L'Or des Belges
D'un authentique fait de guerre, Pierre Boisserie et Philippe Guillaume ont tiré une BD d'aventure historique où se conjuguent drame et humour, mis en lumière par un Stéphane Brangier au sommet de sa forme !
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Afrique Noire [Seconde Guerre mondiale] Les Campagnes d'Afrique et de Moyen-Orient
1940, les Nazis veulent s'emparer de la réserve d'or de la Belgique. Le roi Léopold III la confie alors à la France, qui l'envoie à Dakar... Où les Allemands la chargent dans un train qui traverse l'Afrique, direction Berlin. Un Royal Marine, un ex-officier français, un mécano alcoolique et un indépendantiste ivoirien engagent alors une course poursuite pour récupérer l'Or des Belges.
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Date de parution | 22 Avril 2022 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Je ne connaissais pas ce pan de l’histoire de la seconde guerre mondiale (bien expliqué dans le dossier final). Même si les auteurs se sont un peu écartés de la réalité, c’est à la marge, on a là un décor bien planté. Au milieu de ce décor, on retrouve de l’aventure plus ou moins militaire assez classique, c’est rythmé sans être original. En tout cas ça se laisse lire, d’autant plus qu’on n’aura pas une série à rallonge, la conclusion arrivant dans le tome suivant, que je lirai. Quant au dessin, je l’ai trouvé globalement bien fichu (mis à part certains visages), mais pas forcément mon truc. Je ne suis par exemple pas fan des contours gras, larges, et n’aime pas du tout les traits du visages totalement effacés lorsque les personnages sont au second plan, comme c’est parfois le cas ici.
J'ai été attiré sur ce titre pour deux raisons: primo, il faisait écho au thème développé dans l'album Comment faire fortune en juin 40, secundo, la couverture très affiche cinéma des années 80 me faisait de l’œil. J'ajouterai que la série étant prévue en seulement deux volumes, m'a conforté dans mon achat. J'avoue que j'ai été très séduit par ce récit qui nous transporte d'un continent à l'autre, d'une façon assez désinvolte, même si parfois le dessin des premières pages m'a quelques peu rebuté notamment en raison de visages à peine ,voire pas du tout esquissés. Mais finalement, le ton humoristique , parfois cynique , finit l'emporter sur ces quelques imperfections. En y introduisant Léopold III, Churchill, Pétain et De Gaulle dans ce récit, les auteurs arrivent à brouiller les pistes entre la réalité historique et ce qui relève purement de la fiction. (D'ailleurs un dossier sur cette folle expédition de l'or Belge est présent en fin de l'album) Ce n'est sans doute pas la bande dessinée de l'année, mais en tout cas j'ai passé un très agréable moment de lecture. Le style est drôle, enlevé et l'histoire prenante, après une mise en place de quelques pages assez lente, il faut l'avouer.
Comme il est indiqué dans la présentation de cet album, les scénaristes ont réalisé une fiction de guerre autour d’un fait historique peu connu. Ce type de procédé continue de me gêner aux entournures car je trouve toujours délicat, en cette époque de désinformation, de prêter à des personnages ayant vraiment existé des propos qu’ils n’ont jamais tenus. Même si, dans le cas présent, j’ai le sentiment que l’histoire qui nous est contée respecte l’état d’esprit des personnages réels mis en scène, il y a dans ce procédé scénaristique un je-ne-sais-quoi qui me dérange. Bon, dans le cas présent, le fait historique à la base de cette fiction est des plus édifiants et j’en ai vraiment apprécié la reconstitution. Entre des Anglais qui bombardent la flotte française, des Français qui se tirent dessus selon qu’ils sont Pétainistes ou Gaullistes, des Belges et des Polonais qui confient leurs réserves d'or à la France afin d’éviter que les nazis s’en emparent, réserves que le gouvernement français s’empresse de donner aux même nazis dès que ceux-ci le menace de saisir les réserves françaises en cas de sabotage, il y a de quoi faire ! Et pour une fois, Léopold III n’y est pas décrit comme une espèce de collabo à la solde des Allemands mais bien comme un roi resté sur le sol de son royaume pour essayer de sauver ce qui pouvait l’être (ce qui cadre mieux avec ma propre vision du personnage, pas exempt de défauts mais que les politiciens belges se sont plu à dénigrer au point de le faire abdiquer, espérant sans doute que le très jeune Baudouin serait plus facile à manipuler que son père). Donc voilà, partie historique : check ! C’est étonnant, instructif et très bien raconté et mis en scène. En ce qui concerne le volet fictionnel, le récit est là aussi bien raconté… mais sans me transporter. Les personnages manquent de charisme à mes yeux, les heureux hasards ne sont pas rares, et l’émotion a parfois un peu de mal à passer. Ce n’est pas déplaisant mais il manque à ce volet ce petit supplément d’âme qui m’aurait permis de réellement m’inquiéter du sort des principaux protagonistes. Ce n’est pas la première fois que j’éprouve cette petite gêne avec un récit de Boisserie. A chaque fois, je trouve ses scénarios techniquement bien réalisés, équilibrés, clairs, fluides… mais je ne suis pas touché par ses personnages. Au niveau du dessin, je trouve que c’est pas mal, sans plus. Les décors sont parfois réduits à peu alors que les visages des personnages ne sont pas des plus harmonieux. Par contre, là aussi, la facilité de lecture est réelle. Et puis comment ne pas mentionner la couverture qui fait très « affiche de film » et qui, dans son genre, est une petite perle ? Je lirai la seconde partie du récit mais je ne trépigne pas d’impatience. Pour moi, jusqu’à présent, c’est bien plus l’aspect historique qui m’a convaincu et qui justifie l’intérêt de la lecture.
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