Ed Gein - Autopsie d'un tueur en série (Did You Hear What Eddie Gein Done?)
Il a inspiré de nombreux personnages de cinéma comme Norman Bates dans Psychose. Harold Schechter et Eric Powell nous proposent cette BioBD d'Ed Gein, l'un des plus terrifiants tueurs en série américains.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide BD Reportage et journalisme d'investigation Biographies Documentaires Futurs immanquables Les grandes affaires criminelles Les prix lecteurs BDTheque 2022 Serial killers [USA] - Middle West
Ce récit révèle la véritable histoire d'un malade mental sous l'emprise d'une mère bigote et abusive. Cette biographie factuelle d'Ed Gein se focalise sur son enfance et sa vie de famille malheureuses, et sur la façon dont elles ont façonné sa psyché. Il explore aussi le choc collectif qui entoura l'affaire et la prise de conscience que les tueurs peuvent être des citoyens ordinaires. Texte : Editeur.
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Date de parution | 13 Avril 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Flippant ! Et frappant. Un type qui fait froid dans le dos ce Gein. Un gros détraqué. Je ne connaissais pas cette histoire, et ne savais pas qu’elle était à l‘origine du roman et du film « Psychose » - entre autres. L’album reprend toutes les informations disponibles, les auteurs se sont bien documentés. Mais il n’est jamais lourd ou rébarbatif, au contraire, la lecture est fluide, y compris lorsque les détails malsains s’accumulent. La bonne idée est de commencer par la jeunesse et la genèse du « monstre », et surtout de longuement insister sur la mère, monstre froid, castratrice, d’une rigidité et d’un manque d’empathie total : là se trouve l’explication au cas Ed Gein. La suite est alors très claire. La forme et le fond de ce documentaire sont vraiment bien fichus, le dessin est très lisible, la mise en pages aérée : sur les tréfonds de l’âme humaine, c’est une lecture recommandable.
Voilà une surprise recommandée par mon libraire il y a quelques temps. “Ed Gein” raconte l’histoire vraie d’Edward Theodore Gein, un tueur en série qui a passionné l’Amérique des années 1950. La BD explore sa vie depuis son enfance difficile jusqu’à ses crimes macabres qui ont choqué le pays. Plonger dans la vie de ce tueur en série, c’est comme entrer dans un cauchemar éveillé. Le dessin par Eric Powell est tout simplement bluffant. Chaque page, chaque illustration, transpire le malaise et la folie. Les traits sont précis, les ombres bien utilisées, rendant l’atmosphère pesante et oppressante à souhait. Ce qui frappe le plus, c’est la manière dont Harold Schechter explore l’enfance de Gein. On ne naît pas monstre, on le devient, et cette BD le montre bien. On est plongé dans le quotidien d’un gamin affreusement seul, sous l’emprise d’une mère tyrannique. On comprend mieux comment il a pu vriller aussi gravement. Ce mec est seul, désespérément seul, et c’est glaçant. Pas de dichotomie simpliste ici. Oui, Gein est taré, mais ça ne sort pas de nulle part. C’est un mélange de solitude, d’endoctrinement maternel et de folie latente qui explose. Cette BD est utile, car elle va au-delà des faits divers sensationnels pour chercher les racines du mal. En résumé, “Ed Gein” par Harold Schechter et Eric Powell est une BD sombre, intense, et incroyablement bien dessinée. C’est une plongée dans les ténèbres de l’âme humaine, à lire absolument si vous avez le cœur bien accroché.
BD retraçant sur la vie d'un tueur en série, et l'influence de ses actes sur la culture américaine. La BD, tout comme A Short Story, se propose de décrire les événements en assumant la part d'ombre qui demeure aujourd'hui, invitant le lecteur à envisager les doutes, interrogations, hypothèses encore en suspens, notamment via les personnages des journalistes. L'inconvénient de ces BD descriptives est souvent de retranscrire froidement, au mieux rigoureusement, une vérité ; celle-ci n'échappe en rien à ce défaut coutumier. S'y ajoute le projet ici inachevé de dépasser le fait divers pour évoquer son influence sur la culture contemporaine, via Alfred Hitchcock et Psychose notamment. C'est très maladroitement réalisé ici : une introduction purement descriptive, une conclusion qui l'est tout autant, rien entre ces deux pans et aucun dépassement des faits narrés. Demeure une BD de plutôt bonne facture, noire, non fastidieuse à lire. Mais ni enthousiasmante, ni vertigineuse.
