Death valley
Pour sauver de la pendaison son jeune compagnon indien, retenu prisonnier après l’attaque manquée d’un train, Wayne fait un pacte avec le shérif : libérer Debbie, la fille du maire, kidnappée par Coyoteros.
Les Apaches Les petits éditeurs indépendants
On croit savoir qu’elle aurait été vendue à un bordel du champ aurifère de Death Valley. La zone est infernale, les Indiens pullulent, les chercheurs d’or ont la gâchette facile et l’armée est corrompue. Seul un fou tenterait de courir un tel risque, mais il n’a pas vraiment le choix...
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Date de parution | 07 Novembre 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Après une introduction assez caustique où la narration raconte avec ironie l'inverse de ce qu'il se passe en réalité, on plonge assez vite dans un western ultra-classique, accumulant les clichés et les facilités, avant de sombrer sur la fin dans du bancal et encore plus artificiel. J'ai trouvé cette introduction amusante et plutôt originale. C'est rare de voir un western débuter par la destruction en règle de la bande du héros, surtout racontée avec cynisme. Puis ensuite, la mission qui lui est donnée pour permettre de sauver son ami indien promettait quelque chose de pas mal. Et pourtant déjà là, je trouvais que les clichés graphiques étaient surabondants, qu'il s'agisse de ces décors désertiques forcément similaires à ceux de Monument Valley, l'attaque du train, la ville paumée, son saloon et sa prison, de même que l'utilisation de la dynamite à toutes les sauces. Mais ensuite, les clichés deviennent la norme et on se retrouve avec un récit qu'on a l'impression d'avoir déjà vu des centaines de fois. Le gentil-pas-si-gentil et son fidèle ami indien qui vont s'attaquer à deux à une bande de rascals sans foi ni loi, mélange de déserteurs de l'armée, de bandits de grand chemin et de rebelles indiens, qui dézinguent tous les pauvres figurants qu'ils croisent. Toi tu as parlé je te flingue, toi tu m'as regardé je te flingue, toi tu es un gars de ma bande mais je dois ponctuer la fin de ma phrase alors je te flingue, toi tu es une femme alors je te viole, te réduis en esclavage et je te flingue quand même. Je note au passage avec amusement que le lettreur introduit un peu d'italien dans les paroles en espagnol du méchant mexicain de service : "Il gringo está loco!". Et forcément le héros est un dieu de la gâchette, tirant plus vite que son ombre, et disposant bien sûr d'une réserve infinie de dynamite qu'il utilise à toutes les sauces. Et puis vient la fin, avec son retournement de situation débile quand le vrai méchant, le sournois et sadique général déserteur qui a tout organisé et maintenu d'une main de fer depuis des années décide soudain de tout abandonner et de se rendre docilement pour l'honneur alors que son armée encercle le héros qui n'a aucune chance de s'en sortir. Et évidemment, ses fidèles rascals ne vont pas décider d'eux-mêmes de simplement l'éliminer lui et le gentil plutôt que de les laisser partir tranquillement. Et je ne parle pas du rebondissement tragique de la dernière page, tellement artificiel et mal amené... J'ai cru lire un bon divertissement, certes ultra cliché mais plaisant, mais l'excès de clichés, d'artificialité et une fin complètement bancale ont gâché le maigre plaisir de lecture que j'avais. Note : 2,5/5
Un western relativement classique, qui ne révolutionne rien. Il se laisse lire, mais certaines facilités scénaristiques m’ont un peu laissé sur ma faim. Le dessin de Russo est dynamique, fluide, globalement bon (pas mal de cadrages cinématographiques), même si je le trouve moins intéressant sur les décors. L’intrigue de Brremaud (qui a déjà tâté du western avec Kochka) est elle aussi simple et dynamique – il ne s’embarrasse pas trop de psychologie. Les deux premières pages laissaient entrevoir un récit un peu décalé et humoristique (une sorte d’humour noir ironique), mais pas du tout, c’est une aventure « sérieuse ». Nous suivons donc un cow-boy, Wayne, et son ami indien qui doivent infiltrer une région tenue par un type violent et ses sbires, qui exploitent par la terreur chercheurs d’or et filles du saloon (ces dernières étant fournies par un groupe d’Apaches). Ça se laisse lire donc, sans surprise, mais je trouve que Brremaud aurait pu fignoler son intrigue. Je passe sur la facilité avec laquelle Wayne et son ami se jouent des dizaines de pistoléros qui les traquent. Mais leur chef a franchement la gâchette trop facile et abat un peu n’importe qui sous n’importe quel prétexte. Surtout, la fin m’est apparue expédiée, bâclée, et fortement improbable, le gros brutos devenant un agneau et se rendant contre toute crédibilité. Note réelle 2,5/5.
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