Les Étoiles s'éteignent à l'aube

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Un père et un fils partent ensemble pour exaucer le dernier vœu du père. Malgré une relation jusqu'alors inexistante, le fils accepte de partir pour connaitre son passé.


Adaptations de romans en BD Alcoolisme Canada Les petits éditeurs indépendants Mon père, cet inconnu

Enterré assis comme un guerrier dans la montagne au dessus d'une vallée étroite et face à l'est, telle est sa dernière volonté. Pour la réaliser, il fait appel à son fils qu'il a abandonné juste après sa naissance.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Janvier 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Étoiles s'éteignent à l'aube © Sarbacane 2022
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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11/04/2022 | doumé
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Par Linette
Note: 4/5
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Belle histoire. Un pur souffle de poésie. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début, mais ce ne fut que de courte durée. Le chemin de ce jeune garçon m'a très rapidement saisi. Les dessins sont jolis et légers, à la façon pastel, mais un peu brouillons des fois... Je recommande la lecture de cette belle histoire...

20/10/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
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Sympathique BD qui a une histoire autour des Ojibwés, peuple amérindien, mais qui n'est ici présent que comme toile de fond (peu de marqueurs ethniques sont utilisés par le récit). La BD a un style de dessin assez sympathique, parfois un peu brouillon mais globalement bien foutu. C'est surtout dans les paysages que l'auteur s'est fait plaisir, ainsi que dans les scènes de nuit. On sent un travail de la lumière dans les cases, c'est joli ! Mais je ne suis pas pour autant fan du style de dessin. Niveau histoire, c'est assez disparate pour moi. D'un côté j'aime bien les côtés de l'histoire sur l'alcoolisme des amérindiens, la question de la violence familiale, les soucis que peuvent traverser les plus démunis dans l'Amérique profonde. Mais en même temps, je trouve que la question de ressouder brièvement les liens avec une figure de la famille qui revient en coup de vent pour ce dernier moment est un peu forcé. Dans le sens où je ne vois pas ce qu'un enfant doit par essence à des parents, et dans le cas présent c'est même assez difficile de se dire que le gamin lui doit quoi que ce soit. De fait, le message est étrange. Le père a eu une vie pas facile, je veux bien le croire, mais je n'aime pas cette façon de mettre l'enfant en lien forcé. En fait, je trouve que l'histoire est assez banale dans le déroulé et qu'il y a des choses qui me dérangent sur le traitement de la famille. C'est une partie assez sensible de mon avis, mais personnelle. Et qui est sans doute à mettre en lien avec le roman dont la BD est adaptée. Elle est plaisante mais je ne suis pas plus emballé que ça !

27/09/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
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Cette BD est un pur roman graphique tout en subtilité et en émotions. D'ordinaire, ce n'est pas le genre de récit auquel je suis sensible, et pourtant je me suis laissé porté ici et j'ai été touché à plusieurs reprises. Il est probable que ça tienne en bonne partie au décor original et dépaysant. Nous sommes transportés dans la nature canadienne, à une époque non précisée mais qui se révèle être aux alentours de 1980 si on lit les dialogues en détail. Ceci dit, tout y parait sans âge, car à peu de choses près l'action aurait pu tout aussi bien se dérouler au 19e siècle, à l'époque des bucherons et des trappeurs. Le héros, nous allons l'apprendre au fil de la lecture, est un métis Ojibwé dont la mère est morte à sa naissance et qui n'a jamais vraiment connu son père. Il voit ce dernier comme un lâche alcoolique qui l'a abandonné, et n'a donc aucune motivation à venir lui parler quand, gravement malade, il fait appel à lui. Pourtant, quand celui-ci lui demande de l'emmener sur la crête d'une montagne pour y mourir en guerrier, le jeune homme y consent à condition qu'il lui parle de sa mère. C'est ainsi l'occasion pour le père de pouvoir enfin se confier à son fils et pour ce dernier de le comprendre et de se comprendre mieux lui-même. Honnêtement, à lire un tel résumé, je n'aurais pas eu tellement envie de lire cet album. Mais je me suis laissé transporter malgré tout. Le dessin, une peinture sobrement colorée est sans contours, est immersif et rend bien les décors naturels ainsi que les expressions contrites des protagonistes. Il ne présente que peu de détails mais transmet bien les émotions et le dépaysement. La narration est claire et fluide. Les dialogues sont mesurés et distillent peu à peu les informations nécessaires pour bien tout comprendre. Et surtout la découverte du père fonctionne bien. Du méprisable poivrot qu'il est devenu, on revient au passé cruel et triste d'une jeune homme de bonne volonté mais déchiré par la honte de sa propre faiblesse et par une erreur tragique qu'il aura commise à un moment crucial. Sans le pardonner totalement, on le comprend, on saisit l'homme qu'il est devenu et la fierté qu'il éprouve pour son fils se révèle d'autant plus forte. Et c'est justement l'homme bon que ce jeune homme est devenu qui apporte en fin de récit une belle touche d'optimisme et d'émotions positives venant contraster avec la mélancolie des pages précédentes. Un beau cocktail d'émotions simples mais intenses, entre tristesse et espoir d'une vie meilleure.

14/02/2023 (modifier)
Par doumé
Note: 4/5
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Une bd adaptée d'un roman de Richard Wagamese, auteur Amérindien Canadien. Vincent Turhan nous relate une histoire familiale prenante, une plongée au cœur des montagnes de Colombie Britannique, un décor grandiose où l’immensité du pays se ressent à la lecture de cette aventure. Un père appelle son fils pour faire un dernier voyage avant de mourir, ils partent ensemble pour partager ces derniers instants. Le père va dévoiler son histoire à son fils, une histoire où il explique comment l'alcool a détruit leur famille, une repentance trop tardive pour son fils mais le besoin de connaitre ses origines l'emporte. L'auteur dénonce les difficultés des sang mêlés pour s'intégrer dans une société où ils sont rejetés, les ravages de l'alcool et les violences faites aux femmes. Le dessin avec les flous et les tons pastels rendent avec justesse l'ambiance de ce dernier voyage et l'immensité des paysages traversés. L'auteur alterne avec des passages sans parole pour donner de l'importance à certains moments d'un voyage sans retour. Une lecture pleine d'émotions.

11/04/2022 (modifier)