Winter station
Qui a dit qu’il faisait chaud en enfer ?
Christophe Bec École européenne supérieure de l'image La Montagne Serial killers [USA] - Côte Ouest
Lisa Langlois, jeune agent immobilier, est envoyée sur le projet de restauration d’une station de ski à moitié abandonnée dans la Sierra Nevada. Chalets délabrés, hôtels désaffectés, remontées mécaniques rouillées... le lieu est glauque à souhait. Seule femme au milieu d’ouvriers, isolée dans cet enfer de glace, Lisa se dit que les deux mois sur place risquent d’être interminables. D’autant que quelques jours après son arrivée, le cadavre d’un homme est retrouvé, égorgé. Visiblement, un psychopathe semble avoir élu domicile dans la station. Et Lisa pourrait bien être sa prochaine cible... Avec Winter Station, Christophe Bec et Cristian Pacurariu signent un thriller glaçant, entre The Shining et Les Rivières pourpres. Aurez-vous suffisamment de sang-froid pour en venir à bout ?
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 04 Avril 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est toujours un beaucoup de plaisir que j’attaque une bande dessinée scénarisée par Christophe Bec. Encore une fois il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Cet album est une œuvre captivante qui mêle habilement mystère, suspense et une atmosphère glaçante. L'histoire, se déroulant dans une station de ski presque abandonnée, offre un cadre unique et oppressant, renforcé par le trait précis de Christi Pacurariu. Les personnages bien développés ajoutent une profondeur intrigante à l'histoire, chacun apportant son lot de secrets et de complexités. Les relations entre les membres en charge des travaux de la rénovation de la station de ski, la police et les habitants du village sont dépeintes avec subtilité, créant une tension palpable qui progresse crescendo et qui tient le lecteur en haleine. L'intrigue est bien menée. Celle-ci est riche en rebondissements. Les mystères qui entourent la station et ses occupants sont progressivement révélés. Cela ne pourra que stimuler votre curiosité tout en vous maintenant sur le qui-vive. Les fausses pistes sont nombreuses ! Le choix de placer l'action dans un environnement hostile ajoute une dimension supplémentaire à l'histoire, renforçant le sentiment d'isolement et de danger constant. Les paysages enneigés et les températures glaciales contribuent à créer une ambiance visuelle saisissante même si j’aurais préféré des planches avec de la couleur. En résumé, cet album marie brillamment intrigue, ambiance et suspens. Christophe Bec livre une nouvelle fois une œuvre immersive - sur presque 130 pages - qui séduira les amateurs de mystère et d'aventure même si nous restons sur une histoire qui n’a rien de très originale.
Bec est un auteur prolifique, et je ne suis pas étonné de le retrouver dans cette collection (où il a déjà publié plusieurs albums), dédiée aux récits de genre, avec un dessin en Noir et Blanc, une couverture souple, lorgnant sur des publications populaires autour du fantastique, de l’horreur, etc. Ici c’est un thriller mâtiné d’horreur (un petit peu, mais c’est presque uniquement suggéré) et d’angoisse. Avec un classique semi huis-clos dans une station de sport d’hiver en chantier, une tempête qui isole des protagonistes, une belle femme seule (Lisa) dans un univers masculin et macho, en proie au harcèlement d’un mystérieux tueur en série. Ne cherchez pas ici l’originalité à tout prix, vous seriez déçus. Bec se contente d’appliquer de vieilles recettes, le fait plutôt bien. Sans plus, et avec quelques petits défauts. Mais cela ne conviendra je pense qu’à ceux qui veulent rester dans un certain cadre – quitte à ne jamais être surpris. On a l’impression d’avoir déjà vu ou lu une bonne partie des scènes ailleurs. Surtout, j’ai eu du mal à ressentir l’angoisse de Lisa, tant elle-même réagit de façon froide (contre toute attente, on apprend qu’elle a subi un entrainement militaire poussé de la part de sa mère). C’est assez improbable, et cette facilité scénaristique nuit je trouve à la crédibilité de l’intrigue, mais aussi à l’objectif premier de la série, faire peur : pas un moment je n’ai eu peur pour Lisa. Un album de genre, qui peut avoir son public (le dessin de Pacurariu est lui aussi très classique et réaliste, efficace, jouant bien du Noir et Blanc, et renforce le parallèle tenté par la collection avec les fumetti). Je suis resté quant à moi un peu sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site