Plus de deux cent pages racontent l'histoire d'Ed Gein avec un parti pris très proche du réel. Je pensais qu'il était un énième tueur en série avant de comprendre qu'il a eu un fort impact culturel. Son histoire a inspiré le livre Psychose, ensuite adapté par Hitchcock au cinéma. Ed Gein a indirectement contribué au développement de la psychanalyse, en particulier la relation entre l'enfance perturbée et la criminalité. Le sujet ne m'a pas intéressé plus que ça, mais je reconnais la qualité du travail approfondi. C'est éprouvant à lire, mais uniquement à cause du sujet sensible. Les auteurs ont fait un effort particulier pour atténuer certaines scènes qui restent dans le suggéré. La fluidité, elle, est irréprochable. J'ai été attiré par le style en niveaux de gris et les bulles particulièrement esthétiques, c'est rare d'avoir une police de caractères aussi lisible. La mise en contexte envoie quelques pavés de texte au lecteur, mais ça se calme assez vite. Parmi les idées de mise en scène, une double page contenant des dizaines de fois la même case montre la rigidité robotique d'Ed Gein lors d'une séance d'interrogatoire, en déni total de ses meurtres. Il feint de ne pas comprendre, il plaide la folie, ou tente l'amnésie, bref, il a raté sa demande de libération de psychiatrie. Cette Autopsie d'un tueur en série se termine par quelques interviews des auteurs qui viennent rajouter des précisions. Seul point noir pour moi, on apprend qu'un personnage a été créé pour porter le discours d'une théorie des auteurs : Ed Gein aurait été manipulé par un dieu Aztèque qui demande des sacrifices. Je trouve ça totalement déplacé d'intégrer des idées farfelues de mémoire ancestrale dans un cadre d'enquête criminelle. D'autant plus que le ton était objectif jusque-là. Malgré tout je recommande pour tous ceux que la criminologie intéresse. PS: Le sujet a déjà été traité en 2009 chez Soleil, mais a moins bonne réputation que le travail de Schechter et Powell.
Encore un excellent album que m'a fait découvrir ce merveilleux site ! Je suis amateur de récits de type 'true crime' alors il fallait absolument que je lise cette biographie d'Ed Gein. Je connaissais déjà les grandes lignes de la vie de Gein, le premier tueur en série américain qui a marqué l'imaginaire des États-Unis du 20ème siècle (avant il y avait eu au siècle précédent H. H. Holmes et son hôtel) et qui a inspiré plusieurs œuvres de fiction. On va donc suivre Gein de son enfance jusqu'à sa mort. C'est du travail bien fait, les auteurs montrent comment une enfance difficile a pu transformer Gein en nécrophile dangereux. J'aime bien comment ils ne font que montrer les faits sans prendre de jugement moral ou tomber dans du voyeurisme grossier. Ah oui aussi les crimes sont vraiment dégueulasses et il faut pas avoir le cœur léger lorsqu'on lit cet album. La narration est fluide, ce qui fait que ce gros album se lit sans problème. J'ai adoré le dessin. C'est dans un style réaliste, mais avec un coté un peu caricatural qui rappelle les dessinateurs de la grande époque d'EC comics (et dont les auteurs sont fans comme le montrent leurs notes à la fin de l'album). J'aime bien, je trouve ça mieux que le style hyperréaliste et froid qu'on voit dans plein de comics modernes.
Avec les histoires sordides telles que les crimes de tueurs en série, c'est toujours un sentiment contradictoire d'attraction/répulsion qui m'anime. Attraction parce qu'évidemment ce sont des histoires qui génèrent un flot de questionnements. Comment est-ce possible ? sont-ce des monstres ? Comment en sont-ils arrivés à commettre des crimes atroces ?... Et répulsion parce que je n'aime pas les scènes glauques. Si j'ai connu ma période à l'adolescence, je ne pourrais plus aujourd'hui voir des trucs comme Vendredi 13 ou Halloween. C'est donc par les critiques aperçues à droite à gauche, et aussi par obligation professionnelle (tu parles d'un boulot :) !), que j'ai abordé cette BD. J'avais dans la tête l'idée d'abandonner ma lecture sitôt que les choses se corseraient, mais je dois bien avoué avoir été littéralement happé par cette lecture. Il se trouve que les auteurs ont trouvé le ton qu'il fallait. D'abord en restituant l'ambiance un peu surannée des fifties. En effet, on retrouve un parfum hitchcockien tout au long du récit (et on comprend pourquoi quand on sait que le personnage d'Ed Gein a inspiré celui de Norman Bates). Le noir et blanc "adoucit" un peu l'horreur. Ensuite, les auteurs ont le bon goût de ne pas sombrer dans le voyeurisme. Il s'agit ici de centrer le propos autour de la personnalité même du tueur, d'en explorer chaque recoin. C'est une véritable enquête, basée sur les faits. La part des choses y est faite entre la vérité établie et la légende née du besoin de sensationnalisme. Tout est remis à sa juste place. Ed Gein n'est pas jugé dans ce qui aurait pu être un second procès un peu facile, soixante ans après les faits. De plus, en tant que lecteur, on comprend que replacée dans son contexte, cette histoire a engendré un mythe, un archétype, et les auteurs suggèrent que la naissance même d'un genre nouveau a été engendrée par l'affaire Ed Gein : Psychose, Silence des agneaux bien entendu, mais on pourrait y ajouter des exemples sans fin issus de la culture populaire, que ce soit au cinéma ou dans la littérature. Un bon récit au dessin agréable, comparable à bien des égards à l'Homme qui tua Chris Kyle de Brüno et Nury. Ed Gein n'est ni une vulgaire peccadille de genre de plus, ni un défouloir voyeuriste.
