El Boxeador

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Une histoire frappante, on en prend plein la figure!


Auteurs espagnols Editions du Long Bec Format à l’italienne La Boxe Les petits éditeurs indépendants

Deux boxeurs que tout oppose vont s'affronter dans un combat qui changera leurs vies pour toujours. Dans un coin du ring, Rafa, originaire des bas quartiers et amateur de plaisirs nocturnes. Dans l'autre coin, Hector, un jeune homme venant d'un milieu social aisé, mais en conflit permanent avec son père.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mai 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série El Boxeador © Editions du Long Bec 2018
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

23/04/2022 | Solo
Modifier


Par Solo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Solo

4,5/5. Comment comment ? Les aviseurs avisés ne l'ont pas encore avisé ? Mais cette BD est ma-gi-strale! Tout juste inscrit à une nouvelle bibliothèque, je vois ce joli ouvrage au format à l'italienne. Un poil dubitatif en feuilletant les premières pages, je me demande ce qui vaut à cette BD le "coup de cœur" des bibliothécaires. Tentons voir, et je verrai si je peux leur faire confiance par la suite. Et je jubile! C'est l'histoire de deux hommes que tout oppose ou presque, car ils ont en commun une détermination rageante et aveuglante exprimée à travers un sport que tout deux pratique: la boxe. La première originalité a noté sera bien sur la forme. Ayant emprunté cet ouvrage à l'aveugle, j'ai totalement buté au milieu du bouquin. Me voilà à devoir retourner la BD pour continuer à lire? Mais non, pas du tout: le milieu, c'est la fin! "- Hein? - Oui oui!" Cette BD contient deux débuts et une conclusion! Côté pile, il y a Hector: "le Bourge", beau gosse au brushing, champion d'athlétisme en devenir et éduqué par un père autoritaire au passé glorieux. Côté face, voilà Rafa, surnommé "Warmachine": une brute épaisse, sans famille, vivant dans une maison close et ouvert à tous les vices que les nuits peuvent offrir. Nous suivons donc le parcours de chacun de ces personnages jusqu'à les retrouver pour un final épique où les deux destinées s'entrechoquent, et quel fracas! La seconde originalité de la même trempe est sur l'aspect graphique. 1 personne = 1 dessinateur. L'histoire de Rafa est travaillée par Rubén Del Rincón, et nous suivons le parcours d'Hector avec la plume de Manolo Carot. Mais gardons à l'esprit les similitudes mentionnées plus haut, et nous retrouverons une colorisation identique : ce noir et rouge-sang qui se noient sur un fond blanc pur. Cette colorisation m'a bousculé au début, et puis quelques esquives ont fini par avoir eu raison de moi: c'est d'une beauté terrifiante! Après je dois dire que ma préférence va clairement pour le style de Manolo Carot (Hector): alors que j'y trouvais trop de brouhaha au début, je finis par y voir des corps et des visages absolument magnifiques. Quel trait, vraiment! Les combats sont d'une nervosité palpitante et les regards sont perçants à souhait. Le dessin de Rubén Del Rincón m'apparaît moins grave avec le contour plus arrondi. Cette inégalité me fait retirer 1 demi étoile, encore que... Il n'y a plus que le scénario qui quitte les rayons de l'originalité mais qui, en même temps, reflète tout à fait la réalité de ce sport, ou l'image qui s'en dégage. En effet, le monde de la Boxe aime à donner des surnoms à chacune de ses étoiles et on se retrouve très souvent confronter à des légendes vivantes au style de jeu foncièrement différent. "L'art de la boxe" se ressent, je trouve, à chaque planche car se dégage la description d'une attitude sur le ring en accord parfait avec la nature profonde de l'individu-boxeur lorsqu'il en est éloigné. Il existe aussi une forme de réalité dans le sens où la boxe est un univers où les champions ont très souvent une histoire singulière. Et c'est bien là ce qu'a tenté de construire les auteurs. Pour moi c'est plus qu'une réussite. Après avoir fini une "première histoire", je me demandais si j'allais pleinement profité de la seconde puisque j'en connaissais la fin... Tu parles Charles! Les auteurs m'ont juste permis d'être autrement conquis! Je n'en dirai pas plus. Et puis la présentation, c'est un pavé qui se lit rapidement malgré tout et l'éditeur a soigné l'ouvrage, ça fait plaisir. Par contre 2/3 erreurs dans l'écriture et la grammaire (une illustration le montre). Pas méchant mais il a manqué une relecture plus assidue. Poignant, dramatique, beau, animal, humain, concret, profond, cohérent, fracassant... Que demande le peuple ? Me concernant, c'est parmi les découvertes "coups de cœur" de l'année, à n'en pas douter.

23/04/2022 (modifier)