dynamisme, et une certaine efficacité : dans un style très dessin animé, c’est fluide. Mais pas mon truc. Quant à l’histoire, elle m’a elle aussi laissé sur ma faim. Je n’ai pas accroché à la partie plus fantastique (dans la deuxième moitié de l’album essentiellement), qui surgit alors même qu’au départ, je me disais que cet aspect allait être évacué dès lors que Snap (la jeune héroïne) avait effacé ses préjugés sur sa « sorcière » de voisine. La première partie est plus intéressante, mais surjoue trop certains aspects. C’est une sorte d’hymne à la tolérance envers l’homosexualité, les transgenres, quand ce n’est pas les Noirs (le dessin reste d’ailleurs très ambigu sur la couleur de peau de Snap). Mais je trouve que le propos aurait été plus crédible si plus équilibré. En effet, comme le signale justement Ro, il est statistiquement hautement improbable que la quasi-totalité des personnages soient issus de ces catégories. Quelques petits à-côtés sont intrigants et plaisants (cette voisine/sorcière qui reconstitue les squelettes d’animaux morts par exemple). Mais, globalement, je n’y ai pas trouvé mon compte. Note réelle 2,5/5.
Angoulême 2022 Prix Jeunesse 12/16 ans. Après l' excellent Bergères Guerrières récompensé en 8/12, j'avais hâte de lire le must pour les plus grands. Je dois avouer que je suis passé à travers ce Comics de Kat Leyh. L'histoire de Snap m'a pas mal ennuyé du début à la fin de l'ouvrage. Dans une bourgade typique mi campagne mi grande banlieue US, Snap vit seule avec sa maman. Kat Leyh nous emmène dans un milieu middle-class Afro-américain classique où la maman travaille 10/12h par jour( et nuit) et laisse Snap libre de son temps. C'est une image qui doit faire fantasmer pas mal d'ados français. Le graphisme est bon mais très classique. Pas de grosse originalité même si le découpage est moderne comme il se doit. Beaucoup de dynamisme avec très peu de texte, j'ai fini les 230 pages en 40 minutes. C'est donc un niveau de lecture assez facile, bien en dessous des Bergères à mon avis. La construction du récit est surprenante. Je la définirais en trois parties. La première partie , destinée aux 14/16, est un manifeste progressiste sur le Gender et la tolérence, axée sur la relation entre Snap et son ami Lou. Partie réaliste voire avec un côté scientifique et écologique en introduisant de l'ostéologie. Ensuite on recentre sur la relation Snap/Jacks où est développé le côté fantastique-sorcière qui commence plutôt par de la méditation transcendentale orientale de la maîtrise des énergies pour finir dans du style " Harry Potter". Une partie qui me semble plutôt viser les 12/14. La fin est un happy end type Disney après que le méchant ait été puni. Je ne peux pas reprocher grand chose mais je trouve que cela manque de cohérence et de profondeur dans les thèmes traités. A aucun moment je n'ai été émotionnellement intéressé ni surpris. Visiblement pas pour moi.
Snapdragon, c'est le nom d'une jeune fille vivant dans une petite ville américaine. C'est un nom de fleur, car dans sa famille, toutes les femmes ont un prénom de fleur. Ça ne l'empêche pas d'avoir un très fort caractère et de ne pas hésiter une seconde à braver la maison d'une sorcière pour chercher son chien disparu. Sauf qu'en guise de sorcière, elle y rencontre une vieille femme solitaire au mode de vie bien particulier. Et toutes deux vont apprendre à se connaitre... et se surprendre l'une l'autre de bien étrange manière. Sur la première moitié de l'album, ce comics ressemble à un roman graphique sympathique mais pas très original, si ce n'est la personnalité marquée des protagonistes. Et soudain, au milieu de l'histoire, le fantastique fait sa brusque apparition et modifie grandement le ton du récit sans pour autant l'éloigner de ses thématiques principales : les relations humaines et la différence. J'ai apprécié le non-conformisme des personnages et l'intelligence de leurs relations. Il n'y a pas de quiproquos et autres mésententes idiotes, les protagonistes tiennent les uns aux autres et le montrent dans leurs actes et paroles. Chaque caractère est bien marqué. On peut toutefois trouver un peu trop présent le sujet très américain du genre, ces fameuses Gender Studies qui ont fait parler d'elles aux USA ces dernières années. Non pas que ça me dérange mais je trouve la concentration de personnes concernées un peu hors statistiques ici : sur 5 protagonistes principaux, on a une héroïne garçon manqué qui se cherche, une lesbienne, une bi puisque lesbienne à la base mais finalement mariée avec des enfants, et un garçon ou plutôt une fille transgenre. La seule vraiment hétérosexuelle est une femme pompier plus costaude que la plupart des mecs. Cela est mis en place et présenté de manière très naturelle et cela ne trouble pas le récit mais c'est plus l'improbabilité d'avoir autant de genres atypiques sur un panel de personnages si restreints que je trouve artificiel. Cela m'a fait légèrement tiquer mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier le récit. Comme je l'ai dit, il implique à partir d'un certain stade une véritable dose de fantastique, de magie en fait, mais c'est une magie naturelle, bienveillante et agréable. J'ai aimé la manière dont elle était introduite et maniée par les personnages. Elle sert en outre bien le récit et ses thématiques très humaines. A côté de cela, le dessin est lui aussi bien plaisant, avec là encore une petite personnalité bien à lui. J'ai juste mis un certain temps à comprendre si l'héroïne, dont la mère est noire, était elle-même noire, métisse, blanche ou albinos. De même, physiquement, il est bien difficile de donner du madame à la fameuse vieille sorcière tant elle ressemble complètement à un homme. Mais je suppose que ça n'a aucune importance pour le récit. Je ne suis pas complètement tombé sous le charme de ce roman graphique teinté de fantastique, mais j'ai apprécié son originalité, ses personnages et l'agréable subtilité de son sujet et de sa narration.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site