La Part des Flammes

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Le Bazar de la Charité est une vente de bienfaisance courue du Tout-Paris. Le 4 mai 1897 un effroyable incendie ravage le lieu et fait plus de 120 victimes.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Les petits éditeurs indépendants Paris Séries avec un unique avis

Mai 1897. Où se pressent donc la duchesse Sophie d’Alençon, la comtesse Violaine de Raezal et la délicieuse Constance d’Estingel ? Vers la rue Jean Goujon à Paris où a lieu tous les ans au Bazar de la charité la plus mondaine et la plus brillante des ventes de bienfaisance. Pour certaines, il s’agit d’un pas important vers la respectabilité, pour d’autres il faut y être vue tandis que quelques-unes espèrent y retrouver en secret un galant …Mais un incendie terrible se déclare et en quelques minutes l’endroit se mue en un charnier. Très vite, la liste des portés disparus s’allonge. C’est toute la noblesse française qui pleure ses morts, ses blessés, ses défigurés à jamais. Constance qui vient de rompre avec son fiancé Lazlo par foi religieuse, est blessée et choquée. Elle sera internée de manière abusive dans la clinique du Docteur Brunet qui prétend soigner l’hystérie. Des rumeurs folles circulent dans Paris affolé : certains hommes ont-ils vraiment piétiné des femmes pour sortir de la fournaise ? Tandis que Lazlo, devenu journaliste au Figaro, cherche à laver son honneur, nos héroïnes, rebelles dans l’âme vont travailler à libérer Constance de sa prison. (texte : Philéas)

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Mars 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Part des Flammes © Philéas 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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24/03/2022 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5
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L'incendie du Bazar de la Charité, causé par la chaleur d'une caméra, venue filmer l'ouverture du lieu, a été une épouvantable tragédie il y a 125 ans. Largement documenté, l'évènement n'avait cependant pas, à ma connaissance, eu les honneurs d'une bande dessinée. C'est ainsi que les Editions Philéas ont proposé au scénariste Didier d'adapter le roman de Gaëlle Nohant, qui en raconte les coulisses, tout en proposant l'histoire de l'une des victimes, avant, pendant et après l'évènement. On est donc bien au-delà de la chronique fidèle et froide que l'on aurait pu craindre. Le scénariste amène les différents éléments progressivement, avec l'histoire de cette jeune fille qui après avoir rompu ses fiançailles, souhaite s'émanciper et rentrer dans le monde de manière discrète. L'incendie du Bazar de la Charité en lui-même ne prend au final que quelques pages, l'essentiel de l'album est donc une histoire d'empowerment féminin dans une période qui n'y était pas encore favorable. Seules quelques roturières pouvaient alors travailler, et encore, au sein des bonnes oeuvres... L'histoire se suit assez aisément, Quella-Guyot est un scénariste chevronné qui à mon avis est assez à l'aise dans l'exercice particulier qu'est l'adaptation. La seule difficulté que j'aie eue fut pour distinguer les deux ou trois jeunes femmes qui tiennent le haut du pavé dans l'histoire, je ne sais pas si c'est dû à leur caractérisation physique peu différenciée ou à leur rôle dans l'histoire. On signalera tout de même que le dessin de Wyllow, qui émarge dans plusieurs genres (fantasy, chronique documentaire et historique), est assez élégant, bien accompagné par les couleurs de Florent Daniel.

24/03/2022 (modifier)