Je ne connaissais rien de Ed Gein avant ma lecture et j'en ressors groggy. On va suivre son parcours, de son enfance à son procès. Harold Schechter, spécialiste des tueurs en série, a fait un travail de fourmi pour recouper les articles de presse, les diverses archives, les témoignages et les rapports psychiatriques, pour pénétrer sa psyché tourmentée. Et le résultat est stupéfiant. Une lecture dure, âpre avec des passages insoutenables, pas visuellement mais dans les mots. On ne naît pas sérial killer, on le devient et dans le cas de Ed, c'est le terreau familial avec un père alcoolique et surtout une mère qui baigne dans la religion qui feront de lui un détraqué. J'ai été happé dès les premières planches, je me suis attaché à ce jeune enfant qui ne voulait rien d'autre que d'être comme tout le monde, avant de le voir doucement mais sûrement basculer dans la folie. Un récit sans concession, fort et irrespirable. Éric Powell a choisi toutes les nuances de gris pour la partie graphique et cela convient parfaitement à ce type d'histoire, rien de tel pour nous plonger dans le Wisconsin des années 50/60. Un trait puissant où les expressions des personnages sont le point fort. Ed Gein aura marqué au fer rouge une Amérique qui découvre que l'ennemi peut être aussi en son sein. Pour lecteurs avertis.
Bammmm ! Ça calme ça comme album !!!! Harold Schechter nous raconte l'hallucinante vie de ce terrible tueur en série qui inspira le roman psychose et son adaptation au cinéma par Hitchcock avec le talentueux dessinateur Eric Powell (The Goon, Hillbilly ou encore Big Man Plans). J'avoue que je ne connaissais pas du tout l'histoire de ce tueur en série et que je me suis fait captiver et pleinement surprendre par ce récit. Les auteurs ont l'excellente idée de recontextualiser l'horreur en nous racontant l'enfance et le cadre familial dans lequel Ed Gein a grandit. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'a pas été aidé de ce côté là, entre un père feignant, alcoolique et violent et une mère bigote et autoritaire. C'est pourtant cette dernière qui restera toute sa vie son phare et sa raison de vivre... puis sa raison de tuer... Timide, un peu simple et pas très dégourdi, Ed va survivre tant bien que mal dans ce Wisconsin profond des années 50'. La mort de sa mère va achever de le faire basculer dans la folie profonde et lui faire commettre les pires atrocités imaginables. Comme les policiers qui débarquent chez lui après la disparition de deux femmes dans son village, on tombe littéralement sur le cul quand les macabres découvertes qu'ils vont faire nous pètent à la gueule. Et c'est ce qui va marquer un pays entier au travers de cette histoire, c'est de réaliser que le danger et l'horreur ne viennent pas forcément de l'autre bout du monde ou de l'espace mais qu'il peut être tapi en son sein, juste à côté de chez soi. Eric Powell fait des merveilles en usant d'une colorisation toute en nuances de gris qui met pleinement en valeur son trait très expressif, surtout quand il s'agit des visages de ses personnages. Voilà un album des plus réussi sur un personnage hallucinant qui aura marqué de lugubre façon l'humanité.
Cet album est un documentaire assez détaillé sur la vie de Eddie Gein, un tueur en série connu qui avait choqué la société américaine des années 50 et inspiré de nombreux auteurs, dont Robert Bloch et son roman « Psychose » qui fut adapté en film par Alfred Hitchcock. On peut aussi rajouter Leatherface (de Massacre à la tronçonneuse) et Hannibal Lecter à cette brochette de tarés ! Les auteurs ont effectué beaucoup de recherches et rapportent tous les éléments de l’enquête : la jeunesse troublée d’Eddie, sa mère abusive, sont éducation très religieuse, le harcèlement à l’école… on suit sa lente dégradation mentale, et on découvre avec stupéfaction, en compagnie de la police lors de la fouille de sa maison, les horreurs qu’il a commises : il déterrait des cadavres du cimetière du coin, puis confectionnait des lampes, des chaises et même des masques, vêtements et combinaisons (qu’il portait) avec les restes putrifiés. Edifiant. Il finit par commettre des meurtres sur des vivants, ce qui mena à son arrestation, et à la réalisation collective que les « méchants » ne sont pas toujours des envahisseurs venus d’ailleurs (autre pays, autre planète) mais peuvent également être les gens que nous côtoyons régulièrement. L’album se lit bien malgré les thèmes difficiles. Il contient beaucoup d’informations mais reste digeste. La mise en image est sobre mais parfaitement réussie. Un album essentiel pour les amateurs d’histoires sordides de tueurs en série.
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