Goat mountain
D'après le roman de David Vann.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD Les petits éditeurs indépendants Une histoire de famille [USA] - Côte Ouest
Automne 1978, nord de la Californie. C'est l'ouverture de la chasse sur les deux cent cinquante hectares du ranch de Goat Mountain où un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille se retrouvent comme chaque année pour chasser. À leur arrivée, les quatre hommes aperçoivent au loin un braconnier qu'ils observent à travers la lunette de leur fusil. Le père invite son fils à tenir l'arme et à venir regarder. Et l'irréparable se produit. De cet instant figé découle l'éternité : les instincts primitifs se mesurent aux conséquences à vie, les croyances universelles se heurtent aux résonances des tragédies. Et le parcours initiatique du jeune garçon, abandonné à ses instincts sauvages, se poursuivra pendant plusieurs jours, entre chasse au gibier et chasse à l'homme. Texte éditeur.
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Date de parution | 14 Avril 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Etrange histoire que celle-ci, adaptée d’un roman que je ne connais pas. Un gamin de onze ans part dans les montagnes avec son père, son grand-père et un de leurs amis pour une chasse, durant laquelle il doit tuer son premier cerf. Une sorte de rite initiatique donc. Mais il n’y a pas ici de côté festif ! En effet, dès le départ on sent une tension latente, et une froideur de la plupart des protagonistes, y compris dans les relations qui auraient dû les unir, mais qui manquent franchement d’empathie. Rapidement un drame a lieu et, si la chasse est maintenue, la violence exacerbée va prendre le dessus, révélant des personnalités – y compris celle du gamin, qui fait froid dans le dos ! – plus qu’inquiétantes. Cela m’a un peu fait penser à certaines ambiances du film « Delivrance », avec ces personnages où aucun vernis ne masque plus la sauvagerie brute. Le dessin est lui aussi étrange. Classique et réaliste, il est avare de détails. Presque pas de colorisation – seul un peu de rouge apparait au milieu de la grisaille dominant. Et des décors souvent sacrifiés à des gros plans – c’est un peu dommage, tant les décors naturels dans lesquels se joue le drame auraient pu être chouettes à observer. Mais bon, tout l’accent est mis sur le drame psychologique, la brutalité des actes – qui du coup paraissent parfois absurdes, tant l’absence d’empathie des acteurs, du gamin au grand père, déroutent. Une lecture intéressante, même si j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose (je ne saurais pas forcément dire quoi) pour la densifier, des à-côtés – au niveau narratif ou graphique – qui lui auraient donné plus de coffre.
Adapté d'un roman de David Vann, l'aventure se situe au nord de la Californie. Trois hommes partent avec un enfant pour un voyage initiatique au cours duquel il doit tuer son premier cerf. Cette partie de chasse tourne rapidement au cauchemar, l'auteur nous offre un huis clos dans un décor grandiose où la violence dépasse parfois l'imagination. Carol nous décrit des hommes livrés à eux-mêmes séparés dans leurs montagnes des instances judiciaires et policières, une situation dramatique exploitée pour dévoiler jusqu'où l'homme peut aller dans son inhumanité même avec son propre clan. Une aventure qui est un déchaînement de violence les uns envers les autres, la situation devient de plus en plus explosive au fil des pages avec le sentiment qu'il n'y a jamais de limite à cette violence. Le dessin avec des traits épais ne rend pas les hommes ni le décor très beau, les couleurs avec l'utilisation du gris comme couleur dominante est dans le même ton, un dessin qui nous place dans l'action et pas dans la contemplation des paysages montagneux. Une escalade de violence sans concession pour tous ces hommes.
Une adaptation du roman de David Vann. Roman que je n'ai pas lu. Une drôle de famille, le grand-père, le père, le fils et un ami partent pour une partie de chasse dans les "goat mountain", l'occasion pour le petiot de tuer son premier cerf, il est d'ailleur prêt à tirer sur n'importe quoi. Des fusils, des rites initiatiques et un adolescent déconnecté du réel sont le terreau de cette escapade. Mais tout va basculer lorsque par accident .... le fils va tuer un braconnier. Que faire du cadavre ? La filiation serait-elle plus forte que tout ? A partir de ce moment, dans un mélange de thriller et de drame, les instincts primitifs vont se réveiller. Je découvre O. Carol de son vrai nom Caroline Van Linthout, la fille de Georges. Une narration singulière, dérangeante et oppressante où la voix off du gosse de onze ans et les dialogues crus mettent mal à l'aise. Une descente aux enfers. Un récit violent dans tous les sens du terme. Un récit qui happe et ne vous lâche plus. Une fin inéluctable avec le goût du sang dans la bouche. Et si la lecture fût si plaisante, elle le doit aussi beaucoup au graphisme de papa Van Linthout. Un trait charbonneux, une maîtrise de toute la palette des gris juste réhaussée de quelques touches de couleurs où le rouge et le jaune orangé prédominent. Un travail remarquable. Si vous voulez savoir ce qu'il se trame dans la tête d'un gamin de onze ans ....
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