Ce que nous sommes
On voulait faire un humain augmenté, on a créé l'humain assisté.
Anticipation Auteurs suisses
Nous sommes en 2113, Constant équipé d’un implant, représente la première génération « augmentée » à vivre avec un second cerveau totalement connecté au DataBrain Center. Ce projet mondial lancé il y a 30 ans pour les plus fortunés, détournant au passage la quasi-totalité de l’énergie mondiale produite. Pour ceux qui peuvent y prétendre, toutes les expériences extrêmes non réelles mais aux sensations si proches du réel sont à porter de pilule à avaler ou de programme à télécharger.
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Date de parution | 16 Mars 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
De la dystopie par Zep ? Intrigué mais méfiant, je me lance. Le résultat est finalement assez proche de The End : c'est sympathique et agréable à lire, les dessins y sont pour beaucoup (trait léger et moins rond que sur ses Titeuf, dans un style similaire à celui adopté sur ses autres titres "adultes"), mais l'intrigue est bien peu poussée, même si l'idée de départ est vraiment bonne et que celle-ci est plutôt habilement menée (rythmée, claire, des ouvertures intéressantes pour relancer l'intrigue). Cette BD est donc un thriller paranoïaque et une sombre dystopie, mais tout en légèreté. Maladroite oxymore pour un étonnant mais assez plaisant résultat.
Un récit d'anticipation qui m'a laissé sur le bas-côté de la route. Une société en vase clos où vit des humains augmentés, ils ont un deuxième cerveau et celui-ci peut recevoir toutes sortes de données. On peut ainsi apprendre une "langue" avec un simple clic. Zep dépeint un monde connecté qui ne donne pas envie, on y mange des pilules et on y fait l'amour virtuellement. Beurk ! Un récit qui veut mettre en garde sur la dépendance informatique et les piratages mais le développement reste à l'état larvaire. Des personnages qui ne brillent pas par leur personnalité, ils sont quelconques. Une narration qui maintient la curiosité, mais elle est loin d'être captivante. Bref, "Ce que nous sommes" n'est pas un mauvais récit d'anticipation, mais il manque cruellement de profondeur et ne révolutionne pas le genre. Le dessin réaliste de Zep ne m'emballe pas, il est simpliste, minimaliste et manque de tonus. De plus, le personnage féminin de cet album ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de The End. J'ai l'impression de voir les mêmes bouilles sur chaque album . Et la colorisation est, comme toujours, fade. Pour les inconditionnels de Zep. Note réelle : 2,5.
Je suis totalement passé en travers ! Déjà, je n’ai pas trop bien saisi le concept futuriste développé par Zep. Des pilules permettent de tromper le cerveau des utilisateurs qui ont ainsi l’impression de manger une lasagne ou de boire une vodka, de se brûler ou de devenir un être mythologique. Ok, je veux bien mais du coup, ils ne mangent pas, ne boivent pas ? Ils sont bien là ou ils dorment ailleurs ? Je sais pas, j’ai pas capté le concept… Ensuite il y a cette absurdité de barrière qui sépare les riches -qui ont le droit d’être dans cette ville futuriste disposant de la technologie la plus avancée- et les autres, qui ne peuvent pénétrer la cité. La barrière fait genre 2,50 m de haut et aucune protection n’empêche qui que ce soit de la franchir par le dessus. Dans le genre concept absurde, ça le fait, quand même ! Puis vient la thématique. Zep critique notre dépendance à la technologie mais son récit ne développe pas grand-chose, ou du moins je n’ai pas compris ce qu’il cherchait à nous dire au-delà de cette crainte du tout technologique. L’histoire d’amour qui va naître entre le personnage central et une jeune femme de l’extérieur m’est apparue cousue de fil blanc et la fin bateau ne m’a pas touché. Au niveau du dessin, les pages monochromes ont fini par me lasser tandis que le dessin réaliste de Zep n’est pas franchement extraordinaire. Reste une mise en page efficace et un sens du rythme que l’on ne peut nier. Au final, je me suis quand même bien ennuyé à la lecture de cet album. S'il n'y avait la maitrise technique de Zep (l'album se lit quand même facilement même s'il ne m'a pas du tout passionné), ma note aurait encore été plus sévère.
