Contes Grivois de Guy de Maupassant

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

13 récits de Guy de Maupassant scénarisés et illustrés sous la forme de courtes bandes dessinées.


Ecole Emile Cohl Guy de Maupassant Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Petit à Petit

Fraîches rives du fleuve, salons capiteux du Beau Monde, alcôves du demi-monde ou fringants bordels de province, en treize contes librement adaptés, les auteurs de bandes dessinées rendent un hommage grivois à Guy de Maupassant. Osés, parfois salés, toujours légers, coquins sans aucun doute, gaulois ou polissons, toujours drôles, parfois émouvants, les récits de ce recueil canaille sont à dévorer comme on poserait un baiser leste sur une joue bien rouge...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Mai 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Contes Grivois de Guy de Maupassant © Petit à Petit 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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24/04/2022 | bamiléké
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Par gruizzli
Note: 3/5
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J'adore Guy de Maupassant, auteur dont j'ai dévoré la plupart des ouvrages. Il est un peintre social parmi les meilleurs, selon moi, excellant dans cet art aussi bien dans ses livres que dans la pléthore de nouvelles qu'il a publiées dans sa vie. Il m'intéresse surtout parce que sa critique de son époque entre encore en résonnance aujourd'hui avec bien des aspects de la bonne société actuelle. Pour ce recueil, plusieurs auteurs se succèdent, entrecoupés de dessins inspirés de peintre du XIXe (et d'avant aussi semble-t-il). Si les références sont parfois clairement indiquées, j'ai noté d'autres sources d'inspiration qui ne le sont pas (comme Gaugin et ses tableaux de vahinés). Les nouvelles adaptent à chaque fois Maupassant, parfois au littéral (avec du texte trop envahissant à mon gout) et parfois en faisant une véritable BD qui parle plus par le dessin. A cet égard, les dernières du recueil sont celles qui m'ont le plus plu. Notamment parce qu'elles m'étaient aussi inconnues. Maupassant excelle dans sa peinture de mœurs, mais il est aussi surprenant pour son époque. Il n'est clairement pas féministe, qualificatif qu'il aurait rejeté sans frémir, mais sa vision de la femme est déjà bien libérée sur la question de la sexualité : il prône un droit au sexe pour les femmes et surtout une liberté de l'assumer. D'ailleurs les femmes sont loin d'être les dindons de la farce dans chaque nouvelle. Comme tout recueil, il y a du bon et du moins bons. Certaines nouvelles sont inutilement chargées de texte selon moi et l'une d'entre elle m'a gavé par l'utilisation d'une police manuscrite trop peu lisible. Je l'ai laissé tomber. Mais plusieurs autres m'ont rappelé des lectures et j'ai même plusieurs fois rigolé devant le propos parfois osé de Maupassant : les hussards qui ne reculent jamais ou cette brioche qu'il faut couper sont autant amusants que peinture d'une société. Maupassant est toujours acerbe envers la sienne, bien qu'il baigne totalement dedans. C'est divertissant, léger et tout de même un bel hommage à l'auteur qu'il fut. La BD ne se réserve pas aux seuls adorateurs de l'auteur mais saura trouver un public plus large.

31/10/2023 (modifier)
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Nos grands auteurs littéraires avaient du génie pour manier les mots, ils n'en étaient pas moins des êtres de chair. Les éditions Petit à Petit nous le rappellent à travers cette oeuvre collective qui reprend 13 écrits de Guy de Maupassant parus vers 1880. Ces écrits furent publiés surtout dans Gil Blas ce qui a contribué au succès du journal qui s'appuyait sur le côté grivois et scandaleux des auteurs invités. Les différents scénaristes reprennent des extraits choisis pour coller au plus près de la mise en scène du récit. Cela donne un contraste délicieux entre la préciosité du langage et la nature sexuelle voire animale du récit. Comme c'est un ouvrage collectif, il y en a pour tous les goûts au niveau des graphismes et des couleurs. Dans l'ensemble, c'est vraiment réussi. Chaque récit est introduit par une illustration adaptée d'une grande oeuvre picturale (Ingres, Courbet, Toulouse-Lautrec...). Cela montre probablement l'apport du corps féminin et des fantasmes qu'il a toujours provoqué dans le patrimoine culturel occidental. Les féministes y trouveront peut-être des représentations sexistes. Mais je note que dans les récits, c'est presque toujours madame qui mène monsieur par le bout du... nez. Une petite curiosité amusante et érotique. Pour un public averti.

24/04/2022 (modifier)