Eh bien, il n’est pas forcément tout rose, cet avenir anticipé par Zep (l’histoire est située dans le premier quart du XXIIème siècle) ! Dans ce futur qu’il imagine, une minorité consomme la quasi-totalité des ressources énergétiques – électriques en particulier, cette minorité bénéficiant, pour ses besoins quotidiens – y compris ludiques – de la possibilité d’augmenter ses capacités cognitives. Mais cet homme augmenté est aussi un homme dépendant de ces technologies. Que celles-ci soient inactivées, et le voilà retombé dans l’ignorance et la méconnaissance (du monde et de soi). C'est ce qui arrive au héros, qui va ensuite chercher à retrouver la mémoire, à savoir qui il est. Rien de « XIII » ici, plutôt un récit d’anticipation qui cherche à donner à réfléchir à propos de ce qu’est un humain, de ce qu’il doit conserver d’autonomie. De son évolution en tant qu’espèce depuis des millénaires. Et, autour de tout ça, un peu de thriller (mais cet aspect est un peu léger). L’histoire se laisse lire. Le dessin de Zep, dans la lignée de ses récents albums « réalistes », est très lisible, mais un peu froid.
De Zep, dont reste surtout l'ultra-connu Titeuf, il ressort de ces dernières années une série de BD a volonté ultra-sérieuse, presque en anti-thèse de Titeuf, et qu'il publie chez les Rue de Sèvres. J'avais lu, de cette production, Un bruit étrange et beau, dont je retrouve ici quelques similitudes : une certaine contemplation dans les décors, l'interrogation sur la société, la place de l'humain dedans, et quelques autres petites touches humanistes. C'est un récit d'anticipation, ici, dont le but est à la fois de marquer les travers d'une société ultra-connectée, mais aussi de parler plus fondamentalement de l'être humain et de la place de son ressenti ou vécu dans sa mémoire. L'idée est plaisante, et je dois dire que jusqu'en milieu d'album je trouvais l'idée et le concept bien emmené, appuyé par quelques philosophies qui sont assez bien trouvées niveau rapport dans l'histoire. Cependant, la fin m'a moins convaincu, la pirouette finale étant assez étrange et pas forcément de celle que j'apprécie au vu du ton du récit. Mais c'est un défaut qui n'est pas rédhibitoire, et j'ai globalement bien apprécié ma lecture. La petite question sur l'énergie est aussi bien amenée, sans appuyer dessus. Niveau dessin, c'est le Zep qu'on a découvert sur d'autres albums, dans une veine plus réaliste et avec une certaine propension à représenter la nature. Ou alors c'est moi qui le retient surtout des albums, mais j'ai l'impression que cela ressort particulièrement ici. Le seul hic que je verrais, c'est que dans le sujet il y a beaucoup d'autres albums déjà sortis que j'ai lu et plus apprécié. C'est bon, pas suffisamment développé pour que je trouve cela indispensable, mais assez bon pour vous conseiller la lecture si vous tombez dessus par hasard. Du Zep nouvelle formule qui ne me déplait pas et me donne envie de voir ce qu'il va faire ensuite.
Dans ce nouvel album, Zep raconte un futur connecté pessimiste où l'homme s'est fabriqué un cerveau alternatif, qui fonctionne comme un disque dur. Il suffit de télécharger des connaissances pour les ingurgiter en quelques secondes. Ainsi on peut "lire" un roman en quasi instantané, ou apprendre à parler toutes les langues du monde pour quelques kilos octets de plus. Evidement ce procédé est couteux, tant en terme financier qu'en terme d'énergie. C'est ainsi que les classes sociales sont encore plus divisées qu'aujourd'hui, les plus riches ayant accès à tout cela, les plus pauvres étant rejetés en marge de cette société ultra élitiste. C'est un futur déshumanisé et triste que nous dépeint ici l'auteur. Ce récit se situe à la limite de la science fiction, de l'anticipation et du roman graphique. Les idées sont bonnes, bien mises en situation et bien développées. On les suit au travers des aventures de Constant, le héros, qui va perdre son cerveau numérique et donc toutes ses connaissances. Les péripéties sont assez captivantes, juste ce qu'il faut pour être maintenu en haleine et avoir envie de connaitre le dénouement. Il y a une petite dose d'action qui pimente agréablement le récit, mais ce n'est pas le principal du propos. Zep signe un conte fataliste sur les dérives potentielles de notre société qui se construit toujours plus autour de l'ultra connecté. Efficace et plaisant même si j'ai l'impression que ce thème a déjà été beaucoup abordé, en BD notamment.
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